dimanche 30 janvier 2022

Bergerac - ASSE, 1-0

Honteux


Les Verts ont été éliminés en Coupe de France par une équipe de National 2, dans un match où ils n'ont pas existé offensivement.

Le staff stéphanois a choisi la continuité, le même système que lors des 3 précédents matchs, une défense à 5 et trois offensifs sans réel avant centre :


Mais c'était un mauvais choix, qui ne déséquilibrait pas le bloc adverse. Du coup, dès la demi-heure de jeu, passage en 4-2-3-1 (Zaydou ailier, Camara latéral droit). Système renforcé à la pause avec l'entrée de Nordin en avant-centre, Bouanga passant ailier gauche et Zaydou dans l'axe :


Les deux prochains changements ont été du poste pour poste, Moueffek pour Dioussé et Thioub pour Aouchiche. Ensuite, le but encaissé a forcé le staff de tout mettre sur le terrain, mais les entrées de Dieye et Benkhedim n'ont rien changé. Les Verts ne sont créés aucune occasion.

Élimination donc logique et tout le discours sur la confiance que la Coupe peut amener devient donc inutile. La capacité des Verts à relever la tête sera déterminante dans la course au maintien...

jeudi 27 janvier 2022

Angers - ASSE, 0-1

Vivants !


Les Verts, bons derniers du championnat, espèrent toujours pouvoir combler le retard qui les sépare du premier non-relégable après leur victoire lors du match en retard à Angers

Comme lors des deux derniers matchs de Ligue 1, le staff stéphanois a fait le choix d'une défense à 3/5, un peu bricolée compte tenu des absences :


Comme Camara a été aligné dans l'axe droit de la défense, la paire des milieux centraux a été formée par Gourna et Moueffek. Les pistons ont été Maçon à gauche et Thioub à droite, pendant que Boudebouz et Nordin ont été utilisés en électrons libres en soutien de Sako. A la sortie sur blessure de ce dernier, c'est Boudebouz qui a joué au centre de l'attaque (entouré par Nordin et Bouanga), mais il a continué d'avoir une grande liberté de mouvement, comme on pourra le voir sur les exemples suivants. 

Mais avant cela, un autre aspect tactique mérite le detour. Si les Angevins se sont montrés très peu dangereux, c'est grâce au bloc compact proposé par les Verts, mais aussi à l'attention particulière que ces derniers ont accordé à Mangani, le milieu axial dépositaire du jeu du SCO. Boudebouz l'a expliqué après le match, voici les images :


Après trois minutes de jeu, Angers essaie de construire dans sa propre moitié, avec les Verts en 3-4-3 bien en place. Le jeu est envoyé à la droite de l'attaque, le bloc stéphanois coulisse...


... et si le 5-2-3 n'est pas évident c'est parce que des joueurs sortent au marquage individuel. Maçon pour le piston adverse dans ce couloir, et Boudebouz qui colle au milieu axial angevin, pour l'empêcher de participer au jeu. 

Même pas 30 secondes plus tard, une nouvelle attaque à construire pour le SCO, avec le (5)-2-3 stéphanois en place, à une hauteur médiane, ni trop bas, ni trop haut :


Les défenseurs adverses ont le ballon, ils jouent avec leur gardien. Les Verts remontent un peu pour gêner cette relance...


... et Moueffek monte plus pour coller au milieu axial angevin. Ce marquage de près est visible a plein de reprises dans la première demi-heure, parfois Boudebouz, parfois Moueffek et/ou Gourna s'y collant.

Ce qui obligeait Angers de jouer long et permettait à la défense stéphanoise de récupérer facilement la possession, comme dans cet exemple à la 12e minute :


(5)-2-3 en place, avec les deux milieux axiaux juste à côté de Mangani. Long dégagement du gardien, gagné de la tête par Kolo, le ballon est ensuite contrôlé par Gourna :


Les défenseurs stéphanois échangent des passes pour préparer une attaque. Le ballon est d'abord envoyé à droite, jusqu'à Thioub...


... puis il va vers l'autre côté. Des passes latérales pour casser le rythme, s'assurer en mettant le pied sur le ballon. Le bloc angevin en (5)-3-2 est en place et coulisse bien d'un côté à l'autre :


Après ce "temps mort" de presque 30 secondes, les Verts cherchent à jouer vers l'avant. Le rôle de Moueffek et Gourna est de faire parvenir le ballon vers les offensifs, c'est le premier qui a le plus descendu pour être la première rampe de lancement. Dans cet exemple, il reçoit le ballon de Camara...


... et combine parfaitement avec les autres milieux stéphanois. Avec une passe verticale qui casse les deux lignes il trouve Boudebouz, qui s'appuie sur Gourna, qui ouvre parfaitement le jeu à gauche. Même si en théorie il fait partie des trois offensifs, Boudebouz se déplace beaucoup et offre beaucoup de solutions :


Il suit le jeu à gauche, où il reçoit le ballon de Maçon. Il combine ensuite avec Nordin et après ce une-deux, il trouve Sako dans la défense. Le nouvel une-deux fonctionne moins bien malheureusement et l'attaque s'éteint.

Ce n'était qu'un exemple du poids que Boudebouz a sur la construction stéphanoise. Un autre exemple commence après 42 minutes de jeu, quand il était censé jouer dans l'axe de l'attaque :


Bernardoni joue avec Camara, qui donne le ballon à Moueffek - toujours le plus bas des deux milieux défensifs - qui trouve plus haut Boudebouz, qui avait décroché. On note sur cette image que quasiment tous les Stéphanois se trouvent dans leur propre moitié de terrain, le plus avancé, Bouanga, étant à peine dans la moitié adverse. Boudebouz garde le ballon et, s'il finit par jouer de nouveau avec les défenseurs, ce temps de possession permet à ses coéquipiers de monter plus haut :


Il n'y a plus que les défenseurs stéphanois dans leur moitié, tous les autres se trouvent plus haut, les deux milieux défensifs étant même plus haut que Boudebouz. Le ballon arrive à Camara, qui remonte balle au pied...


... et s'appuie ensuite sur Nordin, qui joue en arrière avec Boudebouz. Les Angevins sont obligés de reculer, les Verts s'installent dans la moitié adverse. Et ils ont la maîtrise, déjouant facilement le bloc adverse :


Moueffek fait un appel parfaitement dans l'espace libre à côté de la ligne de 3 milieux du SCO, où il est trouvé par la belle passe de Boudebouz. Le déséquilibre a été créé et les adversaires se pressent pour combler :


Moueffek profite de la sortie des deux adversaires pour glisser le ballon en profondeur à Maçon, qui centre devant le but. Et un défenseur angevin dévie le ballon devant Nordin, mais en marquant contre son camp.


Une conclusion réussie d'une partie de match vraiment maîtrisée par les Stéphanois. Ils ont empêché leurs adversaires de leur imposer des longs séquences de possession (seulement 43% pour le SCO), ils ont su dicté le tempo du match, ils n'ont pas arrêté de proposer des solutions à leur coéquipiers, et ils ont été récompensés. La physionomie du match a complètement changé ensuite (63% de possession pour le SCO en 2MT), les Verts ont fait le choix de défendre en bloc. Et ils l'ont bien fait, car Angers n'a pas eu des grosses occasions.


Conclusions


Ce succès - seulement le troisième de la saison - peut représenter un tournant de la saison. Une équipe amoindrie, qui met un stop à une longue série de défaites, qui recolle au classement - ce sont des éléments qui peuvent donner au groupe la confiance qui lui faisait cruellement défaut. Et qui sera la clé pour (re)démarrer la longue course pour rattraper le retard au classement. Mais ce succès ne représentera rien s'il n'est pas suivi par d'autres. Et il est évident que les Verts n'ont pas une grosse marge de manoeuvre. Comme les précédents matchs l'ont montré, la solidité défensive disparaît dès que l'adversaire fait la différence grâce aux individualités ou nos défenseurs sont moins sereins. L'animation offensive est complètement dépendante de Boudebouz et même quand on arrive à créer des décalages, on a du mal à les concrétiser. Bref, il reste beaucoup de travail et ce succès, très bienvenu, n'est qu'un tout premier pas. En espérant qu'il y en aura d'autres...

samedi 22 janvier 2022

Lyon - ASSE, 1-0

Un triste derby


Les Verts se sont logiquement inclinés chez leurs voisins, sans avoir proposé la moindre petite chose dans le jeu

Une nouvelle défaite, la septième consécutive en championnat, et c'est seulement grâce au faible niveau de leurs adversaires et les parades de leur nouveau gardien que les Stéphanois se sont inclinés par le plus petits des scores. Ils ont démarré ce match avec la même défense que lors du précédent, à 5 :


Devant cette ligne de défenseurs, trois milieux axiaux Camara - Gourna - Zaydou et deux attaquants, Nordin et Aouchiche. Malheureusement pour les protégés de Pascal Dupraz et Julien Sablé, ce bloc a été déjoué par le positionnement d'un des offensifs lyonnais. Le plan était probablement que les 3 milieux stéphanois enferment le duo adverse dans l'axe, mais comme Aouar décrochait souvent de son poste de troisième attaquant, ceci créait un problème. On le voit sur l'image ci-dessus, Bakayoko sort de l'alignement pour le suivre. Et quand il restait à sa place...


... un décalage se créait dans cette zone. Ainsi, un changement tactique a été effectué par le staff stéphanois après seulement quelques minutes de jeu, Aouchiche passant de deuxième attaquant à gauche à un quatrième milieu à droite, pour couvrir cette zone en particulier :


Un 5-4-1 donc, ce qui permettait aux Verts d'être en surnombre sur toutes les lignes. Duel des pistons dans les couloirs, trois défenseurs pour deux attaquants, quatre contre trois pour les milieux. Parfait pour défendre, mais rien pour attaquer, car Nordin se retrouvait seul contre les trois défenseurs centraux, déjà qu'il avait du mal à gagner les longs dégagements à sa destination. Une tactique qui n'avait qu'un but, bien défendre... mais qui a failli et les Verts ont concédé l'ouverture du score après un quart d'heure de jeu. Ils ont donc du commencer à produire du jeu et ça a été évident que ce n'était pas prévu, tellement ils avaient du mal. A titre d'exemple, une attaque construite à la 24e minute :


Les défenseurs ont le ballon et Bakayoko s'appuie sur Camara, qui lui le rend. Nordin est le seul avant-centre, Zaydou et Aouchiche, "les excentrés" se placent dans l'axe, laissant les couloirs pour les deux pistons. Le but est de leur faire parvenir le ballon, soit dans l'axe, soit par les côtés, mais il n'y a pas de jeu vers l'avant :


Le ballon est baladé dans la moitié stéphanoise, en dehors du bloc lyonnais, Camara jouant tout le temps en arrière. Aouchiche décroche, reçoit le ballon, et le redonne aux défenseurs. Finalement, c'est Kolo qui prend ses responsabilités et monte balle au pied :


Et ses coéquipiers font les appels qu'il faut. Aouchiche demande le ballon à droite, entre les lignes, Zaydou décroche et attire un des centraux adverses, Nordin plonge dans son dos. C'est Zaydou qui est bien trouvé par la passe verticale de Kolo, mais quand il essaie de combiner en première intention avec Silva dans le couloir gauche, sa passe va directement en touche...


Un changement important est intervenu à la pause, non seulement des joueurs, mais aussi tactique. Sako a remplacé Aouchiche et s'est positionné en avant-centre, pendant que Nordin a pris la place de milieu excentré droit dans le même 5-4-1. Par contre, les Lyonnais ont beaucoup reculé et ont moins gardé le ballon, ce qui a permis aux Verts de jouer dans leur moitié. Comme par exemple à la 52e, quand Maçon joue une touche avec Camara :


Le ballon est envoyé en arrière à Bakayoko, mais on remarque le positionnement ultra-haut des trois défenseurs stéphanois, dans les 40m adverses. De plus, Sako gagne ses duels aériens, comme sur le long ballon de son jeune coéquipier :


On note d'ailleurs le même mouvement, le milieu latéral qui décroche pour amener un défenseur et l'avant-centre qui appelle dans son dos. Sako contrôle et rejoue avec sa défense :


Les Lyonnais sont en place dans leur 5-2-3, les Stéphanois aussi, les 5 "attaquants" étant quasiment sur la même ligne. L'objectif est de leur faire parvenir le ballon, par les défenseurs, car les deux milieux Gourna et Camara ne participent pas à la construction. C'est donc Nadé qui prend ses responsabilités...


... et perce balle au pied, en s'appuyant ensuite sur Zaydou, qui décale - bien cette fois-ci - Silva à gauche. Le centre du latéral gauche est à destination de Nordin, qui pousse son adversaire lors du duel aérien.

Même si les Verts ont plus gardé le ballon après la pause et ont joué plus souvent dans la moitié adverse, même s'ils ont fait moins d'erreurs techniques, ils ne se sont pas procurés d'occasions. Comme le soulignait leur entraîneur après le match, en pensant que le match aurait pu durer plus de temps : "je ne me cache pas derrière ça, ça n'aurait sans doute pas changer le score". En effet, ses protégés auraient pu jouer longtemps sans marquer...

Conclusions


Le résultat - septième défaite consécutive - est mauvais, mais pas surprenant. Et s'il y avait un motif d'espoir compte tenu du pale visage affiché par leur adversaire du jour, les Verts ont réussi à produire un jeu encore plus pauvre. Leur manque d'idées en attaque, leur animation offensive très pauvre, font penser que tout a été misé sur la solidité défensive. La préparation du match, le plan de jeu, la tactique choisie... le seul objectif a été de ne pas encaisser de but. Et comme ils en ont quand-même pris un, assez rapidement en plus, ils se sont retrouvés dans un scénario qui n'était pas prévu. Et ça s'est bien vu dans ce qu'ils ont proposé...

dimanche 16 janvier 2022

ASSE - Lens, 1-2 (Boudebouz)

En plaaace !


Même s'il a demandé un positionnement défensif très strict à son équipe, le coach stéphanois n'a pas pu empêcher une nouvelle défaite de ses protégés

On a souvent entendu Pascal Dupraz crier "en place !" dès que les Verts perdaient le ballon, leur demandant ainsi de reformer le bloc équipe en 5-4-1 qu'il avait préparé pour bloquer les offensives lensoises :


Une défense à trois avec Bakayoko-Kolo-Nadé, Maçon et Silva en pistons, la paire Camara et Zaydou au milieu et un trio offensif assez surprenant, formé de Thioub, Boudebouz et Aouchiche. Le choix de ce système peut s'expliquer par les nombreuses absences dans l'effectif (entre CAN, Covid et blessés habituels), mais aussi par la volonté de bloquer en un-contre-un les pistons adverses.

Pas d'avant-centre de metier dans ce 11 de départ, et pourtant les Stéphanois ont réussi à sortir assez souvent le ballon. Malgré leur profil, Boudebouz et Thioub ont souvent été recherchés en point de fixation pour lancer un coéquipier dans le dos de la défense, lors des projections rapides en contre. Car c'était le plan tactique préparé par le staff stéphanois, un bloc en place et des contres rapides. Voici quelques exemples, dont le premier commence à partir de la capture d'écran précédente :


Le ballon circule de droite à gauche dans la défense adverse, arrivant jusqu'au piston dans son couloir. Thioub sort presser un défenseur central, Maçon sort sur son adversaire direct et un attaquant lensois plonge dans son dos. Mais le latéral stéphanois intercepte la passe qui recherchait ce dernier, le ballon arrive à Thioub...


... qui remonte immédiatement balle au pied, avant de rejouer avec Maçon à droite. Qui élimine un défenseur et tire sur le gardien dans un angle fermé. Pas la plus grosse occasion du match, mais un premier tir cadré, après une action type.

L'exemple suivant nous permet de comprendre l'approche de Pascal Dupraz pour les CPAs défensifs, avec ce corner du RC Lens à la 38e minute :


Les 7 joueurs à vocation défensive sont dans la surface, aucun des 3 offensifs n'y est (en même temps, le jeu de tête n'était pas leur point fort). A l'exception de Camara, au premier poteau, les autres Verts font du marquage individuel - on peut ainsi voir Bakayoko à l'entrée de la surface :


Le ballon est d'abord dégagé par Silva et ensuite Zaydou écarte le danger après un léger cafouillage dans la surface, mais les Lensois le récupèrent immédiatement :


Un adversaire résiste au retour de Boudebouz, puis de Thioub, mais perd ensuite son équilibre et Camara en profite après avoir sprinté pour le récupérer. Il remonte balle au pied et profite de la projection en nombre de ses coéquipiers :


Trois défenseurs qui reculent contre quatre Stéphanois : Camara joue avec Thioub, qui lance parfaitement Aouchiche à gauche. Qui centre au deuxième poteau, d'où Boudebouz reprend et ouvre le score.


La sortie de Thioub à la 55e minute a changé la physionomie du match. Car même si le système est resté le même 5-4-1, avec Gourna au milieu et Zaydou en excentré...


... le profil de ce dernier est différent, il a pu moins garder le ballon dos au but pour lancer ensuite ses coéquipiers, comme Thioub le faisait. Par contre, défensivement, c'est toujours le duel entre pistons dans les couloirs qui a été déterminant, comme dans cet exemple à la 72e minute, quand Silva sort sur son adversaire direct quand il reçoit le ballon et l'oblige de jouer en arrière. Nadé intercepte une passe, mais la possession est perdue immédiatement :


Le ballon arrive de nouveau au piston droit lensois, Silva y est toujours, le couloir est bien bloqué. Et comme le RC Lens insiste de ce côté...


... la troisième fois qu'une passe est destinée à son adversaire direct, Silva surgit et intercepte. Il peut ensuite monter balle au pied et profiter des projections rapides de ses partenaires :


Boudebouz à gauche, servi en profondeur, Gourna dans l'axe. Aouchiche part de très loin (il était quasiment à la hauteur de la défense sur les captures précédentes), c'est le jeune milieu de terrain qui est trouvé par le centre de Boudebouz au deuxième poteau. Malheureusement, il rate le cadre et quelques minutes plus tard, les Lensois égalisent sur corner. 


Les entrées de Dioussé et Lhery ont changé le système de jeu, le premier étant la pointe basse d'un triangle au milieu et le deuxième étant plutôt à la même hauteur que Boudebouz, les Verts évoluant dans un 5-3-2 :


Ghezali est aussi entré, à la dernière minute du temps reglèmentaire, en piston gauche, Silva glissant dans l'axe à la place de Nadé, sorti. Les Verts ont été privés de ballon dans les dernières minutes, mais ils ont osé un pressing haut dans le temps additionnel, quand Lhery et Gourna ont aidé Boudebouz :


Sous cette pression un des défenseurs centraux rate son contrôle, puis sa passe, interceptée par Lhery, qui remet en arrière à Gourna. Et Ghezali se projette, en partant de très loin :


Lancé en profondeur par Gourna, il centre au deuxième poteau - comme dans tous les exemples précédents, mais la reprise de la tête de Boudebouz est captée par le goal adverse. Les Verts ont eu le mérite d'y croire et d'essayer jusqu'au bout. Ce qui rend encore plus dur à encaisser la suite de l'action :


Les Lensois relancent vite, le bloc stéphanois n'est pas en place. Un milieu axial adverse part de la zone de Dioussé pour faire un appel dans le dos de Maçon. Les protégés de Dupraz se remettent vite en place...


... le 5-3(-2) est formé, bien compact. Mais ils ne peuvent rien contre le talent adverse, car une première passe élimine Camara, Maçon et Bakayoko pour lancer ce milieu dans le couloir gauche, d'où il crucifie Bernardoni par une frappe enroulée.


Conclusions


Un scénario cruel, qui risque de coûter plus cher que ce point perdu à la fin du temps additionnel. Au classement la situation est toujours très compliquée, mais pas sans espoir, car les Verts ne sont pas les seuls à enchaîner les défaites. Comme souvent cette saison, ils ont proposé des choses intéressantes et se sont battus avec leurs armes. Le plan tactique a été bien pensé, mais finalement les Stéphanois ont payé le manque de profondeur du banc. Pire, cette défaite dans les derniers instants risque de laisser des traces, car la confiance ne régnait déjà pas dans les rangs de l'ASSE. C'est donc sur leur capacité à relever la tête, à réagir dès le prochain match, que le reste de la saison se jouera...