dimanche 22 juin 2025

Equipe-type et blessures, 2024-25

Entre les tâtonnements tactiques et le changement d'entraîneur à la trêve, il est très difficile d'extraire une équipe-type pour toute la dernière saison...


Les blessés et les arrivées tardives lors de mercatos sont des casse-têtes que tous les entraîneurs doivent intégrer avant de choisir leur 11 titulaire. Et comme en plus Olivier Dall'Oglio a eu des consignes tactiques fortes, mais pas adaptées à son effectif, lors de la première moitié de saison, la tâche d'identifier "ses" titulaires devient encore plus difficile. Voici donc une analyse du temps de jeu lors des différentes phases de cette saison.

Dall'Oglio - "offensif"


Les 5 premiers matchs de la saison ont été catastrophiques, 1 but encaissé et 15 encaissés, une victoire dans la souffrance, une raclée historique à Nice... le coach stéphanois a changé de tactique et de joueurs ensuite. Car la tactique demandée par sa direction, basée sur un pressing haut, ne fonctionnait pas - la faute à l'effectif ou à un manque de maîtrise tactique, c'est discutable. En tout cas, ses choix pour ses premiers 5 matchs, abordés en 4-1-4-1, méritent un détour :

  • la paire des centraux titulaires a été Batubinsika - Abdelhamid, 5/5 titularisations, 100% du temps de jeu possible chacun. Nadé est entré 56 minutes à Nice dans une défense à 3, sinon il a été sur le banc
  • Appiah a été le latéral droit avec le plus de temps de jeu (2t, 57% tdj), commençant la saison blessé en amical. Maçon a été suspendu le premier match, titulaire les deux suivant avant de sortir avec un problème au ménisque qui l'a écarté des terrains pour 2 mois. Owusu a du dépanner lors du premier match.
  • Cornud a été le latéral gauche avec le plus de temps de jeu (3t, 77% tdj), étant installé en titulaire dès son arrivée pour le 3e match de la saison. Nzuzi a du dépanner avant, car Petrot revenait d'une pubalgie et n'a été sur la feuille que 3 fois (2 entrées en jeu)
  • la sentinelle titulaire a été Ekwah (2t, 100% tdj) une fois arrivé pour la 4e journée. Avant cela, Tardieu a été titulaire les deux premières journées et Fomba la troisième.
  • Amougou (5t, 84% tdj) a été le milieu relayeur titulaire indiscutable en début de saison, mais à côté de lui ça a beaucoup bougé. Moueffek (2t, 31% tdj) a commencé la saison blessé à la cuisse et a été titulaire seulement à partir de la 4e journée - avant lui, Old (2t, 46% tdj) a été aligné en relayeur 2 fois et Davitashvili une 3e. Mouton n'a gratté que deux entrées en jeu.
  • Les ailiers titulaires ont été incontestablement Cafaro (5t, 85% tdj) et Davitashvili (4t à l'aile, 75% tdj). Quand ce dernier a été aligné dans l'axe, Aiki a été titulaire à sa place. Boakye a fait deux petites entrées en jeu avant de se blesser au mollet
  • Sissoko a été le titulaire en pointe pour les trois premiers matchs, avant l'arrivée de Stassin, titulaire les deux suivants. Wadji a fait deux petites entrées en jeu avant de se blesser à nouveau et Othman a joué ses 4 minutes de la saison en fin du premier match. 

Dall'Oglio - défensif


Après la défaite 8-0 à Nice, l'entraîneur stéphanois a fait des choix. Tactiques - les Verts ont commencé à défendre en bloc bas en 5-4-1 et ont abandonné la possession, mais aussi des joueurs :

  • Batubinsika a continué d'être le titulaire indiscutable dans l'axe droit de la défense, avec 8 titularisations sur 10, 86% du temps de jeu possible. Il a été accompagné par Nadé, avec 6 titularisations consécutives avant de se blesser au genou. Abdelhamid a remplacé ce dernier pendant sa blessure, avant cela l'entraîneur avait essayé de lui redonner un chance à la place de Batubinsika avant de le sortir à la pause à Angers...
  • Ekwah a fait les frais de la tactique de Dall'Oglio, devant reculer en défense centrale quand les Verts n'avaient pas le ballon (les deux tiers du temps) - 10/10 titularisations, 97% temps de jeu. Pour ses deux derniers matchs avec les Verts, ODO a choisi un vrai défenseur pour sa défense à 5, Petrot, alignant le milieu à son vrai poste, devant la défense
  • Appiah a été le latéral droit titulaire (8 fois), car Maçon avait toujours eu des problèmes de genou - revenant seulement pour deux matchs avant de rechuter
  • Petrot (10t, 96% tdj) a profité de la blessure aux ischios de Cornud pour s'imposer à gauche de la défense, laissant cette place à ce dernier seulement quand il a été aligné dans une défense à 3
  • Pour les relayeurs, ça a été une question de paire. Amougou-Moueffek ont été alignés ensemble les 3 premiers matchs de cette série, mais comme ça ne marchait plus, c'est la paire Mouton-Bouchouari qui est devenue titulaire pour les 7 matchs suivants. Tardieu n'a gratté que 6 minutes sur ces 10 matchs et Fomba une
  • Si l'ailier gauche a été indiscutable, Davitashvili étant titulaire 10/10 (95% tdj), ça a été plus compliqué à droite. Old a démarré titulaire deux matchs avant sa longue blessure au genou, qui a profité plus à Boakye (titulaire 4 fois) qu'à Cafaro (2 fois). En même temps, ce dernier a connu des suspensions (1 match pour cumul de jaunes, 2 pour son rouge à Rennes), pendant que Boakye a été de nouveau blessé en décembre. Avec ses 3 ailiers blessés ou suspendus, l'entraîneur n'a pas eu de choix que de passer en 5-3-2, sans ailiers et Aïki et Wadji ont fait deux entrées en jeu chacun
  • Sissoko et Stassin se sont partagé le temps de jeu presque parfaitement - 5 titularisations chacun, 495 de minutes pour le premier et 405 pour le deuxième

Horneland


Arrivé après le non-match de Coupe de France qu'on n'inclura pas dans cette analyse, Eirik Horneland a eu les Verts pendant 19 matchs, tous abordés avec le même système de jeu et la même tactique. L'effectif a changé un peu (pas assez?) en janvier: Cardona et Bernauer sont arrivés en tout fin de mercato - le 2e blessé au genou dès son arrivée, pendant que Cafaro, Amougou quittaient le groupe (Aïki, Monconduit et Othman aussi, mais sans incidence). Et le coach norvégien a mis du temps avant de trouver son équipe type :

  • Nadé a fait quasiment du sans-faute, 19 titularisations sur 19 possibles et il est sorti avant la fin du match une seule fois, à la 86e à Lens. Bernauer a été titulaire 9 fois sur les 10 derniers matchs de la saison (suspendu pour cumul de jaune l'autre), car il n'était pas au club les 5 premiers, blessé au genou ensuite, avant de faire quelques entrées en jeu. C'est bien Batubinsika qui a dépanné, avec 8 titularisations (et 2 matchs de suspension pour un rouge et son sursis). Abdelhamid n'a plus eu droit qu'à quelques entrées en jeu en fin de match pour reposer un titulaire...
  • Petrot a connu un sans-faute en latéral gauche, titulaire tout le temps et rarement remplacé en cours de match (25 minutes en total). Les seules fois quand il n'a pas joué à gauche de la défense c'est quand il a du dépanner dans l'axe droit (Batubinsika suspendu, Bernauer blessé, Abdelhamid pas choisi) ou quasiment sur le côté droit (Appiah et Maçon blessés) - Cornud l'a remplacé à gauche dans ces cas
  • A droite, Appiah a été titulaire 6 matchs consécutifs car Maçon était blessé. Quand ce dernier est revenu, il a été titularisé 6 fois avant d'être mis sur le banc et c'est Appiah de nouveau qui a fini la saison avec 6 autres titularisations
  • Ekwah a continué d'enchaîner les titularisations au milieu, 17/19, ne ratant que deux matchs, un car malade et un suite à une gêne au mollet. Tardieu a du donc monter en milieu relayeur, titulaire à ce poste 11 fois sur les 13 derniers matchs de la saison...
  • ... cassant ainsi la paire Mouton-Bouchouari. Horneland a initialement fait le choix de reconduire la paire de relayeurs de Dall'Oglio, 5 fois sur ses 6 premiers matchs (ils étaient suspendus l'autre). Mais ensuite Mouton a perdu sa place au détriment de Tardieu, aligné à côté de Bouchouari... jusqu'à ce que ce dernier ce blesse au dos mi-avril. Comme Moueffek revenait en forme après son absence en janvier et février, c'est lui qui a fini la saison comme 3e milieu titulaire. Fomba, Amougou (avant son départ) et Miladinovic ont gratté quelques minutes de jeu
  • Davitashvili a continué d'être le titulaire indiscutable à gauche, ne ratant que le premier match de Horneland, car il été malade. A droite, Cafaro (avant de partir), NGuessan et Boakye se sont partagé des minutes de jeu avant l'arrivée de Cardona fin janvier ou pour reposer ce dernier. Revenu de sa longue blessure fin mars, Old n'a fait que des entrées en jeu en fin de saison, sans être titulaire
  • Stassin a été le grand gagnant de l'arrivée de Horneland, avec 16 titularisations consécutives (94% tdj) avant de finir la saison blessé. Sissoko n'a eu que 16 minutes de jeu après avoir purgé ses 7 matchs de suspension. Wadji (revenu en mars après sa longue blessure) et NGuessan ont suppléé Stassin. Pour le jeune offensif, s'il a connu 3 titularisations et 170 minutes de jeu depuis janvier, la plupart ont été à l'aile, pas en pointe

Les recrues

La déception de descendre à nouveau en Ligue 2 a été amplifiée par les moyens que le club a maintenant, avec le nouveau propriétaire. Moyens qui se sont traduits dans des nombreuses arrivées, certes. Mais avec un très faible apport sportif :



Pour chaque joueur dans cette équipe-type des recrues de la saison on voit le nombre de titularisations (t), le nombre de matchs ratés sur blessure/maladie (b) et le pourcentage de son temps de jeu (prenant en compte quand il est arrivé). Le constat est terrible, sur le 11 recrues - 9 si on exclut le pauvre Miladinovic avec ses 26 minutes jouées en championnat et le gardien remplaçant - très peu ont été utilisées plus de la moitié du temps disponible : Davitashvili, Ekwah et Stassin sont évidement les bons élèves, tout comme Bernauer et Cardona, arrivés seulement fin janvier. D'autres ont été plus blessés que titulaires (Old et Boakye) et d'autres encore (Cornud et Abdelhamid) n'avaient tout simplement pas le niveau. Fort heureusement, les "titulaires Ligues 2" ont répondu présents pour compenser ces manques du recrutement et aléas médicaux. Petrot (29t, 2b) et Nadé (25t, 4b) ont compensé le manque de niveau de Cornud et Abdelhamid. Tardieu (13t - très peu utilisé sous ODO, 1b) et Bouchouari (20t, 3b) ont tenu le milieu. Appiah (21t, 3b) a compensé le non-recrutement d'un latéral droit et les 16 matchs ratés sur blessure par Maçon...

mardi 10 juin 2025

Les buts verts, 2024-25

Les buts verts 2024-25


Les Verts nous manquent déjà - voici quelques statistiques pour faire passer le temps en attendant la reprise de l'entraînement dans moins de deux semaines...


Types de buts


Il y a eu 39 buts marqués et 77 encaissés par l'ASSE lors des 34 matchs disputés lors de la saison 2024-25, en Ligue 1 - on ignore le matchs de Coupe de France, comme le club le fait depuis plusieurs années. Certains de ces buts ont été inscrits dans le jeu, d'autres suite à un coup de pied arrêté (CPA) et d'autres sur penalty ou des buts contre son camp (csc). On différencie les buts inscrits dans le jeu entre ceux qui ont découlé d'une action construite (par exemple une relance qui part du gardien) et ceux qui ont suivi la récupération du ballon de l'adversaire (un contre, une récupération haute, etc.)

Comme la saison des Verts a eu deux périodes distinctes, une sous Olivier Dall'Oglio (15 matchs) et l'autre sous Eirik Horneland (19 matchs - les mêmes adversaires plus deux fois Reims et PSG en plus), on sépare les statistiques :



La moyenne des buts encaissés est identique sous les deux entraîneurs, 2,26 buts par match, ce qui est énorme et ce qui a probablement été la raison principale de l'avant-dernière place au classement des Stéphanois. Mais il y a aussi des différences entre les deux périodes. Les Verts de Horneland ont encaissé beaucoup plus de buts dans le jeu (75% contre 55%), surtout sur des pertes du ballon - un tiers des buts encaissés sur l'année civile 2025 ont été sur une transition adverse. C'est évidemment le revers de la possession, les Stéphanois ayant une des plus faibles du championnat sous Dall'Oglio - on encaisse moins de buts suite à une perte du ballon quand on n'a le ballon que 20-30% du temps... Une autre différence vient aussi des buts encaissés sur coup de pied arrêté, beaucoup plus en première partie de saison (20% contre 7%). Et finalement, si le grand nombre de buts encaissés sur penalties - 13 ! - est équitablement distribué, il faut noter que les Verts de Horneland n'ont concédé aucun penalty lors de leurs 6 derniers matchs de la saison...

Quant aux buts marqués, les deux périodes ne sont clairement pas similaires, les Verts de Horneland ayant marqué beaucoup plus (1,42 buts/match) que sous Dall'Oglio (0,8) :



Là aussi, le jeu de possession prôné par l'entraîneur norvégien, une philosophie à l'opposé de son prédécesseur, est visible dans les statistiques, avec plus de la moitié des buts provenant d'un jeu construit. Et le travail concernant les CPA a concerné l'aspect défensif, mais aussi offensif - si les buts encaissés sur CPA ont été divisé par deux, les buts marqués ont triplé.

Il est malheureusement assez simple de résumer la dernière saison des Stéphanois du point de vue des buts : une défense très friable peu importe l'entraîneur, mais une attaque beaucoup plus prolifique après le changement de staff.

Contribution des joueurs


Pour regarder les joueurs qui ont le plus contribué offensivement du côté de l'ASSE, il ne faut pas se limiter au nombre de buts marqués ou à ce qu'on appelle passe décisive. Pour chaque but on prend en compte "l'avant-dernier" joueur, mais aussi d'autres qui ont été "impliqués" dans l'action, juste avant le but. Par exemple, l'antépénultième stéphanois qui joue le ballon. Ou le joueur ayant obtenu le penalty, le joueur ayant provoqué le but contre-son-camp, etc. Même si cet exercice est plus difficile à effectuer - il faut regarder les images, non seulement les chiffres secs - on considère qu'il est plus relevant pour la vraie contribution offensive des joueurs. Pour prendre en exemple le premier but sous les commandes de Horneland, marqué contre Reims : Nadé récupère le ballon dans notre moitié, il monte, une-deux avec Cafaro, et centre pour Boakye, qui marque. Dans les statistiques officielles, Nadé est bien sûr crédité d'une passe décisive, mais les chiffres ci-dessous montrent aussi la contribution de Cafaro.

Bref, voici les Stéphanois ayant contribué à au moins 3 buts lors de cette saison :


Le meilleur buteur stéphanois, Stassin (12 buts marqués et avant-dernier pour 5 autres) n'arrive que deuxième de ce classement, étant précédé par Davitashvili, qui en plus de ses 9 buts marqués, avant-dernier pour 8 autres, a aussi contribué à encore 3 autres. On retrouve ensuite l'autre ailier de l'ère Horneland, Cardona (5 buts marqués et passeur sur 5 autres lors de la 2e partie de saison), à égalité avec Tardieu - il a commencé à marquer tard, en fin de saison, mais il a été impliqué dans 10 buts en total. Petrot, souvent critiqué pour son faible apport offensif, reste néanmoins le 5e joueur de l'effectif en nombre des buts auquel il a contribué (4 en avant-dernier, 2 autres étant impliqué dans l'action).

Sissoko et Boakye, pourtant des joueurs offensifs, ne font pas mieux (4) que Nadé et Mouton, même s'ils ont évidement plus marqué que simplement contribué. Ensuite, l'ailier Cafaro a fait aussi bien que les trois milieux Bouchouari, Ekwah et Moueffek- impliqués dans 3 buts chacun. Viennent ensuite avec une contribution de 2 buts chacun, Appiah et Larsonneur (si, si, impliqué à domicile dans le 2e but contre Auxerre et le 3e contre Reims). Wadji et Old (longues blessures), Miladinovic (quasiment pas utilisé), Maçon, Bernauer, Amougou et Batubinsika ont été impliqués dans 1 but chacun, le dernier étant dans ce groupe le seul à avoir marqué, pas juste contribué - le tout dernier but de la saison stéphanoise. 

Si on regarde cette contribution aux buts par rapport au temps de jeu, Davitashvili n'arrive plus en tête - il a été de loin le joueur de camp le plus utilisé et il a été donc impliqué dans un but toutes les 137 minutes de jeu. Cardona et Stassin ont des meilleures statistiques, presque identiques, un but toutes les 104-107 minutes. Suivis de Tardieu, 122 minutes. Boakye (183 minutes), Sissoko (205 minutes) et Cafaro (245 minutes), les autres joueurs offensifs principalement utilisés, ont été décisifs moins souvent. Les deux derniers payant aussi le fait d'avoir joué seulement en première partie de saison, quand c'était le néant offensivement.

Le cas Miladinovic permet d'illustrer les limites de ce genre de statistiques. Il n'a joué que 26 minutes (hors temps additionnel) en championnat, mais il a contribué à un but, déviant de la tête la passe de Larsonneur jusqu'à Stassin, qui, après un une-deux avec Mouton, a marqué le troisième but de la première victoire de Horneland, contre Reims. Ayant contribué à un but toutes les 26 minutes, Miladinovic est donc le joueur stéphanois ayant été le plus décisif cette saison...


Une question de système ?


Revenons aux buts encaissés par les Verts pour adresser un débat concernant le système de jeu (4-3-3) utilisé par Horneland. Vu que les Stéphanois ont encaissé en moyenne autant de buts sous Dall'Oglio (4-1-4-1 / 5-4-1) que sous lui, la réponse facile est que ce n'est pas la faute du système tactique. Mais qu'est-ce qui se passe si on regarde seulement les buts encaissés sur du jeu construit ? On a déjà mentionné l'amélioration sur les CPAs et les phases de transitions - plus nombreuses quand on tient le ballon, regardons les phases défensives classiques : l'adversaire a le ballon, construit une attaque, et les Verts encaissent un but en étant en place tactiquement. Pour faciliter la comparaison, on ne regarde pas les 5 premiers matchs de Dall'Oglio : après la claque historique encaissée à Nice (5e journée), il a changé d'approche, utilisant un système bien plus défensif - un 4-1-4-1 en possession du ballon qui se transformait en 5-4-1 sans le ballon, avec Ekwah reculant au niveau de la défense centrale.

Résultat de ce système (5-4-1) et tactique défensive - bloc bas, sans possession ? Les Verts ont encaissés 6 buts "construits" en 10 matchs. Les 6 étant le résultat des erreurs défensives, mauvais alignement lors d'un hors jeu, adversaire oublié, cafouillage dans la surface, passivité malgré un surnombre de défenseurs stéphanois par rapport aux attaquants.

Quant à Horneland, les Verts proposaient un bloc en 4-3-3 avec un pressing haut dans la moitié adverse et des couloirs couverts par les milieux. Et ils en ont encaissé 19 buts "construits" en 19 matchs. Bien plus, mais si on regarde le détail, dans 14 cas on retrouve les mêmes erreurs défensives qu'avant, le plus souvent le résultat d'une énorme passivité de la défense, pas d'un déséquilibre. A Marseille on observe pour la première fois les limites défensives du bloc stéphanois pour le 3e et 5e but encaissés, le latéral gauche adverse n'étant pas suivi - et encore, pour le 3e but, Larsonneur repousse 2 tirs consécutifs dans la surface,  mais le ballon revient toujours dans les pieds adverses, les défenseurs n'interviennent pas. Et de nouveau en tout fin de championnat, une fois à Strasbourg (jeu à droite de l'attaque, le latéral à l'opposé est libre) et trois autres fois (Strasbourg de nouveau, Monaco, Toulouse) avec un pressing haut sur un latéral adverse par un milieu, qui une fois éliminé, laisse la défense en déséquilibre. En total, seulement 5 buts encaissés car le bloc stéphanois a été dépassé sur une attaque construite par l'adversaire...

Pour faire simple, le bloc équipe sous Horneland n'est pas si responsable que ça dans le nombre de buts encaissés dans le jeu. On retrouve très souvent les erreurs défensives et la passivité de la défense comme cause principale, sans parler bien sûr des phases de transition avec les nombre impressionnant de pertes de ballon et passes ratées. Défendre en bloc bas 5-4-1 sous Dall'Oglio ou presser haut en 4-3-3 sous Horneland revient presque à la même chose, la défense passive et pas au niveau plombe le résultat. 





Contre Nantes, malgré le bloc bien en place, les défenseurs stéphanois cafouillent le ballon dans la surface pour le 1e but et sont extrêmement passifs lors du 2e. Contre Auxerre, lors d'un centre adverse il y a un seul adversaire dans la surface, contre les 4 défenseurs, et il marque tranquillement. Presque la même chose pour le 3e but rennais, sauf qu'il y a deux adversaires dans la surface, un d'entre eux reprend de la tête à côté d'Appiah, qui ne saute même pas. Contre Marseille, Cornud ne s'aligne pas avec le reste de la défense et couvre un adversaire - le 1e but, initialement annulé pour hors-jeu, est validé par la VAR. Positionnement inverse pour le même Cornud lors du 1e but encaissé à Toulouse - il est quelques mètres plus haut que le reste de la défense et il est donc trop court pour empêcher son adversaire direct de reprendre un centre.

Contre Reims, Nadé se fait aspiré par le ballon et ne revient pas, le reste de la défense coulisse vers la gauche pour compenser, l'ailier à l'opposé est libre pour reprendre un centre. Contre Auxerre, seulement deux adversaires se trouvent dans la moitié stéphanoise contre 4 défenseurs et 2 milieux - pourtant, l'ailier gauche se balade devant la défense et marque de l'extérieur de la surface. A Lille, les deux derniers buts sont encaissés dans. un 4-4-1 (Batubinsika avait pris un rouge) et à chaque fois les adversaires combinent tranquillement dans la surface malgré un grand nombre de joueurs stéphanois. Contre Rennes, Appiah se fait éliminer par son adversaire direct, centre en retrait, un adversaire oublié par Cornud marque facilement. A Marseille on observe pour la première fois les limites défensives du bloc stéphanois pour le 3e et 5e but encaissés, le latéral gauche adverse n'étant pas suivi - et encore, pour le 3e but, Larsonneur repousse 2 tirs consécutifs, mais le ballon revient toujours dans les pieds adverses, la défense étant très passive. Contre Angers, de nouveau défense passive, deux adversaires contre 3 défenseurs dans la surface lors d'un centre, un reprend de la tête sur la barre, l'autre finit par marquer, sans opposition. Deux buts similaires contre Nice aussi, ballons mal dégagés par la défense, parades de Larsonneur reprises par un adversaire, pas un défenseur. Le 6e but parisien à la dernière minute de jeu est anecdotique, la défense étant complètement passive. A Lens, même si initialement Appiah se fait aspirer lors d'un pressing, il revient, la défense est en place, mais Nadé ne joue pas bien le hors-jeu comme ses coéquipiers. But encaissé lors du Derby avec une défense passive, un adversaire parvenant à tirer avec 4 stéphanois groupés autour et devant lui. Les deux derniers buts encaissés à Strasbourg sont imputable au système tactique : jeu à droite de l'attaque, le latéral à l'opposé est libre ou pressing haut sur un latéral adverse par un milieu, qui une fois éliminé laisse la défense en déséquilibre. Le but encaissé à la 2e minute contre Monaco l'est aussi - pressing haut déjoué par l'adversaire, défense en déséquilibre. Un autre but n'a rien à voir, ballon repoussé par la défense, tir de loin. Pareil contre Toulouse, 1e - pressing haut déjoué, 3e - bloc en place, ballon mal dégagé, passivité.

dimanche 18 mai 2025

ASSE - Toulouse, 2-3 (Tardieu, Batubinsika)

Et pas de deux !


Les Verts avaient besoin d'une deuxième victoire consécutive lors de la dernière journée de championnat pour y espérer. Ils ont réussi à perdre, avec la manière, mais les autres résultats leurs étaient défavorables aussi. 

L'ASSE descend donc de nouveau en Ligue 2, un an après avoir monté en extrémis. Avec un style de jeu trop ambitieux pour la qualité de l'effectif, les Stéphanois ont enchaîné les défaites et les gros scores encaissés. Une saison à oublier

dimanche 11 mai 2025

Reims - ASSE, 0-2 (Tardieu, Cardona)

Et de un...


Les Verts ont emporté le premier match à élimination directe, la victoire à Reims leur donnant droit de continuer à espérer au maintien...

Avec Stassin toujours indisponible, c'est Wadji qui a été choisi pour jouer à la pointe (basse) de l'attaque stéphanoise :


Et comme lors du Derby, le staff stéphanois n'a pas hésité de changer le système dans les dernières minutes pour rajouter un 5e défenseur, Abdelhamid, et jouer en 5-4-1 pour garder le score :


Sissoko en pointe, Louis Mouton et Old en milieux excentrés, les Verts ont géré en fin de match, s'imposant finalement sans trembler. Car ils avaient fait le nécessaire en première période, surtout en début de match. Ils ont ouvert le score vite, après une possession quasi totale dans les premières minutes :


Sur cette image whoscored.com, les points bleus sont les touchés du ballon des Verts, qui attaquent de droite à gauche, entre le coup d'envoi et le tir de Tardieu, qui ouvre le score. Et comme leur adversaire était formaté pour défendre, pas attaquer, ils ont eu le ballon le reste du match sans réussir à faire grande chose avec. Par exemple, après 20 minutes de jeu et le but de Wadji annulé pour une faute, les Rémois préparent une attaque :


Les Verts sont en place dans leur système habituel qui ferme l'axe et laisse libres les couloirs, un système que des adversaires forts ont facilement contourné en changeant vite de côté. C'est ce que les Rémois essayent de faire, jouant d'abord à leur droite. Ils combinent dans ce couloir...


... et les Verts resserrent. Petrot sort sur un joueur (Nadé couvre), Tardieu et Davitashvili y sont aussi, Wadji ferme sur le milieu. Avec les Stéphanois qui ont coulissé vers leur gauche, il y a des adversaires libres à l'opposé :


Le ballon est donc ressorti et un défenseur central cherche avec une transversale son ailier gauche. Mais Appiah a bien lu, coulisse bien et dégage le ballon de la tête, en touche. Les Rémois mettent beaucoup de temps pour la remise en jeu, sans solutions...


... et finalement ils arrivent à conserver le ballon et l'envoyer ensuite vers la défense. Comme Wadji, en charge du milieu axial adverse, se trouve excentré à droite, il n'y a personne dans l'axe pour empêcher le gardien rémois de faire une relance propre :


Mais les Verts ne paniquent pas pour autant. Ils ferment vite l'axe, Ekwah passant du milieu le plus bas au plus haut, fermant l'avancée de l'adversaire, en plus de lui fermer l'angle de passe vers l'avant, aider par Tardieu :


Le milieu adverse, sans solutions de passe, joue donc en arrière et le temps que le défenseur central récupère le ballon, le bloc stéphanois se retrouve de nouveau en place :


Un 4-3-3 très axial, avec les trois offensifs qui empêchent les trois défenseurs et un milieu adverse de jouer. Le central rémois n'a pas donc d'autre choix que de jouer avec son gardien. Qui attend 10 secondes pour qu'on lui propose une solution...


... mais il n'y en a pas de simple. Le bloc stéphanois vient de monter d'une dizaine de mètres, mais il n'y a pas de pressing haut proprement dit de la part des trois offensifs, qui se contentent d'empêcher les passes simples vers l'avant. Le gardien adverse essaie donc un long ballon à destination de son ailier gauche, mais c'est directement en touche...

 

Conclusions


Le style de jeu d'Eirik Horneland marche mieux contre des adversaires plus faibles, qui n'ont pas la qualité technique pour faire déjouer ses protégés. Et même contre eux, la défense stéphanoise a donné des signes de faiblesse, mais heureusement les Stéphanois ont tenu bon, signant un de leurs rares clean sheets de la saison. Combiné aux autres résultats, il permet aux Verts de s'approcher à un point de la place du barragiste avant la dernière journée. Ils n'ont plus d'autres calculs à faire, encore à match à élimination directe les attend dans une semaine...


dimanche 4 mai 2025

ASSE - Monaco, 1-3 (Davitashvili)

Une équipe complète


Les Verts ont grillé leur dernier joker contre Monaco, tout faux pas lors des deux dernières journées étant maintenant synonyme d'une relégation...

En absence de Lucas Stassin, blessé, le staff stéphanois a fait le choix audacieux d'aligner le très jeune N'Guessan à la pointe de l'attaque. Enfin, la pointe du losange du milieu, car les joueurs peuvent changer, mais le système et le style de jeu restent immuables :


En parlant de style de jeu, les Verts ont montré contre Monaco qu'ils ont une palette complète à leur disposition, qu'ils sont capables de produire des actions très différentes. Voici quelques exemples.

Les protégés d'Eirik Horneland savent proposer un beau jeu collectif, avec des belles combinaisons, comme dans le temps additionnel de la première période :


Appiah joue une touche avec Ekwah, dans sa propre moitié de terrain, qui écarte immédiatement à l'opposé, pour Petrot. Le latéral gauche stéphanois a de l'espace devant lui et peut monter balle au pied dans son couloir. On observe le positionnement assez axial de Tardieu et Davitashvili, mais les deux s'excentrent vite pour proposer des solutions à gauche :


La défense monégasque est en place, Tardieu est suivi par un milieu. Le premier une-deux Petrot-Davitashvili marche bien et le latéral stéphanois sert ensuite Tardieu, qui s'est excentré plus haut dans le couloir. D'où...


... il redonne le ballon dans la course de Davitashvili, qui s'appuie sur Petrot, qui le lance dans la surface et qui est de nouveau là à la reception de la passe en retrait. Malheureusement le latéral gauche rate son geste technique au moment de tirer... Il faut noter que le but stéphanois en 2MT est arrivé suite à un échange de passes entre les mêmes trois joueurs, avec Ekwah utilisé en plus en point d'appui.


Les protégés d'Eirik Horneland pressent haut, récupérant des ballons dans la moitié adverse, comme juste après le retour des vestiaires :


Le placement stéphanois en phase de pressing est classique, Cardona et Davitashvili en charge des centraux, l'avant-centre (Wadji a remplacé à la pause N'Guessan) et les milieux en charge des milieux adverses... mais aussi des latéraux. Ainsi, quand le gardien monégasque joue avec son latéral gauche, Moueffek quitte le milieu axial qu'il surveillait et s'excentre. Ses coéquipiers compensent :


Ekwah prend le joueur initial de Moueffek, Tardieu recule pour couvrir l'axe. Et comme Wadji suit son adversaire direct, il est là pour couper la passe et récupérer le ballon haut. Il le donne à Moueffek...


... qui repique dans l'axe balle au pied. Tout l'intérêt du pressing haut est illustré sur cette image, les Verts ont une belle opportunité devant eux. Moueffek fixe la défense...


... et écarte à droite, avec Cardona. Qui n'a qu'à lancer Wadji seul contre le gardien, mais qui préfère plutôt de tirer en se retournant, droit sur un défenseur qui lui bloquer l'angle...


Les protégés d'Eirik Horneland savent aussi jouer en contre, se projetant vite vers l'avant, comme quelques minutes plus tard, dans un exemple qui montre que le pressing haut n'est pas toujours réussi :


Même disposition pour les Verts au moment où les Monégasques préparent une attaque en partant de leur gardien. Un manque de communication entre Moueffek et Wadji fait que quand le dernier s'excentre pour couvrir le latéral gauche adverse, le deuxième ne prend pas de suite le milieu axial adverse :


Qui peut donc être facilement trouvé et qui oriente ainsi le jeu dans le couloir gauche. Moueffek vient de trop loin et sa course n'est pas bonne, il ne coupe pas la montée du latéral adverse. Les deux joueurs courent...


... avec Moueffek pas assez rapide pour attraper son adversaire, qui se présente devant la défense stéphanoise, en place. Il combine avec un coéquipier au sein de la défense, mais les Verts ont fait l'effort défensif nécessaire :


Ils sont 7 là, autour du ballon, les 4 défenseurs et les 3 milieux. Quand aux 3 attaquants, leur rôle est de rester haut, pour bonifier une récupération du ballon. Ce qui arrive, car Ekwah dépossède le Monégasque...


... et envoie Davitashvili en contre avec une magnifique passe. Les trois offensifs stéphanois se projettent, le contre est très bien joué...


... jusqu'au dernier geste, car Davitashvili fait le mauvais choix et décide de jouer en solitaire.

 

Conclusions


Ces Verts savent poser le jeu et combiner dans la moitié adverse, savent presser haut et récupérer le ballon, font les efforts défensifs quand il faut, savent aussi jouer vite en contre quand l'opportunité se présente. Alors pourquoi ils sont avant-derniers du classement à deux journées de la fin ? Principalement car ces situations sont très rares - à l'exception du pressing haut déjoué par l'adversaire, ce qui arrive bien plus souvent. Mais aussi car ils ne savent pas les bonifier : ils jouent bien, mais que de temps en temps et sans en profiter quand ça arrive. Et si ceci explique pourquoi ils ne marquent pas beaucoup, la raison pour laquelle ils encaissent énormément des buts est ailleurs : le nombre incroyable de gestes techniques ratés en situation défensive. L'espoir pour cette fin de saison vient du fait que les prochains adversaires, plus faibles sur papier, sauront moins profiter de ces fautes techniques répétées...

dimanche 27 avril 2025

Strasbourg - ASSE, 3-1 (Davitashvili)

Le bon et le mauvais pressing


Les Verts se sont logiquement inclinés à Strasbourg, car même s'ils ont raté des grosses occasions, leur adversaire a été beaucoup plus tranchant...

Le staff stéphanois a fait le choix d'aligner exactement la même équipe qui a démarré le Derby victorieux une semaine plus tôt...


... mais les joueurs n'ont pas été capables de produire la même performance sur la pelouse d'un autre candidat au podium. Ils ont "manqué d'énergie, de mental et de physique" selon leur entraîneur, mais même en début du match le rapport de force à été évident, comme dans ces exemples.

Le choix tactique stéphanois est clairement de presser haut, un pressing d'abord dans l'axe...


... et vraiment enclenché quand le ballon est envoyé sur un côté, avec Moueffek qui cherche l'adversaire collé à la ligne de touche et Appiah qui ferme aussi :


Comme Stassin suit aussi le milieu adverse, les Strasbourgeois sont enfermés sur ce côté et Appiah surgit pour intercepter une passe :


Sa tentative de combinaison avec Stassin est intercepté et le latéral stéphanois commet une faute. Les Alsaciens peuvent donc reconstruire une attaque, mais sous le même pressing des Verts :


Les trois offensifs stéphanois bloquent l'axe, mais cette fois-ci les adversaires n'écartent pas. Le ballon est d'abord envoyé au gardien... 


... et ensuite se sont les mêmes trois défenseurs qui combinent dans un petit périmètre, en plein axe, malgré la présence de Stassin, Davitashvili et Cardona. Et leur confiance, ils sortent de cette zone...


... et c'est maintenant aux trois milieux stéphanois d'arrêter la progression adverse. Moueffek y arrive très bien, lisant bien le jeu et coupant la passe à destination d'un offensif adverse. Les Verts récupèrent donc le ballon et peuvent se projeter en attaque. 


Moueffek s'appuie d'abord sur Appiah, le une-deux fonctionne bien et le milieu stéphanois se défait de son adversaire, avance balle au pied...


... et essaie de s'appuyer sur Cardona. Moins précis, l'ailier stéphanois rate sa passe, un défenseur dégage jusqu'à Ekwah, qui lance immédiatement Moueffek en profondeur. La phase de transition a parfaitement fonctionné, les Verts arrivent dans la surface adverse...


... où Cardona, a destination du centre en retrait de Moueffek, rate l'immanquable. 

Quelques minutes plus tard, un autre coup-franc défensif pour Strasbourg, un autre pressing haut déclenché par les Verts :


Le ballon est envoyé sur le côté de Cardona, le central monte dans ce couloir, les Stéphanois bloquent rapidement la zone :


Moueffek et Stassin sont au marquage des milieux, Appiah du piston, le défenseur adverse, pressé par Cardona, est obligé de jouer en arrière avec son gardien. Qui écarte à l'opposé, donc les Verts coulissent vers la gauche :


Trois Strasbougeois se trouvent le long de la ligne de touche, bloqués par Tardieu et Petrot, mais pas parfaitement et un d'entre eux peut repiquer vers l'axe avec le ballon...


... avant de le donner à un coéquipier complètement libre au centre du terrain. En effet, les Verts avaient trop coulissé, ils sont cinq à enfermer deux adversaires sur le côté. Le résultat est donc un énorme sous-nombre dans l'axe et à l'opposé...


Seul Stéphanois dans l'axe, Moueffek n'a aucune chance contre deux adversaires, qui ensuite écarte le jeu à gauche de l'attaque, où le piston est complètement libre. D'un côté à l'autre et retour, l'essuie-glace a très bien fonctionné, le pressing des Verts a été déjoué...


... et leurs adversaires se retrouvent en nombre dans la surface. Dans cet exemple Bernauer réussi à dégager le centre, mais souvent les défenseurs stéphanois ont été très en difficulté quand ils ont du défendre en un-contre-un...

 

Conclusions


Les protégés d'Eirik Horneland ont joué très haut, soit pour empêcher la construction adverse, soit pour essayer de regagner rapidement un ballon perdu. Ce pressing haut a souvent été bon, dans le sens où les Verts ont récupéré des ballons dans la moitié adverse, mais ils n'ont pas su bonifier ces ballons. Mais le pressing a parfois été mauvais, déjoué par leurs adversaires, ce qui a déséquilibré la défense stéphanoise et à force de se retrouver en un-contre-un, les défenseurs ont perdu des duels, et donc le match. Pierre Ekwah résume d'ailleurs très bien le match : "quand on ne marque pas, on peut se faire plier derrière"...