mercredi 18 janvier 2023

Niort - ASSE, 0-1 (Charbonnier)

On enchaîne


Deuxième victoire consécutive pour les Verts, par le plus petit des scores, mais toujours sans prendre de but, contre un autre concurrent direct

Malgré deux nouvelles recrues arrivées dans la semaine, le staff stéphanois a fait le choix de reconduire le 11 de la 2MT contre Laval, en 4-4-2 avec Krasso - Charbonnier en attaque :


Lobry s'est retrouvé de nouveau en milieu excentré, pendant que le duo au milieu a été formé par Bouchouari et Moueffek, très actifs. Le mercato et les retours de blessure ont permis aux Verts d'avoir quelque chose de nouveau cette saison - un banc expérimenté :


Nkounkou a pris la place de Petrot en latéral gauche, Monconduit a remplacé Bouchouari et Bamba est entré en ailier à la place de Cafaro, Lobry est resté milieu excentré tout le match, Le 4-4-2 à plat a été maintenu jusqu'à la fin.


La clé pour déséquilibrer l'adversaire dans de ce match très fermé a été donnée par l'entraîneur stéphanois à la mi-temps : "Le problème est que nos deux attaquants sont sur la même ligne. Un devrait décrocher, car sinon c'est Moueffek qui se retrouve en '10', c'est pas comme ça que je voyais les choses". Quant à comment museler les attaques adverses, il a aussi précisé : "On sait que Boutobba a cette capacité à éliminer, et rentrer sur son pied gauche. C’est pour ça que nous avions toujours un joueur en pression et un autre en couverture, pour le forcer à jouer sur son pied droit". 

Pour illustrer ces propos, voici deux exemples dans les dix dernières minutes, dont le premier commence à la 82e avec un jeu long de Larsonneur, à destination de Charbonnier :


Le duel aérien est gagné par un adversaire et comme les Verts sont loin, le deuxième ballon est pour les Niortais. A gauche, Nkounkou est très haut, même hauteur que le milieu droit - Monconduit est donc au marquage de l'offensif de ce côté, mais il doit monter sur le milieu qui récupère le ballon. Et les Stéphanois se retrouvent en difficulté :


Ils doivent défendre à 3-contre-3, en reculant, car les Niortais jouent vite en profondeur. Ainsi, Sow se retrouve à défendre seul contre le fameux adversaire qu'il fallait prendre à deux...


... et le reste de l'action est conforme à la description de Laurent Batlles : le milieu adverse élimine en rentrant sur son pied gauche. Heureusement, la frappe au premier poteau et repoussée en corner par Larsonneur.

Même pas trois minutes plus tard, une autre remise en jeu stéphanoise, mais cette fois-ci les Verts jouent court. Briançon reçoit le ballon et...


... sa passe verticale traverse parfaitement le premier rideau adverse, trouvant Moueffek. Qui se retourne, et sa passe verticale...


... traverse le deuxième rideau, trouvant Krasso entre les lignes. Dans deux passes, les Stéphanois ont éliminé six joueurs, les Niortais se retrouvant maintenant en difficulté : 


Un 4-contre-4 dans la moitié niortaise, avec une défense qui doit en plus reculer, car Charbonnier fait un appel en profondeur. Krasso peut ainsi avancer balle au pied jusqu'à l'entrée de la surface :


Où il décale Bamba à sa gauche. Même si les adversaires ont fait des efforts pour revenir, le décalage est fait, toute la défense est aspirée, Charbonnier et Lobry se retrouvant seuls au deuxième poteau. Le premier récupère le ballon, pas grâce à un centre, mais suite à une belle frappe enroulée qui s'écrase sur les montants. Peu importe, les Verts marquent au bout de cette très belle action...



Conclusions


La phase des matchs aller est finie et les Verts sont toujours relégables. Mais ils ne sont plus lanterne rouge, ils se sont imposés deux fois, sans encaisser de but en plus - pour la pire défense du championnat, ce n'était pas si évident. Les joueurs arrivés au mercato d'hiver apportent un vrai plus, pendant que ceux de l'été qui n'ont pas donné satisfaction ne sont plus titulaires. Les derniers choix tactiques s'avèrent payants, même il reste encore beaucoup de progrès à faire dans le jeu. Et si les prochains adversaires poseront plus de problèmes tactiques au staff, la confiance emmagasinée par les joueurs peut être un facteur déterminant pour la suite de la saison...

mercredi 11 janvier 2023

ASSE - Laval, 1-0 (Cafaro)

Ce ne sont que trois points


Si les Verts restent toujours derniers du classement, ils n'ont pas raté ce tournant de la saison, car tout autre résultat qu'une victoire aurait été catastrophique 

L'analyse tactique de la rencontre a été faite par l'entraîneur stéphanois après le match : "Je me suis rendu compte à la mi-temps qu’entre les lignes, c’était un peu compliqué. Notamment mes deux milieux qui étaient un peu plus haut et relayeurs se positionnaient plus sur les côtés que là où je les avais situés. Il était important de passer avec deux numéros 6 et un numéro 10 derrière Charbo pour pouvoir tourner autour de lui."

En effet, ses protégés ont démarré la rencontre en 4-3-3 avec le même triangle pointe basse au milieu que lors des deux précédents matchs, Moueffek - Bouchouari - Lobry. Et avec Cafaro et Wadji en ailiers :


Le changement de système est intervenu à la pause, avec Wadji en soutien de Charbonnier avant que Krasso le remplace à la 54e minute de jeu :


Pour résumer les trois rencontres depuis la trêve, on peut observer que en 4-3-3 les Verts ont encaissé 2 buts à Annecy, 1 contre Caen, 0 contre Laval. Du progrès. Mais ils n'en ont marqué aucun en ce système. C'est seulement lors du passage en 4-4-2 qu'ils ont réussi à marquer, à chaque fois un but. A Annecy Charbonnier est entré pour accompagner Wadji, contre Caen et Laval, Krasso pour aider Charbonnier. Les conclusions sont assez faciles à tirer pour le staff...



Pour mieux comprendre les propos de Laurent Batlles vis-à-vis de ces milieux relayeurs, voici un exemple de possession stéphanoise, après une demi-heure de jeu, quand Briançon joue avec Appiah à droite :


Le 5-3-2 adverse est en place, Cafaro et Lobry se trouvent à côté du latéral droit stéphanois. C'est le premier qui est recherché tout au long de la ligne de touche, pendant que le deuxième s'excentre aussi :


Ce couloir est bloqué, alors le jeu change de côté, en passant par la défense. Mais les transmissions sont lentes, le ballon met 7 secondes entre Appiah et Petrot :


Le bloc adverse a donc le temps de coulisser, Wadji et Bouchouari sont suivis, mais la supériorité numérique des Verts dans les couloirs permet à Petrot de pouvoir avancer avec le ballon. Par contre, il n'est pas aidé par ses deux coéquipiers, qui font exactement le même appel :


Le 3-contre-2 dans le couloir ne sert donc à rien. Et il n'y a personne dans l'axe, Lobry étant sur la même verticale que Cafaro, l'ailier, et Moueffek n'apparaît même pas sur cette capture d'écran. Ainsi après un échange avec Bouchouari, Petrot renvoie le ballon à la défense pour un nouveau changement de côté :


Pas en position de relayeur dans l'axe entre les lignes adverses, Lobry s'excentre comme un latéral, car Appiah était monté. Il reçoit le ballon et le potentiel jeu à trois dans le couloir droit...


... n'est pas possible, car Cafaro s'excentre aussi, sur la position d'Appiah. Après un échange avec ce dernier, Lobry renvoie le ballon à une défense pour encore un changement de côté. A l'opposé, Bouchouari et même plus éloigné que Wadji et Petrot...


... mais pendant que ces deux joueurs de couloir s'excentrent, le milieu relayeur reste dans l'axe. Et même si le bloc adverse coulisse, même s'il n'y a pas de supériorité numérique sur le côté, les Verts sont en meilleure position pour déséquilibré leurs adversaires. Petrot élimine son adversaire et comme Charbonnier a enfin un partenaire à proximité, il est servi et peut jouer en point d'appui. Malheureusement, le une-deux avec Bouchouari ne fonctionne pas.



Conclusions


Cette victoire est très importante. D'un point de vue comptable, car elle est combinée aux mauvais résultats des concurrents directs et l'écart qui sépare les Verts de la 16e place se réduit. Mais aussi pour le moral, une sorte de suite logique à l'égalisation dans le temps additionnel lors du précédent match. Cependant, il ne faut pas oublier que l'adversaire rencontré était très affaibli par les absences et que les protégés de Laurent Batlles n'ont pas proposé grande chose en 1MT. Pour la troisième fois consécutive, la meilleure période des Stéphanois est intervenue après un changement de système, car l'approche tactique initiale ne donnait pas les résultats espérés...