Ça y est, c'est fini. Après trois titres européens consécutifs - du jamais vu, le RCT est éliminé dans les phases finales de la compétition. Ça devrait arrivé un jour, c'est arrivé maintenant, après un match d'une intensité incroyable, décidé sur une pénalité à la 78ème minute...
C'est dur, mais c'est le sport - et les supporteurs toulonnais doivent se rappeler ce que c'est la défaite, ça nous fera du bien. Quant au match même, vu son intensité, j'ai eu du mal à prendre le recul nécessaire pour remarquer des aspects tactiques. Et je n'ai pas le courage de le regarder de nouveau.
Alors quelques informations en vrac:
- c'était un vrai match de Coupe d'Europe pour le RCT, avec des stats similaires à celles des matchs de poule
- Les seules différences importantes, moins de turnovers concédés (9, une moyenne de 19...), moins de rucks gagnés (6%, moyenne de 9,5%) et plus de rucks perdus (8%, moyenne de 5%)
- Peut-être que le RCT a légèrement perdu le combat au sol, mais ses joueurs ont été écrasants en mêlée fermée: 100% des introductions propres gagnées, ainsi que... 40% des adverses, ce qui est énorme
Mais le match s'est joué sur des détails, sur des pénalités manquées ou sur des mauvais choix en attaque. Tout le monde a retenu le deux contre un très mal joué par Mermoz juste avant la pause, mais il y a d'autre exemples. Une des actions qui m'a fait me lever du canapé a eu lieu en 2ème période. A 53:40, dégagement de leurs 22m par les franciliens, ballon récupéré par les toulonnais à 30m dans leur propre terrain. Il suit une action très longue, de plus de trois minutes. Après une minute les toulonnais étaient aux abords des 22m adverses, où ils ont balayé le terrain de gauche à droite, sans jamais trouvé la faille. Plusieurs surnombres ont été mal joués, mais le dernier est juste incroyable.
Après 2:30 minute de jeu - donc sans avoir les idées très claires - O'Connor est arreté à 5m de la ligne. Pelissié sort le ballon vite sur la gauche, où un énorme surnombre a été créé: 4 avants, Giteau (10), D. Armitage (15) et Nonu (12), contre seulement trois joueurs du Racing, qui en plus sont au large:
Au lieu de jouer avec ses avants qui étaient en position de marquer un essai ou, dans le pire de cas, de fixer le reste des défenseurs adverses, le jeu toulonnais a été exclusivement fait avec les trois-quarts. Les avants ont été sautés, aucune fixation faite, et le surnombre s'est transformé dans une situation de 3 contre 3:
Nonu a essayé d'éliminer son adversaire direct, mais sans élan et avec des bon joueurs en face, ce n'est pas si simple... Voilà un exemple seulement du gaspillage offensif toulonnais. Mais des exemples similaires peuvent être trouvés pour le Racing - en fait, les défenses ont été monstrueuses dans ce match.
Bon, c'est fini, une page se tourne. Place maintenant au Top 14, le RCT aura au cœur de ne pas faire une saison blanche! Laporte a clairement annoncé le premier objectif: 4 victoires sur les 6 derniers matchs (3 à la maison, mais contre des équipes de la première moitié du classement) - ça devrait suffire pour finir dans les premiers 4 du championnat.
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