L'avant-match
Toujours un match de doublon, sauf que par rapport à la semaine dernière on a perdu de plus Chiocci (sélectionné) et Tillous-Borde et O'Connor (blessés). On a récupéré Fernandez-Lobbé et Mermoz, mais c'est surtout les ailiers/arrières qui nous font défaut, Goromaru n'arrive pas à faire oublier Halfpenny, et quand on joue avec des centres à l'aile (Yobo, Mermoz pour plus de la moitié du match), ça ne peut être que très dur contre une équipe presque au complet et invaincue à domicile.
Le match
Démarre avec un beau jeu au pied des toulonnais, qui trouvent des angles, récupèrent leurs chandelles, ça promet... puis beaucoup des ballons perdus d'un côté comme de l'autre. Et quand des exploits arrivent, comme les percées de Vermeulen puis de Nonu à la 7ème, la suite est gâchée, dans ce cas par un Goromaru peu inspiré. Les choix d'Escande au pied sont catastrophiques, la pénalité jouée vite à la 17ème, puis le ballon rendu à l'adversaire et l'essai pris en contre étant simplement incroyable... Bis répétita à la 45ème, après une grosse séquence défensive et ballon récupéré, dégagement plein axe et essai en contre. Il n'est pas surprenant qu'il ait été changé dès la 47ème, ce n'était pas son jour, tout comme Goromaru, très timide en défense comme en attaque.
On ne peut pas vraiment parler de défense côté toulonnais, le nombre des plaquages manqués parle tout seul : 67% ! Ça a été catastrophique surtout sur les trois quarts, où Yobo (3 plaquages ratés sur 3), Goromaru (2 sur 3), Mermoz (3 sur 6) ou Nonu (5 sur 7) ont vraiment souffert. Ce qui se traduit aussi par 34 défenseurs battus et 22 offloads pour les Castrais, du jamais vu à ce niveau. Au point où, quand Castres envoie le ballon à l'aile après un lancement de jeu simple (une mêlée à la 53ème), ils n'ont pas besoin d'un surnombre ou des décalages : un 2 contre 2 suffit si un des deux toulonnais est Yobo (3ème essai du CO dans cet exemple).
Quant à l'attaque... on l'attend toujours. Il y a eu 3 longues possessions toulonnaises, à la 7ème (sur la ligne de 50m, sans avancer, finie par un en-avant), à la 38ème après un coup d'envoi récupéré (ci-dessous) et à la 57ème, toujours après un coup d'envoi récupéré, quand on a réussi à avancer un peu à l'impact et on a récupéré une pénalité, convertie via une touche et un maul dans le seul essai toulonnais du match. Très peu pour un match avec beaucoup de temps de jeu, 37 minutes plus les 2 minutes après la sirène, quand les deux équipes ont cherché l'essai du bonus, qui a fini du côté castrais. Ce qui était normal, vu le chaos - à chaque fois qu'il y avait désordre, ça tournait à leur avantage, comme contre le SF. On ne sait pas attaquer dans l'ordre et on se fait punir à chaque fois qu'il y a désordre...
L'action
A la 38ème, le coup d'envoi est très bien frappé par Bernard et le ballon peut être récupéré par un troisième ligne (on a refait ce bel envoi plusieurs fois dans le match). On part donc avec une attaque à construire dans leur camp :
Escande (9) joue avec les gros, positionnés en premier rideau, pour un premier point de fixation :
Et sort après le ballon pour Bernarnd (10), qui joue avec Mermoz (13), qui avait de la profondeur. Malgré les soutiens des autres trois-quarts autour, celui ci va tout droit - un autre point de fixation et on repart dans l'autre sens :
Les gros sont toujours en premier rideau et Escande leur donne le ballon pour commencer une longue séquence de pilonnage avec Fresia, Etrillard :
Puis Taofifénua, Gill, Taofifénua, Fresia, Etrillard... Toujours un jeu à une passe, toujours au défi physique, jamais avec une passe après contact, jamais en cassant un plaquage... et jamais en gagnant le moindre mètre. Ça a par contre l'avantage de serrer un peu la défense et de permettre aux trois-quarts se positionner pour un schéma d'attaque :
Parfait, le rôle des avants est fini, maintenant c'est à nos arrières d'en profiter. Escande pour Bernard, pour Mermoz... qui va de nouveau tout droit, sans la moindre passe, sans la moindre combinaison.
Alors sur le point de fixation (toujours aucun mètre gagné), Escande repart avec les gros :
Une autre séquence de pilonnage, mais cette fois-ci un jeu à 0 passes, Vermeulen et Fernandez-Lobbé cherchent le défi et laissent Bernard se mettre en position de drop :
Pour conclure ainsi 1'40 minutes passées entre les 22 et les 30 mètres adverses, sans avancer avec les gros, sans produire une attaque digne de ce nom avec les trois-quarts.
Escande (9) joue avec les gros, positionnés en premier rideau, pour un premier point de fixation :
Et sort après le ballon pour Bernarnd (10), qui joue avec Mermoz (13), qui avait de la profondeur. Malgré les soutiens des autres trois-quarts autour, celui ci va tout droit - un autre point de fixation et on repart dans l'autre sens :
Les gros sont toujours en premier rideau et Escande leur donne le ballon pour commencer une longue séquence de pilonnage avec Fresia, Etrillard :
Puis Taofifénua, Gill, Taofifénua, Fresia, Etrillard... Toujours un jeu à une passe, toujours au défi physique, jamais avec une passe après contact, jamais en cassant un plaquage... et jamais en gagnant le moindre mètre. Ça a par contre l'avantage de serrer un peu la défense et de permettre aux trois-quarts se positionner pour un schéma d'attaque :
Parfait, le rôle des avants est fini, maintenant c'est à nos arrières d'en profiter. Escande pour Bernard, pour Mermoz... qui va de nouveau tout droit, sans la moindre passe, sans la moindre combinaison.
Alors sur le point de fixation (toujours aucun mètre gagné), Escande repart avec les gros :
Une autre séquence de pilonnage, mais cette fois-ci un jeu à 0 passes, Vermeulen et Fernandez-Lobbé cherchent le défi et laissent Bernard se mettre en position de drop :
Pour conclure ainsi 1'40 minutes passées entre les 22 et les 30 mètres adverses, sans avancer avec les gros, sans produire une attaque digne de ce nom avec les trois-quarts.
La suite
On attendait un jeu toulonnais plus intéressant, plus beau à voir. Pas forcément plus efficace, il ne faut pas trop demander. Mais en attaque on ne montre toujours rien, on envoie les gros au défi physique et on ne construit pas derrière. Et quand on combine avec des grosses vides en défense, ça devient vraiment inquiétant. Les deux semaines de travail qui suivent seront cruciales : soit on élève notre niveau et on gagne des matchs importants en décembre et janvier, soit on revoit nos ambitions à la baisse, très à la baisse.
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