Sortis de la Ligue Europa suite à un très cruel scénario, les Verts doivent enchaîner contre Caen, une équipe réputée pour son jeu en contre. Et au vu des compositions, il n'y avait pas de doute: les normands étaient venus pour défendre en 5-4-1, donc bien bétonner et espérer que la fatigue des joueurs stéphanois fasse le reste:
Cette défense à 5 a été surprenante pour Galtier, qui ne s'y attendait pas. Sans le temps de préparer le match comme il faut, avec le moral en berne et des joueurs émoussés physiquement, c'est difficile de bouger un tel bloc. D'ailleurs, il y a très peu des mouvements possibles pour le déstabiliser.
Décrochages des milieux
Une option, qui marche toujours contre les bloc bas, est d'avoir ses propre milieux reculer, décrocher pour chercher le ballon. Le bloc adverse est tellement dense qu'on peut pas se retrouver facilement, donc on sort de là pour organiser le jeu:
Le surnombre Vert en dehors du bloc implique une bonne conservation du ballon, ce qui peut servir pour attendre les mouvements et les appels sans cesse des attaquants - en général une faille dans le bloc finit par se créer. Cependant, ce type d'attaque nécessite une bonne condition physique (des décrochages continus des milieux, des appels sans cesse des attaquants) et une patience et une sérénité pour attendre le bon moment. Ces deux ingrédients manquaient clairement à nos joueurs ce jour là...
Créer un décalage sur le côté
Tout part du calcul défenseurs / attaquants. Comme les Verts jouent avec trois attaquants, Caen a en théorie besoin de seulement quatre pour les marquer, laissant un cinquième libre de défendre où il y a besoin. Ceci peut être déjoué par les Verts, s'ils penchent le jeu sur un côté:
Un ailier attire un défenseur latéral vers la ligne de touche, la pointe et l'autre ailier se déplacent dans la même direction, attirant 3 autres défenseurs. Le même mouvement est repris dans la ligne médiane, les deux lignes de quatre étant ainsi attirées sur un côté et laissant le côté opposé libre pour le défenseur latéral B. Ceci laisse le défenseur latéral opposé (A) avec un choix difficile:
- S'il monte sur B pour fermer le côté, il laisse de l'espace dans son dos et l'ailier vert peut faire un appel
- S'il serre dans la ligne avec les autres défenseurs, il laisse le couloir au défenseur B
Ce type de mouvement a été utilisé par les stéphanois plusieurs fois dans le match (d'ailleurs la capture d'écran ci-dessus montre exactement les deux types de situation avec les milieux qui décrochent et avec KTC libre dans son couloir). Mais ça s'est vu que ce n'était pas un mouvement répété souvent et ça demande aussi beaucoup de mouvement et d'avoir la tête claire.
On n'a pas pu mettre les ingrédients nécessaires pour gagner ce match, faute de la fatigue, physique mais surtout mentale, mais aussi de l'adversaire qui a su nous mettre en doute. Une défaite de plus après seulement 3 jours, ça fait mal à la tête, mais ça ira mieux bientôt, j'en suis sur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire