mardi 26 janvier 2016

ASSE vs Reims, 1-1 (Bahebeck)

5-2-3 ou 3-4-3 ou 5-4-1...

... ou les trois à la fois

Le schéma de jeu utilisé par les Verts à Reims a surpris par le choix d'utiliser trois défenseurs centraux. Comme il y avait seulement deux milieux centraux, on a tendance d'appeler ce schéma un 5-2-3 ou un 3-4-3. Bien évidemment, c'est la même chose, la seule différence est entre le positionnement des latéraux: au niveau de la défense ou du milieu. Et en général c'est la différence entre une phase offensive et une offensive. Comme Reims à utilisé le même système, on a pu assisté à une opposition assez atypique:
La particularité de ces schémas reste dans l'importance des joueurs de couloir - chaque latéral se retrouve tout seul à occuper le couloir. A noter ainsi qu'après le but stephanois, Reims a changé de système pour passer en 4-2-3-1, donc avec deux joueurs dans chaque couloir. Le 5-2-3 stephanois s'est donc transformé dans un 5-4-1, les deux attaquants descendant au niveau des milieux pour défendre et s'assurer que les couloirs sont couverts.

Comment attaquer en 3-4-3

Voilà pour la théorie, prenons une capture d'écran de la première période:







Reims défend (donc en 5-2-3) et ASSE attaque, donc en 3-4-3. Normalement la première relance est à faire par les 3 défenseurs (qui s'écartent pour plus d'options). Mais comme les deux schémas sont tellement symétriques, il est très facile de faire du pressing et les 3 défenseurs peuvent être facilement embêtés par les trois attaquants.

Option 1
Pour aider ses défenseurs à s'en sortir et ne pas juste balancer le ballon, les milieux centraux doivent descendre - ce qui crée donc une équipe Verte coupée en deux, avec énormément des espaces au milieu. Une possibilité d'attaque dans cette situation et de profiter de ses espaces, par exemple un attaquant décroche pour pouvoir être trouvé entre la défense et le milieu adverse. Le 10 rémois, Charbonnier, l'a souvent fait, pendant que chez les Verts seulement Bahebeck l'a fait, assez rarement.

Option 2
Les trois attaquants restent dans la défense, ce qui oblige un latéral d'aider ses centraux, sinon la défense se retrouve à 3 contre 3 - en général on préfère avoir un surnombre en défense centrale. Mais si un latéral serre au centre, comme il n'y a pas un autre joueur de couloir, le latéral Vert se retrouve tout seul. On voit ainsi que KTC est pris dans son couloir (en haut), mais Polomat est complètement libre (en bas). Cette option a été la plus utilisée par les Verts pendant le match à Reims.

L'apport des latéraux

La performance des deux latéraux devient donc très importante pour le jeu offensif de l'équipe. Alors, quelques chiffres qui parlent d'eux-mêmes:

Sur la première période:
- Polomat: 37 ballons joués, 58% passes réussies
- KTC: 24 ballons joués, 71% passes réussies

Sur la deuxième période:
- Polomat: 23 ballons joués, 44% passes réussies
- Brison: 19 ballons joués, 88% passes réussies

Parmi nos joueurs de champs, Polomat a fini le match avec le pire pourcentage des passes réussies, 52%.

Pire encore, le type et l'endroit de ces passes. Pour Polomat, 2/5 passes réussies dans les derniers 30m, 9/20 au milieu du terrain, seulement 8/27 passes réussies vers l'avant. Pour Brison, sur seulement une mi-temps, 3/5 dans les derniers 30m, 9/9 au milieu du terrain, 9/11 vers l'avant.

C'était une approche innovante de la part de Galtier et ça aurait pu être payante. Mais c'est une tactique qui dépend trop des performances des latéraux et sur le côté gauche on n'a pas été trop performants. L'entrée de Tabanou n'est pas relevante de ce point de vue, il est entré au moment du 5-4-1, avec donc deux joueurs dans chaque couloir.

Et le but dans tout ça?

Voilà la capture d'écran du coup franc dans la moitié adverse d'où tout est parti:

On voit facilement le 5-2-3 rémois et le 3-4-3 stephanois (on voit pas Bayal dans l'image et KTC frappe le coup franc). Le latéral gauche adverse est au marquage d'un attaquant (Bahebeck), ce qui laisse Brison libre. Mais pas autant que Polomat, son latéral serre au centre comme dans la première image, ce qui lui laisse beaucoup de champs - ses coéquipiers n'ont pas joué sur lui, par contre.

Quant au but proprement dit, ça vient de la suite de plusieurs ballons balancés dans la surface, repoussés par les défenseurs ou le gardien, mais toujours récupérés par le bloc stephanois resté haut. Et un de ces ballons (Brison...) a fini par trouvé un attaquant (Söderlund), remise pour Bahebeck et deuxième but dans 4 jours pour lui. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'était le résultat de la tactique mise en place, mais c'est quand-même venu de l'apport du latéral du seul côté qui a fonctionné dimanche dernier...

samedi 23 janvier 2016

RCT en Champions Cup (4)

Le RCT a donc fini deuxième de sa poule avec 20 points - le meilleur deuxième. On jouera donc un quart à Racing 92.

Si on se qualifie pour la demi-finale, elle sera à la maison contre le gagnant du quart Leicester - SF

Le tableau des quarts:
Q1 Saracens (28) - Northampton (19)
Q2 Leicester (23) - SF (19)
Q3 Racing (22) - RCT (20)
Q4 Wasps (20) - Exeter (16)

ASSE vs Reims - avant-match 24/01/16

Reims est le premier non-relégable, à un point seulement au dessus de la ligne. Ils vont très mal - ils n'ont plus gagné à domicile depuis fin septembre. D'ailleurs, ils ont gagné un seul match depuis, début décembre à Guingamp. Avec 7 points pris sur les 13 derniers matchs, on peut dire qu'ils sont dans une série noire. Même s'ils ont pu se reposer toute la semaine (ils ont été élimines en Coupe par les amateurs de Chambly 4 à 1), ils restent prenables. S'il y a bien un adversaire contre qui les Verts peuvent enfin commencé à gagner à l'extérieur, c'est bien celui-ci.

En parlant des Verts, entre les blessés et fatigués après les prolongations jouées jeudi soir, il n'y a pas beaucoup de choix pour Galtier. Néanmoins, dans ces conditions là, l'absence de certains en dira long sur les joueurs qui n'entrent plus dans les plans du coach. En supposant un 4-2-3-1, les joueurs au repos jeudi et le retour de Dieu:

Ruffier - ?, Perrin, Bayal, Polomat - Lemoine, Pajot - ?, ?, KMP - Söderlund

Pour les trois manquants, moi je mise sur KTC (120 min jeudi mais en défense centrale), Bahebeck (75 min) et Corgnet (45 min). A l'exception de Perrin, ça fait l'équipe qui a démarré le Derby et dont Galtier est content en terme d'investissement.

Moulin et Maupay (sorti en cours de match jeudi) logiquement remplaçants, il nous faut pour compléter deux défenseurs et trois milieux/ailiers.

Probablement Pogba (120 min en défense centrale) et Tabanou remplaçants. Ou plutôt RPG/Malcuit à la place de Pogba, vu que les deux latéraux titulaires peuvent dépanner dans l'axe. Voir même trois remplaçants (RPG/Malcuit, Pogba, Tabanou) vu que le dernier peut jouer plus haut.

Et maintenant le moment intéressant, qui sera dans le groupe (2-3 places en fonction de Tabanou) et qui sera prié de voir ailleurs:

  • Clément (milieu central) a joué 120 min avec de la fièvre
  • Diomandé (milieu central) a joué 40 min
  • Cohade (milieu central) a joué 80 min
  • Eysseric (milieu central / ailier) a joué 120 min
  • Roux (ailier) a joué 120 min
  • DSL (ailier) a joué 45 min

Si Clément, Eysseric ou Roux sont mis au repos, on peut le comprendre. Mais si ils seront dans le groupe et d'autres qui ont joué moins non, le message pour ces derniers sera assez clair.

Réponse ce soir à 18h...

EDIT: plutôt bien vu! Brison à la place de RPG/Malcuit comme remplaçant, Clément, Cohade et DSL sont les 3 sur les 6 possibles. 19 joueurs, un sera en tribune, je mise sur Brison.

vendredi 22 janvier 2016

RCT vs Wasps, 15-11

On joue les dernières minutes du match RC Toulon - Wasps en Coupe d'Europe, les Wasps mènent 11-8, pour le grand désarroi des toulonnais: une défaite est synonyme d'élimination dès la phase des poules.

Un dégagement direct en touche du 9 anglais offre un dernier ballon au toulonnais: une touche à jouer à 25m des buts adverses, côté droit. 

Le chronomètre montre 78:41 et deux minutes de folie vont suivre:
  • Alignement complet, 6 avants + Steffon en relayeur
  • Tout le monde attend le maul, mais ce n'est qu'une fente, Suta l'attrape et essaye de partir avec le ballon
  • Ruck sur les 20m, ballon joué pour les gros
  • Ruck de nouveau, ballon joué pour un ailier arrivé lancé
  • Il est plaqué, un nouveau ruck sur les 20m
  • Ruck sur les 20m
  • Ruck sur les 20m, tout le temps avec les gros
  • Cette fois si les gros avancent un peu plus, mais ils sont de nouveau mis à terre
On a joué seulement 30 secondes, toujours vers la gauche. Malgré des libérations très rapides, la défense est toujours en place. Il suit une autre minute de pilonnage avec parfois des avants et parfois des trois-quarts, en essuyant de gauche à droite pour chercher une faille:
  • jeu vers la droite, ruck
  • jeu vers la droite sur un centre, ruck
  • rebascule vers la gauche, ruck
  • jeu avec les trois-quarts, bien avancé jusqu'à 8m de l'en-but, ruck
  • rebascule vers la droite, ruck
  • un autre ruck
  • sortie vers la gauche sur un centre, plaqué, ruck
  • de nouveau un ruck
La sirène a retentit, on joue sans arrêt depuis 1 minute 30, tous les toulonnais ont participé, ont balayé le terrain, la défense est héroïque.
  • le ballon est éjecté vers la droite ou il y a un peu d'espace sur l'extérieur
  • ça circule bien, mais l'attaque est arretée à 3m de la ligne
  • et le jeu repart vers la gauche avec un autre ruck...
  • puis encore un
  • un gros surnombre sur l'extérieur ou les deux ailiers sont un à côté de l'autre
  • Tilous-Borde sort pour Ma'a Nonu qui attend...

    • ... la défense glisse vers les ailiers, laissant un trou dans lequel Drew Mitchell se lance, la passe est parfaite dans la course et la victoire est toulonnaise!

    ASSE vs Ajaccio, 2-1 (Bahebeck, Corgnet)

    Suffisance après la pause?

    Il est difficile de sortir des choses intéressantes du match de coupe contre l'AC Ajaccio, mais je vais essayer quand même - petite analyse pour un petit match.

    Pourquoi défendre bas?

    Un bloc défensif bas et très serré a certains avantages. Il n'y a pas beaucoup d'espaces entre les lignes pour trouver des joueurs, encore plus si le bloc est en 4-5-1 et donc plus dense au milieu. Ça force l'adversaire d'utiliser des longs ballons, donc d'être moins précis. Ceci a aussi des inconvénients - quand le ballon est récupéré, il est difficile de se projeter vite vers l'avant vu que tout le monde est dans sa propre moitié de terrain.

    Pourquoi cette brève description d'un bloc bas? D'un, on joue le QSG dans une semaine et Galtier a compris que c'est une tactique qui marche. Si pour le match aller en L1 il avait essayé de les chercher haut sans réussite, pour le match en Coupe de la Ligue on a défendu bas, en 4-5-1, en encaissant un but seulement à 5 minutes de la fin.

    Une autre raison pour cette description c'est le match en Coupe de France contre Ajaccio qu'on vient de gagner dans la douleur.

    Le bloc corse

    Les Corses ont défendu très bas et très serré en première mi-temps, n'essayant aucun pressing et aucune construction digne de ce nom. Ceci a posé aux Verts des réels problèmes dans la construction et ils ont du s'employer pour contourner ce bloc. Les ballons longs ont été un peu essayés, mais aucun attaquant sur le terrain était vraiment capable de les récupérer de la tête. Le jeu sur les côtés reste la solution classique, il faut étirer le bloc au maximum en espérant que des failles apparaissent. Dans ce registre, le côté droit à été sur-utilisé, RPG étant très présent dans le jeu.

    Une troisième solution a souvent été tentée par les Verts avant la pause, illustrée par ces deux captures d'écran (désolé pour la qualité):
    Au lieu de rester dans le bloc corse et attendre sans espoir le ballon, les deux milieux centraux offensifs  (le "8" - Cohade et le "10" - Eysseric) descendent le chercher assez bas, sortant quasiment du bloc. Ceci permet au premier relanceur (le "6" - Clément) de les trouver et leur permet aussi de se rassurer en touchant le ballon. Dans l'absolu, ce mouvement ne crée pas forcement une situation de déséquilibre - si le bloc corse continue à rester bas (à 11 dans leur moitié), le fait d'avoir 5 joueurs qui touchent le ballon en dehors du bloc n'est pas dangereux.

    Cependant, ce type d'appel, de recherche du ballon très bas peut crée un déséquilibre, comme dans la capture suivante:
    Le "6" descend entre les défenseurs centraux pour faire la première relance - situation classique. Le "8" et le "10" descendent aussi (parfois ensemble, parfois en alternance) pour toucher le ballon, le rendre, et remonter dans le bloc. Le but? Regardez comment ils sont naturellement suivis par deux adversaires qui quittent ainsi le premier rideau défensif. Même si ça ne fonctionne pas à chaque coup, ça peut crée des espaces dans un bloc autrement trop serré.

    Et après la mi-temps?

    Cohade a joué quasiment toute la première mi-temps comme ça, descendant au niveau de Clément pour obtenir le ballon et distribuer le jeu sur un côté, vers les attaquants ou de nouveau vers la défense. Même si le score a été seulement 1-0 à la pause, les Verts se sont créé plusieurs occasions et ils ont été présents dans les derniers 30m très souvent. Après la pause, par contre, ce type de situation a été beaucoup plus rare, ce qui a donné confiance aux corses qui ont ainsi commencé à joué plus haut. Avec théoriquement plus d'espaces dans le bloc, il y a eu cependant moins d'appels dans ces espaces et beaucoup moins de courses pour venir chercher le ballon, donc des Verts moins dangereux. D'ailleurs, les occasions Vertes se sont passées en première période, quasiment rien après.

    La bonne nouvelle? On sait comment jouer et contourner des blocs défensifs bas. La mauvaise? Il faut y avoir l'envie et/ou la condition physique pour le faire, sinon on n'a aucune occasion...

    mardi 19 janvier 2016

    ASSE vs Vilains, 1-0 (Soderlund)

    La semaine dernière nous avons analysé le dispositif défensif habituel des Verts, en 4-4-2 ou 4-1-4-1. Ces schémas restent néanmoins assez théoriques et leur utilisation pendant un match peut varier significativement. Regardons aujourd'hui comment un tel bloc défensif fonctionne dans le cadre d'une vrai action, avec un ballon qui circule.

    Imaginons la situation suivante: une équipe (les Bleus) qui attaque en 4-2-3-1 contre une équipe (les Verts) qui défend en 4-1-4-1. Disons que le ballon est remis en jeu par les Bleus suite à une faute dans leur propre moitié de terrain par leur défenseur droit:
    Le bloc Vert est compact et comme le ballon est sur la gauche de la défense, tout le bloc est serré de ce côté. La ligne de quatre défenseurs s'occupe de l'avant-centre et des deux ailiers, tandis que la sentinelle (6) du 10 adverse. Le premier rideau défensif est en place à la hauteur de la ligne médiane à l'exception du 10 qui est un peu avancé. A noter que les deux milieux défensifs des Bleus sont descendus chercher le ballon, pendant que sur la gauche de l'attaque la largeur est bien prise en essayant d'étirer au maximum le bloc Vert.

    Le jeu Bleu doit être développé vers la gauche de l'attaque, en passant par les défenseurs centraux qui sont les seuls à être en dehors du bloc Vert:
    Suite à ces passes (il faut compter en général 2 secondes / passe), tout le bloc Vert doit glisser vers la droite, mais surtout le premier rideau défensif avec l'avant-centre, avec le but d'empêcher une relance propre. Les deux milieux Bleus glissent aussi, pour fournir des possibilités de passe à leurs défenseurs, ce qui nous amène à une situation de ce type:
    Le bloc Vert a très bien glissé, l'ailier droit n'est plus très loin du défenseur gauche Bleu, donc le défenseur Bleu qui a le ballon a une seule vraie possibilité: jouer vers son milieu devant lui, le 8 Bleu. Dans cette situation, le 8 Vert a le choix entre deux défenses possibles:

    A. il reste dans la ligne et il continue de glisser vers sa droite pour empêcher le 8 adverse de monter avec le ballon ou de le passer vers ses attaquants

    B. il monte en pressing sur le 8 adverse: tous les autres joueurs adverses sont pris, l'avant-centre Vert coupe les passes en retraite, c'est la situation idéale de pressing qui se présente

    Quelle est le meilleur choix d'après vous?














    Réponse C !

    C'est l'ailier droit Vert qui sprinte pour mettre la pression sur le 8 Bleu qui panique vu qu'il n'a pas vraiment d'option de passe. C'est un pari risqué de la part du Vert, si le Bleu arrive à passer le ballon vers sa gauche, un gros surnombre se présente sur ce côté. Mais c'est un risque payant! Si vous n'êtes pas convaincus, remplaçons deux des schémas ci-dessus par les deux captures d'écran qu'elles représentent:

    Situation initiale avec un coup franc jouer vers les défenseurs:

    Quatre secondes plus tard, ballon chez le 2ème défenseur central qui se prépare de trouver son 8:

    Il suit donc un sprint incroyable de KMP (le "AD vert"): regardez d'où il part et n'oubliez pas qu'il était au bout de 73 minutes de jeu, par rapport au "8 vert" (Cohade) qui venait d'entrer. La suite? On la connaît tous: Tolisso (le "8 Bleu") panique et fait un mauvais contrôle, le Chaudron rugit et ce Derby est à nous!


    Beau bloc défensif des Verts, belle prise de risque et énorme motivation de KMP, que c'est beau de vivre des moments comme ça!

    lundi 18 janvier 2016

    RCT en Champions Cup (3)

    1er avec 20-21p (victoire et pas de bonus pour Wasps)
    4ème ou 5ème premier, quart de finale contre Offspreys ou ASM
    A suivre: D4pm Exe - Off / ASM - UBB pour l'adversaire en quarts

    2ème avec 20p (victoire et bonus pour Wasps)
    Meilleur deuxième, quart de finale à l'extérieur contre le 3ème premier (Saracens, R92, Leicester)
    A suivre: S6pm Glasgow - R92 / D2pm SF - Leicester

    2ème avec 17 ou 18p (défaite avec bonus ou nul)
    3ème deuxième dans le meilleurs des cas, quart de finale à l'extèrieur contre le meilleur premier (Saracens, R92, Leicester). Mais d'abord il faut assurer le 3ème deuxième:
    A suivre: D4pm Exe - Off (Exe win), D 2pm SF - Leicester (Leicester win)



    Groupe 1
    Saracens 24 (+136), Ulster 13 (+7)
    S2pm: ST - Saracens, Ulster - Oyo
    Probable: Saracens 24, Ulster 18
    Possible:  Saracens 28, Ulster 18

    Groupe 5
    RCT 16 (0), Wasps 15 (+73)
    S4pm: Bath - RCT, Wasps - Leinster
    Probable: Wasps 20, RCT 20
    Probable: RCT 20, Wasps 19
    Possible:  Wasps 19-20, RCT 17

    Groupe 3
    Racing 22 (+121), Northampton 14 (-11)
    S6pm: Glasgow - R92, Scarlets - North
    Probable: Racing 23, Northampton 19
    Possible:  Racing 26, Northampton 19

    Groupe 4
    Leicester 23 (+109), Munster 15 (-5+), SF 14 (+53)
    D2pm: SF - Leicester
    Probable: Leicester 23, SF 18
    Possible:  Lecester 27, SF/Munster 15

    Groupe 2
    Offspreys 16 (+12), ASM 14 (+30), Exeter 11, UBB 11
    D4pm: Exe - Off, ASM - UBB
    Probable: ASM 19, Offspreys 17 (<12)
    Possible:  Offspreys 20, ASM 19


    4ème premier à QF2 à la maison à SF1 à l'extérieur (contre 1er)
    5ème premier à QF2 à l'extérieur à SF1 à la maison (contre 1er)
    1er deuxieme à QF3 a l'exterieur à SF2 a la maison (contre 2eme)
    3ème deuxième à QF1 à l'extérieur à SF1 à l'extérieur (5ème gagne QF2) ou à la maison (4ème gagne QF2) contre 4eme/5eme

    mardi 12 janvier 2016

    ASSE vs Nantes, 1-2 (Roux)

    4-4-2 ou 4-1-4-1


    Il y a beaucoup des discussions en ce moment sur le système de jeu des Verts, est-ce que le 4-3-3 serait mieux que le 4-2-3-1 vu nos joueurs, quel est le meilleur 6, quel est le meilleur poste pour Lemoine, etc. La plupart de ces questions concerne l'animation offensive, mais d'un point de vue défensif, le système est différent. Les Verts, comme toute autre équipe de ce profile, ne défendent pas en 4-3-3 ou 4-2-3-1. Sur une attaque placée de l'adversaire, le bloc défensif proposé est presque toujours en 4-4-2 ou 4-1-4-1:
    Dans ces schémas j'ai intentionnellement nommé les milieux centraux 6, 8 et 10. Sur une attaque placée de l'adversaire, les ailiers doivent descendre avec leurs latéraux, ce qui crée une première ligne défensive de 4 avec les milieux centraux. 

    Dans le cadre d'une défense en 4-4-2, le rôle du 10 et de l'avant-centre (AC) est de presser les défenseurs adverses pour empêcher une relance propre. A eux deux ils doivent sortir du jeu 3 adversaires - ce qui garantie un surnombre en défense. Le rôle du 6 et du 8 est identique dans ce schéma défensif - à eux deux de glisser pour couvrir les espaces, à eux deux de bien placer cette première ligne défensive. Si le bloc équipe (les deux lignes de 4) est bien en place et bien serré, il est difficile pour l'adversaire de faire des passes ou de trouver des espaces.

    Dans le cadre d'une défense en 4-1-4-1, le 6 descend d'un cran - son rôle de "sentinelle" est de faire un marquage sur l'adversaire ("leur 10") qui joue normalement entre les lignes. Comme on a besoin de 4 joueurs sur une ligne pour bien couvrir la largeur du terrain, le 10 descend d'un cran à son tour, formant avec le 8 et les ailiers la première ligne défensive et laissant l'avant-centre presse tout seul les deux défenseurs adverses - ce qui garantie toujours un surnombre en défense.

    On peut aussi parler d'une défense en 4-5-1: assez rare, si on veut vraiment densifier le milieu du terrain, ce qui correspond au 4-4-2 dans lequel un des attaquants descend d'un cran. Dans ce cas la règle de base reste la même: pour empêcher la première relance il faut utiliser un joueur de moins que les adversaires, ce qui permet aux défenseurs d'être en surnombre et pouvoir se couvrir.

    Voila pour le positionnement défensif habituel des Verts et de plein d'autres équipes jouant dans ces schémas.

    Schéma défensif à Nantes


    Et en parlant des Verts, est-ce que à Nantes ils ont défendu en 4-4-2 ou en 4-1-4-1?

    En première période, Lemoine a joué le rôle du 6, Pajot du 8 et Eysseric du 10, la défense essayée a été le 4-1-4-1. Voici un exemple d'un alignement défensif des Verts:
    Même si les lignes ne sont pas parfaites, on peut bien voir comment Soderlund bloque les passes entre les défenseurs (un central n'est pas dans l'image) et le milieu. Lemoine serre le 10 adverse et Pajot et Eysseric les deux autres milieux nantais.

    En deuxième période, Clément a joue le rôle du 6, Lemoine du 8 et Eysseric (ensuite Corgnet du 10), la défense essayée a été le 4-4-2:
    Même si les lignes ne sont pas parfaites, on peut bien voir comment Eysseric et Soderlund bloquent les passes entre les défenseurs et le premier relayeur. Et même si le 10 nantais se place entre les lignes, le bloc est assez serré pour qu'il soit pas facile à joindre.

    "Il y a très peu de joueurs qui travaillent énormément sur le premier rideau défensif"

    Dixit Galtier en conférence de presse après le match à Nantes perdu 2-1. Mais à quoi il fait référence?

    Voilà trois exemples, pris assez au hasard, il y a vraiment plein pour ce qui ont envie de regarder le match de nouveau.

    24ème minute:
    Lemoine avec leur 10, Pajot et Eysseric en premier rideau défensif, chacun avec un adversaire, à Soderlund d'empêcher les deux centraux adverses de jouer. 3 secondes plus tard, Eysseric décide de sortir de la ligne et de presser les défenseurs.
    L'idée de faire du pressing n'est pas mauvaise, mais il faut le faire tous ensemble, ou mieux organisés. Comme il y a deux verts qui pressent deux défenseurs, il y a un milieu nantais qui se retrouve seul - au bout de 2 passes simples le ballon lui arrive dans l’entre-jeu...

    42ème minute
    Quasiment la même histoire qu'a la 15ème, même si on note que les défenseurs latéraux montent assez haut pour chercher leurs adversaires directs, sans incidence sur la suite de l'action:
    4 secondes plus tard, c'est de nouveau Eysseric qui décide de sortir de la ligne et de presser les défenseurs. Le trou laissé dans l'entre-jeu est tellement utile qu'il y a pas un, mais trois adversaires qui s'y engouffrent...

    60ème minute
    Et pour finir avec les exemples, revenons à l'exemple de défense en 4-4-2 donné plus haut:
    10 secondes plus tard, comme notre bloc était bien constitué, deux milieux nantais ont échangé leurs places: un monte dans le bloc et l'autre descend aider les défenseurs avec la première relance. Mais les Verts empêchent toujours une relance propre, le 4-4-2 tient toujours:
    Mais quand ce dernier milieu nantais remonte aussi, Eysseric ne descend pas avec lui. De nouveau on se retrouve avec deux attaquants qui pressent deux défenseurs et une situation de déséquilibre après le premier rideau défensif:

    Et en attaque on est pas mieux

    Voila pour l'alignement défensif des Verts à Nantes, assez défaillant pour permettre à Nantes de bien jouer et de nous secouer. A noter, cependant, que les deux buts ne partent pas du tout de ces failles dans le premier rideau défensif, mais des pures erreurs individuelles: mauvaise relance + cafouillage pour le premier, mauvaise communication + mauvaise relance x 2 pour le deuxième.

    On rajoute à ceci la piètre performance offensive de l’équipe: 2 tirs cadres sur 10 (dont un penalty), seulement 72,1% des passes réussies - les deux bien en dessous de notre moyenne, qui est déjà plus basse que la moyenne des nos concurrents!

    Mauvaise performance défensive, erreurs individuelles et faibles indicateurs offensifs - une vraie défaite bien méritée!

    dimanche 10 janvier 2016

    RCT en Champions Cup (2)

    Groupe 5
    Wasps 14, RCT 12, Bath 9

    1ere place
    • 2 victoires & Wasps 0p à Toulon à 1ère place avec 20+ points
    • groupes 1,3,4 le premier aura 23p+, donc dans 4ème ou 5ème premier
    2eme place
    • 5p+ sur 2 matchs à 2ème place avec 17+ points
    • groupes 2&4 les deuxièmes auront peut-être moins, pas sur

    Autres groupes
    1. Saracens – 23+, Ulster 18-19
    2. ASM 18+(2), Ospreys 16-17
    3. Racing 24+, Northampton 18-20
    4. Leicester – 23+, SF 14-18
    5. RCT 20+ ou Wasps 19, RCT 17

    4ème premier à QF2 à la maison à SF1 à l'extérieur
    5ème premier à QF2 à l'extérieur à SF1 à la maison
    3ème deuxième à QF1 à l'extérieur à SF1 à l'extérieur (5ème gagne QF2) ou à la maison (4ème gagne QF2)

    vendredi 8 janvier 2016

    RCT vs Pau, 21-17

    Une passe sautée ou des passes rapides?

    James O'Connor a marqué deux essais dans ce match, les deux partant des phases de conquête et suivant des schémas de jeu similaires, avec quelques petites différences. Analysons ces deux attaques placées du RCT en se basant sur le résumé vidéo de la rencontre:

    26ème minute

    Touche pour le RCT sur la gauche, à l'entrée des 22m adverses. Ballon capté proprement, un maul se forme et avance un peu. Le ballon est sorti, un premier ruck est formé, puis un deuxième. A noter que les avants toulonnais sont performants, les sorties propres, donc ce deuxième ruck est formé à 10m de l'en-but, devant les poteaux. Toute la différence a été faite sur cette phase là, une belle situation de surnombre a été créée sur la largeur:

    Non seulement le jeu a été déplacé vers le centre et une dizaine de mètres ont été gagnés, mais cette phase de jeu a aussi permis de concentrer la défense de Pau: Tillous-Borde (9) a sur son extérieur la possibilité de jouer en surnombre, 7 toulonnais étant placés contre seulement 4 palois. Le surnombre n'est pas si disproportionné, vu que les premiers joueurs sont des avants, groupés pour pouvoir former un autre ruck éventuellement.

    En tout cas, la passe est faite pour le premier groupe, Miko (5) et Steffon (8), le dernier jouant très rapidement vers le deuxième groupe: Cooper (10) et Gorgodze (6). Le fait d'avoir des avants devant eux a serré encore plus les défenseurs, mais le jeu est fait pour les trois-quarts. En effet, même si la défense a un peu glisse, Cooper a une situation d'attaque idéale à jouer:

    Un centre (Nonu 12) avec l'arrière intercalé (Taylor 15) et l'ailier (O'Connor 14) sont présents sur l'extérieur, avec un seul défenseur devant eux. Vu le surnombre, ce n'était pas nécessaire, mais Cooper choisi une longue passe sautée de plus des 10m directement dans la course de son ailier qui va tout droit dans l'en-but. 13 secondes ont été nécessaires entre la sortie du ballon du maul et sa sortie du dernier ruck. Et seulement trois petites secondes entre cette dernière sortie et l'arrivée du ballon dans les bras d'un ailier lancé. Une défense ne peut pas glisser si vite...

    55ème minute

    Une autre touche pour le RCT, toujours sur la gauche, à l'intérieur des 22m adverses. Ballon capté proprement et un maul se forme, mais c'est juste une fente: Steffon sort le ballon vite, avance, le passe à Tillous-Borde qui le donne à Nonu qui crée un point de fixation à 15m de l'en-but, devant les poteaux. Même si l'action est légèrement différente, le point de départ (la touche) et le dernier ruck sont très similaires à la première action décrite, le tout étant plus rapide cette fois-ci, 8 seconde entre la sortie du maul et celle du ruck. Et de nouveau, une belle situation de surnombre a été créée sur la largeur:
    La défense de Pau est à nouveau concentrée et même s'il n'y a pas le même surnombre qu'avant, Tillous-Borde (9) peut envoyer le jeu au large, mais il a aussi un bon nombre d'avants derrière lui. La présence de ces avants concentre encore plus la défense qui ne peut pas trop glisser vers l'extérieur. La passe est faite pour le premier avant, Menini (17):
    Mermoz (13) se propose à hauteur, ce qui attire encore un défenseur, mais ce n'est qu'un leurre, Menini (17) faisant la passe à Gorgodze (6) qui s'était placé juste derrière Mermoz. La passe n'est pas extraordinaire, mais Gorgodze récupère le ballon et le passe très vite à son arrière, Taylor (15):
    Une situation de 2 contre 1 en place, le dernier défenseur se jette en essayant d'intercepter le ballon. Mais les passes sont très rapides, celle de Taylor (15) étant même instantanée et le ballon arrive de nouveau très facilement sur l'aile, O'Connor (14) n'ayant plus qu'à sprinter tout droit jusqu'à l'en-but.
    Cette fois-ci, 4 secondes se sont écoulées entre la sortie du ruck et l'arrivée du ballon à l'ailier, la seconde en plus étant probablement causée par la mauvaise passe de Menini.

    Conclusions

    Une conquête propre, des libérations rapides et l'attaque toulonnaise se retrouve facilement dans des situations offensives très favorables. Quelques passes rapides ou sautées vers l'extérieur plus tard et l'ailier n'a plus qu'à courir avec le ballon pour l'aplatir. On dirait presque des phases d'école, mais terriblement bien effectuées...

    mardi 5 janvier 2016

    ASSE vs Nantes - avant-match 10/01/16

    Un match ne ressemble pas à un autre, mais comme on les a déjà joué cette année, on peut peut-être tirer des renseignements du match aller.

    Les Verts ont gagné le match aller 2-0 avec un exploit individuel de Bamba et le premier but en L1 de Beric. Une bonne partie des statistiques sur ce match là sont dans la moyenne de la première partie de saison pour les Verts: 52% possession, 77% passes réussies, 37 passes pour tirer. Une statistique surprenante est celle qu'on a cadré seulement 3 tirs (pour marquer 2 buts!) sur 13, bien moins que notre moyenne sur la saison (déjà pas haute) et encore moins que la moyenne sur les matchs avec Beric titulaire... Une seule grosse occasion a été comptée pour les Verts (le but de Beric), mais aucune pour Nantes, ce qui rend la victoire plutôt logique.

    Ce match aller se remarque par le très grand nombre de ballons perdus par les Verts, 17 pertes de balle et 20 mauvais contrôles! C'est le deuxième plus grand taux sur la première partie de saison, après le match contre l'OM (16 et 23), plus que dans le match à Paris (18 et 17). Pour info, Opta considère une perte de balle le fait que ballon change de possession, mais pas suite à un dribble ou à une passe ratée.

    Bref, ça n'a pas été le match le plus abouti de la part des Verts, mais la victoire a été là. Espérons que ça sera le cas dimanche aussi!

    Et il devrait y avoir la place d'amener un bon résultat. Nantes n'est pas forcement au mieux à domicile où ils ont gagné 3 fois (pour 3 nuls et 3 défaites). Par contre, les 3 victoires à domicile ont été lors de la 1ère, 3ème et 10ème (contre Troyes, à mi-octobre), depuis rien. Et les trois nuls correspondent aux trois derniers matchs à domicile, contre Bastia, les vilains et Toulouse. D'ailleurs, ils restent sur 7 matchs sans victoire en championnat (2 défaites suivies de 5 nuls).

    Comme ils sont presque la pire attaque de L1 (14 buts, seulement Troyes fait pire) et ils ont quelques absences (même si pas autant que nous!), il y a des raisons d'être optimiste. Surtout si on arrive à marquer les premiers. Et qui sait, peut-être l'histoire se répète et on assistera au premier but en L1 de notre recrue avant-centre.

    lundi 4 janvier 2016

    ASSE vs Raon l'Etape, 1-1 (4-3 t.a.b.)

    Comment prendre un but amateur


    Tout part d'une phase de jeu très simple, avec une attaque de Raon - leurs joueurs se projettent en nombre, mais les stéphanois sont présents:
    Sur cette première image on voit un des défenseurs centraux stéphanois, KTC (2) qui est monté chercher l'adversaire avec le ballon. Ceci oblige le défenseur droit (Malcuit, 3) à le couvrir dans l'axe et donc de s’éloigner de son adversaire sur l'aile, mais c'est normal. Il y a une forte présence dans le centre de l'attaque de Raon, avec les deux pointes rejointes par un troisième joueur, mais la défense stéphanoise se déplace bien: le deuxième défenseur central (Perrin, 7) est aidé par le milieu défensif (Clément 6) et le défenseur gauche (Brison, 4). Tout ceci est joué normalement, ce sont les déplacements standard à faire dans ce genre de situation.

    Le jeu pour Raon est évidemment sur la gauche, où l'ailier est disponible: 
    La possibilité d'un centre dans la surface génère des appels des attaquants de Raon. Le numéro 9 fait un appel vers le premier poteau, suivi naturellement par Perrin (7). Leur 2 fait l'appel qu'il faut faire, derrière Perrin, tandis que le 10 reste un peu en retrait. La situation n'est pas dangereuse, les défenseurs sont toujours présents.

    Entre le moment du contrôle de l'ailier et son centre, tout a changé:

    Un attaquant fini son appel au premier poteau suivi de très près par Perrin (7), son défenseur. Un autre reste en retrait, ce qui oblige Clément (6) a ralentir - c'est à lui de s'en occuper. Mais pendant que le troisième attaquant, le 2, fait l'appel parfait derrière le défenseur central, Brison (4) change son angle de course et s’éloigne de son adversaire.

    Il suit un centre vers un attaquant démarqué aux 6m, but et égalisation pour Raon, prolongations et tirs au but accompagnés d'une petite polémique concernant Ruffier. Tout ceci étant facilement évitable, si seulement Brison avait fait ce qu'on apprend dans toutes les écoles de foot: dans ce genre de situation, le défenseur latéral doit serrer au centre. Surtout qu'il n'y avait pas un autre attaquant au deuxième poteau...

    Ce petit extrait du résumé du match montre le manque de conviction de Brison sur cette action: pendant que son adversaire fait un sprint dans la bonne direction, lui il fait un footing léger dans une autre, finissant même à coté de la cage!
     

    samedi 2 janvier 2016

    RCT en Champions Cup (1)

    Groupe 5
    Wasps 14, RCT 8, Bath 8

    1ere place
    • 3 victoires & Wasps 0p à Toulon à 1ère place avec 20+ points
    • groupe 2 le premier aura moins de 18p, donc dans les 4 meilleurs premiers
    2eme place
    • 2 victoires & 1 bonus à 2ème place avec 17+ points
    • groupe 2 le deuxième aura moins
    • groupe 4 devrait pas dépasser les 17 si on veut être dans les 3 meilleurs deuxièmes


    Autres groupes
    1. Saracens – 23+, Ulster 19
    2. gros bordel, 1er < 18p, 2ème ~ 16p
    3. Racing 21+, Northampton 18-20
    4. Leicester – 23+, SF/Muster 14-18

    5. RCT 20+ ou Wasps 19, RCT 17

    Coefficient ASSE en Coupe d'Europe

    Je ne sais pas si ça a déjà été fait, mais j’ai regardé le coefficient qui a été nécessaire les années précédentes pour des différents tirages au sort en coupe d’Europe, même si ça ne nous offre aucune garantie, ça nous donne une idée de la difficulté d’une éventuelle campagne l’année prochaine:

    Tête de série 3ème tour préliminaire EL (5ème et 6ème place en championnat) 
    2013 : 9,266 / 2014 : 8,720 / 2015 : 10,375
    Tête de série 4ème tour préliminaire EL
    2013 : 9,951 / 2014 : 12,399 / 2015 : 12,276
    2ème et 3ème chapeaux pour le tirage des poules EL (vainqueur coupe de France ou 4ème place en championnat) 
    2013 : 15,922 pour 2ème, 8,125 pour 3ème / 2014 : 25,328 pour 2ème, 12,459 pour 3ème / 2015 : 35,460 pour 2ème, 15,099 pour 3ème chapeau
    Tête de série 3ème tour préliminaire CL route des non-champions (3ème place en championnat) 
    2013 : 46,400 / 2014 : 32,840 / 2015 : 31,483
    Tête de série 4ème tour préliminaire CL route des non-champions 
    2013 : 70,766 / 2014 : 61,387 / 2015 : 56,276
    3ème chapeaux pour le tirage des poules CL (2ème place en championnat) 
    2013 : 53,922 / 2014 : 54,542 / 2015 : 43,602

    Pour l’instant, l’ASSE a un coefficient de 23,749 qui ne peut qu’augmenter en fonction des matchs à partir de fin février. En sachant qu’une victoire vaut 2p et un match nul 1p, je doute qu’on sera capable de passer la barre de 30 points avec les matchs qui nous restent. Bien évidemment, on n’en sait jamais et tout dépend des équipes qualifiées l’année prochaine, mais on peut tirer quelques conclusions :

    - Si on joue des tours préliminaires d’EL, on sera têtes de série (comme cette année)
    - Si on joue les poules EL, on sera dans le 3ème chapeau au tirage (comme cette année), mais avec un peu de chance, dans le 2ème
    - Si on joue des tours préliminaires de CL, on ne sera pas têtes de série (dans le meilleur des cas, on le sera pour le 3ème tour, mais pas pour le 4ème )
    - Si on joue les poules CL, on sera dans le 4ème chapeau au tirage


    Ces jours, on parle du mercato d’hiver ciblé pour augmenter nos chances de qualification en Coupe d’Europe l’année prochaine – je trouve que c’est bien de savoir ce qu’on vise. Personnellement, je préfère de gagner la Coupe de France ( :rouge: ) ou de finir à la 4ème place (si un des premiers 3 la gagne) pour s’éviter 4 matchs en plus en aout. Mais si on doit les jouer, ça sera mieux de les jouer de la 3ème place (tours préliminaires de Ligue des Champions) et, dans le pire scénario, se faire rebasculer en Europa League. Par contre, la 2ème place représente un piège pour nous : on sortira par la petite porte en Champions League, on n’aura pas droits à des petits adversaires…

    Articles avec Olaf en 2015

    Un premier article pour comparer les Verts a d'autres equipes:

    Un deuxieme pour illustrer l'importance de Beric pour les tirs cadrés:

    Passes ASSE en 2015

    En reponse d'un article sur le site des P2, j’ai jeté un coup d’œil à un des points faibles mentionnés dans l’article, le passes réussies :
    Image

    Les Verts ne sont pas plus mauvais cette saison que la saison dernière, au moins de ce point de vue. Bordeaux et surtout Lille ont régressé, pendant que Nice a bien augmenté son ratio des passes réussies. PSG, OM, Monaco et les vilains sont restés sur les mêmes bases.

    ASSE vs Reims

    Post sur P2 apres le match contre Reims en octobre 2015, gagne 3-0.


    En regardant le résumé dans les potins, j'ai remarqué que les appels et passes en profondeur étaient bien représentés. Alors, en profitant du temps que j'ai eu ce matin, j'ai décidé de les analyser de plus près et de partager ça avec vous.


    1. 33eme minute, passe d'Eysseric pour KMP
    Tout part d'un dégagement des 6m par le goal rémois, Dieu (24) gagne son duel de la tête contre leur pointe, a 40m de notre but, sur la droite. A ce moment-là, Eysseric (11) et KMP (22) sont tous les deux à niveau, à 40m du but adverse.

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    Perrin gagne son duel, Eysseric gagne le sien contre la sentinelle adverse, en l'éliminant, et il se projette plutôt en latéral, vers la gauche et KMP. L'appel de ce dernier est plutôt vers l'extérieur, en se démarquant de son défenseur... mais quand il a compris l'intention d'Eysseric, il prend la profondeur. 

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    Et la passe de plus de 25m est un modèle de timing dans la course, la vitesse de KMP fait la différence pour arriver à la destination du ballon, dans la surface.

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    Centre en première intention pour Beric, grosse occasion, mais pas de but.



    2. 43eme minute, passe d'Eysseric pour Beric
    Cette fois, ça part d'une attaque placée des Verts, passe mal ajustée par Clerc, contre rémois. Et toujours Dieu qui gagne son duel, toujours à 40m de notre but, mais en taclant cette fois ci. Et avec un deuxième tacle de Clerc (29), le ballon arrive à Clement (6), toujours à 40m de notre but. A ce moment-là, Clement, Pajot (5), Eysseric (11) et Beric (27) sont tous sur la même ligne verticale.

    Image

    Il suit un petit un-deux sans bouger entre Clement et Pajot. Le but ? Permettre à Eysseric de se décaler un peu de cette ligne verticale, mais toujours bien placé entre les lignes rémoises. 

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    Passe de Clerc, Eysseric se tourne, lève la tête et voit Beric. Qui n'a pas quitté son défenseur, qui n'a pas trop bougé, en attendant le bon moment pour faire l'appel. Eysseric a donc le bon angle pour faire la passe de 16m en profondeur, parfaite pour l'appel de Beric.

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    Sortie du gardien évitée, mais tir mal ajuste et toujours pas de but.



    3. 83eme minute, passe de Roux pour Eysseric
    Ballon attrape par Ruffier, passe pour Clement (6), passe en retrait pour Pogba, long dégagement vers Eysseric (11), à 40m du but adverse. Il perd son duel aérien contre le défenseur central (22) monté haut, Pajot (5) est à la lutte pour le récupérer, le ballon fini dans les pieds de Clement, à 40m de notre but. Sans hésitation, une passe courte verticale pour Eysseric, qui a toujours le défenseur central pas loin de lui.

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    Eysseric voit Roux (9) décalé à droite et lui envoie le ballon. Beric (27), avec l'autre défenseur central, coulisse vers la droite aussi, le jeu le demande. Ce qui fait qu'un trou se crée au centre de la défense rémoise. Eysseric et le défenseur courent vers ce trou, pendant que Roux a l'intelligence d'attendre. 

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    Roux aurait pu défier son défenseur ou essayer de prendre l'extérieur et centrer ensuite. Mais il préfère de répliquer vers l'intérieur, en temporisant (3 secondes), en faisant une petite course latérale. Histoire de donner le temps a Eysseric de finir son appel, pour un timing de passe (16m) parfait.

    Image

    Et cette fois ci, but !



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    Voilà, voilà. Pour des appels en profondeur réussis, il faut bien évidemment une bonne synchronisation avec le passeur. Mais je voulais montrer comment ça peut être diffèrent d'une situation à une autre, même si à chaque fois ça part de la même zone, les 20m autour de la ligne médiane. Parfois la vitesse de l'attaquant fait la différence. Parfois il faut savoir se décaler un peu pour avoir un bon angle. Et parfois il faut savoir patienter pour attendre la fin de l'appel en profondeur. Ca fait pas but à chaque fois, mais c'est beau quand même !