dimanche 18 mai 2025

ASSE - Toulouse, 2-3 (Tardieu, Batubinsika)

Et pas de deux !


Les Verts avaient besoin d'une deuxième victoire consécutive lors de la dernière journée de championnat pour y espérer. Ils ont réussi à perdre, avec la manière, mais les autres résultats leurs étaient défavorables aussi. 

L'ASSE descend donc de nouveau en Ligue 2, un an après avoir monté en extrémis. Avec un style de jeu trop ambitieux pour la qualité de l'effectif, les Stéphanois ont enchaîné les défaites et les gros scores encaissés. Une saison à oublier

dimanche 11 mai 2025

Reims - ASSE, 0-2 (Tardieu, Cardona)

Et de un...


Les Verts ont emporté le premier match à élimination directe, la victoire à Reims leur donnant droit de continuer à espérer au maintien...

Avec Stassin toujours indisponible, c'est Wadji qui a été choisi pour jouer à la pointe (basse) de l'attaque stéphanoise :


Et comme lors du Derby, le staff stéphanois n'a pas hésité de changer le système dans les dernières minutes pour rajouter un 5e défenseur, Abdelhamid, et jouer en 5-4-1 pour garder le score :


Sissoko en pointe, Louis Mouton et Old en milieux excentrés, les Verts ont géré en fin de match, s'imposant finalement sans trembler. Car ils avaient fait le nécessaire en première période, surtout en début de match. Ils ont ouvert le score vite, après une possession quasi totale dans les premières minutes :


Sur cette image whoscored.com, les points bleus sont les touchés du ballon des Verts, qui attaquent de droite à gauche, entre le coup d'envoi et le tir de Tardieu, qui ouvre le score. Et comme leur adversaire était formaté pour défendre, pas attaquer, ils ont eu le ballon le reste du match sans réussir à faire grande chose avec. Par exemple, après 20 minutes de jeu et le but de Wadji annulé pour une faute, les Rémois préparent une attaque :


Les Verts sont en place dans leur système habituel qui ferme l'axe et laisse libres les couloirs, un système que des adversaires forts ont facilement contourné en changeant vite de côté. C'est ce que les Rémois essayent de faire, jouant d'abord à leur droite. Ils combinent dans ce couloir...


... et les Verts resserrent. Petrot sort sur un joueur (Nadé couvre), Tardieu et Davitashvili y sont aussi, Wadji ferme sur le milieu. Avec les Stéphanois qui ont coulissé vers leur gauche, il y a des adversaires libres à l'opposé :


Le ballon est donc ressorti et un défenseur central cherche avec une transversale son ailier gauche. Mais Appiah a bien lu, coulisse bien et dégage le ballon de la tête, en touche. Les Rémois mettent beaucoup de temps pour la remise en jeu, sans solutions...


... et finalement ils arrivent à conserver le ballon et l'envoyer ensuite vers la défense. Comme Wadji, en charge du milieu axial adverse, se trouve excentré à droite, il n'y a personne dans l'axe pour empêcher le gardien rémois de faire une relance propre :


Mais les Verts ne paniquent pas pour autant. Ils ferment vite l'axe, Ekwah passant du milieu le plus bas au plus haut, fermant l'avancée de l'adversaire, en plus de lui fermer l'angle de passe vers l'avant, aider par Tardieu :


Le milieu adverse, sans solutions de passe, joue donc en arrière et le temps que le défenseur central récupère le ballon, le bloc stéphanois se retrouve de nouveau en place :


Un 4-3-3 très axial, avec les trois offensifs qui empêchent les trois défenseurs et un milieu adverse de jouer. Le central rémois n'a pas donc d'autre choix que de jouer avec son gardien. Qui attend 10 secondes pour qu'on lui propose une solution...


... mais il n'y en a pas de simple. Le bloc stéphanois vient de monter d'une dizaine de mètres, mais il n'y a pas de pressing haut proprement dit de la part des trois offensifs, qui se contentent d'empêcher les passes simples vers l'avant. Le gardien adverse essaie donc un long ballon à destination de son ailier gauche, mais c'est directement en touche...

 

Conclusions


Le style de jeu d'Eirik Horneland marche mieux contre des adversaires plus faibles, qui n'ont pas la qualité technique pour faire déjouer ses protégés. Et même contre eux, la défense stéphanoise a donné des signes de faiblesse, mais heureusement les Stéphanois ont tenu bon, signant un de leurs rares clean sheets de la saison. Combiné aux autres résultats, il permet aux Verts de s'approcher à un point de la place du barragiste avant la dernière journée. Ils n'ont plus d'autres calculs à faire, encore à match à élimination directe les attend dans une semaine...


dimanche 4 mai 2025

ASSE - Monaco, 1-3 (Davitashvili)

Une équipe complète


Les Verts ont grillé leur dernier joker contre Monaco, tout faux pas lors des deux dernières journées étant maintenant synonyme d'une relégation...

En absence de Lucas Stassin, blessé, le staff stéphanois a fait le choix audacieux d'aligner le très jeune N'Guessan à la pointe de l'attaque. Enfin, la pointe du losange du milieu, car les joueurs peuvent changer, mais le système et le style de jeu restent immuables :


En parlant de style de jeu, les Verts ont montré contre Monaco qu'ils ont une palette complète à leur disposition, qu'ils sont capables de produire des actions très différentes. Voici quelques exemples.

Les protégés d'Eirik Horneland savent proposer un beau jeu collectif, avec des belles combinaisons, comme dans le temps additionnel de la première période :


Appiah joue une touche avec Ekwah, dans sa propre moitié de terrain, qui écarte immédiatement à l'opposé, pour Petrot. Le latéral gauche stéphanois a de l'espace devant lui et peut monter balle au pied dans son couloir. On observe le positionnement assez axial de Tardieu et Davitashvili, mais les deux s'excentrent vite pour proposer des solutions à gauche :


La défense monégasque est en place, Tardieu est suivi par un milieu. Le premier une-deux Petrot-Davitashvili marche bien et le latéral stéphanois sert ensuite Tardieu, qui s'est excentré plus haut dans le couloir. D'où...


... il redonne le ballon dans la course de Davitashvili, qui s'appuie sur Petrot, qui le lance dans la surface et qui est de nouveau là à la reception de la passe en retrait. Malheureusement le latéral gauche rate son geste technique au moment de tirer... Il faut noter que le but stéphanois en 2MT est arrivé suite à un échange de passes entre les mêmes trois joueurs, avec Ekwah utilisé en plus en point d'appui.


Les protégés d'Eirik Horneland pressent haut, récupérant des ballons dans la moitié adverse, comme juste après le retour des vestiaires :


Le placement stéphanois en phase de pressing est classique, Cardona et Davitashvili en charge des centraux, l'avant-centre (Wadji a remplacé à la pause N'Guessan) et les milieux en charge des milieux adverses... mais aussi des latéraux. Ainsi, quand le gardien monégasque joue avec son latéral gauche, Moueffek quitte le milieu axial qu'il surveillait et s'excentre. Ses coéquipiers compensent :


Ekwah prend le joueur initial de Moueffek, Tardieu recule pour couvrir l'axe. Et comme Wadji suit son adversaire direct, il est là pour couper la passe et récupérer le ballon haut. Il le donne à Moueffek...


... qui repique dans l'axe balle au pied. Tout l'intérêt du pressing haut est illustré sur cette image, les Verts ont une belle opportunité devant eux. Moueffek fixe la défense...


... et écarte à droite, avec Cardona. Qui n'a qu'à lancer Wadji seul contre le gardien, mais qui préfère plutôt de tirer en se retournant, droit sur un défenseur qui lui bloquer l'angle...


Les protégés d'Eirik Horneland savent aussi jouer en contre, se projetant vite vers l'avant, comme quelques minutes plus tard, dans un exemple qui montre que le pressing haut n'est pas toujours réussi :


Même disposition pour les Verts au moment où les Monégasques préparent une attaque en partant de leur gardien. Un manque de communication entre Moueffek et Wadji fait que quand le dernier s'excentre pour couvrir le latéral gauche adverse, le deuxième ne prend pas de suite le milieu axial adverse :


Qui peut donc être facilement trouvé et qui oriente ainsi le jeu dans le couloir gauche. Moueffek vient de trop loin et sa course n'est pas bonne, il ne coupe pas la montée du latéral adverse. Les deux joueurs courent...


... avec Moueffek pas assez rapide pour attraper son adversaire, qui se présente devant la défense stéphanoise, en place. Il combine avec un coéquipier au sein de la défense, mais les Verts ont fait l'effort défensif nécessaire :


Ils sont 7 là, autour du ballon, les 4 défenseurs et les 3 milieux. Quand aux 3 attaquants, leur rôle est de rester haut, pour bonifier une récupération du ballon. Ce qui arrive, car Ekwah dépossède le Monégasque...


... et envoie Davitashvili en contre avec une magnifique passe. Les trois offensifs stéphanois se projettent, le contre est très bien joué...


... jusqu'au dernier geste, car Davitashvili fait le mauvais choix et décide de jouer en solitaire.

 

Conclusions


Ces Verts savent poser le jeu et combiner dans la moitié adverse, savent presser haut et récupérer le ballon, font les efforts défensifs quand il faut, savent aussi jouer vite en contre quand l'opportunité se présente. Alors pourquoi ils sont avant-derniers du classement à deux journées de la fin ? Principalement car ces situations sont très rares - à l'exception du pressing haut déjoué par l'adversaire, ce qui arrive bien plus souvent. Mais aussi car ils ne savent pas les bonifier : ils jouent bien, mais que de temps en temps et sans en profiter quand ça arrive. Et si ceci explique pourquoi ils ne marquent pas beaucoup, la raison pour laquelle ils encaissent énormément des buts est ailleurs : le nombre incroyable de gestes techniques ratés en situation défensive. L'espoir pour cette fin de saison vient du fait que les prochains adversaires, plus faibles sur papier, sauront moins profiter de ces fautes techniques répétées...