lundi 28 septembre 2020

RCT - Leicester, 34-19 (Heem, Villière x2, Isa)

L'avant-match


Non sans difficultés, le RCT a réussi à se qualifier pour les demi-finales de la Challenge Cup, où il retrouvera une vieille connaissance, les Tigres de Leicester. L'opportunité de jouer une finale (à domicile en plus) est réelle, les Anglais ne sont pas en forme, étant avant-derniers de leur championnat. Mais ils ne calculeront pas et seront bien déterminés de se qualifier pour la finale, surtout que les Toulonnais se trouvent très amoindris, avec des blessés importants (Etzebeth, Serin, Belleau et Hériteau). En plus, les joueurs de Leicester ont un rythme de compétition (le Premiership a continué depuis mi-août) et ont eu sortent d'une semaine de repos...


Le match...


... commence avec des Toulonnais qui ont du mal à sortir au pied, contre le vent. Mais ils sont quand-même dominateurs dans le combat et surtout plus présents dans les rucks. Les turnovers ont été très bien exploités, comme pour le premier essai de Heem à la 7e ou celui de Villière à la 20e (ci-dessous). En plus, le jeu au pied adverse a été imprécis, avec des coup francs directs en touche (4e) ou des dégagements sortis en ballon mort (10e, 28e). Les Anglais sont quand-même revenus dans le match avec un essai en force juste avant la pause, rentrant aux vestiaires menés de 9 points, 20-11.

La deuxième période commence avec des Anglais bien plus présents dans les duels et les Toulonnais se mettent souvent à la faute. Leicester n'est pas revenu à 3 points du RCT seulement à cause de sa gourmandise, quand à la 49e c'est la pénal-touche qui est choisie... et la touche n'est pas trouvée. Les Toulonnais se sont enfin réveillés et à l'heure de jeu ont eu un gros temps fort, avec des longues minutes passées dans les 5m adverses, entre touches, mauls et pénalités. Finalement Isa marque le 3e essai du RCT en puissance et 5 minutes plus tard, le break est fait par Villière. Avec 20 points d'écart à 10 minutes de la fin, les joueurs du RCT ont levé le pied et ont concédé plusieurs occasions, dont un essai, sans vraiment s'inquiéter...


L'action


On joue la 20e minute et le Leicester a la possession à l'entrée des 40m toulonnais, sans réussir à franchir :


La charnière anglaise envoie le jeu au large, où l'arrière essaye de passer l'alignement formé par Heem (13), Paia'aua (12) et Dakuwaqa (14), avec Takulua (9) et Carbonel (10) en couverture. Mais quand il passe après contact dans son dos...


... c'est Paia'aua (12) qui intercepte et qui dégage loin, un coup de pied suivi par ses coéquipiers :


Ollivon (6) et Carbonel (10) sont présents et plaquent l'Anglais qui avait récupéré le ballon à l'entrée de ses 22m. Il a du soutien et libère le ballon, mais les Toulonnais avaient vraiment envie :


Le contre-ruck initié par Rebbadj (4) est très bon, Takulua (9) et Paia'aua (12) l'aident et Gigashvili (3) peut récupérer tranquillement le ballon. Qui est sorti rapidement par Heem (13)...


... pour envoyer le jeu au large, où le RCT est en surnombre. Carbonel (10) trouve Lakafia (7), qui a Parisse (8) à côté et Ikpefan (15) et Villière (11) plus loin. Il choisit une double sautée...


... et Villière (11) se joue des quatre défenseurs qui essayent désespérément de se replacer pour marquer le 2e essais toulonnais. 


La suite


C'est fait, le RCT est en finale de la petite Coupe d'Europe. Où il retrouvera le Bristol, pour un match quasi à domicile, mais seulement dans 3 semaines. D'ici-là c'est le retour du Top 14, à commencer par un déplacement très difficile à Toulouse. Le Stade sera revanchard après leur élimination en demi-finales de la Coupe d'Europe, les Toulonnais ont laissé beaucoup d'énergie... ça ne sera pas le match le plus important pour eux. Par contre, la réception de Montpellier ensuite sera parfaite pour se remettre en ordre de marche et préparer la finale.

dimanche 27 septembre 2020

ASSE - Rennes, 0-3

Une leçon


Les Verts se sont lourdement inclinés à domicile contre un adversaire plus mûr et qui a clairement maîtrisé son sujet.

Les Stéphanois ont été moins réalistes que leurs adversaires du jour, ce qui a fait le staff stéphanois admettre avoir reçu une "leçon de réalisme". Mais ce n'est pas seulement le dernier geste qui a fait défaut aux joueurs de Claude Puel, ils se sont confrontés à une équipe très bien en place, qui les a empêché de developper leur jeu et qui a su profiter de sa supériorité dans plusieurs secteurs de jeu. Certes, les Verts aussi avaient identifié une faille, qu'ils n'ont pas exploité, comme on peut le voir dans les exemples suivants.


Dans le dos de la défense


Le staff stéphanois a fait confiance au système de jeu et au positionnement des joueurs offensifs utilisés depuis le début de la saison, un 4-2-3-1 / 4-4-2 avec Hamouma et Nordin devant, Aouchiche à gauche et Bouanga à droite :


Les seuls changements par rapport au 11 de départ habituel ont été forcés par les blessures, Neyou et Fofana, incertains avant le match, ont laissé la place à Zaydou et Moukoudi. Dans l'exemple qui commence avec cette capture d'écran, les Rennais font circuler le ballon de gauche à droite pour contourner le bloc stéphanois, mais le centre de l'ailier arrive dans les gants de Moulin. Qui relance avec Kolo : 


Camara reçoit le ballon et le garde en attendant une solution. On remarque facilement l'alignement de la défense adverse sur la ligne médiane et le pressing haut effectué par les autres joueurs bretons. Ça veut dire qu'il y a de la place en profondeur et les 4 offensifs de l'ASSE se tiennent prêts : Bouanga part trop tôt et se trouve hors-jeu...


... mais c'est la course croisée de Hamouma qui est recherchée par le ballon en profondeur de Camara. L'attaquant stéphanois se trouve en position de centre et il trouve au deuxième poteau Nordin, mais ce dernier n'arrive pas à bien reprendre de la tête :


Selon Opta, c'était le seul des neuf centres de Hamouma (coups francs et corners inclus) qui a trouvé un coéquipier... Ce qui est dans la moyenne générale de l'équipe, avec seulement 2 des 25 centres dans ce match qui ont été "réussis" (repris par un coéquipier).

Les Verts gagnent immédiatement le ballon après la remise en jeu et Moulin peut recommencer une attaque :


Après des échanges de passes avec son gardien et avec Moukoudi, Kolo monte balle au pied. En face, la défense est toujours très haute et les Stéphanois sont prêts à des appels dans son dos :


C'est toujours l'appel de Hamouma qui est choisi, mais cette fois-ci dans l'axe, pas sur un côté. Ce qui fait que le gardien adverse arrive à s'emparer du ballon à la limite de sa surface - avec une défense si haute, il avait besoin de souvent sortir pour couvrir. 

Mais il ne l'a pas réussi à chaque fois, comme dans cet exemple quatre minutes plus tard, quand une autre relance commence de Moulin...


... avec Kolo et Maçon, qui rejoue avec son capitaine du jour. La défense rennaise toujours sur la ligne médiane, les 4 attaquants stéphanois toujours prêts pour plonger dans son dos, avec Aouchiche et Hamouma qui changent de place. Ainsi, quand le long dégagement de Moulin est dévié par Nordin...


... c'est le jeune Aouchiche qui le reçoit et qui lance parfaitement Bouanga dans le dos de la défense. L'attaquant se présente dans la surface, mais son centre-tir est complètement raté et sort en touche.


Rennes a fait le choix de placer un bloc très haut, ce qui a considérablement gêné la construction stéphanoise, mais qui a laissé aussi beaucoup d'espaces en profondeurs. Où les Verts ont su se projeter, mais d'où ils n'ont pas réussi à concrétiser leurs occasions.


Problèmes défensifs


Si les attaques stéphanoises ont été plutôt basées sur du jeu en profondeur, regardons aussi leur défense lors des longues séquences de possession rennaise, avec un focus sur le milieu :


Le duo Camara-Zaydou (Camara-Neyou en 2MT) était en infériorité numérique contre le trio breton et n'a pas été aidé par d'autres coéquipiers. Dans cette exemple tout est bien en place, un bloc en 4-4-2, le premier rideau coupe les passes vers la sentinelle adverse et les deux autres milieux rennais sont pris. Mais quand il y a un défenseur central qui monte balle au pied, un déséquilibre est créé à la gauche de la défense :


Ni Hamouma, ni Nordin ne suivent pas, le ballon est envoyé dans le couloir, le latéral droit dedouble, mais  l'ailier préfère jouer en arrière avec un milieu central...


... qui joue avec un autre. Maçon est au marquage du défenseur, Aouchiche a suivi l'ailier, Camara a pris un milieu, Youssouf est à côté d'un autre... mais le troisième milieu axial rennais n'a pas d'adversaire direct, Nordin étant loin. Camara monte sur lui...


... et Aouchiche sur l'autre, ce qui laisse Maçon seul contre deux adversaires. Heureusement, ils jouent en arrière avec leurs milieux :


Normalement ça laisse du temps aux Stéphanois de rééquilibrer le rapport des forces dans ce périmètre, mais Nordin reste loin de l'action. Pire, Camara, qui était à côté de l'ailier, ne le suit pas quand celui-ci fait un appel en profondeur :


C'est Maçon qui le fait, ce qui laisse le latéral adverse complètement libre, Aouchiche étant en train de défendre sur un milieu axial. Le centre est travaillé, mais la défense arrive à regagner la possession du ballon. 

Ce n'était qu'un exemple, mais ce genre d'action a souvent été proposé par Rennes : du jeu à 3 ou 4 dans les couloirs avec des milieux qui apportent le surnombre. Ce surnombre est inhérent aux confrontations entre deux systèmes différents, à deux contre trois milieux, mais normalement un des attaquants doit compenser - ça a rarement été le cas dans ce match. Et si le but du break peu après la pause n'a pas été issu d'une action construite, mais d'un pressing haut, il y avait le même déséquilibre, dans le même couloir, où deux stéphanois ont du défendre contre trois adversaires...

Problèmes offensifs


Malheureusement, ce n'est pas seulement défensivement que la différence en nombre, expérience et automatismes au milieu a été visible. Dans la construction du jeu aussi, comme dans cet exemple à la 71e minute : 


Neyou était entré à la place de Zaydou, Fofana en latéral droit et Krasso en avant-centre (Nordin passant ailier droit). Le bloc adverse est en place, avec une défense toujours très haute. Le ballon arrive à Kolo, Hamouma décroche mais n'est pas servi. Le défenseur stéphanois garde le ballon pendant 6 secondes (les deux captures d'écran sont faites juste avant et après). Pendant ce temps Nordin fait un appel en profondeur...


... mais il n'est pas servi. Ça fait reculer un peu la défense, mais tout le bloc suit, la distance entre les lignes reste faible. Kolo avait fait le choix de s'appuyer sur Camara, qui écarte de l'autre côté avec Moukoudi. Le défenseur garde le ballon pendant 8 secondes et c'est le même Camara qui se déplace pour lui offrir une possibilité de passe :


Pendant que le défenseur gardait le ballon, Nordin avait fait un autre appel en profondeur, toujours pas servi. Il n'y a pas de solution de passe à travers le bloc rennais, donc le ballon circule en dehors et arrive de nouveau à Kolo :


C'est Bouanga qui fait un appel en profondeur, pas servi. Hamouma essaye de se placer entre les lignes, mais les angles de passe sont coupés, pendant que Neyou est surveillé de près. Le ballon reste dans les pieds de Kolo pendant 6 secondes...


... et ensuite il y a un échange de passes avec Neyou, avant que Bouanga soit recherché haut dans le couloir. Sauf qu'il revenait d'une position de hors-jeu (son appel précédent) et le ballon sort en touche.

Certes, le bloc adverse a été très bien en place, haut et compact. Mais les Verts n'ont pas su mettre du rythme et le déséquilibrer autre que de jouer dans son dos ou d'inviter les adversaires à un pressing haut, pour créer des espaces. Sauf qu'à 2-0 les Bretons n'avaient plus besoin de presser et les Stéphanois ont manqué cruellement d'idées.


Point positif du match, après Sidibé il y a une semaine, c'est encore un autre jeune issu du centre de formation qui a fait sa première apparition en pro, Tyrone Tormin :



Conclusions


On dit qu'il vaut mieux perdre une fois 3-0 que trois fois 1-0. Certes, les Verts ont connu leur premier revers de la saison, mais ils ont perdu contre plus fort qu'eux. Ils peuvent regretter les occasions non transformées en première période, quand les projections dans le dos de la défense adverse auraient mérité des meilleures conclusions. Les Rennais ont affiché un vrai bloc équipe, ils ont été capables de créer régulièrement des déséquilibres dans les couloirs, et les Stéphanois ont fini par craquer. Il y a plein d'enseignements tactiques à tirer de ce match pour les jeunes joueurs de l'ASSE - au staff stéphanois de bien les accompagner et s'assurer qu'ils poursuivent ainsi leur apprentissage.

dimanche 20 septembre 2020

Nantes - ASSE, 2-2 (Aouchiche, Maçon)

Légèrement déçus


Les Verts restent leaders du championnat après quatre journées même s'ils ont concédé l'égalisation dans les dernières minutes du match à Nantes.


On ne peut pas être entièrement satisfaits quand on ne gagne pas un match après avoir mené 2-0 à l'heure de jeu. Comme le dit Claude Puel après le match, "un point, c'est pas mal, mais quand on voit le scénario, on se dit qu'on est un peu déçus (..) On a essayé d'être acteurs, de jouer notre jeu. On n'a pas pu le faire pendant tout le match. Il nous a manqué un peu de maîtrise. Avec un peu plus de fraîcheur, peut-être qu'on aurait pu mieux gérer cette fin de match".

En effet, les Stéphanois ont ouvert le score rapidement, mais comme ils manquaient de fraîcheur après la victoire à Marseille trois jours plus tôt, ils se sont mis dans un mode minimaliste avec un changement de système tactique. Sans pourtant complètement renoncer complètement à produire du jeu, la preuve en images.


4-1-4-1 ou 4-4-2


Sans parler d'animation offensive, si on regarde seulement le positionnement en bloc quand la possession était nantaise, on remarque facilement un changement intervenu très tôt dans le match. Les Verts ont commencé le match avec Neyou devant la paire Camara - Y. Zaydou :


En absence de Debuchy, Fofana (et Silva), la défense a été composée de Moueffek, Moukoudi, Kolo et Maçon et le trio offensif a été le classique Aouchiche - Bouanga aux ailes et Nordin en avant centre. Bref, l'ASSE proposait un bloc en 4-4-2, mais comme les Stéphanois avaient rapidement ouvert le score, pour sécuriser, ils ont passés en 4-1-4-1 :


Dans cette image Aouchiche et Nordin avaient échangé, mais ce qui compte est que Neyou avait commencé à jouer en sentinelle, derrière la paire Camara - Y. Zaydou. Il a occupé ce poste non seulement en phase défensive, mais aussi à la construction, comme c'est visible sur les exemples ci-dessous.

Tous les changements effectués en 2MT ont été du poste pour poste, ils ont préservés ce système, sauf le dernier, forcé par la blessure de Neyou. Abdoulaye Sidibé a fait sa première apparition en pro, en milieu droit :


La paire des milieux était Lucas Gourna-Douath - Camara, KMP jouait à gauche et Rivera et Hamouma formaient le premier rideau défensif. Cette capture d'écran est faite au moment du coup franc concédé par les Verts qui a permis aux Nantais d'égaliser avec beaucoup de réussite...



Des belles sorties de balle


Si on regarde l'animation offensive, les Verts ont parfois offert des belles séquences de jeu, même s'ils ont souvent subi, par choix ou par manque de jus. A titre d'exemple, une touche à la 27e minute jouée par Maçon avec Kolo :


Le ballon est envoyé à droite, le bloc adverse coulisse et le positionnement des trois milieux stéphanois est bien visible. Ils proposent des solutions...


... et Zaydou échange des passes avec Moueffek pendant que Neyou recule à hauteur de la défense. Il se place donc comme une sentinelle classique, entre les défenseurs centraux, ce qui permet à Kolo de s'écarter plus vers la gauche :


L'attaque est declenchée par une passe verticale de Kolo, qui trouve Aouchiche entre les lignes. Un une-deux avec Maçon à gauche lance le jeune stéphanois en profondeur, où il efface un défenseur...


... pour centrer en retrait. Les deux milieux relayeurs s'étaient projetés, c'est Zaydou qui est recherché, mais sa frappe n'est pas cadrée...


Un autre exemple intervient peu après l'heure de jeu, quand Moulin et Kolo se font des passes malgré le pressing adverse :


La sentinelle Neyou vient proposer une solution et écarte à droite avec Moukoudi. Qui porte un peu le ballon avant de s'appuyer sur un autre milieu, Lucas Gourna-Douath :


Le jeu passe par le latéral, Moueffek, qui cherche Hamouma. Malgré l'intervention du défenseur adverse, Bouanga garde la possession et monte balle au pied...


... avant de lancer Hamouma en profondeur à droite. Camara et Aouchiche se projettent dans la surface, le premier n'arrive pas à reprendre le centre, mais le deuxième récupère le ballon proche du poteau de corner opposé. D'où il joue en retrait pour Maçon, qui arme une magnifique frappe pour porter le score à 2-0.

Même s'ils ont fait le break, les Verts n'ont malheureusement pas pu tenir ce score, concédant un but assez rapidement, puis un autre dans les dernières minutes.



Conclusions


Un point de gagné ou deux de perdus ? Compte tenu des absents, de la dépense d'énergie trois jours plus tôt et des bons résultats jusqu'à maintenant, on aurait tous signé pour un nul avant le coup d'envoi. Le scénario du match laisse par contre un gout amer, se faire remonter deux buts est une légère déception. Mais ce jeune groupe a des circonstances atténuantes, les joueurs étaient clairement dans le rouge à la fin. Il y a une vraie qualité de jeu, une maîtrise du ballon et une volonté de jouer vers l'avant qui font plaisir. Les Verts n'ont pu les exprimer que par intermittence lors de ce match, mais la saison ne fait que commencer...

RCT - Scarlets, 11-6 (Parisse)

 L'avant-match


Les Scarlets sont des vieilles connaissances, rencontrées à plusieurs reprises en Coupes d'Europe. La dernière réception des Gallois a vu le RCT gagné d'un seul point, avec un essai transformé marqué 8 minutes après la sirène. Et comme un match à élimination directe est encore plus ouvert aux surprises, les Toulonnais devront vraiment s'appliquer pour continuer dans cette compétition, qu'ils n'ont jamais gagné. Ils ne se cachent pas, l'objectif est d'aller au bout, mais c'est encore tôt dans la saison et ils n'ont pas encore pu monter suffisamment en puissance.


Le match...


... ne commence pas bien pour les Toulonnais, qui sont menés rapidement au score après avoir concédé une pénalité au sol. Une des nombreuses, l'impact est clairement pour les Gallois, qui sont très dominateurs dans les rucks. Dans ces conditions et contre le vent, le RCT a du mal à mettre son jeu, surtout que rien ne tourne dans sa faveur. Un magnifique essai à la 23e annulé pour un en-avant, des pénalités ratées par Serin, des attaques en force arrêtées par des pénalités contre eux, des attaques au large qui ne trouvent pas de décalage... Bref, 0-6 à la pause et un gros sentiment d'impuissance.

La 2MT a commencé sur les mêmes bases, avec une touche dans ses propres 22 volée et une pénalité dangereuse concédée et heureusement ratée. Les Toulonnais sont forts en défense, mais ont du mal en conquête. Ils ont eu besoin de trois touches sur les 30m adverses pour enfin tirer bénéfice : après un en-avant au large et un maul coffré, ils ont finalement obtenu une pénalité, convertie par Carbonel. Revenus dans le match, ils ont même mieux fait, avec un magnifique essai ensuite (ci-dessous). Les Scarlets ont eu quelques grosses occasions avant les 10 dernières minutes, le RCT s'est mis à l'abri avec une autre pénalité et a du mettre les barbelées dans les dernières minutes, campant dans ses 5m. Une petite victoire acquise dans la souffrance, mais une qualification en demi-finales...


L'action


Le RCT vient de marquer ses premiers points du match après plus de 50 minutes de jeu, mais c'est les Scarlets qui ont la possession dans le camp adverse :

Villière (11) ne lache rien et après un premier plaquage, il chasse le 6 adverse et le plaque aussi, ce qui lui fait tomber le ballon vers l'avant. Les Gallois se jettent dessus, l'arbitre donne une pénalité aux Toulonnais. Carbonel (10), loin derrière...

... sprinte et joue rapidement la pénalité, s'engoufrant dans une défense pas en place. 8 secondes après le plaquage de Villière, le demi d'ouverture du RCT franchit sur plus de 20 mètres avant d'être mis au sol par un plaquage haut. Mais il libère quand-même au sol pour... le même Villière (11), très en jambes :

Plaqué sur les 22 adverses, il passe après contact pour... Ollivon (6). Et les avants toulonnais jouent comme des trois-quarts, avec des passes après avoir fixé des défenseurs, Rebbadj (5) donnant à Parisse (8) qui aplatit le seul essai du match. 

Une vitesse d'exécution impressionnante, c'était la seule manière pour trouver une faille dans une défense très bien en place.

 

La suite


Les réceptions de Scarlets à Mayol ont souvent été indécises et ce match n'a pas fait exception. Les Toulonnais ont beaucoup souffert, mais ils ont peu à peu pris le contrôle du match, pour obtenir à la fin une petite qualification en demi-finales. Où ils recevront Leicester, qui n'est pas dernier du Premiership seulement parce que les Saracens ont été pénalisés en points. Une équipe théoriquement à leur portée, mais une équipe en jambes (en Angleterre ça joue depuis mi-août) et avec une semaine de repos (le quart contre Castres ayant été annulé). Après la débauche d'énergie contre les Scarlets, ça ne sera pas facile...

samedi 19 septembre 2020

RCT - Lyon, 36-14 (Dakuwaqa, Isa)

 L'avant-match


Très revanchards après le non-match de la semaine précédente, les Toulonnais comptent sur la réception du LOU pour démarrer enfin leur saison et se rassurer avant les phases finales de la petite Coupe d'Europe. Mais les Lyonnais ont souvent gagné à Toulon et ont aussi démarré la saison par une défaite, à domicile - il est fort probable qu'ils vendront très cher leur peau. Du côté du RCT, plusieurs absences importantes sont à déplorer en 2e ligne et surtout au poste de demi d'ouverture - c'est Serin qui dépannera. Une deuxième défaite n'est pas donc complètement à exclure, mais elle serait très, très malvenue et inquiétante...


Le match...


... commence bien pour les Toulonnais, qui poussent leurs adversaires à la faute. 5 pénalités en 10 minutes, la 6e est synonyme d'un jaune, mais la touche du RCT à 5m de la ligne ne donne rien. C'est une contre-attaque de Villière à la 17e minute qui débloque le match, ou plutôt ses conséquences : un 2e jaune, puis un 3e assorti d'un essai de pénalité. Les Toulonnais sont à 15 contre 12, mais n'arrivent pas à concrétiser cet avantage, leur 2e essai est marqué quand les Lyonnais était revenus à 15 (ci-dessous).

Sans avoir su prendre le large en 1e période (15-6), le RCT a failli le payer en 2e. Après deux grosses occasions, la 3e a donné un essai pour Lyon, qui est remonté au score jusqu'à 15-14 à la 64e minute. Et le tournant du match a été sur la remise en jeu, quand Dakuwaqa a obtenu une pénalité, les Toulonnais sont allés en touche et le maul a été récompensé d'un nouveau essai de pénalité. Le 2e, puis un 3e (!) à la 75e minute pour tuer complètement les espoirs adverses. Un essai d'Isa sur la sirène après une touche volée a clos un match qui a été beaucoup plus indécis que le score le laisser penser.


L'action


On joue depuis 30 minutes, les deux équipes sont de nouveau à égalité numérique et le RCT bénéficie d'une mêlée sur la ligne médiane :


Les trois-quarts toulonnais sont prêts au large, avec Serin - 10, Paia'aua - 12, Heem - 13, Moyano - 15 et Villière - 11. La mêlée est stable, Takulua (9) sort le ballon...


... pour Serin (10), qui saute son premier centre pour donner le ballon à Heem (13). Le centre lyonnais mord à la feinte de passe, ce qui ouvre une porte et le trois-quart toulonnais n'est plus attrapé avant les 22 mètres adverses. Il libère le ballon vite, Rebbadj (5) s'empare et avance encore 10 mètres :


Sortie très rapide de Takulua (9) pour Paia'aua (12) dans le fermé, où il y a un énorme surnombre, Serin (10), Gigashvili (3), Alainu'uese (4) et Dakuwaqa (14) contre un seul adversaire. Passe au pied du centre pour la course de l'ailier et le RCT marque son 2e essai, qui lui permet de prendre le large au score.


La suite


Après avoir bénéficié de trois essais de pénalité et cinq cartons jaunes pour les adversaires, le RCT ne pouvait pas perdre cette partie. Tous les matchs ne seront pas rendus faciles à ce point et il faudra savoir mieux gérer les temps forts et faibles. Le plus important reste que les Toulonnais ont su éviter de plonger dans une crise, ils ont gagné en confiance, juste avant le retour des phases finales de la Challenge Cup. Le RCT a été clairement supérieur aux Scarlets en phase de poules, mais c'était la saison dernière. Et sur un match à élimination directe, c'est une autre histoire... 

vendredi 18 septembre 2020

Marseille - ASSE, 0-2 (Hamouma, Bouanga)

Ajustement tactique


La victoire historique à Marseille représente un début de saison parfait pour les Verts, seule équipe du championnat à réaliser un sans faute sur les premiers trois matchs.


Tout n'a pas été parfait lors de ce match, même si cette première victoire à Marseille depuis plus de 40 ans n'est absolument pas volée. Les Stéphanois ne sont pas passés loin de regretter ne pas avoir su concrétiser leur domination en première période, quand leur supériorité a été évidente. Ils se sont placés haut sur le terrain, où ils ont récupéré plusieurs ballons intéressants. Ils ont eu la possession, empêchant les Marseillais de développer leur jeu. Les rares occasions adverses sont toutes provenues des pertes de balle dans la moitié stéphanoise, des fautes de concentration qu'il faudra gommer pour les prochains matchs. 

Les Stéphanois ont eu beaucoup d'opportunités d aggraver le score en 1MT, mais ils ne l'ont pas fait - le fait de n'avoir qu'un seul but d'avance à la pause était presque une surprise. Et ils ont failli le payer en 2MT, quand ils ont été archi-dominés... pendant un petit quart d'heure. 

Juste avant l'heure de jeu, le remplacement de Hamouma par Zaydou a tout changé dans la physionomie du match. Les chiffes sont sans appel : seulement 22% de possession pour l'ASSE depuis le début de la 2MT jusqu'au changement (16% à partir de la 50e minute !). Des grosses occasions concédées et une incapacité de garder le ballon, donc des vagues et des vagues d'attaques subies. Après le changement, une possession plus équilibrée (48% les 10 minutes suivantes) et de nouveau quelques  occasions pour les Verts.

Ce changement a rééquilibré le match, mais ce qui est intéressant, c'est que le système de jeu a été préservé :


En début de la 2MT, les Verts défendait en 4-4-2 avec la paire Hamouma-Abi devant deux lignes de 4. Après le changement, Neyou a pris la place de Hamouma mais la structure du bloc n'a pas changé :




La vraie différence n'a pas été dans le jeu sans ballon, mais avec - avoir une solution en plus au milieu a tout changé, les Verts ont pu priver leur adversaire du ballon, se permettant de nouveau de sortir proprement de leur camp, comme en 1MT. Par exemple, à la 62e :


Fofana et Kolo échangent des passes pendant que le pressing adverse se met en place et le premier joue en arrière avec son gardien. Les Stéphanois sont coupés en deux, les 4 offensifs (dont Neyou) sont dans la moitié adverse.


Le premier milieu qui offre une solution à Fofana est Y. Zaydou, pendant que Neyou commence à descendre afin d'offrir lui aussi une solution. 


Et après avoir joué avec les deux milieux, le jeune défenseur joue avec le troisième, Camara, qui trouve Neyou dans l'espace. Les Stéphanois se sont très bien sortis du pressing, ont gardé le ballon sans s'en débarrasser avec des longs dégagements et même si cette action ne donne rien à la fin, elle est un parfait exemple du changement dans le jeu.


Dix minutes équilibrées plus tard, Neyou est remplacé par Gourna-Douath et Abi par Sissoko, les Verts passent en 4-1-4-1...


... et ensuite Bouanga tue le match après un magnifique travail de Nordin.


Les protégés de Claude Puel n'ont pas su se mettre à l'abri pendant leur grosse domination en 1MT et ils ont failli le payer cash en 2MT avant que ce petit ajustement tactique rééquilibre les débats et que le coup de grâce soit porté en contre.


Conclusions


L'ASSE réalise un début de saison de rêve, mais les résultats ne doivent pas cacher le travail qui reste à accomplir. Avec plus de réalisme offensif et sans fautes de concentration, la première période aurait pu être parfaite. Elle ne l'a pas été, et les Verts ont connu un gros trou après la pause. Mais ils ont tenu bon, grâce à un peu de chance, à des ajustements tactiques et à une belle fraîcheur des entrants, qui a largement compensé leur manque de vécu en Ligue 1. Bref, une victoire historique, une validation supplémentaire du projet sportif mis en place et encore plus de confiance et d'expérience pour ce jeune groupe.

dimanche 13 septembre 2020

ASSE - Strasbourg, 2-0 (Bouanga, Camara)

Des touches et de la réussite


Les Verts ont continué leur bon début de saison et leur sans faute à la maison en disposant non sans difficulté de la lanterne rouge strasbourgeoise.


Avec cette deuxième victoire consécutive, les protégés de Claude Puel entament parfaitement leur saison, au moins d'un point de vue comptable, avec encore de la marge pour s'améliorer dans le jeu. Le 11 de départ et le système ont été exactement les mêmes que contre Lorient, avec Aouchiche excentré à gauche et Hamouma en soutien de l'avant-centre Nordin :


Un bloc en 4-4-2 donc et une équipe qui adore se projeter vite dès la récupération du ballon, comme dans cet exemple à la 39e minute. Un défenseur adverse monte avec le ballon, un attaquant décroche...


... suivi par Maçon. Le piston droit strasbourgeois fait un appel en profondeur, mais Aouchiche coupe parfaitement la passe. Et dès la récupération du ballon, Nordin se projette vers l'avant :


Il est trouvé par la passe d'Aouchiche, passe en vitesse son défenseur et entre dans la surface. Par contre, avant de pouvoir donner le ballon ou tirer, il est fauché par le retour d'un adversaire. A l'extérieur de la surface selon les arbitres :


Ce n'était pas la seule fois dans la première période où les Verts se sont montrés dangereux en contre, mais ce genre d'occasions a été rare, Strasbourg préférant ne pas se découvrir. Les Stéphanois ont donc du faire le jeu contre un bloc bien et placé en 5-2-3 ou 5-4-1, avec des adversaires qui ont souvent cherché à couper le rythme. Ils ont parfois essayé de trouver des joueurs entre les lignes et parfois ils ont insisté sur un côté, comme les deux séries d'exemples peuvent le montrer par la suite.


Jeu vertical et touches répétées en 1MT


Pour un premier exemple, à la 18e minute, la remise en jeu du goal adverse est vite récupérée par les Stéphanois :


Le ballon est donné à la défense, le bloc adverse se met en place en 5-2-3, les quatre offensifs de l'ASSE se trouvent chacun à sa place :


La passe de Fofana casse les deux premières lignes et trouve Hamouma, qui lance en profondeur Nordin. L'avant-centre du jour se trouve excentré à droite, d'où il centre...


... mais il n'y a personne dans la surface pour reprendre le ballon. Néanmoins, ça reste une belle construction, avec des Verts qui ont bien profité de quelques espaces existants avec un jeu vertical assez simple.

Cinq minutes plus tard, un autre long ballon du goal adverse est facilement gagné par les Stéphanois :


Le ballon est décalé à droite pour Bouanga, qui cherche à s'appuyer sur Hamouma, mais un défenseur s'interpose et le ballon sort. La touche est jouée par Debuchy...


... en profondeur pour Nordin, mais un défenseur repousse le ballon en touche. C'est Hamouma qui se presse pour remettre en jeu...


... avec Camara, le ballon arrive dans les pieds de Debuchy, qui centre, mais le ballon sort de nouveau en touche. Au moment du centre il n'y avait aucun Stéphanois dans la surface et seulement Aouchiche et Bouanga se trouvaient pas loin, contre 4 défenseurs. 


Nouvelle touche, Hamouma joue de la tête, le ballon est perdu et récupéré de nouveau par Camara. Qui rejoue avec Hamouma, qui centre...


... et ça sort de nouveau en touche. Il n'y avait des coéquipiers qu'à l'entrée de la surface, mais contre beaucoup plus d'adversaires. 


La 4e touche stéphanoise en moins d'une minute est jouée par Debuchy avec Camara, qui lui rend le ballon, mais le contrôle est raté et les Verts perdent enfin la possession.


Ils avaient beaucoup insisté sur ce côté droit, comme on peut le voir sur cette image comptant les ballons touchés par l'ASSE (en orange, attaquant de gauche à droite) et Strasbourg (en bleu) entre la 16e et la 25e minute : 


Cette capture d'écran de whoscored.com illustre parfaitement le rapport de forces après le premier quart d'heure du match. Les Verts avaient subi un peu les contres adverses, mais ensuite ils ont étouffé les Strasbourgeois, qui n'ont touché que trois ballons dans la moitié stéphanoise en 10 minutes. 77% de possession, plusieurs corners, plein de touches, mais sans trouver la faille...


Jeu vertical et touches répétées en 2MT


Regardons maintenant deux actions très similaires, mais en deuxième période, après l'entrée d'Abi à la place de Nordin, sorti blessé. A la 53e les Verts construisent dans leur propre moitié :


Le ballon arrive jusqu'à Fofana, qui monte un peu avant de chercher une solution vers l'avant. Camara et Neyou se trouvent dans leur moitié, Hamouma se trouve en "10" entre les lignes, un peu à gauche. Mais comme le jeu va vers la droite...


... il se déplace en conséquence et se trouve 7 secondes plus tard plus excentré qu'Aouchiche. Fofana - Camara - Aouchiche - Hamouma, 3 passes verticales qui cassent toutes les lignes et lancent l'offensif stéphanois dans le couloir droit. 


Il centre et cette fois-ci il y avait deux coéquipiers dans la surface, Abi et Bouanga. Contre 3 Strasbourgeois, mais le rapport des forces est plus équilibré. La défense repousse en corner et suite à celui-ci le coup de tête de Neyou passe à côté. Sur la remise en jeu, les Stéphanois récupèrent de nouveau très vite :


Maçon tacle dans les pieds d'un adversaire, le ballon arrive à Kolo, qui joue avec le latéral gauche, qui essaye de s'appuyer avec Abi plus haut. Un adversaire intercepte et le ballon sort en touche. 


Qui est vite jouée par Maçon pour Abi en profondeur, de nouveau un défenseur repousse le ballon en touche. 


Cette fois-ci c'est Aouchiche qui reçoit la remise en jeu et de nouveau le ballon est poussé en touche. C'est le tour de Bouanga de recevoir le ballon...


... et lui, il arrive à le garder. Un une-deux avec Maçon et il se trouve lancé en profondeur, d'où il centre et un défenseur dégage en touche. 


Quatrième touche en 30 secondes à gauche, jouée par Maçon avec Aouchiche, qui lui rend le ballon. Une présence correcte aux abords de la surface, avec Abi et Hamouma contre 3 défenseurs - le centre au deuxième poteau cherche Abi, qui pousse le défenseur... à commettre une faute de main. Le penalty est transformé par Bouanga, ce qui débloque enfin le match.


Des exemples très similaires lors des deux périodes. Les Verts ont parfois réussi à mettre en place un jeu vertical, créant des décalages qu'ils n'ont pas pu convertir en occasions. A d'autres moments, ils ont insisté lourdement sur un côté, avec des successions des touches. La réussite les a fuit en 1MT, mais elle a été au rendez-vous en 2MT, aidée probablement par la présence sur le terrain d'un "vrai" avant-centre, plus à l'aise dans le duel aérien dans la surface.



 
L'ouverture du score a complètement changé la physionomie du match. Les Strasbourgeois ont du prendre plus des risques et les Verts ont plus défendu. A partir de la 70e, ils n'ont eu plus que 25% de possession, ratant même une passe sur deux. Mais ils ont marqué le but du break dans les 10 dernières minutes et à la fin du match ont évolué en 4-1-4-1, suite aux derniers changements effectués :


Lucas Gourna-Douath a fait son début en Ligue 1 en tant que sentinelle, Y. Zaydou a aussi fait son retour après une longue absence et KMP et Rivera ont tenu les deux couloirs.


Conclusions


Les points pris ne sont plus à prendre, ils seront bien utiles en fin de saison. Cette deuxième victoire était importante, pour la confiance, mais aussi d'un point de vue comptable. Parce que sur les 4 prochains matchs, les Verts joueront deux équipes de Ligue des Champions (Marseille et Rennes) en plus de deux déplacements pas forcément faciles, à Nantes et Lens. Des matchs qui peuvent peut-être convenir plus à leur style de jeu. Les Stéphanois ne refusent pas de faire le jeu, ils arrivent à trouver de la verticalité et ils essayent de mettre du rythme, de pousser l'adversaire à la faute. Mais ils sont quand-même bien plus à l'aise quand il y a des espaces pour se projeter vite vers l'avant. Et au delà des aspects tactiques, ça fait vraiment plaisir à voir leur abnégation en toute fin de match pour éviter de prendre en but...