Le béton contre Monaco
Trois jours après un 5-0 à la maison, en jouant chez une équipe au moins aussi forte, prête à fêter son titre, on peut comprendre que le staff Stéphanois a préféré éviter un autre score fleuve. Alors le choix tactique a été assez simple : bétonner au maximum avec un bloc ultra-défensif placé en 5-4-1 :
Le choix n'a pas été seulement de mettre beaucoup de monde dans l'axe, mais aussi d'utiliser un certain profil de joueurs : après la sortie sur blessure de Maiga, les 4 au milieu étaient tous des axiaux, aucun joueur de couloir parmi eux. La raison est simple, le jeu Monégasque est très axial, comme on peut le voir sur l'image ci-dessous, avec un 4-4-2 où les deux excentrés jouent dans l'axe :
Cette tactique de bétonnage a été plutôt efficace, les adversaires se créant moins des situations franches qu'à leur habitude.
Quand on abandonne (ou on n'arrive pas avoir) la possession - seulement 33% en 1MT, le seul espoir pour se créer des occasions sont les contres. Malheureusement, on ne peut pas dire qu'on a été très bons dans cet exercice, les joueurs de Monaco étant quand-même exceptionnels dans leur défense après une perte de balle. Un exemple parmi tant d'autres, à la 25ème :
Aidé par Clément, KTC récupère le ballon dans notre surface. Il combine avec Lemoine, qui l'envoie vite vers l'avant, via Clément jusqu'à Saivet. On ne balance pas loin devant, on essaye de s'en sortir proprement et même de se projeter vite. Sur l'image précédente on voit 7 Monégasques autour de notre surface, mais sur la suivante on voit qu'il y avait 9 dans nos 30m :
Avec autant de joueurs montés, c'est clair qu'il y avait un coup à jouer en contre. Malheureusement, tous nos joueurs étaient dans nos 30m aussi. Saivet n'a pas d'options en profondeurs, alors il écarte sur le côté, dans la course de Nordin. Le tout est bien fait, le jeune attaquant (latéral dans ce match) essaye de monter avec le ballon :
Quand on abandonne (ou on n'arrive pas avoir) la possession - seulement 33% en 1MT, le seul espoir pour se créer des occasions sont les contres. Malheureusement, on ne peut pas dire qu'on a été très bons dans cet exercice, les joueurs de Monaco étant quand-même exceptionnels dans leur défense après une perte de balle. Un exemple parmi tant d'autres, à la 25ème :
Aidé par Clément, KTC récupère le ballon dans notre surface. Il combine avec Lemoine, qui l'envoie vite vers l'avant, via Clément jusqu'à Saivet. On ne balance pas loin devant, on essaye de s'en sortir proprement et même de se projeter vite. Sur l'image précédente on voit 7 Monégasques autour de notre surface, mais sur la suivante on voit qu'il y avait 9 dans nos 30m :
Avec autant de joueurs montés, c'est clair qu'il y avait un coup à jouer en contre. Malheureusement, tous nos joueurs étaient dans nos 30m aussi. Saivet n'a pas d'options en profondeurs, alors il écarte sur le côté, dans la course de Nordin. Le tout est bien fait, le jeune attaquant (latéral dans ce match) essaye de monter avec le ballon :
Mais si une partie des adversaires a reculé, les autres sont restés haut et ils enferment Nordin sur son côté, en lui bloquant toute possibilité de passe. Il revient donc et donne le ballon à Lemoine, qui lui le redonne :
L'étau adverse continue à serrer et à enfermer le porteur de balle dans un coin - la solution passe par KTC et Ruffier, mais le contre a été éteint avant qu'on sort de notre moitié...
Et finalement ce sont nos adversaires qui nous ont donné des leçons de contre - presque paradoxalement vu leur appétit pour la possession du ballon. Plusieurs actions dans les deux matchs, Paris et Monaco, ont suivi le même schéma et ont amené la moitié des 7 buts encaissés : ballon perdu par les Verts dans la moitié adverse et projection très rapide vers notre but, avec des passes en profondeur pour la vitesse de leurs attaquants :
De son couloir, Nordin joue vers l'axe, via Lemoine jusqu'à Veretout. Les adversaires sont en place, même si la ligne des 4 milieux contient des défenseurs (on n'avait pas des attaquants de couloir, leurs milieux n'étaient pas nécessaires sur les côtés). Le bloc adverse se resserre autour du porteur de balle, Veretout :
Il essaye de passer balle au pied entre les deux axiaux adverses, mais il est dépossédé et 2 secondes plus tard l'attaquant adverse se retrouve en face-à-face contre Ruffier pour l'ouverture du score.
La différence de niveau entre l'ASSE et ces deux équipes est incontestable. Contre Monaco, un plan de jeu assez bien préparé nous a permis de les contenir. Mais ils ont bien profité de nos erreurs, tout en ne nous laissant aucune chance de profiter de leurs. Contre Paris, ni le plan de jeu initial, ni celui vite préparé à la pause, n'ont marché, tout simplement parce qu'ils demandaient que nos joueurs se donnent à fond - ce qu'ils n'avaient apparemment pas trop envie. Et donc le score a été logiquement plus lourd. Ces équipes se nourrissent du manque de maîtrise de leurs adversaires. Et comme on peut difficilement associer le mot maîtrise avec les Verts de cette fin de saison, prendre autant de buts devient une normalité.
Ça sera différent pour le dernier match de la saison, à Nancy, équipe obligée de gagner, mais sans être habituée à produire du jeu offensif. Pour finir ce triste mois de mai, les Verts n'auront qu'à prendre exemple de ce qu'ils ont subi pendant ces deux matchs : profiter au maximum du manque de maîtrise adverse et punir l'adversaire dès qu'il commet une erreur. En partant bien sûr de l'hypothèse que les joueurs voudront finir la saison avec un peu de fierté...
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