jeudi 29 octobre 2020

Les corners de Montpellier

Le prochain adversaire des Verts leur ressemble beaucoup : il traverse une mauvaise période et sera privé de plusieurs joueurs importants.

Entre deux équipes en manque de confiance et de résultats et avec des nombreux absents, il est peu probable qu'on assiste à un match très ouvert. Surtout entre des Stéphanois muets offensivement (1 but marqué en 4 matchs) et des Montpelliérains réputés pour leur rigueur défensive et qui chercheront à se rassurer après le 4-0 encaissé une semaine plus tôt. Le match risque donc de se décanter suite à une erreur individuelle ou sur un coup de pied arrêté. Il n'est pas possible de prédire les erreurs, mais on peut regarder de plus près la manière dont Montpellier aborde les CPA, défensivement et offensivement.


Défendre


Les manières de défendre sur les CPAs passent par du marquage individuel ou par une défense en zone, même si la plupart des équipes pratiquent plutôt un mélange des deux - quelques joueurs couvrent une zone précise, pendant que les autres ont chacun un adversaire direct à surveiller. Montpellier ne fait pas exception, comme on peut l'apercevoir sur cette capture d'écran lors de leur derby contre Nîmes :


Les trois défenseurs centraux, Le Tallec (milieu axial) et Souquet (piston) ont chacun un adversaire au marquage dans la surface. Ristic (l'autre piston) est au marquage en dehors de la surface et Ferri (l'autre milieu axial) suit un adversaire vers le poteau du corner. Rien d'exceptionnel sur cette partie "individuelle", mais on peut remarquer deux joueurs (en blanc) qui n'ont pas d'adversaire : Delort (avant-centre) et Savanier (milieu offensif) qui ont un positionnement particulier. Et ce positionnement est le même sur la plupart des corners défendus par Montpellier, comme par exemple en début de match à Monaco : 


Toujours du marquage individuel partout dans la surface, à l'exception de Delort et Savanier. Et quand ils jouent en infériorité numérique, c'est un de ces deux joueurs qui ne tient plus sa place, celui le plus excentré :


Monaco avait placé 6 joueurs dans la surface (tous pris par les 5 défenseurs + l'avant-centre Laborde) et deux à l'entrée de la surface, pris par les deux joueurs montpelliérains restants en plus de Delort, qui gère toujours sa zone.


C'est probablement une coincidence, mais les Verts ont défendu pareil sur les corners de leurs deux derniers matchs. Par exemple, contre Nice, c'est KMP qui s'est placé devant son gardien (comme Delort), pendant que l'autre piston, Sissoko s'est placé comme Savanier à la même hauteur, mais plus proche du coin de terrain (même beaucoup plus proche, au cas où le corner était joué à deux) :


Le reste des joueurs sont au marquage individuel dans la surface (les 3 défenseurs centraux Sow, Moukoudi et Retsos, un milieu axial - Camara - et un avant-centre, Hamouma). L'autre avant-centre, Krasso, n'a pas d'adversaire direct.

Et à Metz on observe un positionnement similaire, mais avec une différence notable :


C'est Bouanga qui joue le rôle de l'offensif placé dans les 6 mètres devant le gardien, pendant que l'autre stéphanois sans adversaire direct est Neyou, qui se trouve collé au premier poteau. Les 4 défenseurs et le milieu axial Camara font tous du marquage individuel dans la surface.

La stratégie défensive des deux équipes est donc similaire : placer au moins un joueur pour dégager les ballons joués au premier poteau et tout miser sur le fait que chaque défenseur gagnera son duel. D'autres équipes défendent différemment, comme par exemple les adversaires de Montpellier dans les exemples ci-dessous.


Attaquer


En général, les CPA de Montpellier sont tirés par Savanier, mais quand il est absent, c'est Mollet qui s'en charge (Dolly étant le 3e tireur). Et le placement montpelliérain est facile à lire :


Il y a toujours un avant-centre et un défenseur central (le plus souvent Delort et Hilton) qui se placent dans les 6 mètres, où les Nîmois ont trois joueurs sans adversaire direct. Quatre autres joueurs de Montpellier se trouvent vers le point de 11 mètres - les deux autres défenseurs, l'autre avant-centre et le milieu axial Le Tallec. Ils sont pris en marquage individuel et ils plongent vers la ligne de 5m50, où de l'espace est créé par l'appel au premier poteau de Delort et Hilton. Un autre exemple, quasi-identique, lors du même match :


Mêmes joueurs, même positionnement, mêmes appels. Côté nîmois, on aperçoit mieux les deux joueurs au premier poteau dans la petite surface, en plus des deux autres qui bloquent une combinaison dans le coin du terrain. 

Les corners tirés par Savanier sont très bien exécutés, le ballon passe en général au dessus de joueurs au premier poteau, arrive à hauteur de la ligne de 6 mètres (pas évident pour le gardien de sortir) et il est a destination d'un des 4 coéquipiers qui arrivent lancés.

Bien sûr, en infériorité numérique ce ne sont pas 4, mais 3 joueurs qui se trouvent aux 11 mètres, mais le rôle et positionnement de Delort et Hilton reste le même :


Sur cette image on observe que Monaco place 3 joueurs sans adversaire direct dans ses 6 mètres (de la défense en zone en plus du marquage individuel). Sans Savanier, c'est Mollet qui tire les corners et il se débrouille plutôt bien lui aussi dans cet exercice.



Comme Montpellier aura beaucoup d'absents, il n'est pas évident comment ils vont aborder les coups de pied arrêtés contre les Verts. Mollet sera en charge de les tirer et il est fort probable que Delort jouera le même rôle, dans les 6 mètres, défensivement et offensivement. Sans Hilton, c'est probablement un autre défenseur central qui l'accompagnera... ou personne. Laborde et les deux autres défenseurs centraux seront bien présents, mais l'absence de Le Tallet et Souquet est importante. Surtout pour le premier, qui avec ses 1m87 est un habituel des duels aériens dans les deux surfaces...

lundi 12 octobre 2020

RCT - Montpellier, 25-21 (Cordin)

L'avant-match


Victoire obligatoire après la première période ratée à Toulouse, surtout à domicile et surtout pour bien aborder la finale de la Challenge Cup dans une semaine. Mais Montpellier vendra cher sa peau...


Le match


Début un peu raté pour le RCT, mené 6-3 après 10 minutes, mais un bel essai au large leur permet de passer devant au score. Des nombreux temps forts mal négociés et deux supériorités numériques en 1MT ne leur ont pas permis de creuser l'écart et il se sont fait rejoints après la pause, quand Montpellier est passé devant à la 52e minute, 18-16. Heureusement, l'indiscipline adverse à permis à Carbonel de remettre les Toulonnais devant, mais ils se sont fait peur dans les dernières minutes. Leur bonne défense a tenu et leur a permis d'obtenir une courte victoire, 25-21.


L'action


On joue la 13e minute, le RCT est mené de 3 points, mais a la possession sur la ligne médiane. Serin (9) sort le ballon...


... et trouve Carbonel (10), entouré des avants. En effet, les 5 de devant et Rebbadj (7) se trouvent tous là et on peut s'attendre à un jeu de fixation. Mais le demi d'ouverture joue au large, sautant même son premier centre Paia'aua (12) pour trouver Toeava (13). La recrue toulonnaise, alignée pour la première fois de la saison, trouve le moyen de passer les bras quand il est plaqué :

Et le reste c'est un modèle de jeu après contact des trois-quarts du RCT, avec Paia'aua (12) qui passe pour Villière (11), qui donne à Cordin (15), qui marque le premier essai du match.


La suite


Cette victoire est importante, même si la manière n'a pas été si rassurante. Peu importe maintenant, le RCT aborde sa finale de la petite Coupe d'Europe en confiance. Ça sera aussi le dernier match joué par des internationaux avant plusieurs longues semaines...

mardi 6 octobre 2020

Toulouse - RCT, 39-19 (Moretti, Egiziano, Meric)

L'avant-match


Après deux matchs de phase finale de la petite Coupe d'Europe, le RCT retrouve le Top 14 pour deux journées avant de jouer leur finale européenne. Il n'y a pas de doute, le match le plus important du mois d'octobre sera la finale à venir, donc on peut s'attendre à une légère impasse pour ce déplacement à Toulouse. Surtout que les Toulousains sont sortis frustrés de leur demi-finale et ils seront revanchards. Avec toujours beaucoup de blessés, avec deux très jeunes joueurs pour la première fois dans le groupe (Egiziano et Robert), les Toulonnais ne seront pas déçus en cas de défaite, même s'ils espèrent pouvoir se rassurer sur les bases et la conquête.


Le match...


... a fait tout sauf rassurer le staff du RCT, surtout en 1MT. Une période où les Toulonnais ont été complètement inexistants, touchant quasiment jamais le ballon et ratant 18% de leurs plaquages. Ils sont rentrés aux vestiaires menés 25-0, avec trois essais encaissés - et il y avait la place pour bien plus que ça...

Heureusement, ils ont proposé un autre visage en 2MT, profitant aussi des changements effectués à la pause. Deux essais marqués dans les premières 10 minutes ont remis le RCT dans le match et ont montrés que le talent est bien présent, c'est juste la volonté qui manquait. Toulouse en a marqué d'autres, les Toulonnais aussi, à la fin le score reste assez lourd, 20 points d'écart, presque 40 points encaissés, mais la deuxième période a été gagnée par les Toulonnais, de justesse. Pas assez pour effacer l'impression pitoyable laissée en première, mais suffisant pour se dire que ce n'était qu'un problème de motivation...


L'action


En début de la 2MT, le RCT bénéficie d'une touche à l'entrée des 40 mètres adverses :


Un alignement raccourci, avec Rebbadj (5), Lakafia (8) et Ollivon (6) en sauteurs et S.Taofifénua (1) et Devaux (3) en soutien. C'est le demi de mêlée Takulua (9) qui sert de relayeur, pendant que Isa (7), Alainu'uese (4) et Ikpefan (11) forment un premier groupe au large. L'attaque qui se prépare est évidente :


Le lancer de Tolofua (2) est capté par Ollivon (6), qui remet à Takulua (9), qui sert Carbonel (10), qui... joue comme un centre, fixant la défense, sans faire jouer le groupe de 3 qui était attendu. La libération est rapide...


... tout comme le replacement des avants du RCT. Rebbadj (5) reçoit le ballon, encadré par S.Taofifénua (1) et Tolofua (2), ce qui le permet de bien fixer la défense. Même très bien, parce qu'il n'y a pas de premier défenseur à côté du regroupement :


Takulua (9) voit la petite porte, s'engouffre et passe après contact pour Ollivon (6) qui était venu dans l'intervalle. Le franchissement est réussi, le 3e ligne toulonnais fixe le dernier défenseur et permet à Moretti (13) de marquer son premier essai en pro.

Non seulement le RCT vient de marquer un essai rapidement après le retour des vestiaires, mais en plus la transformation est rapide, en drop. Histoire de mettre du rythme et rattraper les points laissés en 1MT - le message des Toulonnais est très clair...


La suite


Il est fort probable que le RCT sera très revanchard pour le prochain match, à domicile. Histoire de montrer son vrai visage et de se mettre en ordre de match pour la finale de la Challenge Cup qui suivra. Mais il faut se méfier de cette équipe de Montpellier, qui arrivera bien reposée, après une pause d'un mois, entre non-participation à la Coupe d'Europe et matchs reportés. Une équipe avec un gros besoin de points qui vendra très cher sa peau...

dimanche 4 octobre 2020

Lens - ASSE, 2-0

Une question d'expérience


Les Verts ont connu leur deuxième défaite de la saison, après un match qui a été plié très rapidement avec l'expulsion de Kolodziejczak et le penalty pour Lens.


Même s'ils ont eu leurs seuls tirs de la partie dans les premières minutes, les Stéphanois ont raté leur entame de match et généralement la première période. Leur entraîneur trouve que "ce n'était pas suffisant avant la pause. Il y a des joueurs qui ont performé, d'autres non (...) Sur les côtés, Lens a souvent été en supériorité et le penalty est survenu sur l'une de ces phases". Des ajustements tactiques ont rendu les protégés de Claude Puel plus solides défensivement, mais ils n'ont pas pu trouver des solutions en attaque : "on est partis sur de meilleures bases en seconde période. On a alors été plus solidaires et plus compacts. On a formé un vrai bloc. Il nous a manqué à ce moment-là un peu de justesse, de verticalité et de jambes pour nous projeter vers l'avant". Et le deuxième carton rouge a mis fin à tout espoir.


Systèmes des jeu


Les deux cartons rouges ont clairement plombé les chances des Verts dans ce match et ont obligé le staff stéphanois d'adapter le positionnement de ses joueurs à plusieurs reprises.

Pour débuter, Hamouma a été laissé sur le banc et Rivera a pris sa place, à gauche, laissant donc Aouchiche se placer plus dans l'axe. Bouanga a démarré en avant-centre, Nordin à droite, la paire des milieux a été la classique Camara - Neyou et la défense Sissoko-Moukoudi-Kolo-Maçon :

On peut donc voir que les Verts ont aligné une équipe très jeune, avec seuls Bouanga (25 ans) et Kolo (29) ayant plus de 23 ans. Et l'inexpérience est encore plus évidente si on compte le nombre des matchs de Ligue 1 de certains joueurs, Sissoko, Maçon, Neyou, Aouchiche ou Rivera n'ont pas encore atteint la barre de 10 matchs de L1. Pourtant, c'est le plus expérimenté joueur de champ stéphanois qui a été fautif, provoquant un penalty et laissant ses coéquipiers en infériorité numérique...

Sur la capture précédente on voit que le système choisi a été un 4-1-4-1, avec Neyou en sentinelle au marquage du milieu offensif adverse et Aouchiche au même niveau que Camara. Ce qui a complètement changé avec l'expulsion de Kolo :


Pour ses débuts en pro, Sow a remplacé Rivera, Aouchiche a pris le couloir droit pendant que Bouanga et Nordin ont alterné entre milieu gauche et avant-centre. Une équipe très peu expérimenté, mais un bloc resserré et des ailiers qui ont bien tenu leurs couloirs - les Verts ont retrouvé une solidité défensive qui leur a fait défaut le premier quart d'heure. 

Ce bloc bas et compact a bien fonctionné, ainsi le changement intervenu à la pause l'a préservé : Khazri a remplacé Aouchiche, passant avant-centre pendant que Nordin glissait à droite :


Toujours beaucoup de jeunesse à l'exception d'un seul joueur de champ...  celui qui s'est fait expulsé, 20 minutes après son entrée en jeu. A 9 contre 11, mais avec un seul but de retard, le staff stéphanois a fait le pari de jouer avec un avant-centre, Hamouma :


Bouanga et Nordin sortis, Zaydou (21 ans) est entré au milieu, les Verts sont passés en 4-3-1, mais ils n'ont pas réussi à se créer des occasions et ont fini par prendre un deuxième but, sur corner. A noter que cette fois-ci, le seul joueur de champ expérimenté de l'ASSE présent sur le terrain n'a pas pris de carton...



Des problèmes à résoudre


Lens évolue en 3-4-1-2, avec des pistons actifs dans les couloirs et un milieu offensif qui est la plaque tournante de toutes leurs offensives. Il était donc important pour les Verts de bien fermer les couloirs et d'empêcher le "10" adverse d'organiser le jeu. C'est probablement pour ça que le choix a été fait de jouer en 4-1-4-1, avec Neyou au marquage de Kakuta, mais tout ne s'est pas déroulé comme prévu. Par exemple,  dès la 2e minute...


... on voit les Stéphanois en place, avec la paire Neyou-Kakuta entre les lignes pendant que les 3 défenseurs lensois gardent le ballon. Rivera quitte son aile pour déclencher un pressing, même si c'est normalement à l'avant-centre de le faire, même si le bloc est bien bas et en place. Ce n'est pas grave, le ballon est de l'autre côté...


... mais Camara sort du bloc aussi. Son adversaire direct est trouvé, Neyou couvre mais ne peut donc pas suivre le "10" adverse. Qui n'est pris ni par Aouchiche et qui peut donc échanger des passes avant de lancer un piston dans le couloir. Les 4 défenseurs de l'ASSE était occupés avec 3 adversaires (2 AC et un milieu qui était monté), les couloirs auraient du être pris par les ailiers, mais ni Rivera ni Nordin n'y étaient. Certes, Lens a su produire du beau jeu, avec des passes verticales, à une touche de balle, mais il a été facilité par un manque de rigueur tactique des Stéphanois.

Ironiquement, c'est l'expulsion de Kolo qui a aidé à résoudre ce problème. Aouchiche, un peu perdu en "8", s'est retrouvé sur un côté et avec Bouanga (parfois Nordin), ils ont bien défendu dans les couloirs. Les deux lignes ont été bien plus resserrées (images précédentes) et ça a été plus difficile pour Lens de combiner dans un bloc compact.



Une autre caractéristique du jeu lensois a été le pressing haut. Et les Verts ont eu du mal à s'en sortir, comme dans cet exemple à la 38e qui commence avec un coup franc joué par Sissoko avec ses partenaires de la défense :


Le ballon circule de la droite vers la gauche via Sow et Neyou jusqu'à Moukoudi, les Lensois sont haut sur le terrain, mais le trio offensif n'effectue pas de pressing proprement dit. Leur but est de couper les passes vers l'avant, d'empêcher qu'on trouve les milieux relayeurs :


Sur cette image, on voit bien comment le milieu offensif fait un pas pour couper une éventuelle passe de Moukoudi vers Camara, donc Neyou reçoit de nouveau le ballon et cherche une solution. Camara et Aouchiche ne sont pas loin...


... mais ils sont pris par les milieux adverses, pendant que le "10" coupe la progression de Neyou, qui est obligé de jouer en arrière, avec Sow, qui joue avec Moulin :


Tous les Stephanois présents dans leur propre moitié sont pris par un Lensois à l'exception des latéraux. Moulin joue avec Sissoko à droite et c'est seulement à ce moment que le pressing adverse et déclenché. La montée du piston gauche oblige Sissoko de reculer...


... et les Verts se retrouvent enfermé dans un coin du terrain. Ils paniquent pas, Neyou est trouvé et une légère poussette d'un adversaire est sanctionnée par l'arbitre, leur permettant ainsi de s'en sortir. Enfin, le coup franc est envoyé directement en touche par Moulin...


Les Stéphanois ont eu beaucoup de mal à sortir du pressing adverse et ainsi développer du jeu. Certes, ils étaient en infériorité numérique et tous les futurs adversaires n'ont pas un jeu basé sur du pressing haut. Mais il faudra trouver des solutions pour réussir à ressortir le ballon proprement, sinon les prochains matchs seront compliqués. Par contre, et c'est tout à leur honneur, malgré leur manque d'expérience, ils n'ont pas paniqué et n'ont pas baissé les bras en se débarrassant n'importe comment du ballon. Et ça, c'est rassurant pour la suite.



Conclusions


Ce début de saison a été fait des séries. Après avoir marqué 8 buts sans encaisser aucun, les Verts en ont pris 7 sans en marquer. Il faut inverser cette tendance et Claude Puel en est conscient : "on encaisse des buts qu'on peut éviter avec plus de cohésion et de concentration (...) lors de nos deux dernières rencontres, les joueurs n'ont pas tous été au diapason dans l'engagement et la justesse technique. On ne peut pas avoir autant d'écart entre les joueurs, on a besoin que tous soient à 100%". Le talent, individuel et collectif, est bien présent, les bases sont là. Il n'y a pas beaucoup d'expérience, mais elle sera acquise avec du travail et de la patience. Le défi principal du staff stéphanois et de s'assurer que le mental suit, que ses jeunes joueurs ne s'enferment pas dans une spirale négative quand les choses ne tournent pas dans leur faveur, quand ils n'arrivent pas à exprimer leur talent. De ce point de vue, la trêve internationale arrive au bon moment. Si l'absence des 12 internationaux rendra difficile le travail des automatismes, il faut espérer qu'ils se changeront les idées avec leurs sélections et reviendront plus frais mentalement.