L'avant-match
En ce début de saison, il y a des équipes qui confirment et qui impressionnent en montrant un jeu huilé et en obtenant des bons résultats. Le Stade Français et le RCT n'en font pas partie et ce match a une mise importante pour les deux. Il s'agit de chercher à s'assurer, d'éviter de tomber dans le doute et c'est encore plus compliqué pour les Toulonnais, à l'extérieur et bien diminués à cause des blessures.
Le match
... commence sur une action monstrueuse, au bout de 2'30 de possession dans le camp adverse et un double turnover, Tuisova marque le premier essai du match. Un superbe début de match pour les Toulonnais, qui sont aussi très présents en défense, concédant au mieux une pénalité pendant les longs temps forts parisiens. La première mêlée du match, qui a donné une pénalité contre le RCT, a été l'exception à la règle, les Toulonnais étant dominateurs et obtenant plein de pénalités suite à ce secteur de jeu. Le problème est que ces pénalités étaient tapées en touche et les lancés ratés, comme à la 14ème ou à la 22ème. La touche était juste dans le ton du reste de la prestation Toulonnaise, remplie des en-avants, des imprécisions et cafouillages.
La 2ème période commence comme la 1ère, avec un contre de 100m de Toulon et un essai au but... refusé suite à un arbitrage vidéo pour une faute de Tuisova devant sa ligne, ce qui lui a valu un carton jaune, mais pas un essai de pénalité. En plus de tous les en-avants qui gâchaient leurs attaques, les Toulonnais se sont mis à la faute en défense, à la 53ème on comptait donc 9 pénalités et 9 en-avants concédés, énorme. Tous ces imprécisions rendent encore plus belle l'attaque du RCT qui précède le 2ème essai (voire plus bas). Tout semble se diriger vers une mauvaise fin pour les Toulonnais quand Belleau se met à rater ses coups de pied (transformation de l'essai et 2 pénalités ratées et une touche pas trouvée entre la 57ème et la 72ème) et qu'en face un drop réussi porte le score à 15-12 à 10 minutes de la fin. Mais avec 5 minutes restant à jouer, l'arbitre siffle un en-avant Parisien alors qu'il n'y avait pas, la mêlée Toulonnaise domine et on obtient une pénalité sur un ruck qui suit. Tapée en touche et jouée au large, sans fautes de main et des passes après contact, l'attaque du RCT est conclue par l'essai d'Isa et la victoire avec bonus offensif.
La 2ème période commence comme la 1ère, avec un contre de 100m de Toulon et un essai au but... refusé suite à un arbitrage vidéo pour une faute de Tuisova devant sa ligne, ce qui lui a valu un carton jaune, mais pas un essai de pénalité. En plus de tous les en-avants qui gâchaient leurs attaques, les Toulonnais se sont mis à la faute en défense, à la 53ème on comptait donc 9 pénalités et 9 en-avants concédés, énorme. Tous ces imprécisions rendent encore plus belle l'attaque du RCT qui précède le 2ème essai (voire plus bas). Tout semble se diriger vers une mauvaise fin pour les Toulonnais quand Belleau se met à rater ses coups de pied (transformation de l'essai et 2 pénalités ratées et une touche pas trouvée entre la 57ème et la 72ème) et qu'en face un drop réussi porte le score à 15-12 à 10 minutes de la fin. Mais avec 5 minutes restant à jouer, l'arbitre siffle un en-avant Parisien alors qu'il n'y avait pas, la mêlée Toulonnaise domine et on obtient une pénalité sur un ruck qui suit. Tapée en touche et jouée au large, sans fautes de main et des passes après contact, l'attaque du RCT est conclue par l'essai d'Isa et la victoire avec bonus offensif.
L'action
On joue la 58ème minute et le Stade Français vient de passer une pénalité pour mettre le score à 12-7. Le coup d'envoi de Belleau (10) est parfait dans la course de Manoa (8)...
... qui attrape le ballon et entre dans les 22m adverses avant d'être mis à terre. Tillous-Borde (9) sort le ballon vite :
Les avants Toulonnais sont prêts, Taofifénua (5) passe à Etrillard (2), qui passe à Isa (7), qui prend l'espace entre les défenseurs. Du jeu des trois-quarts, pas des points de fixation. Une fois qu'Isa est plaqué et un ruck formé, Tillous-Borde sort de nouveau le ballon dans l'autre sens :
Il le donne à Setiano (3), qui le donne à Rebbadj (4), qui prend l'intervalle ouvert dans une défense qui glisse et qui s'intéresse plus aux trois-quarts Toulonnais qu'aux avants. Sur ces deux phases de jeu on peut remarquer que les avants cherchent à s'écarter et à s'engouffrer dans une porte dès qu'elle s'ouvre et non à fixer la défense. Sur le ruck suivant Tillous-Borde change de nouveau le sens :
Il donne le ballon à Taofifénua (5), qui le donne à Fresia (1), qui le donne à Isa (7), qui ne peut pas le donner à Fernandez-Lobbé (6), qui est trop prêt. La grosse différence par rapport aux précédents temps de jeu est que les deux 3èmes lignes sont allés ensemble au lieu de s'écarter - si le dernier faisait un appel 2-3 mètres à droite, l'essai aurait été tout fait, il n'y avait plus de défenseur... Ballon perdu dans le cafouillage entre les deux Argentins, mais le Parisien entre avec dans son en-but, donc mêlée à 5 pour le RCT :
La mêlée est plutôt dans l'axe - 4 trois-quarts Toulonnais sur un côté (pour 4 défenseurs), Bonneval (15) dans l'axe de la mêlée et Pietersen (11) à l'aile opposée. Depuis le début de la saison le RCT aime les attaques en première main après les mêlées, souvent en partant avec un 89 :
Tillous-Borde (9) est parti à droite, tout comme Bonneval (15), et il reçoit le ballon de Manoa (8). Les appels de Belleau (10), McAllister (12) et Bastareaud (13) sont magnifiques, croisés, et ils concentrent TOUTE la défense :
Bonneval passe à Belleau, qui passe à Bastareaud, qui passe à Tuisova (14) resté complètement libre sur son aile - essai. Sur cette image on voit bien qu'il y avait égalité numérique 7 à 7 sur ce côté de la mêlée, un 3ème ligne et le 9 adverses étant venus pour défendre. Mais les appels croisés ont bougé 4 défenseurs (debout en plus) pour seulement 2 attaquants, créant ainsi le surnombre à l'aile.
... qui attrape le ballon et entre dans les 22m adverses avant d'être mis à terre. Tillous-Borde (9) sort le ballon vite :
Les avants Toulonnais sont prêts, Taofifénua (5) passe à Etrillard (2), qui passe à Isa (7), qui prend l'espace entre les défenseurs. Du jeu des trois-quarts, pas des points de fixation. Une fois qu'Isa est plaqué et un ruck formé, Tillous-Borde sort de nouveau le ballon dans l'autre sens :
Il le donne à Setiano (3), qui le donne à Rebbadj (4), qui prend l'intervalle ouvert dans une défense qui glisse et qui s'intéresse plus aux trois-quarts Toulonnais qu'aux avants. Sur ces deux phases de jeu on peut remarquer que les avants cherchent à s'écarter et à s'engouffrer dans une porte dès qu'elle s'ouvre et non à fixer la défense. Sur le ruck suivant Tillous-Borde change de nouveau le sens :
Il donne le ballon à Taofifénua (5), qui le donne à Fresia (1), qui le donne à Isa (7), qui ne peut pas le donner à Fernandez-Lobbé (6), qui est trop prêt. La grosse différence par rapport aux précédents temps de jeu est que les deux 3èmes lignes sont allés ensemble au lieu de s'écarter - si le dernier faisait un appel 2-3 mètres à droite, l'essai aurait été tout fait, il n'y avait plus de défenseur... Ballon perdu dans le cafouillage entre les deux Argentins, mais le Parisien entre avec dans son en-but, donc mêlée à 5 pour le RCT :
La mêlée est plutôt dans l'axe - 4 trois-quarts Toulonnais sur un côté (pour 4 défenseurs), Bonneval (15) dans l'axe de la mêlée et Pietersen (11) à l'aile opposée. Depuis le début de la saison le RCT aime les attaques en première main après les mêlées, souvent en partant avec un 89 :
Tillous-Borde (9) est parti à droite, tout comme Bonneval (15), et il reçoit le ballon de Manoa (8). Les appels de Belleau (10), McAllister (12) et Bastareaud (13) sont magnifiques, croisés, et ils concentrent TOUTE la défense :
Bonneval passe à Belleau, qui passe à Bastareaud, qui passe à Tuisova (14) resté complètement libre sur son aile - essai. Sur cette image on voit bien qu'il y avait égalité numérique 7 à 7 sur ce côté de la mêlée, un 3ème ligne et le 9 adverses étant venus pour défendre. Mais les appels croisés ont bougé 4 défenseurs (debout en plus) pour seulement 2 attaquants, créant ainsi le surnombre à l'aile.
La suite
Une victoire à l'extérieur (ça faisait longtemps!), avec un bonus en plus, c'est une très bonne opération d'un point de vue comptable. Malheureusement la manière est présente seulement de temps en temps pendant le match et même si l'indiscipline a été moins visible, les fautes de main ou d'inattention nous ont empêché de produire plus de jeu. Et le prochain match sera très difficile, même s'il est à domicile, vu que La Rochelle reste sur sa lancée de la saison dernière, une équipe très physique et mobile à la fois, qui a déjà gagné 2 fois à l'extérieur cette saison. Un gros match en perspective pour le RCT, et le premier un samedi...