mercredi 5 octobre 2016

OL - ASSE, 2-0

Le premier derby dans le nouveau stade de l'OL a été pour les vilains et c'est dommage, tant les stéphanois n'ont pas démérité. Avec autant d'absents (8 au coup d'envoi, 2 changements sur blessure avant la pause), on ne pouvait probablement pas faire mieux, même si c'est plutôt le manque de réalisme qui a plombé des Verts encore une fois très courageux.

La première période


D'un point de vue tactique, on a tendance de dire que la bataille a été gagnée par Galtier, qui a aligné un 4-3-3 pour contrer le 3-5-2 désormais classique des lyonnais. Ce 3-5-2 permet à une équipe de se jeter en attaque sans trop de peur de se faire contrer, il reste toujours 3 défenseurs pour couvrir les espaces. Et l'OL s'y est jeté, en faisant une grosse entame dans les premières 20 minutes de la première période, avec 75% possession de ballon, 88% des passes réussies (seulement 65% pour nous) et en tirant 5 fois. 

Ils ont été bien tenus par des Stéphanois vaillants et ils ont du lever un peu le pied ensuite, le reste de la mi-temps étant à seulement 52% de possession et 77% (resp 72%) des passes réussies. Le système tactique adverse n'a pas trouvé de faille dans le notre, la grosse entame non plus... mais on a fini par payer le prix d'utiliser des joueurs pas à leur poste habituel.

Notre flanc gauche était inexpérimenté : central gauche, Selnaes (milieu), latéral gauche, KMP (ailier) et ailier gauche, Nordin (18 ans). De plus, les deux "attaquants" lyonnais ne sont pas des avant-centres, mais des joueurs très mobiles, Valbuena et Fekir. Ainsi, ils ont su profiter de l'espace créé par le mauvais alignement des Verts :


Sur le but lyonnais, Nordin n'est pas sur son aile, erreur fatale quand on sait que dans un 3-5-2, c'est par là que le jeu passe. KMP monte attaquer le latéral adverse et Fekir fait l'appel dans son dos, là où Selnaes n'a pas bien couvert. Dans cette capture d'écran on voit bien le 4-5-1 stéphanois... si KMP et Nordin avait été à leur place.

Deuxième période


Des choses ont changé à la pause : Veretout est passé en sentinelle et Dabo en relayeur, pour mieux profiter de la bonne lecture de jeu du premier et de la capacité du premier à se projeter. Söderlund a remplacé Beric et a amené ainsi sa bonne conservation de balle et son jeu dos au but. Mais surtout, il y a quelque chose qui a changé dans la tête... on est entré sur le terrain pour leur marcher dessus, et on l'a fait. Car le 3-5-2 est intéressant en phase de possession de balle, mais il l'est moins si on subit le jeu. Donc on a assisté de nouveau à une grosse entame de période, avec 20 minutes à sens unique, sauf que cette fois-ci, pour les Verts : 71% de possession, 84% passes réussies (67% pour les vilains), 0 tirs pour eux... A notre tour, on a levé le pied et pour le reste de la mi-temps on a eu 57% de possession et 85% (resp 82%) des passes réussies. L'inverse de la première période, avec la différence qu'on était menés donc on a laissé des espaces derrière, qu'ils ont exploitées (pas moins de 9 tirs lyonnais lors des 20 dernières minutes).

On a essayé de faire la différence au mental, et on a presque réussi. On a voulu appuyer sur un point faible du système adverse, qui n'est pas adapté à défendre contre une équipe qui a deux joueurs par couloir et qui a la possession du ballon. Un peu comme nous contre Anderlecht trois jours auparavant. Pour l'exemple, une capture d'écran précédant une occasion stéphanoise :


Dans cette phase de jeu, Dabo s'est projeté et a pris la place de Tannane dans la ligne d'attaque, pendant que celui-ci était dans l'entre-jeu. Peu importe le joueur, nos trois attaquants occupent à eux seuls les 5 défenseurs adverses, obligeant les latéraux de serrer au centre. Libérant ainsi les couloirs pour les montées de nos deux défenseurs latéraux, Malcuit et KMP. D'ailleurs, la suite de l'action est un centre du premier pour un tir et poteau du deuxième.

Conclusions


Nos joueurs ont un état d'esprit et une force mentale irréprochables. Et tactiquement on sent une maturité extraordinaire par rapport à la saison dernière. Si pour une fois on pourrait jouer avec les joueurs à leurs vrais postes, sans bricoler, on sent qu'on pourrait vraiment vers quelque chose d'intéressant. Il est donc temps d'être au complet, créer du jeu et obtenir des résultats.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire