Dunkerque - ASSE, 1-0

Pas assez aiguisés devant

Les Verts ont perdu à Dunkerque : pas seulement le match, mais aussi Annan sur une grosse blessure et l'occasion de reprendre la tête du championnat...

Avec Stassin et Boakye à l'infirmerie, avec Joshua Duffus revenant à peine de blessure, c'est le jeune El Jamali qui a été aligné en pointe par le staff stéphanois :

Au milieu, Moueffek revenait lui aussi de blessure, donc Miladinovic lui a été préféré à coté de Jaber et Tardieu. Appiah a été le latéral droit en absence de Ferreira, le latéral gauche étant Annan, jusqu'à sa sortie sur blessure à la demi-heure de jeu...

... qui a forcé le staff stéphanois d'aligner Ben Old en défense pour le reste du match. Et si le Néo-Zélandais n'a pas été à l'aise défensivement, il a proposé des choses intéressantes offensivement, notamment après la pause.

Quant à l'approche tactique envisagée par les deux équipes, elle a été assez similaire, basée sur un pressing haut, comme on a pu le voir dès l'entame du match :

Sur une remise en jeu adverse, les 3 offensifs stéphanois aidés par Miladinovic déclenchent le pressing. Et quand le ballon arrive au latéral gauche...

... on peut observer des nombreux Verts qui enferment leurs adversaires sur le côté du terrain, obligeant le Dunkerquois de dégager loin. Une minute plus tard, remise en jeu similaire pour les Stéphanois...

... et même positionnement pour leurs adversaires: quatre sont visibles sur cette image quand le ballon va d'abord à droite avec Bernauer et Appiah, mais quand Larsonneur joue à gauche avec Annan...

... on compte bien 7 Dunkerquois dans la moitié stéphanoise, empêchant une relance propre et provoquant la perte de balle des Verts quand Annan joue avec Davitashvili.

L'enjeu du match pour les protégés d'Eirik Horneland a été donc de profiter des éventuels ballons récupérés dans la moitié adverse suite à leur pressing, mais aussi arriver à sortir du pressing adverse et profiter du déséquilibre qui y est associé. Voici plusieurs exemples, dont le premier dans le premier quart d'heure...

... avec une remise en jeu adverse, un pressing haut effectué par les trois offensifs et les trois milieux stéphanois. Et leurs coéquipiers défenseurs n'hésitent pas à suivre haut leurs adversaires directs non plus...

... comme c'est le cas de Bernauer, qui empêche l'avant-centre dunkerquois qui avait décroché de bien remiser. L'étau stéphanois se resserre dans l'axe, où leurs adversaires ont du mal à bien contrôler le ballon...

... et sous la pression d'El Jamali, un milieu adverse remet mal en arrière, ce qui profite à Davitashvili. Qui entre balle au pied dans la surface...

... et trouve Cardona au point de penalty. Sauf que l'attaquant stéphanois hésite, cafouille son contrôle et finit par rater son tir...

Dans l'autre sens, les sorties de balle des Verts ont parfois été rendues difficiles par le pressing adverse, mais pas toujours, comme juste après la pause...

... quand Annan a une solution de passe vers l'avant offerte par Davitashvili, malgré le pressing haut des Dunkerquois. L'ailier géorgien joue avec Tardieu, pendant que Old remonte dans le couloir...

... où il est parfaitement lancé par Miladinovic. Ce jeu en triangle permet aux Verts de se défaire du pressing adverse - 8 joueurs se trouvaient dans la moitié stéphanoise - et donc de se créer une belle opportunité :

Old a la possibilité de lancer El Jamali dans l'axe pour un face à face avec le gardien adverse, mais il préfère attendre et finalement donner le ballon en retrait à Davitashvili à l'entrée de la surface. Qui malheureusement voit sa frappe s'écraser sur la barre...

Déjouer un pressing haut et ensuite lancer un joueur en profondeur dans le dos des latéraux adverses... une approche tactique bien connue. Qui ne fonctionne que si les adversaires sont hauts sur le terrain. Et si c'est pas le cas, ils peuvent se faire aspirer... 

... comme dans cet exemple quelques minutes plus tard, quand presque tous les Stéphanois se trouvent dans la moitié adverse, mais le bloc dunkerquois est bien en place et compact. Du coup, Old joue en arrière avec Larsonneur.

Un échange de passes avec Bernauer, un autre avec Nadé, la possession stéphanoise est très basse, ce qui permet aux Dunkerquois de ressortir de leur moitié :

7 adversaires dans la moitié stéphanoise, ils ont été aspirés par le jeu des Verts - même El Jamali est descendu très bas. Ce qui veut dire qu'il y a des espaces dans la moitié dunkerquoise : Larsonneur trouve Appiah, qui remet à Bernauer, qui trouve Cardona dans son couloir.

Une-deux avec Miladinovic pour que l'ailier stéphanois soit lancé en profondeur et le décalage a été fait. La défense adverse est en infériorité numérique...

... et se trouve encore plus en difficulté, car l'appel intelligent de Davitashvili la resserre encore plus, libérant un grand espace à gauche de l'attaque stéphanoise, où Old et Tardieu se trouvent. Ce dernier reçoit le ballon de Cardona...

... et a plusieurs options. Donner le ballon à Davitashvili dans la surface, l'angle de passe est parfait et son coéquipier n'attend plus que ça, faisant attention à ne pas être hors jeu. Il peut aussi choisir de frapper ou de jouer avec Old, qui arrive lancé. C'est ce dernier choix qui est fait, mais la passe n'est pas assez appuyée et le Kiwi n'a pas une bonne position de frappe...

 

Conclusions

Malgré une bonne opposition, les Verts ont imposés leur jeu, prenant peu à peu le contrôle du match et se créant de plus en plus de situations dangereuses, mais faisant ensuite le mauvais choix dans la surface adverse. Et ce qui devait arriver, arriva, sur un manque d'attention dans leur propre surface, ils ont concédé le but synonyme de leur cinquième défaite de la saison. Le match a été d'ailleurs très bien résumé par leur entraîneur : "on a été un petit peu stupide dans notre surface sur leur but et pas assez aiguisé devant"...

ASSE - Nancy, 2-1 (Cardona, Tardieu)

Le retour du grand blond

Quatrième victoire en cinq matchs pour les Verts, qui se sont logiquement imposés contre Nancy, avec un score qui aurait pu être bien plus large...

La trêve internationale n'a pas permis au staff stéphanois de reposer beaucoup de joueurs, car il y avait un match de Coupe de France au milieu. Au contraire, c'est une équipe sans avant-centre de métier qui a débuté contre Nancy, car Joshua Duffus et Stassin sont à l'infirmerie :

Boakye a ainsi été aligné dans l'axe de l'attaque, les couloirs étant pris par Cardona et Davitashvili, malgré la fatigue des matchs en sélection. Le milieu a été classique, Jaber - Tardieu - Moueffek, un trio qui a été pris en marquage individuel par les joueurs de Nancy, réduisant ainsi l'influence qu'ils ont pu avoir sur le jeu. Pour finir, les Verts ont de nouveau pu aligner une défense avec des joueurs confirmés à leur vrai poste, grâce aux retours de Ferreira et Bernauer.

Et c'est la qualité de passe de ce dernier qui a fait beaucoup de bien à l'animation stéphanoise, comme on peut le voir sur plusieurs exemples, dont le premier commence après 11 minutes de jeu...

... quand après plusieurs duels pour le ballon au niveau de la ligne médiane, les Verts le récupère et Tardieu aère le jeu en jouant en arrière avec Larsonneur. Qui joue avec Bernauer...

... qui peut monter un peu balle au pied. Les trois milieux stéphanois sont encore à gauche, le jeu peut être envoyé à droite, où Ferreira est seul. Le bloc adverse coulisse donc...

... mais Bernauer renverse très intelligemment vers la gauche. Car Tardieu y était resté, et avec Annan ils sont complètement libres dans cette zone, avec Boakye et Davitashvili devant eux.

Dans un fauteuil, Tardieu peut soigner sa passe, qui est en profondeur, dans la course de Davitashvili. Ainsi, dans 3 passes en partant de Larsonneur, grâce au décalage de Bernaeur, les Stéphanois se retrouvent dans la surface adverse...

... où Davitashvili ne joue pas avec Cardona, arrivé lancé au premier poteau. Il se retourne, temporise, sort le ballon pour Annan et finalement la défense se dégage sur un changement de côté tenté par Jaber...

A peine quelques minutes plus tard, une autre attaque stéphanoise est construite dans la défense, avec le ballon qui circule de Nadé jusqu'à Ferreira, en passant par Bernauer :

Les milieux sont pris dans le bloc adverse, il est difficile de les trouver. Ferreira arrive à s'appuyer sur Moueffek, qui avait décroché...

... et qui remet en arrière pour son défenseur central. Qui voit le même espace libre à gauche...

... et qui lance donc parfaitement Annan. Comme lors de l'exemple précédent, c'est l'appel en profondeur de Davitashvili qui est recherché...

... et qui crée une situation très intéressante, de 4-contre-4 (Moueffek s'était rajouté aux offensifs, un le piston adverse ayant du sortir sur Annan). Et encore une fois, c'est mal joué par Davitashvili, qui ne cherche ni à éliminer son adversaire direct, ni à trouver ses coéquipiers dans la surface. Il temporise ...

... et il revient en arrière, retrouvant Bernauer, très haut sur le terrain. Tous les Verts (sauf Nadé) se trouvent dans les 30 derniers mètres et après une longue possession horizontale, sans créer de décalage ou de danger, pendant laquelle ils ont presque tous (sauf Ferreira) touché au moins une fois le ballon, ils le perdent et les adversaires peuvent partir en contre...

Finalement, un troisième exemple après 22 minutes de jeu, qui voit les Stéphanois construire une nouvelle attaque en partant de Larsonneur...

... qui joue avec Bernauer, qui monte un peu balle au pied. Comme d'habitude les milieux sont difficiles à trouver, le ballon est donné à Nadé...

... qui lui aussi sait faire des ouvertures vers le latéral opposé. Du pied gauche vers la droite, Ferreira est très bien trouvé dans l'espace libre et c'est très bien joué car si la position haute de Tardieu et Moueffek avait resserré la défense adverse, Cardona était resté collé à la ligne de touche. Mais Ferreira ne joue pas avec son ailier, il redonne le ballon à Bernauer...

... qui trouve avec son pied droit le latéral gauche, de nouveau avec beaucoup d'espace devant lui. L'essuie-glace stéphanois marche très bien, Annan peut remonter balle au pied. C'est Tardieu qui fait l'appel en profondeur, et non Davitashvili, qui décroche...

... et qui sert en point d'appui pour le une-deux proposé par Annan. Malheureusement, la course du latéral ghanéen ne suffit pas pour rattraper la passe de l'ailier géorgien... 

 

Conclusions

Malgré le froid glacial, malgré le manque de forme des certains, revenus de blessure ou des longs voyages, les Verts ont largement dominé leur adversaire du jour. Ils ont su proposer des belles attaques construites, mais aussi être dangereux sur les récupérations de ballon. Et ils ont raté plusieurs très grosses occasions, sans parler des situations intéressantes crées, mais pas converties jusqu'au bout dans des vraies opportunités. Ce qui a permis à leurs adversaires de pouvoir rester dans le match et aux supporters de trembler jusqu'au coup de sifflet final. Cette équipe sait jouer au foot et avec un peu plus de confiance et de concentration, elle peut se rendre les matchs encore plus faciles...

Troyes - ASSE, 2-3 (Boakye, Cardona, Joshua)

Solidaires

Dos au mur, les Verts ont trouvé les moyens de s'imposer chez le leader, proposant une de leurs meilleures premières périodes cette saison... 

Chaque match est un éternel commencement pour un entraîneur de foot, qui doit faire des choix, à la fois tactiques, mais aussi des joueurs. Des choix parfois forcés par les absences - avec Ferreira, Chico et Bernauer blessés, Appiah et Pedro ont été alignés en défense :

Et des choix forts en attaque, Davitashvili et Stassin ont été laissés sur le banc et le trio Boakye - Joshua Duffus - Cardona a été aligné, le même que lors de la large victoire contre Pau. Un trio qui a répondu présent, chacun des trois offensifs marquant son but et étant impliqué sur ceux des autres.

Des choix aussi tactiques, car les Stéphanois n'ont pas défendu dans leur 4-4-2 losange habituel, n'ont pas fait un pressing haut en s'exposant derrière, n'ont pas cherché à tout prix la possession du ballon. Ils ont proposé un bloc moyen en 4-5-1...

... et ils ont puni leurs adversaires avec un jeu vertical dans les espaces laissés derrière. Et pour revenir à l'aspect défensif, il ne tient pas seulement du système de jeu ou de la qualité des joueurs qui la composent, mais aussi des efforts que ces joueurs sont prêts à faire les uns pour les autres. Par exemple, après 15 minutes de jeu, les Verts essaient de récupérer le ballon dans la moitié adverse :

Six Stéphanois sont haut sur le terrain, donc quand les Troyens jouent long, les quatre défenseurs doivent gérer seuls. Cette situation rappelle le déséquilibre habituel dans le jeu de Horneland... 

... car quand Appiah dévie de la tête le long ballon et il est récupéré par un adversaire, le latéral troyen peut monter seul dans son couloir. Appiah et Pedro doivent donc gérer cette situation de déséquilibre...

... mais ils ne sont pas abandonnés par leurs coéquipiers ! Jaber, Moueffek et Cardona font les effort nécessaires et les Verts sont plus que présents dans ce petit périmètre, ne laissant aucune chance à leurs adversaires d'en profiter.

Non seulement les protégés d'Eirik Horneland ont couru les uns pour les autres, mais en plus ils ont montré une maîtrise dans la construction du jeu, alternant les phases de possession "stérile" avec le jeu vertical, comme dans cet exemple peu avant la demi-heure de jeu :

Larsonneur a le ballon et les Stéphanois préparent une attaque, avec leur 4-3(-3) bien visible. Le jeu part d'abord axe gauche...

... avec Nadé et Tardieu, qui remet en arrière à Larsonneur, qui donne le ballon à Pedro. Ensuite, une longue possession entre le gardien et ses deux centraux...

... avec des passes lentes, plusieurs contrôles, sans pression. Malgré la présence de 7 Troyens dans la moitié stéphanoise, il n'y a pas de pressing haut proprement dit. Mais pour enclencher un jeu vers l'avant, les Verts ont besoin d'une prise de risque, d'un décrochage, d'un dépassement de fonction. Qui vient de la part du débutant Pedro...

... qui, après avoir encore une fois échangé avec son gardien, monte balle au pied jusqu'au milieu, où il s'appuie sur Moueffek. Les adversaires resserrent autour d'eux...

... mais les deux Stéphanois formés au club s'en sortent, jouent avec Jaber et via Tardieu le décalage est fait, Annan étant lancé libre à gauche. Un sentiment de déjà-vu, mais dans l'autre sens, tellement on a vu les Verts se découvrir sur un côté lors des leurs précédents matchs... Et la suite de l'action est rapide, car quand les Stéphanois accélèrent et démarrent leur jeu vertical, ils devient de suite dangereux :

Annan lance en profondeur Boakye, la défense adverse est sur le reculoir et non seulement elle doit gérer les 3 offensifs stéphanois, il y a en plus Moueffek, qui avait continué son effort et se trouve en soutien de ses attaquants.

Malheureusement, la passe en retrait de Boakye est entre deux, Joshua glisse en essayant de s'arrêter, Moueffek est trop court pour bien reprendre le ballon... Mais deux minutes plus tard, quasiment la même action (passe en profondeur d'Annan pour Boakye, passe en retrait pour Moueffek), permet aux Verts de marquer leur deuxième but.

 

Conclusions

Comme certains supporters, l'entraîneur stéphanois ne semble pas être entièrement satisfait : "ce n’est pas une grosse prestation mais c’est un bon résultat qui va nous aider pour la suite, j’espère. Je tiens à féliciter nos joueurs pour leur état d’esprit combatif et leur solidarité". Mais au delà de l'état d'esprit affiché par les titulaires, ses protégés ont montré qu'il est possible de bien défendre ensemble, tout en n'oubliant pas l'offensive, avec des attaques tranchantes. Car quand tu marques 3 buts et tu rates 2 énormes occasions en deuxième période, chez le leader, invaincu chez lui et meilleure défense du championnat, ce n'est pas seulement la solidarité défensive qu'il faut retenir...

Red Star - ASSE, 2-1 (Davitashvili)

Rechute

Quatrième défaite en six matchs pour les Verts, qui font preuve d'inconstance, non seulement dans les résultats, mais aussi dans la manière...

Un seul changement a été effectué dans l'équipe qui a écrasé Pau 4 jours plus tôt, un changement forcé par la blessure de Boakye, remplacé par Davitashvili :

Joshua a de nouveau été titularisé à la place de Stassin, qui est entré en jeu à la pause, sans rien faire en attaque non plus.

 

Conclusions

Des Verts pas motivés, pas entrés sur le terrain avec l'envie nécessaire et donc punis naturellement par une équipe qui a mis les bons ingrédients. Le vestiaire ne semble pas vivre très bien cette situation et si Horneland n'arrive pas à reprendre la main sur son groupe, il risque de partir rapidement... 

ASSE - Pau, 6-0 (Ferreira, Cardona, Tardieu, Davitashvili, Joshua x2)

Une bonne réponse

Trois jours après la claque reçue à Annecy, les Verts ont répondu présent en s'imposant 6-0 contre Pau...

Après avoir pointé du doigt l'attitude de ses joueurs lors du match précédent, le staff stéphanois a fait des choix forts dans le 11 de départ, Stassin et Davitashvili étant laissés sur le banc, Joshua et Cardona prenant leur place :

Au milieu, Moueffek a remplacé Miladinovic, suspendu, et en défense, Bernauer de retour de suspension a été aligné dans l'axe, le tout dans le système habituel en 4-4-3 / 4-4-2 losange de Horneland...

... mais pas tout à fait. Si les Verts défendaient haut dans leur losange habituel, dès que le ballon arrivait dans leur moitié, les ailiers descendaient pour aider dans le couloir. Et le bloc stéphanois prenait la forme d'un 4-1-4-1, comme c'est l'habitude pour les équipes évoluant dans cette configuration.

Et ceci n'a pas été seulement le résultat d'un effort défensif fourni par Cardona et Boakye - ce même bloc équipe a été visible même après les 5 changements effectués :

Dans cette possession paloise à la 75e minute on voit d'abord le 4-4-2 losange avec Appiah entré en latéral droit (Ferreira coulisse dans l'axe droit, Bernauer passe à gauche à la place de Nadé sorti), El Jamali remplace Moueffek poste pour poste et un nouveau trio offensif est aligné, Davitashvili - Stassin - Old. Les Palois contournent le bloc stéphanois et remontent le terrain, mais 30 secondes plus tard, les Verts sont bien en place dans leur moitié :

Tout le monde participe à l'effort défensif (même en menant 5-0) et quand le jeu est envoyé au latéral droit adverse, il est suivi par Davitashvili, Annan pouvant se concentrer sur son adversaire direct. Bref, une manière de défendre classique, qui fonctionne.

L'entraîneur stéphanois était satisfait par le visage affichait par ses joueurs - "quand on met cet enthousiasme et qu'on affiche ces valeurs, on peut être une très bonne équipe de football" et peut-être que le meilleur exemple se trouve dans le temps additionnel. Ça commence avec un coup franc adverse...

... repoussé de la tête par Annan. Davitashvili se trouve à côté et récupère le ballon, Old est trouvé via Bernauer, mais il décide de ne pas partir en contre. Le ballon est renvoyé dans la défense...

... et arrive de nouveau à Davitashvili, en passant par Ferreira, Jaber et Bernauer. L'ailier géorgien, présent à la récupération du ballon, lance en profondeur Stassin à gauche...

... et se retrouve ensuite à la conclusion, dans la surface adverse, après avoir donc remonté tout le terrain :

Il essaie de jouer avec Old, qui lui aussi avait remonté depuis ses 30 mètres, mais la passe est interceptée, Pau récupère la possession du ballon. Mais les Verts ne sont du même avis, et même si les milieux n'avaient pas complètement accompagné la projection des offensifs, ils sont là pour le contre-pressing :

Le ballon est envoyé à la droite de la défense, Tardieu bloque le couloir, Jaber compense pour que le ballon ne sorte pas vers l'axe. Et comme les Palois gardent le ballon dans cette zone...

... les Verts continuent leur pressing, avec Annan, Tardieu et Davitashvili, 4 autres coéquipiers bloquant les possibilités de passe. Et comme un offensif adverse décroche, même Bernauer s'y met :

Avec une prise de risque et des passes plutôt bien assurées, les Palois sortent le ballon de cette zone, mais Ferreira, dernier défenseur à 20m dans la moitié adverse, intercepte et les Verts récupèrent le ballon. Après avoir effectué un pressing haut à 8, deux minutes dans le temps additionnel, quand ils menaient 6 à 0...

 

Conclusions

Il n'y a rien à dire, les protégés d'Eirik Horneland ont mis les ingrédients nécessaires, mais le staff stéphanois a aussi fait les bons choix pour préparer le match, entre joueurs titularisés et tactique employée. Une large victoire en guise de réaction à une large défaite, mais le plus dur reste à venir. Car les joueurs et le staff doivent maintenant montrer que ce n'était pas juste une réaction d'orgueil, mais une vraie réponse trouvée aux problèmes posés par leurs adversaires...