mardi 31 octobre 2023

ASSE - Angers, 2-0 (Sissoko, Petrot)

Une certaine liberté


Les Verts continuent leur belle série d'invincibilité - dix matchs sans défaite - en battant coup sur coup les deux premiers du championnat...

L'infirmerie stéphanoise était bien remplie avant la réception d'Angers, mais le staff a fait le choix de la continuité tactique, utilisant le système désormais habituel, un 4-1-4-1 avec Tardieu en sentinelle :


Green a pris la place de Larsonneur dans la cage, Nadé celle de Batubinsika en défense centrale et Rivera celle de Diarra à l'aile gauche. Parmi ces trois joueurs, seulement Rivera a eu du temps de jeu depuis le passage à une défense à 4, 19 minutes en 6 matchs. Pourtant, ils se sont parfaitement intégrés dans le bloc stéphanois et ont très bien tenu leur place.


Les protégés de Laurent Batlles ont de nouveau fait preuve d'une grosse solidité défensive (un seul but encaissé lors des 8 derniers matchs), mais ils ont aussi développé de belles actions offensives. Avec comme constante beaucoup de déplacements, des joueurs qui quittent leur poste et d'autres qui compensent. Comme par exemple un quart d'heure avant la fin :


Lors de l'action juste avant, Cafaro s'était écroulé dans la surface et a eu du mal à revenir. Charbonnier, entré en avant-centre à la place de Sissoko, s'était tout de suit replacé en milieu droit pour compenser. Les Angevins combinent dans leur moitié et essayent une transversale...


... parfaitement lue par Petrot. En ce moment, Charbonnier se trouvait même plus bas que Tardieu - Rivera à l'opposé faisait lui aussi les efforts défensifs nécessaires, récupérant ainsi la balle. 


Les Verts posent le ballon calmement en échangeant entre Rivera - Petrot - Lobry et les adversaires font un pressing en nombre - ils sont pas moins de 7 joueurs de champs dans cette partie du terrain :


Sans paniquer, les Stéphanois s'en sortent facilement, Nadé écartant à l'opposé vers Appiah, qui peut monter avec le ballon. Sa passe vers Moueffek est interceptée...


... mais le milieu stéphanois récupère de suite le ballon et Charbonnier - toujours en tant que milieu droit - lance Appiah dans le couloir.


Après un une-deux avec Moueffek, le latéral droit stéphanois donne le ballon à Cafaro, qui cherche ensuite une solution en portant le ballon latéralement :


L'attaque des Verts ralentit, le bloc adverse se met en place, mais il y a de la place à gauche, où Petrot monte, reçoit le ballon de Cafaro, avant de jouer avec son ailier, Rivera. Pendant ce temps Charbonnier avait retrouvé sa place d'avant-centre...


... et il propose une solution dans la surface à Rivera, remisant ensuite pour Moueffek, qui ne cadre pas sa frappe. 


Ce n'était pas la première course latérale de Cafaro dans ce match, et une autre, vingt minutes plus tôt, mérite le detour :


Après une très longue possession angevine, les Stéphanois sont toujours en place, en train de défendre - à l'exception de Sissoko, tous les joueurs se trouvent très bas. Ainsi, quand Fomba et Cafaro pressent un adversaire et le ballon arrive dans les pieds d'Appiah, les Verts peuvent partir en contre, mais il faut remonter tout le terrain : 


Appiah lance Bouchouari, qui monte balle au pied avant de lancer Cafaro à droite. Sur la ligne médiane, le milieu stéphanois décide de repiquer dans l'axe...


... et porte ainsi le ballon latéralement jusqu'à l'opposé, où il combine avec Petrot :


Le bloc adverse (en 4-4-2) est en place, mais les Verts échangent tranquillement des passes dans un petit périmètre. Cafaro - Petrot, puis Cafaro - Nadé, puis Cafaro-Briançon-Tardieu, et 10 secondes plus tard, le jeu est envoyé vers la droite, où Bouchouari était resté en position de milieu excentré :


Même s'il compensé le déplacement de Cafaro, Bouchouari n'a pas le profil pour déborder dans le couloir. Il préfère donc rentrer dans l'axe...


... combiner avec Fomba, avant de lancer un vrai joueur de couloir, Appiah :


Le latéral droit déborde et centre au deuxième poteau, où Rivera récupère. Même si sur cette image Petrot se trouve bien plus bas que d'autres joueurs, il monte pour proposer une solution à Rivera, traverse toute la défense et marque du pied droit le deuxième but stéphanois.


Conclusions


Les protégés de Laurent Batlles avaient retrouvé une vraie solidité défensive après la trêve internationale de septembre, mais leur animation offensive laissait à désirer. Après la trêve d'octobre, ils ont gardé la solidité, tout en pratiquant un jeu offensif fluide, avec beaucoup de mouvements, une belle circulation du ballon. Ils se sont ainsi logiquement imposés chez le premier, puis contre le deuxième du championnat, et proposent des prestations vraiment abouties, malgré les absences. Les résultats ne seront pas toujours là - tout le monde peut battre tout le monde dans ce championnat, mais la qualité y est, l'état d'esprit aussi. Et la confiance emmagasinée rend les choses plus faciles, les Verts affichent enfin une vraie maîtrise collective.

mardi 24 octobre 2023

Laval - ASSE, 0-1 (Sissoko)

Nouvelle victoire chez le leader


Les Verts ont continué leur très belle série à l'extérieur, avec un quatrième succès consécutif, sur la pelouse du leader...

Les protégés de Laurent Batlles aiment se déplacer chez un leader invaincu après une trêve internationale : après avoir infligé aux Caennais leur première défaite de la saison mi-septembre, ça a été le tour des Lavallois - qui restaient sur une série de six victoires consécutives - de s'incliner à domicile. Il semble que le staff stéphanois a trouvé la formule qui permet une belle assise défensive, mais aussi une maitrise technique et tactique. Le système est désormais connu...

... un 4-1-4-1 avec Tardieu en sentinelle entre les deux lignes. Chambost a été positionné en milieu gauche, à la place de Diarra, blessé, pendant que Moueffek a été titularisé dans l'axe, car Bouchouari était suspendu.

Les Verts ont ouvert le score relativement vite et ont ensuite pu gérer contre un adversaire peu habitué à faire le jeu. Une défense impériale et une belle maîtrise ont empêché Laval de se procurer des grosses occasions et auraient pu même permettre aux Verts d'aggraver le score :


Dans cette exemple qui commence peu avant la pause, Laval, qui joue avec une défense à 5, donc un seul joueur dans chaque couloir, construit une attaque à gauche. Cafaro sort sur le défenseur, pendant qu'Appiah prend un adversaire entre les lignes. A l'opposé, Chambost se trouve plus bas que les autres milieux..


... mais monte plus haut quand le jeu arrive de ce côté. Ce n'est pas lui qui prend le défenseur droit adverse, il monte sur un des centraux. Le joueur de couloir est pris par Petrot et donc Briançon s'excentre aussi pour compenser. Ces mouvements sont accompagnés...


... par Tardieu, qui joue parfaitement son rôle de sentinelle, couvrant derrière Briançon. Très belle lecture du jeu, le ballon arrive pile sur lui - les Verts récupèrent la balle. Ils enchaînent ensuite une incroyable séquence de passes courtes avec Tardieu et Chambost en grande forme :


Trois passes dans un petit périmetre entre ces deux joueurs techniques, avant que Chambost ne lance Petrot plus haut dans le couloir et lui propose un une-deux. Il récupère donc le ballon...


... et re-échange des passes avec Tardieu, qui avait accompagné. Les Lavallois sont privés de ballon, ce sont les Stéphanois qui décident le rythme. Le ballon arrive à Moueffek...


... qui échange lui aussi avec... Tardieu. Le jeu est évidemment à l'opposé, le ballon y est envoyé via Batubinsika. Et après une séquence de possession à base de passes courtes à gauche, les mouvements s'accélèrent à droite :


Appiah recule et reçoit le ballon. Fomba plonge de l'axe dans le couloir droit, pendant que Cafaro, l'ailier, fait l'appel inverse, dans l'axe. D'où il fait un superbe appel... 


... parfaitement accompagné par la passe en profondeur d'Appiah. Comme lors du but de Sissoko, sauf que cette fois-ci la frappe stéphanoise s'écrase sur le montant et les Verts ratent ainsi l'occasion de tuer le match.


Conclusions


Entre les clean sheets, les victoires à l'extérieur, les matchs sans défaite, les points pris depuis le passage en 4-3-3... les Verts connaissent plusieurs belles séries en ce moment. Elles prendront fin tôt ou tard, mais en attendant, les points restent pris et les protégés de Laurent Batlles se positionnent de plus en plus dans le haut du classement. Mais au delà de l'aspect comptable, ce match à Laval a aussi été important car, pour la première fois depuis le passage à une défense à 4, les Stéphanois ont impressionné aussi par la maîtrise technique, non seulement par la solidité défensive. A confirmer à domicile, dès la semaine prochaine, contre une autre équipe du haut du classement, Angers...

lundi 9 octobre 2023

ASSE - Ajaccio, 0-0

Un nul satisfaisant


Les Verts ont continué leur belle série de huit matchs sans défaite avec un match nul et vierge, à domicile contre Ajaccio

Il n'y a pas de débat, le visage affiché par les protégés de Laurent Batlles entre les deux trêves internationales a été celui d'une solidité défensive. Cinq matchs et quatre clean sheets, le seul but encaissé étant dans le temps additionnel à Caen, quand la victoire était déjà acquise. Cette préoccupation pour la défense vient avec un prix, l'animation offensive n'est plus un priorité. Les Stéphanois ont néanmoins réussi à marquer et s'imposer, mais pas lors du dernier match de la série, qui a vu s'opposer deux équipes qui ont cherché - et réussi - à ne pas prendre de but avant tout.

Pour mieux comprendre comment les deux équipes ont cherché à museler leur adversaire, voici quelques exemples. Le premier commence à la 12e minute avec une possession corse :


On voit bien les 4 défenseurs d'Ajaccio, attendus par les 3 offensifs stéphanois, qui ne les attaquent pas. Ainsi que deux milieux centraux pris en marquage individuel par Bouchouari et Fomba...


... tout comme le troisième, suivi par Tardieu. Les 3 milieux verts suivent leurs adversaires directs, mais la tâche est difficile pour Bouchouari, car la sentinelle corse se décale à gauche de sa défense. Un défenseur central monte, échange avec un milieu, et envoie ensuite le ballon là-bas :


Bouchouari monte haut pour le chercher, Tardieu suit aussi son adversaire. Comme Sissoko ne fait aucun pressing, les Corses combinent encore dans la défense...


... et le milieu adverse peut tranquillement préparer son jeu en profondeur.

Le même positionnement à gauche de la défense pour le milieu défensif a pu être observé à des nombreuses reprises, mettant en difficulté le marquage individuel que les Stéphanois avaient préparé au milieu. Par exemple, à la 23e :


On peut bien voir le (4)-3-3 des Verts avec un triangle pointe basse au milieu, mais les adversaires directs, les trois milieux adverses, ne sont pas dans la zone. Il n'y a toujours pas de pressing fait sur les défenseurs corses, alors un d'entre eux monte avec le ballon...


... avant de s'appuyer sur un des milieux et ensuite redonner le ballon à la défense. Fomba et Tardieu ont chacun pris un des milieux, Bouchouari n'a pas d'adversaire direct, c'est plutôt Sissoko qui se place dans la zone de la sentinelle adverse, excentrée. Mais il reste relativement loin :


Finalement, comme côté Ajaccio le latéral gauche et le milieu défensif ont échangé leurs places, les Verts se retrouvent en 3-contre-3 au milieu :


Par contre, une incompréhension entre Tardieu et Fomba fait que ce dernier ce retrouve avec deux adversaires dans son dos. Attiré par le milieu, il permet à la sentinelle adverse de trouver le latéral entre les lignes avec une passe lobée, sans conséquence pour la suite.

Les Verts ont donc cherché à bloquer le milieu adverse et ainsi toute construction adverse - la solution envisagée par Ajaccio a été d'excentrer la sentinelle en latéral gauche, tout comme Gasset le faisait avec M'Vila. De nos jours l'approche a été différente :


A la 14e minute, une construction stéphanoise permet de voir qu'Ajaccio a proposé exactement la même chose au milieu pour empêcher les Verts de développer le jeu. Tardieu, Bouchouari et Fomba ont chacun été pris en marquage individuel par leur adversaires directs :


Donc les Verts ont été obligés de passer principalement par les côtés, lançant les deus ailiers en 1-contre-1 dans les couloirs. Dans cet exemple ça a bien marché, Cafaro a éliminé son adversaire direct, mais Sissoko a été trop court pour reprendre son centre.


Pour faire simple, les deux équipes ont plutôt bien réussi à museler les construction adverses. C'est donc sans surprise que le match s'est fini sur un score nul et vierge. Même si un changement tactique stéphanois peu après l'heure de jeu a modifié un peu la donne - Chambost est entré en "10", les Verts ont proposé un triangle pointe haute au milieu, avec un joueur entre les lignes adverses. Par contre, ça n'a pas duré longtemps, seulement 7 minutes. Vu la profondeur du banc au poste d'ailier, pour la troisième fois consécutive Chambost se retrouve excentré dans un couloir pendant que le rôle de meneur de jeu est pris par Lobry, qui est bien moins à l'aise à ce poste. A Troyes, Chambost a joué 14 minutes à l'aile gauche, avec Bouchouari (5') et ensuite Lobry en "10". Contre Concarneau, après 15 minutes en "10", Chambost est passé à l'aile droite (Bentayg à gauche) et Lobry en "10" pour les 3 dernières minutes. Finalement, contre Ajaccio, les 18 dernières minutes ont été jouées avec Chambost à gauche et Lobry en "10". 


Conclusions


Si en théorie un 0-0 à domicile sans proposer grande chose offensivement n'est pas un si bon résultat, c'est quand-même satisfaisant de pouvoir continuer la série d'invincibilité et des clean sheets, ainsi que prendre 13 points sur 15 sur ce bloc de matchs. Surtout en prenant en compte la situation fin août. Comme on l'a vu lors de la précédente trêve, le staff stéphanois est capable de prendre du recul, analyser ce qui ne va pas et changer en conséquence. Et les déclaration d'après match sont très explicites, notamment un "on ne doit pas se contenter de ça, car à un moment donné ça ne passera pas" après Concarneau. Tout comme l'analyse des profils à sa disposition, entre les latéraux plutôt défensifs et le manque de profondeur du banc aux ailes. Bref, on peut légitiment attendre un visage différent des Verts après cette trêve, surtout que le prochain bloc de matchs, jusqu'à la Coupe de France mi-novembre, verra les protégés de Laurent Batlles s'opposer aux trois premiers du championnat...

jeudi 5 octobre 2023

ASSE - Dunkerque, 2-0 (Sissoko, Cafaro)

Toujours la même chose


On ne change pas une équipe qui gagne...


... même si elle gagne difficilement, dans les dernières minutes, parfois avec de la chance. Même si la manière n'y est pas : "on ne doit pas se contenter de ça, car à un moment donné ça ne passera pas".


dimanche 1 octobre 2023

Troyes - ASSE, 0-1 (Moueffek)

Victoire méritée ?


Les Verts ont gagné leur troisième déplacement consécutif, au forceps, au bout du temps additionnel...

Les protégés de Laurent Batlles ont fait le dos rond, ont concédé beaucoup de tirs - rarement cadrés - et ont fini par s'imposer en tout fin du match. Un hold-up, un scénario cruel pour leurs adversaires, que les Stéphanois ont aussi subi par le passé. Mais un match dans la continuité des deux précédents, avec une recherche de solidité défensive avant de proposer une vraie animation offensive. Le 11 de départ a été quasiment inchangé par rapport aux deux rencontres précédentes, en 4-1-4-1 : 


Seul l'avant-centre a changé, Sissoko étant préféré à Charbonnier. Bloc équipe resserré et bien en place, obligeant les adversaires à jouer long, au dessus, des latéraux qui ne montent quasiment pas, ou en tout cas jamais en même temps... bref, une équipe solide défensivement. A l'heure de jeu, un changement tactique a été opéré, les Verts ont évolué en 4-4-2 / 4-2-3-1. D'abord Charbonnier a remplacé Fomba et s'est positionné en 9 1/2, en soutien de Sissoko. Ensuite il est resté le seul avant centre et il a eu en soutien Bouchouari pour quelques minutes, puis Lobry en fin de match : 


La partie surprenante dans ces changements n'est pas le système tactique légèrement différent, mais l'utilisation de Chambost. Même si son profil est celui d'un meneur de jeu, il est entré à l'aile gauche, pendant que le poste de "10" a été pris par Charbonnier, Bouchouari et Lobry. L'explication vient d'un changement d'animation offensive qui a été effectué en même temps que le passage en 4-2-3-1. Si avant, en 4-3-3, les ailiers mordaient la ligne et se tenaient très loin de l'axe, à partir de l'heure de jeu ils ont commencé a proposé régulièrement des solution dans l'axe. Diarra, puis Chambost, ont aussi pu profiter due l'entrée de Bentayg en latéral gauche, un profil plus offensif que Petrot, qui a donc pris le couloir libéré par les ailiers.

Voici un exemple avant l'heure de jeu et ce changement d'animation offensive, qui commence avec une relance du gardien. On se concentrera sur le positionnement des ailiers et des milieux relayeurs :


Les Troyens ont souvent effectué un pressing haut et la qualité du jeu au pied de Larsonneur a souvent permis aux Stéphanois de s'en sortir :


Dans cet exemple, il trouve Fomba, qui joue avec Diarra, écarté à gauche. On observe bien comment les trois offensifs stéphanois sont très écartés - ils vont rester comme ça pendant toute l'action, peu importe la circulation du ballon :


Le jeu bascule à droite, passant par Fomba et Bouchouari, jusqu'à Appiah, qui joue de nouveau avec son milieu de terrain :


Ses coéquipiers font des appels coordonnés, Cafaro rentrant et attirant son adversaire direct, Appiah dédoublant et Fomba essayant de se projeter dans l'espace laissé libre par le latéral gauche adverse. Par contre, il vient de très loin, si c'est le relayeur de l'autre côté qui doit faire cet appel, il ne peut y être rapidement. Bouchouari joue donc toujours en latéral...


... et le ballon arrive jusqu'à Diarra, collé à la ligne de touche opposée. Il joue en arrière avec Petrot, le bloc adverse en 4-4-2 est en place et on remarque que Cafaro est complètement excentré à l'opposé, même Appiah est plus à l'intérieur que lui. Le ballon arrive de nouveau jusqu'à Tardieu...


... qui ose enfin une passe verticale dans les 30 mètres adverses. On voit toujours la disposition sur la largeur des ailiers, l'axe est déserté par les Verts. A l'exception de Fomba, qui se propose, reçoit la remise de Sissoko, utilisé en point de fixation, arrive à l'entrée de la surface, mais écrase sa frappe.

Voici un autre exemple, dans la configuration 4-2-3-1 avec Chambost ailier gauche et Bouchouari en "10", qui commence aussi par une relance de Larsonneur :


Via Briançon, Bentayg et Tardieu, le ballon arrive jusqu'à Chambost, sur l'aile gauche. Il rentre dans l'axe et joue avec Moueffek...


... qui monte balle au pied, avant de jouer plus haut avec Bouchouari, qui porte aussi le ballon. Et le positionnement des offensifs stéphanois est complètement différent :


Les deux ailiers sont beaucoup plus dans l'axe, les 5 Verts et 7 Troyens sont très resserrés, laissant libres les couloirs, pour les montées des latéraux. Dans ce cas Appiah à droite, mais pas Bentayg - on reviendra plus tard sur cet aspect. Bouchouari essaie de joeur avec Chambost à gauche, sa passe est mal ajustée...


... mais la transition en contre des Troyens est stoppée nette par Batubinsika, qui intercepte et joue ensuite avec Appiah. Qui redonne le ballon à Bouchouari, qui se retrouve de nouveau face au jeu :


Comme avant, les trois offensifs Cafaro, Charbonnier et Chambost sont tous très axiaux. Bouchouari avance, joue avec son ailier droit et lui propose un une-deux, mais Cafaro choisit de jouer avec Charbonnier. Malheureusement sa passe est dégagée en corner.

Si on veut résumer l'approche offensive stéphanoise, elle a utilisé des ailiers très excentrés pendant une heure de jeu et bien plus axiaux ensuite. Par contre, une consigne très claire a été donnée aux latéraux, ils ne devaient pas monter tous les deux en même temps, même s'ils avaient de l'espace dans les couloirs (dans la dernière demi-heure). Consigne qui n'a plus été respectée dans le temps additionnel : 


Cafaro se prépare à centrer - son centre est repoussé par la défense, Appiah (en soutien et très haut) récupère le ballon, le donne à Tardieu, qui le redonne à Cafaro. Son deuxième centre est repris par Moueffek et les Verts s'imposent. Mais si on regarde la présence stéphanoise dans la surface, on trouve l'avant-centre, le "10", un relayeur, l'ailier et le latéral opposés. Bref, les Verts y ont cru jusqu'au bout, ont tout donné et ont été récompensés.


Conclusions


Il est évident que le visage affiché par les protégés de Laurent Batlles ces dernières semaines n'a rien à voir avec celui de la saison dernière et même avec le début de cette saison. Le déséquilibre n'est plus recherché ou assumé, l'objectif est de ne plus se découvrir, d'encaisser moins de buts - ça fonctionne et ça apporte des points. Ça vient au prix de l'animation offensive, car les attaquants sont très esseulés. Le chantier n'est pas fini pour le staff, mais c'est toujours plus simple de construire sereinement, portés par une série positive, que sous pression.