mardi 6 novembre 2018

RCT - Perpignan, 26-16 (Chiocci, Saivea)

L'avant-match


Le match charnière, le tournant de la saison. La réception du dernier, promu, sans victoire cette saison, devrait être un match facile, à 5 points, pour la plupart des équipes. Mais pour un RCT avant-dernier, qui reste sur 5 défaites consécutives, c'est surtout le match à ne pas rater. Les conséquences d'une défaite seraient catastrophiques pour les supporters, pour le moral des joueurs et pour le futur du club.

Le match...


... commence très fort, avec un essai de chaque côté dans les premières 5 minutes. Après celui de Chiocci sur un maul après une touche à 5m, Perpignan répond rapidement avec une relance après un dégagement d'Escande. Les Toulonnais se font pénalisés très souvent au sol, gaspillant ainsi leurs munitions en attaque et laissant leurs adversaires marquer régulièrement. Le score est de 13-16 à la 26e minute, le RCT n'a pas profité de 10 minutes en supériorité numérique et surtout donne l'impression qu'il ne peut pas faire mieux. Beaucoup de coups de pied, rien de construit, bref, une équipe toujours malade. Et le temps additionnel de la 1MT est exceptionnel : pénalité de Trihn-Duc sur le poteau, ballon récupéré et longue action dans les 22m adverses, nouvelle pénalité obtenue - la touche est choisie (!!!) et un en-avant est commis après 5 temps de jeu à la 43e...

Mais la 2MT est complètement différente, on se demande ce qui s'est passé aux vestiaires ! Saivea marque son premier essai toulonnais dès la 43e (voire plus bas) et ensuite le RCT déroule. Sans scorer, mais en multipliant les actions et les temps de jeu. Le tournant du match intervient à la 57e, quand après une mêlée sur la ligne médiane, les Toulonnais jouent au large, mais Fekitoa n'arrive pas à aplatir le coup de pied à suivre d'Ikpefan. La poursuite du bonus offensif est ainsi abandonnée et le RCT se content de creuser l'écart, 26-16 à la 64e - 13-0 en 2MT pour le RCT, aucun point inscrit depuis la 26e par l'USAP. Les Toulonnais gagnent donc le match sur ce score, mais non avant avoir perdu sur une grave blessure Sebastien Taofifénua...

L'action


On joue depuis quelques minutes en 2e période et le RCT court toujours après le score. Une chandelle adverse est récupérée par les Toulonnais sur la ligne médianne est une attaque se met en place. Après une bonne dizaine de temps de jeu, après avoir balayé le terrain large-large, ils ont bien avancé, mais sans jamais trouver la faille dans la défense de l'USAP :


Bonneval (15) est plaqué sur la ligne de 22m adverses, Lakafia (7) et Messam (8) sont au déblayage, bien aidés par Tuisova (14) aussi. Ceci permet à Escande (9) de sortir vite pour Taofifénua (5). Les Toulonnais placent toujours 3 avants ensemble, ce que leur permet de sortir le ballon rapidement des rucks. Tao casse le premier plaquage (un 3e ligne) et entre dans les 22m adverses :


Après cette percée de presque 15m la sortie est propre et Escande (9) sort pour Trihn-Duc (10). On peut s'attendre à quelque chose de similaire, l'autre 2e ligne, Alainu'uese (4) étant proche et soutenu par Gros (1) et Setiano (3). Mais c'est sans compter sur Saivea (12), aligné au centre et qui a senti le coup - le ballon est encore dans les mains du demi de mêlée qu'il a entamé son sprint. Trihn-Duc avance un peu vers la défense pour attendre que son centre arrive à la hauteur...


... et lui donne le ballon. Le néo-zélandais met sur les fesses le 8 adverse, casse un 2e plaquage et finit derrière la ligne d'essai. Le RCT était en sou-nombre à l'extérieur, Fekitoa (13) et Ikpefan (11) se trouvant contre trois adversaires. Dans le fermé, les avants peinaient à se relever. Les seuls options étaient un n-ième point de fixation avec les gros... ou avec un centre. Cet essai a remis les Toulonnais devant au score, où ils y sont restés jusqu'à la fin du match.

La suite


Cette victoire était nécessaire, impérative, et elle a été longue à se dessiner, acquise dans la douleur. Mais en ce moment la manière n'est plus importante, tout ce qui compte c'est le résultat. Les Toulonnais pourront ainsi travailler tranquillement pendant les trois semaines de trêve internationale, les batteries seront rechargées. Et qui sait, peut-être une nouvelle saison commencera enfin pour ce RCT, toujours malade.

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