vendredi 26 février 2021

RCT - Bayonne, 14-16 (Ory)

L'avant-match


La victoire à l'extérieur de la semaine dernière a permis aux Toulonnais de garder leur place dans le Top 6, le match en retard contre Bayonne peut leur permettre de la sécuriser. Une victoire bonifiée à domicile contre l'avant-dernier du championnat - c'est le minimum syndical, qui mettrait le RCT à 9 point de la 7e place. Mais ça ne sera toujours pas facile, avec toujours énormément d'absents, sans demi d'ouverture dans le groupe et avec des nombreux jeunes sur la feuille de match...


Le match...


... commence avec des Toulonnais assez brouillons (passe directement en touche, deux en-avants dans les 5 premières minutes) et toute la 1MT a été dans la continuité. Ils sont néanmoins très forts dans les rucks, avec plusieurs turnovers obtenus (2e, 10e, 20e, 40e). Et généralement la défense a été très bonne, comme la longue séquence défensive en fin de la période, où ils ont préservé leur avantage sans concéder de points. Le RCT est passé devant au score grâce à un essai d'Ory à la 20e, associé d'un jaune pour le 9 adverse, mais la supériorité numérique n'a pas été exploitée (0 points) et du coup c'est un petit score à la mi-temps, 8-3.

Les 10 premières minutes de la 2MT ont tout résumé : turnover toulonnais bien exploité, qui les amène dans les 5m adverses. Où ils ne concrétisent pas, mais obtiennent un jaune pour Bayonne. Et perdent le ballon sur en avant, se font pénalisés en mêlée et ... encaisse en essai après avoir subi les impacts adverses. La suite c'est une succession d'en-avants, 13 pénalités concédées, aucun rythme imposé, aucune idée directrice... Comme par exemple le choix à la 60e de taper en touche une pénalité, mais touche pas trouvée... pour décider de tenter une pénalité 10m plus loin une minute plus tard. Le RCT arrive quand-même à passer devant à 7 minutes de la fin, en supériorité numérique, mais s'incline facilement après avoir subi de nouveau les impacts des avants bayonnais.


La suite


La stat qui tue: 3-10 au tableau d'affichage pendant les 30 minutes jouées en supériorité numérique. Ça dit tout sur l'incapacité toulonnaise à prendre le dessus sur leurs adversaires. Défaite logique qui oblige les Toulonnais à une réaction dans une semaine, pour la réception d'un Racing bien supérieur à l'adversaire du jour. Joker grillé et en cas d'une 3e défaite consécutive à domicile le RCT risque de sortir du Top 6...

EECN Lorient

On a regardé pour vous le système de jeu du prochain adversaire des Verts, le FC Lorient...

Alors qu'ils restaient sur un long enchaînement des mauvais résultats, avec une seule victoire (contre Nîmes) en 12 matchs, les Lorientais ont démarré il y a un mois leur meilleure série de la saison. Ils ont eu une partie importante de l'effectif positive au Covid à mi-janvier et ils ont ensuite enchaîné 5 matchs de championnat avec 3 victoires à domicile (Dijon, Reims, PSG) et deux nuls à l'extérieur (Rennes, Monaco). 

Une très belle série qui a eu comme point commun l'utilisation d'un système 5-4-1. Solides défensivement, du jeu en contre avec de l'efficacité offensive - à Monaco, par exemple, ils ont fini le match avec 30% de possession et 2 buts sur leurs 2 seuls tirs cadrés (dont un penalty)...

Mais cette belle série s'est arrêté avec réception de Lille, un match que les Merlus ont abordé dans le même 5-4-1...


... qu'ils ont du abandonner suite à la sortie de Morel sur blessure à l'heure de jeu. Il a été remplacé par un milieu de terrain, Monconduit, et le système est devenu 4-1-4-1 :

Comme Morel a été absent lors du déplacement à Nîmes cette semaine, le 4-1-4-1 / 4-5-1 a été reconduit :

Un match où Lorient a encore manqué de réussite, entre montants touchés et penalty litigieux sifflé contre eux. 


Les milieux de terrain représentent la clé du système défensif de Lorient. C'est là qu'on voit une vraie rotation mise en place d'un match à l'autre et ce sont eux qui sont le plus souvent remplacés en cours de jeu. Tout simplement parce qu'ils se dépensent beaucoup, ils font énormément de courses. En effet, les Merlus ne proposent pas un bloc bas et compact, les milieux sont très agressifs dans le bon sens du terme. Ils ne restent pas en place avec le but de couper les angles de passe vers l'avant, mais ils harcèlent sans cesse les milieux adverses d'un côté et d'autre de la ligne médiane. Ça gène considérablement la construction du jeu, il faut une bonne maîtrise pour déjouer ce pressing.


Si Morel sera absent contre les Verts, il est improbable qu'un système à 5 défenseurs soit utilisé à nouveau. Mais peu importe le système, les Stéphanois seront opposé à une équipe difficile à manœuvrer. Tactiquement, la meilleure approche est de forcer les Lorientais à faire le jeu, en leur laissant le ballon. Ils ne sont pas à l'aise dans cette configuration, mais comme ils sont dans une obligation de résultat, ils devront prendre des risques...

dimanche 21 février 2021

ASSE - Reims, 1-1 (Abi)

Le minimum syndical


Les Verts ont réussi ne pas perdre contre Reims et ils auraient pu gagner dans le temps additionnel, même s'ils n'ont pas été nettement supérieurs à leurs adversaires. 

En conférence de presse après le match, le coach stéphanois déplore l'habituelle inefficacité offensive et défensive de ses protégés : "malheureusement on n'a pas su concrétiser nos situations et on prend encore une fois un but sur un coup de pied arrêté". Mais surtout, il explique le changement tactique et de joueurs intervenu en cours de match : "on n'avait pas les bonnes réponses face au bloc rémois. J'ai fait évoluer les choses en changeant de système mais aussi de joueurs. A la mi-temps, Yvan (Neyou) a été repositionné plus bas pour mieux ressortir le ballon.  Je voulais essayer d'aider l'équipe à trouver des solutions".

Voici quelques exemples de ce changement tactique et des effets qu'il a eu sur l'animation offensive stéphanoise.

4-1-4-1


Le match a démarré dans le même système 4-1-4-1 qui a bien fonctionné une semaine plus tôt à Rennes, avec Lucas Gourna-Douath en sentinelle entre les lignes :


Un système qui offre des bonnes garanties défensives, mais qui est plus difficile à animer offensivement. Par exemple, à la 20e minute, les Stéphanois construisent en partant de derrière :


Moulin - Cissé - Moukoudi, le jeu est envoyé à droite, où Bouanga donne le ballon à Debuchy. Le problème principal est que les Rémois ont décidé de marquer de près les trois milieux axiaux stéphanois, Gourna-Douath, Camara et Neyou ayant chacun un adversaire juste à côté. Le premier décroche au niveau de ses défenseurs pour se libérer du marquage...


... mais c'est impossible pour Debuchy de jouer vers l'avant. Un énorme vide au milieu du terrain, comblé par aucun coéquipier, alors le capitaine envoie une longue transversale à destination de Trauco, qui contrôle le ballon hors du terrain. Il le récupère sur la remise en jeu adverse, mais la possession est perdue de nouveau très rapidement :


Les joueurs de Reims écartent le jeu et passent par leur gardien, mais les Verts pratiquent le contre-pressing, ils ne se replient pas... 


... mais restent haut pour tenter de récupérer à nouveau le ballon, où au minimum d'empêcher une relance propre de leurs adversaires :


Et ils y arrivent, un défenseur dégage en catastrophe, enfermé dans un coin du terrain. Le ballon est donc facilement récupéré par Debuchy et Moukoudi...


... et le capitaine stéphanois joue avec son gardien, une nouvelle attaque doit être préparée. Moulin attend un peu pour avoir des solutions...


... mais il n'y a pas tellement. Six Rémois sont présents dans la moitié stéphanoise, dont trois au marquage des trois milieux. Moukoudi reçoit le ballon, mais aucune solution ne lui est proposée derrière la ligne des milieux. Il envoie donc un long ballon, facilement capté par la défense.

Faute de solutions entre les lignes, embêtés par le marquage au milieu, les Verts ont eu du mal à construire proprement. Ils ont néanmoins mis la pression sur leurs adversaires grâce à leur pressing et contre-pressing, mais ça n'a pas suffit pour vraiment être dangereux.


4-4-2


La solution tactique a donc été de passer en 4-4-2, une sentinelle de moins (pas nécessaire vu le style de jeu rémois), mais un joueur offensif de plus dans l'axe, capable de se placer entre les lignes adverses :


Avant même la demi-heure de jeu, Khazri a pris ce rôle de 9 1/2, Camara s'est excentré à droite et Gourna-Douath est monté à côté de Neyou.

C'est le système avec lequel le staff stéphanois a décidé de jouer le reste du match, procédant quand-même à des changements à la pause, pour mettre des joueurs à leur place et reposer Khazri, qui se plaignait d'une douleur à la cuisse :


Nordin a pris le couloir droit, Aouchiche le gauche, Bouanga est passé en soutien de Modeste et Neyou et Camara ont formé la paire des milieux axiaux. Les plus dangereuses situations pour les Verts ont toujours été issues des phases de transition, comme dans cet exemple, qui voit les Rémois envoyer le ballon à leur droite, où Aouchiche gagne le duel...


... et joue en arrière avec Trauco, qui lance Neyou. Récupération du ballon et projection rapide vers l'avant, le milieu de terrain monte balle au pied...


... avant de combiner avec Aouchiche pour que Bouanga soit lancé dans ce couloir gauche. L'attaquant stéphanois adresse un très bon centre dans la surface pour Modeste, mais le tir passe au dessus de la cage.


Pour les 70 premières minutes de jeu, la possession a été légèrement rémoise (54%), mais ce sont les Verts qui ont été plus dangereux, avec 12 tirs (dont 5 cadrés) contre seulement 2 (1 cadré) pour leurs adversaires. Mais le 2e tir cadré rémois a fait mouche à la 72e, quand Abi a manqué son marquage sur un CPA défensif comme lors du Derby. Il s'en est racheté en fin de match quand il a marqué un vrai but d'attaquant, comme à Nice. Entre temps, le but rémois a réveillé les Stéphanois et la physionomie du match a changé : 60% de possession, 7 tirs (dont 3 cadrés) à 1. 


Les Verts ont donc montré qu'ils pouvaient être dangereux en construisant, comme par exemple à la 76e, quand Debuchy joue un coup franc dans sa moitié après une faute sur Nordin :


Via Moukoudi le ballon arrive à Camara, qui a une solution devant lui, Aouchiche se baladant entre les lignes. Ils échangent le ballon...


... qui est ensuite envoyé à droite jusqu'à Debuchy, avant de revenir vers la gauche avec les défenseurs. Pendant ce temps, plusieurs Verts proposent des solutions, Neyou, Abi et Aouchiche étant bien présents dans l'axe. Ça resserre le bloc adverse...


... et Trauco est libre à gauche. Il reçoit le ballon, le latéral rémois doit sortir sur lui, Bouanga fait un appel dans son dos, où il est servi. Le décalage est fait, Bouanga repique dans l'axe en cherchant la meilleure suite à cette action :


Neyou est complètement libre dans l'axe à l'entrée de la surface, Aouchiche plonge dans le dos des trois défenseurs sortis sur Bouanga. C'est lui qui est choisi et il donne à Trauco, qui peut ajuster son centre :


Trois coéquipiers dans la surface, dont Nordin complètement libre au 2e poteau. C'est lui qui est recherché par le centre, mais Abi lui pique le ballon en essayant une reprise acrobatique, ratée. Pas de but ou de tir cadré sur cette action, mais une action bien construite, avec du mouvement, des solutions proposées et un décalage créé et exploité.


Conclusions


Le système et l'approche tactique adverses étaient bien connus à l'avance, il n'y a eu aucune surprise de la part de Reims dans cette rencontre. Dans ce cas, devoir changé de système avant même une demi-heure de jeu (et des joueurs à la mi-temps) est tout simplement un signe d'un match mal préparé tactiquement. C'est encore pire au niveau de l'intensité mise dans le jeu, les courses et les projections - le but encaissé a eu le don de réveiller les Verts, qui ont mis dans les 20 dernières minutes beaucoup plus de pression sur leurs adversaires qu'auparavant. Ils ont failli perdre, ils ont égalisé dans les dernières minutes, ils auraient pu gagner sans un incroyable raté de Bouanga dans le temps additionnel... mais ils auraient du se rendre le match plus simple dès le début. Les Verts confirment ainsi leur difficultés contre des adversaires "plus faibles" et une incapacité d'enchaîner plusieurs matchs aboutis de suite.

samedi 20 février 2021

Pau - RCT, 29-33 (Dachary, Isa x2)

L'avant-match


Après leur défaite à domicile de la semaine dernière, les Toulonnais cherchent à se racheter sur la pelouse de Pau. Mais non seulement ils ne sont pas à l'aise à l'extérieur, en plus les mêmes maux sont présents : un nombre incroyable d'absents. Entre sélectionnés, blessés, suspendu, cas Covid et cas contact, c'est un groupe très décimé qui fait le déplacement à Pau. Si l'équipe titulaire affiche un visage correct, c'est la jeunesse toulonnaise qui est très représentée sur le banc : Devaux, Tchelidze, Halagahu, Le Corvec, Domon, Du Plessis...


Le match


... voit les Toulonnais se faire percer plusieurs fois dans le premier quart d'heure, concédant ainsi une pénalité et un essai. Heureusement, deux pénalités de Meric et une course solitaire de Dachary suite à une interception à la 16e leur permet de passer devant... le temps de concéder deux pénalités bêtes coup sur coup et courir de nouveau après le score. Le RCT a vraiment eu du mal à sortir de son camp au pied en 1MT et a beaucoup souffert en touche (5 lancers volés !), donc ce n'était pas si mal d'être en retard de seulement 6 points à la pause.

Le coup d'envoi de la 2MT est mis directement en touche par Meric (et Takulua fera la même chose plus tard...), un lancer en touche à 5m de la ligne est volé... les Toulonnais ne commencent pas bien la 2e période. Mais un essai d'Isa en force le remet dans le match, même s'ils sont toujours menés de 2 points, 22-20. Le RCT passe devant grâce à une pénalité et prend ensuite le large suite à une belle relance et percée de Dakuwaqa, parti de ses 22m. Et même s'ils ont encaissé un essai dans les dernières minutes, les Toulonnais ont tenu bon et rentrent victorieux de ce déplacement.


La suite


On ne s'y attendait pas vu l'effectif décimé, mais le RCT a réussi à s'imposer à l'extérieur. Il était évident que les Toulonnais n'allaient pas accepter deux défaite consécutives, mais ce n'était pas évident et il faut féliciter la jeunesse, qui a répondu présent. Le RCT garde sa place dans les 6 premiers grâce à cette victoire et a la possibilité de la consolider dans une semaine, avec son match en retard contre Bayonne. Un match toujours à effectif réduit...

jeudi 18 février 2021

EECN Reims

Le style de jeu rémois


On a regardé pour vous le dernier match du Stade de Reims, le prochain adversaire des Verts... 


Pour la réception de Lens du weekend dernier, David Guion a utilisé le système tactique habituel (4-3-3 / 4-1-4-1) et quasiment son équipe-type, à l'exception du capitaine Abdelhamid, blessé et remplacé par Mounetsi :


On ne sait pas si le défenseur central rémois sera apte pour affronter l'ASSE, mais Chavalerin, capitaine en son absence, sera absent, étant suspendu.


Contre Lens, le Stade de Reims a été assez ambitieux en début de match, avec un bloc pas trop bas et même un pressing haut dans la moitié adverse :


Mais les Rémois n'étaient pas trop bons dans ce pressing, ils n'ont pas réellement empêché les sorties de balle adverses et en plus ils se sont découvert derrière suite à leur positionnement haut :


Trop d'espace entre les lignes, bien exploité par les Lensois - ici un est pris par la sentinelle de Reims, mais un avant-centre décroche sans être suivi par un défenseur. Les 4 derrière sont donc obligés de défendre en reculant...


... ce qui n'est jamais bon signe. Lens continue à trouver des joueurs entre les lignes et cette action se finit avec un tir qui passe à côté.


Si le pressing haut rémois n'a pas trop gêné Lens, c'est tout le contraire dans l'autre sens. Le Stade de Reims n'a que rarement réussi à sortir proprement de sa propre moitié suite au pressing haut adverse :


6 Lensois dans les 30 derniers mètres, 3 pour les deux centraux et la sentinelle, 3 pour les deux latéraux et un autre milieu axial. Les Rémois n'ont pas osé prendre des risques pour passer ce double rideau et leur goal n'a pas eu d'autres choix que de dégager loin.

Mais il n'y avait pas besoin de faire autrement. Dans cet exemple, le dégagement est repoussé en touche par un Lensois. Et sur la remise en jeu, une remontée balle au pied de Chavalerin, un tir en angle fermé de leur avant-centre Dia et un ballon repoussé par le gardien sur la tête de leur ailier Zeneli permet à Reims d'ouvrir le score. But sur le premier tir et la première fois de la partie qu'ils touchaient le ballon dans les 30 derniers mètres...


Pour profiter de cette réussite et pour éviter le déséquilibre du début du match, Reims a laissé tombé le positionnement haut : un bloc bas en 4-1-4-1 et une faible possession pour le reste du match. Le bloc était tellement serré parfois qu'il n'y avait pas la place pour la sentinelle entre les lignes, ce qui donne un 4-5-1 :



Ce choix se comprend, parce que dès qu'ils essayent de construire, le pressing adverse ou leur propre manque de maîtrise les mettaient en danger. Comme par exemple à la 61e...


Un attaquant de Lens perd le ballon dans la moitié adverse et le latéral gauche de Reims essaye de sortir balle au pied. Sa passe pour un milieu est imprécise, la possession redevient lensoise et le jeu est immédiatement envoyé dans le dos du latéral monté trop haut. 6 lensois se trouvent dans les 20m derniers mètres...


... donc il y a du monde pour reprendre le centre qui arrive de la droite, où le déséquilibre était créé, et Lens égalise.


Les Rémois ont énormément subi lors des 5 minutes qui ont suivi l'égalisation, avec plusieurs face-à-face gagnés par leur gardien. Dont un incroyable à la 64e :


Bloc en 4-5-1 pour Reims et attaque plein centre pour Lens, qui profite que l'avant-centre adverse n'est pas revenu pour empêcher ce genre d'action. Malgré les deux lignes très resserrées, la maîtrise lensoise leur permet de combiner dans le bloc et de passer le premier rideau. Ce qui casse tout le système défensif, les Rémois se désorganisant complètement :


Ils sont tous attirés par le côté où un adversaire était lancé, personne ne défend au deuxième poteau. Sauf le gardien, qui se jette et repousse sur la ligne le ballon tiré par l'avant-centre, qui avait pourtant le but vide devant lui. Le ballon revient à un autre attaquant complètement libre, qui marque, mais l'analyse vidéo le montre hors-jeu, pendant qu'il manquait 1-2 cm pour que le premier tir passe complètement la ligne du but... Réussite maximale pour Reims, qui tient ainsi le match nul.


Conclusions


C'est grâce à leur réussite que les Rémois arrivent à grappiller les points. 17 tirs subis contre Lens, plusieurs grosses occasions sauvées par un gardien en état de grâce, sans compter un tir sur les montants, un penalty pas cadré en 1MT et un autre qui aurait pu être sifflé en fin de match... Quant au jeu, il est rarement ambitieux et quand c'est le cas, ce n'est pas très maîtrisé (sorties de balle difficiles ou pressing haut facilement déjoué par l'adversaire). Le bloc bas et compact constitue leur principale force, mais il n'est pas si solide que ça. Il suffit qu'un joueur soit éliminé par un dribble, une combinaison ou un mauvais placement et le reste du bloc se découvre, des failles apparaissent. 

La solution peut passer par des milieux de terrain forts techniquement, capables d'éliminer leurs adversaires et ainsi percer les lignes. Ce qui créera des espaces pour les attaquants, qui devront être en réussite. Et il faudra éviter à tout pris de concéder le premier but, c'est très compliqué de courir après le score contre ce genre d'équipe. 

lundi 15 février 2021

Rennes - ASSE, 0-2 (Bouanga, Nordin)

Solides et réalistes


Les Verts ont retrouvé leur efficacité offensive et se sont logiquement imposés à Rennes, où leurs adversaires n'ont pas été dangereux, malgré une large possession. 

Si on regarde les chiffres, la domination rennaise ne souffre d'aucune contestation. En 1MT, les Verts n'ont eu la possession que 30% du temps, ont tenté moins de la moitié de passes que leurs adversaires et en ont raté plein (1 sur 3). Ça a été pire après la pause (24% de possession, 3 fois moins de passes que Rennes, 1 passe sur 2 ratée)... jusqu'à la 70e minute, quand ils ont marqué le but du 2-0, qui a tué le match. En effet, malgré ces statistiques nettement défavorables les Stéphanois ont été plus dangereux que les Bretons et en plus ils ont fait preuve de réalisme. Ce qui récompense donc leurs efforts, pour la grande satisfaction de leur entraîneur : "on n'a pas eu la possession mais on est restés très solides, en essayant d'exploiter la moindre situation. On ne leur a pas laissé d'espaces. C'est un match accompli, intéressant, fait de solidarité et de structure. On est restés bien organisés. On s'accroche. Il y a eu tellement de matches où on a dominé notre sujet, où on n'a pas été récompensés".

Voici quelques exemples de l'approche tactique utilisée pour obtenir cette troisième victoire en quatre journées de championnat.


Des contres, des contres et des contres


Pour ce match, le staff stéphanois a choisi de densifier son milieu de terrain, avec Lucas Gourna-Douath en sentinelle dans un 4-1-4-1 :


Khazri a été l'avant-centre et Bouanga et Aouchiche ont du tenir les couloirs. Il y a eu une chose intéressante dans leur positionnement respectif, légèrement remarquable dans les exemples ci-dessous, mais vraiment visible tout au long du match : Bouanga se plaçait souvent un peu plus bas que les milieux, pendant qu'Aouchiche était parfois un peu plus haut...

En tout cas, dans l'exemple qui commence avec cette capture d'écran, les défenseurs centraux rennais ont le ballon sur la ligne médiane. Le latéral droit monte balle au pied, mais le bloc stéphanois est en place...


... et donc le ballon est redonné aux défenseurs et envoyé vers le côté opposé. On remarque donc que Bouanga était descendu sans forcément suivre un adversaire en particulier. Un milieu axial est trouvé dans le bloc qui coulisse, il rejoue en arrière avec son défenseur...


... et Camara surgit. Il passe devant ce milieu quand il est recherché de nouveau et il glisse le ballon à Bouanga (revenu à la même hauteur que le reste des milieux), qui remonte balle au pied. Une phase de transition très bien menée...


... car Khazri s'excentre pour réaliser un une-deux avec Bouanga, qui se retrouve seul contre un défenseur dans la surface. Il l'évite et tire, mais le ballon est capté par le gardien.


Quelques minutes plus tard, une autre attaque construite pour Rennes, où on peut voir leur système en 4-2-3-1 avec un bloc stéphanois un peu plus haut et Gourna-Douath au marquage du "10" entre les lignes : 


Aouchiche est un peu trop avancé et il a du retard quand le latéral droit adverse est trouvé. Il attrape ce retard et le jeu rennais repasse par la défense pour changer de côté :


Bouanga avait reculé pour couvrir l'ailier gauche qui fait un appel entre les lignes, c'est donc le latéral de ce côté qui est recherché. Et quand il passe vers un milieu axial...


... le très jeune milieu stéphanois surgit. Il intercepte la passe et lance Khazri, qui remonte toute la moitié adverse balle au pied. Il a des solutions...


... à gauche avec Aouchiche et à droite avec Gourna-Douath, qui avait poursuivi. Il choisit le deuxième, qui n'ose pas le tir, mais cherche Aouchiche avec un centre, mal dosé.

Quelques minutes plus tard, sur un autre contre stéphanois, après un corner, Khazri remonte tout le terrain, trouve Bouanga, qui ouvre le score après avoir combiné avec Neyou.


Des changements intervenus autour de l'heure du jeu ont apporté de la fraîcheur, mais le système et l'approche tactique des Verts sont restés les mêmes :


Nordin à la place d'Aouchiche (dans le couloir droit, Bouanga à gauche), Abi à celle de Khazri en avant-centre et Zaydou à celle de Neyou, le 4-1-4-1 est toujours en place, pendant que Rennes attaque toujours en 4-2-3-1. Avant cette capture d'écran la défense stéphanoise avait repoussé deux fois le ballon, récupéré immédiatement par les Rennais, qui relancent sans arrêt. Le ballon est donné à l'ailier gauche...


... qui essaye de combiner à l'entrée de la surface, mais Cissé dégage sans problème. Ballon de nouveau récupéré par les Bretons, les Stéphanois n'arrivent pas à casser le rythme. Mais ils proposent toujours un bloc compact :


Bouanga est plus bas que les milieux, pendant que Camara sort de la ligne pour presser un milieu adverse. Les Rennais combinent à gauche avant de passer par la défense pour envoyer le jeu à droite :


Et quand la passe part du défenseur vers un milieu axial, Bouanga surgit. Il récupère le ballon, qui arrive dans les pieds de Zaydou, qui monte et temporise en attendant une solution. Il en a plusieurs :


Il ne choisit pas Bouanga à gauche ou Abi complètement libre dans l'axe, mais Nordin à droite, qui double la mise à l'aide d'un poteau rentrant.


Conclusions


Les Verts n'ont pas eu la possession et la tactique choisie a amené pas mal de déchet technique, qui a été compensé par l'état d'esprit et la solidarité affichés. Avec moins de maîtrise technique, ils ont néanmoins gagné le combat tactique, leur solidité défensive a bien muselé l'animation adverse. Et, une fois n'est pas coutume, ils ont fait preuve d'un vrai réalisme offensif, qui leur a permis gagner logiquement, ce qui porte leur total à 10 points pris lors des 4 dernières journées de championnat. Ça va clairement mieux d'un point de vue comptable et les ingrédients mis en oeuvre contre Rennes seront bien utiles contre d'autres adversaires. Mais il faudra faire attention lors des journées suivantes, les protégés de Claude Puel risquent de se retrouver dans le même rôle que leurs adversaires du jour, à devoir faire le jeu tout en s'exposant aux contres...


samedi 13 février 2021

RCT - La Rochelle, 11-29 (Dachary)

L'avant-match


Le Top 14 est de retour, mais le Tournoi n'est pas fini et le RCT est toujours privé de plusieurs joueurs. Entre les blessés et les internationaux, il y a 9 titulaires qui manqueront la réception de La Rochelle, qui est une des meilleures équipes du championnat. Ça ne sera donc pas simple pour les Toulonnais de garder leur invincibilité à Mayol et au delà du symbole, c'est leur place dans le top 6 qui est à risque aussi.


Le match


... est l'opposition de deux styles de jeu. Le RCT joue en force, cherchant à imposer la puissance de ses avants, pendant que La Rochelle préfère un jeu de mouvement, un peu en désordre parfois. A la pause il n'y a que 3 points d'écart, ce qui est surprenant, tellement les Toulonnais n'ont pas pesé sur la rencontre. Ils n'ont quasiment jamais franchi la ligne d'avantage et ont très souvent reculé à l'impact. Ce qui est bien embêtant compte tenu de leur plan de jeu, ou plutôt de son absence - le manque d'une vraie charnière étant criant dans cette 1MT. Heureusement, la défense a tenu et La Rochelle ne menait que 9-6 à la mi-temps.

La 2MT a vu la domination rochelaise se concrétiser enfin, avec une très large possession dans les premières minutes, qui a donné une pénalité et un essai et donc 13 points d'écart au score. Ça a eu le don de réveiller les Toulonnais qui ont proposé ensuite leur seule vraie attaque du match, avec plusieurs franchissements. Suivie de la minute gag, avec deux pénalités consécutives sans trouver la touche et finalement un lancer en touche... pas droit. Le RCT a eu le mérite de revenir dans le match après plusieurs minutes passées dans les 5m adverses et un essai en force. Mais un dernier essai encaissé à la fin signifie une large défaite à domicile, avec presque 30 points encaissés, 11-29...

La suite


Sans pouvoir imposer leur puissance, sans jeu au pied, sans charnière pour donner des idées, les Toulonnais n'avaient aucune chance contre La Rochelle. Aucun doute, cette équipe diminuée ne fait pas le poids contre des cadors du championnat et ça ne va pas s'améliorer les semaines suivantes, toujours des doublons et avec en plus Setiano et Etzebeth sortis sur blessure. Il faudra gagner contre Pau et Bayonne, des équipes plus à la portée du RCT actuel, pour rester bien placé en championnat, et attendant de retrouver les joueurs qui font la différence.

Sochaux - ASSE, 1-0

Et c'est déjà fini


Le parcours des Verts en Coupe de France s'est arrêté très rapidement après l'élimination à Sochaux dès l'entrée en lice...

Il faisait très froid, les titulaires étaient au repos, il ne fallait pas attendre grande chose du match des Stéphanois. Et sans surprise, ils n'ont pas proposé grande chose... pendant une heure de jeu.

Le système choisi par Claude Puel et son staff a été un 3-4-2-1 qui n'a pas du tout réussi à déséquilibrer le bloc adverse :


KMP et Trauco étaient les pistons, dans une ligne de 4 avec Moueffek et Zaydou, devant une défense à 3 Sow-Cissé-Kolo. Devant, Abi en avant-centre avec Nordin et Boudebouz en soutien.

Et comme les Verts ont offert un but dès le début du match à leurs adversaires, les Sochaliens n'ont pas eu besoin de faire autre chose que de défendre...


... parfois même en 6-3-1 ! Kolo et Sow ont essayé d'apporter du surnombre dans les couloirs, mais le jeu était trop lent pour déséquilibrer le bloc adverse.

Les Stéphanois ne se sont créés quasiment aucune situation dans ce système, mais le passage en 4-4-2 après 60 minutes leur a été bénéfique :


Camara à la place de KMP, en latéral droit, Khazri a remplacé Cissé et s'est placé en ailier gauche. Nordin a pris le couloir droit et Abi a formé la paire d'attaquants avec Modeste, entré à la place de Boudebouz. 

Grâce à ce système et à une motivation enfin retrouvée, les Verts sont devenus dangereux. Avec l'entrée ensuite d'Aouchiche à la place de Nordin (du poste pour poste) il y a eu encore plus d'occasions. Rivera a aussi remplacé Abi dans les dernières minutes (Khazri passant en soutien de Modeste) et les Verts ont fini le match avec plusieurs tirs cadrés et grosses occasions à leur actif. Mais la qualification a été sochalienne, après leur seul tir cadré et occasion du match...

Conclusions


Il n'y a pas de conclusion à tirer après ce match. Choix tactique initial raté, pas de réussite, trop de rotations, conditions climatiques qui n'ont pas facilité le jeu, fautes de concentration. De très nombreux facteurs contraires ont mis fin à l'aventure stéphanoise en Coupe. Place donc seulement au championnat et à la lutte pour le maintien.

lundi 8 février 2021

ASSE - Metz, 1-0 (Hamouma)

Gagner dans le premier quart d'heure


Les Verts ont connu contre Metz leur deuxième victoire en 2021 et continuent ainsi leur belle série, qui leur permet de s'éloigner de la zone rouge...

L'adversaire du jour était une des équipes le plus en forme du championnat, invaincue depuis le début de l'année civile (12 points en 6 matchs, pendant que les Stéphanois n'avaient pris que 5). Le match n'était donc pas gagné d'avance, mais les protégés de Claude Puel ont su mettre les ingrédients nécessaires : "j’ai vu une première période très intéressante. On a pris du plaisir dans le jeu. En seconde mi-temps, on a tenu au courage et pris alors du plaisir dans le combat. Il y a eu du positif dans l’attitude, dans l’agressivité, dans la recherche de bien faire".

La physionomie du match peut être résumée très simplement. Les Verts ont ont complètement dominé leurs adversaires lors du premier quart d'heure, ouvrant logiquement le score. Et ils les ont ensuite parfaitement muselé, les rendant inoffensifs (0 tirs cadrés). Voici quelques exemples.


Un quart d'heure à haute intensité


Le staff stéphanois a choisi un système de jeu inhabituel, 3-5-2, pour palier à l'absence de Debuchy, mais surtout parce qu'il était très adapté pour bloquer le jeu messin :


Une défense à 5 avec KMP et Bouanga en pistons, un triangle pointe basse au milieu Gourna-Douath - Neyou - Camara et un duo complémentaire devant, Hamouma et Modeste. 


Si ce système était fait pour empêcher les Messins de développer leur jeu, l'animation offensive stéphanoise s'est appuyé sur les points faibles du système adverse. Des points faibles déjà identifiés avant le match et bien visibles dans cet exemple à la 8e minute :


Les Verts construisent en partant de Moulin, avec Cissé. Le premier rideau adverse, de 3, est en place et les 2 milieux messins sont au marquage de Camara et Neyou (seulement le premier visible sur cette image). Premier point faible identifié : un attaquant qui décroche a beaucoup d'espace entre les lignes. Hamouma est donc facilement trouvé par Cissé et il écarte à droite avec Moukoudi. 


Les Verts ont passé le premier rideau et sont sortis de leur camp. Moukoudi joue avec Neyou, qui relaye jusqu'à Camara. Le bloc adverse se reforme dans sa propre moitié et les Stéphanois profitent du deuxième point faible identifié : les offensifs ne couvrent pas bien à leur gauche.


Moukoudi a donc beaucoup d'espace devant lui, où il reçoit le ballon, de la part de Camara, qui continue ensuite sa course...


... pour être lancé dans la surface pour Hamouma. Son centre est repoussé en corner, mais l'attaque stéphanoise a été très bien menée.


Ce n'est pas seulement avec des attaques placées que les Verts ont mis la pression sur les Messins lors du premier quart d'heure, mais aussi avec une forte l'intensité dans les duels et grâce au contre-pressing dans la moitié adverse. Voici plusieurs exemples dans moins d'une minute de jeu :


Une passe lobée de Cissé à destination de Bouanga est interceptée par un attaquant et la possession devient messine, avec le ballon qui arrive jusqu'à un milieu axial. Qui est pressé par KMP...


... et quand il essaye de passer vers l'autre milieu, Camara se jette et dévie le ballon. Qui arrive dans les pieds d'un défenseur...


... mais quand il essaye de donner le ballon vers l'avant et un de ses attaquants, Bouanga se jette et les Verts récupèrent la possession. Sur la suite de l'action Bouanga est envoyé dans le couloir gauche, où il ne réussi pas son dribble contre le piston droit. Ballon perdu...


... mais contre-pressing et gêné par Camara, un adversaire met le ballon en touche. La touche est jouée quelques seconde plus tard et après une combinaison, Bouanga essaye de passer en dribblant. Il perd le ballon...


... mais l'étau stéphanois se resserre immédiatement, les trois milieux adverses étant entourés. Un d'entre eux fait une faute sur Camara et Hamouma marque sur coup franc direct, bien aidé par les deux poteaux et un défenseur. Une concrétisation logique, une équipe en voulait vraiment plus que l'autre en début de match.


Des Messins bloqués


Le reste du match a été plus équilibré, avec des Verts qui ont continué à être présents dans le combat, aidés par leur système qui a anéanti l'animation adverse. Comme dans cet exemple à la 24e :


Le 5-3-2 stéphanois est en place, le milieu offensif de Metz doit décrocher pour toucher le ballon. Il cherche son piston gauche, mais KMP tient le couloir. Le jeu est donc envoyé à l'opposé...


... mais Bouanga tient aussi son couloir, la largeur est facile à couvrir avec 5 joueurs. Les milieux messins sont en infériorité numérique dans l'axe, les couloirs sont bloqués et le ballon est donné aux défenseurs :


Moment choisi par Hamouma pour déclencher un pressing, lui sur un défenseur, Modeste sur l'autre, pendant que les 3 milieux stéphanois montent aussi. Pas d'autre solution que de passer par le gardien, qui dégage en touche.


Ce système était si bien adapté pour contrecarrer l'animation adverse, qu'il a été maintenu à travers tous les changements de joueurs effectués en 2MT :


Nordin à la place de Hamouma en soutien de Modeste, Zaydou à celle de KMP dans le couloir droit, système maintenu, avec le même triangle au milieu. Cette image est d'ailleurs l'illustration parfaite de comment les Messins étaient enfermés dans le bloc stéphanois.

Système maintenu avec l'entrée de Moueffek pour Neyou et celle de Trauco en piston gauche, ce qui a fait monter Bouanga en avant-centre à la place de Modeste :


Vers la fin du match les Messins ont enfin adapté leur animation pour chercher la faille dans le bloc stéphanois. Les Verts évoluaient en 5-3-2, tout comme Nice, leur adversaire une semaine plus tôt. Le problème du système niçois avait été identifié : difficile pour les 3 milieux de faire essuie-glace sur toute la largeur si le jeu va sans cesse d'un côté à l'autre. Les Stéphanois en avaient profité, mais les Messins n'ont pas su le faire, comme le regrette leur entraîneur : "je pense qu’on ne s’est pas adapté au jeu. On a voulu aller trop vite vers l’avant alors qu’il fallait beaucoup plus combiner".


Les Niçois avaient su s'adapter pendant le match, passant en 5-4-1 pour bloquer les couloirs. Les Verts l'ont fait aussi en fin de match, Nordin descendant à la hauteur des milieux. 


Conclusions


Les protégés de Claude Puel ont répondu présents dans le combat, ont bien appliqué les consignes tactiques et ont ainsi signé leur deuxième succès dans une semaine. A chaque fois sans encaisser de but, à chaque fois contre un adversaire évoluant avec une défense à 3, à chaque fois en gagnant clairement la bataille tactique. Ça ne donne pas forcément des matchs spectaculaires, mais dans la situation actuelle, le plus important restent réellement les 3 points. Surtout accompagnés par des matchs bien préparés, des joueurs appliqués et de la réussite offensive - on a tellement vu le contraire cette saison, qu'il faut savoir savourer ce genre de victoire.