mercredi 30 novembre 2016

Les guerriers du pilou-pilou, 2017-18 (1)

Si on regarde la liste des joueurs clairement sous contrat avec le RCT après juillet 2017 : 
  • Fresia, Chiocci, Delboulbés, Vernet
  • Guirado, Etrillard, Soury, AlkhazahviliTalonneur
  • Van der Merwe, Chilachava, Saulo, Setiano
  • Manoa, Taoffifenua, Gorgodze, Cramond, Rebbadj, 2ème ligne
  • Gill, Vermeulen, Ollivon, Lakafia, Annetta, Davis 3ème ligne
  • Tilous-Borde, Escande, Demi de mêléeMéric
  • Trinh-Duc, Bernard, Demi d'ouverture, Belleau
  • Nonu, Bastareaud, Radradra, Buliruarua, Vodo
  • Habana, Tuisova, Ashton, Nakosi, Müller, Blanc
  • Bonneval, Arrière
En italic les jeunes, en gras les postes où un recrutement (ou prolongation) est attendu:
  • Talonneur = recrue nécessaire
  • 2ème ligne = recrue nécessaire
  • 3ème ligne = recrue ou prolongation de Fernandez-Lobbé Facundo Isa
  • Demi mêlée = recrue ou faire confiance à Méric
  • Demi ouverture = recrue ou prolongation de Barba
  • Arrière = prolongation de Goromaru et/ou O'Connor et/ou Halfpenny

lundi 28 novembre 2016

Angers - ASSE, 1-2 (Pogba, Tannane)

Ça n'a échappé à personne, il y a eu une grande différence entre les deux périodes du match contre Angers. Au delà du résultat, c'est surtout le style de jeu des Verts qui a changé après la pause - retour en images.

Après un quart d'heure équilibré dans le jeu, mais avec des Angevins beaucoup plus dangereux offensivement, les Verts se sont retrouvés menés au score. Ils ont ensuite pris la possession du ballon et on essayé de construire, mais sans réussir à déséquilibrer le bloc adverse. Pire, ils se découvraient facilement et les attaquants adverses se plaçaient et étaient trouvés facilement entre les lignes. Le danger constant en contre, le manque d'idées offensives et peut-être l'usure ont rendu les Verts très fébriles et ça donnait une terrible impression d'impuissance. 

Et puis, la mi-temps. De retour des vestiaires, pas de changement des joueurs ou de système (de nouveau le 4-2-3-1, avec Saivet en "10"). Mais moins d'espace laissé entre les défenseurs et les milieux, donc moins d'occasions pour les adversaires. Et de plus en plus de sérénité dans le jeu... et après l'égalisation sur corner, une confiance retrouvée, des joueurs libérés, qui osaient et qui croyaient en eux. Ainsi, à partir de la 60ème, on a pu assister à une tactique assez rare le dernier temps côté Stéphanois. Sans abandonner la possession (50% pour chaque pendant les 20 minutes entre les deux buts), les Verts ont joué bas, ont attiré et aspiré leurs adversaires et se sont projeté très vite en contre dès qu'ils récupéraient le ballon. Du jeu rapide, vertical, dans les espaces - et même si toujours pas efficace, très plaisant à voir, au point que pas moins de trois exemples méritent le détour. 

Malcuit centre


Pour le premier exemple, une attaque angevine à la 61ème, peu de temps après l'ouverture du score des Verts. Le bloc Stéphanois est en place, même si pas très bien aligné, en essayant de suivre un peu les déplacement plutôt désordonnés des adversaires :


Un milieu adverse est trouvé entre les lignes, il essaye de trouver à son tour l'avant-centre, mais Lacroix intercepte/dégage sur Dabo qui prolonge vers Nordin qui se projette tout de suite vers l'avant:


Nordin continue les passes verticales, lançant ainsi Tananne. Remarquez la position de Malcuit et Saivet (qui couvrait le couloir droit vu que Tannane était axial) et que sur cette image il manque 3 joueurs adverses et un Stéphanois (Roux). Tannane monte balle au pied, élimine un joueur, résiste au retour de celui-ci et d'un autre et lève la tête : 


On compte en ce moment 5 Angevins pour 6 Stéphanois, dont Saivet bien démarqué et Malcuit qui arrive dans son dos. Il est évident comment il faut jouer la suite :


Saivet fixe le défenseur et donne le ballon dans la course de Malcuit, qui adresse un centre pour Roux - malheureusement le ballon passe juste au dessus de sa tête. Un contre très rapide des Verts et des beaux appels de Saivet et Malcuit à droite.

Malcuit centre en retrait


Après l'entrée en jeu de Selnaes à la place de Dabo, les Verts ont continué à jouer en 4-2-3-1 et Angers en 4-3-3. D'ailleurs, sur cette capture d'écran à la 73ème, on voit très bien les deux systèmes (ça aurait été une illustration parfaite si le latéral gauche adverse restait dans son couloir) :


Sous la pression de Tannane, l'adversaire fait une mauvaise passe interceptée par Pajot qui donne le ballon tout de suite à Selnaes, qui temporise et attend des appels. Vous avez remarqué le positionnement de Saivet dans l'axe ?


Vous voyez encore Saivet ? Non ? C'est pas grave, Selnaes l'a vu et le lance en profondeur :


Infatigable, Malcuit suit l'action et reçoit de nouveau le ballon dans la course, dans le dos de la défense. Cette fois-ci il essaye un centre en retrait pour Roux au point de penalty, mais le retour d'un défenseur empêche la reprise. Un autre contre très rapide des Verts et de nouveau des beaux appels de Saivet et Malcuit à droite.

Malcuit n'arrive pas à tirer


Il ne faut pas croire pour cela que Saivet a joué dans le couloir droit tout le temps, il savait juste bien se placer dans le dos du latéral qui montait. A titre d'exemple, regardons le 4-2-3-1 défensif des Verts deux minutes plus tard :


Le bloc est en place, à une bonne hauteur. Quand le ballon passe le premier rideau, les ailiers Nordin et Tannane descendent (avec les latéraux adverses) et maintenant on peut voir un 4-4-1-1 :


Pajot intercepte de nouveau la passe qui essaye de passer la ligne et donne le ballon tout de suite à Selnaes, qui se projette vers l'avant, balle au pied :


La défense Angevine est plutôt en place (plus que dans les exemples précédents), mais aspirée sur son côté droit. Nordin reçoit le ballon, essaye de dribbler, son adversaire commet une faute mais le ballon arrive quand-même à MBengue qui avait remonté tout son couloir pour aider :


Une belle présence Stéphanoise dans la surface, avec des appels complémentaires, Saivet au premier poteau, Malcuit au deuxième, Roux dans l'axe, Tannane en retrait. Le centre de MBengue est très bon, mais Malcuit rate la reprise de volée. Un autre contre des Verts, toujours pas conclu (aucun tir sur ces exemples), mais illustratif de la tactique Stéphanoise à ce moment du match.

Conclusions


Ça peut paraître simple, mais il faut une certaine confiance en soi pour jouer les contres - quand on récupère un ballon, on ne joue pas la sécurité pour repartir proprement, on ne s'en débarrasse pas tout de suite en le balançant loin devant et surtout on fait des longs sprints, parce qu'on y croit. On ne saura jamais ce qui s'est dit dans le vestiaire pendant la pause, mais les Verts sont sortis transfigurés. Ils ont été plus sereins, ils ont attendu leurs adversaires, les ont aspiré et ont pour une fois joué vite vers l'avant. Dommage qu'ils n'ont marqué sur aucun de ces contres (ni sur celui tout à la fin), mais ils ont quand-même gagné et leur joie après le but de Tannane et dans les vestiaires était vraiment belle à voir.

samedi 26 novembre 2016

ASSE - Mainz, 0-0

Qualifiés pour la deuxième fois d'affilée dans les 16èmes de la Ligue Europa ! Et pour la deuxième fois, avant le dernier match. Comme le dit Galtier, ce n'est pas donné à tous le club français une telle performance. 

Quant au match-même, il a été faussé par le fait qu'un 0-0 nous qualifié. Comme on jouait à domicile, on se devait d'attaquer, d'emballer le match. Et on l'a fait. Comme on n'est pas forts offensivement, on n'en a pas profité, donc on a décidé par la suite de jouer le match nul. Objectif atteint et ça faisait plaisir de voir la joie des joueurs à la fin du match. On peut considérer que le match a eu trois phases différentes :

La domination Verte en 4-4-2 contre 4-4-2

Galtier a décidé de placer Saivet en soutien de Roux. Avec KMP et Tannane, ils occupait les 4 défenseurs adverses... et nos attaquants étaient très mobiles, spécialement Saivet et Tannane (comme à son habitude). Comme les Allemands n'avaient pas de sentinelle, on leur a posé plein des problèmes comme ça, obligeant leur "10" de reculer pour combler les trous :



La domination Allemande en 4-3-3 contre 4-4-2

Les Verts ont baissé d'un ton après 25-30 minutes, les adversaires ont commencé à être plus dangereux. Et surtout après la pause, quand le coach adverse a changé tactiquement : le "10" a reculé, créant un surnombre au milieu. Comme en plus notre premier rideau défensif (Roux-Saivet) n'est pas trop habitué à défendre ensemble dans ce système, il ne servait pas à grande chose, en se faisant dépasser facilement :


La solidité Verte en 4-1-4-1

Aux environs de la 60ème Galtier montre à Saivet qu'il faut reculer et passer dans un milieu à trois, avec Selnaes en sentinelle. Autrement dit, il répond à l'adversaire et remet en place le système défensif très solide des Verts. On a toujours laissé le ballon aux Allemands, mais sans subir comme avant :


Bref, on a essayé de les surprendre tactiquement, on n'a pas concrétisé notre domination, puis on a subi tout en répondant proprement à leurs mouvements tactiques. 

mardi 22 novembre 2016

ASSE - Nice, 0-1

Quand on parle de tactique, le système de jeu utilisé vient en premier dans les discussions. Cependant, le choix d'un système est secondaire, ça represente seulement le moyen d'arriver à mettre en place une tactique et un plan de jeu, voir même un style de jeu. Deux équipes peuvent utiliser un même système 4-3-3 (ou 4-1-4-1), mais avoir en même temps des tactiques très différentes - à titre d'exemple Caen, l'ASSE et Nice lors du dernier match. Regardons en détail le 4-3-3 Niçois et la tactique Stéphanoise (et accessoirement le système) pour le contrer. 

Quand les Verts ont le ballon...


Premièrement, quand on parle d'une tactique, il faut faire la différence entre deux phases différentes : quand on a ou non le ballon. Lors du dernier match, quand les Stéphanois avaient le ballon, ils étaient positionnés dans un 3-1-4-2 (ou 3-5-2 avec un milieu en retrait, un "6"). Contre une équipe qui défend en 4-1-4-1, comme Nice, ça donne ce genre des duels :


On peut le voir tout de suite, ce n'est pas équilibré. Le fait de jouer avec deux avant-centres, sur la même ligne, occupe la défense Niçoise, mais sans créer de danger, leurs latéraux peuvent aider vu qu'on n'a pas d'ailiers. Ce sous-nombre dans la moitié adverse est compensé par un sur-nombre dans notre propre moitié, où il y a 4 joueurs pour un seul adversaire. Autrement dit, une grande liberté de se faire de passes au milieu du terrain, mais plus difficile d'arriver dans la zone de vérité. Sur la capture suivante, à la 13ème minute, on voit une construction Verte, avec un ballon baladé entre Perrin, Selnaes, Lacroix et KTC en espérant qu'un des milieux adverses sortira du bloc et libéré ainsi un angle pour une passe vers l'avant :
 

Pour être complets, c'est ce qui est arrivé, leurs deux milieux latéraux ne sont pas très disciplinés tactiquement et Selnaes arrive à trouver MBengue décalé dans son couloir. Sauf qu'il est tout de suite pris par le latéral, qui se permet de couvrir - nous avons un seul joueur de couloir, ils en ont deux. Bref, l'exemple est donné pour montrer le grand surnombre défensif qu'on avait en phase de possession de ballon, qui nous empêchait donc de créer un grand danger par des attaques placées.

... et quand ils l'ont pas


Pourquoi avoir choisi un tel système s'il ne nous laisse pas la possibilité d'attaquer ? Tous simplement parce que si Nice construit une attaque placée, leur 4-3-3 n'est pas celui habituel. Il y a une très grande mobilité des 3 milieux, mais aussi des 3 attaquants. Leurs ailiers ne sont pas des vrais joueurs de couloirs, ils décrochent énormément. Et comme contre le PSG, il vaut mieux avoir 3 défenseurs centraux, pas seulement 2 :


On défend ainsi en 5-1-3-1 contre une équipe qui attaque en 2-5-3, et ça crée un bon équilibre défensif pour les Verts. Des duels un contre un pour nos centraux, latéraux et milieux aidés par un Söderlund très discipliné tactiquement, laissant Selnaes dans le rôle de sentinelle, prêt à couvrir si besoin. A titre d'exemple, deux minutes plus tard que dans l'exemple précédent, Nice a le ballon dans notre moitié :
 

Regardez comment KTC va chercher son adversaire direct (qui n'est pas sur le côté) et où se trouve l'autre milieux excentré (pris par Lacroix). Le latéral est pris par Malcuit, Veretout fait du marquage individuel et Selnaes couvre si besoin. Après 40 secondes de possession, toujours pas de faille trouvée :
 

Les milieux excentrés Niçois sont toujours dans l'axe, avec l'avant-centre, le trio Veretout-Söderlund-Saivet bloque l'axe et les latéraux se tiennent prêt dans leur couloir. Bloc défensif fait sur mesure pour le style d'attaque adverse, qui a bien muselé leur offensives.

Plan de jeu


Galtier a donc choisit un système pour contrer parfaitement le jeu Niçois, quitte à ne pas être dangereux offensivement. Mais le système n'est qu'un moyen pour mettre en place un plan de jeu - ça veut dire que le plan était de chercher le 0-0 ou bien autre chose ? La réponse vient en regardant une action entre les deux attaques décrites ci-dessus, à la 14ème. Le gardien relance au pied avec le défenseur, pressé par Saivet. Roux, Söderlund sont présents pour gêner la défense et le milieu défensif (normal), MBengue cherche son adversaire direct très haut, Selnaes est aussi placé très haut sur le terrain :



Bref, on est placé haut pour empêcher une relance propre. Et quand le défenseur cherche à passer le premier rideau par une passe (vers le milieu latéral dans ce cas), on a plusieurs joueurs en place pour le presser, y compris Perrin et on récupère le ballon :


Un pressing haut ayant comme but de récupérer le ballon très haut et arriver comme ça dans la zone de vérité, pas avec des attaques placées. Ce plan de jeu a été confirmé par les interviews avant et après la pause de M'Bengue et Saivet, ainsi que dans les conférences de presse d'après match. Est-ce que c'était une bonne tactique de renoncer aux attaques placées et d'amener le danger par un pressing haut ? Si on regarde les nombreuses interceptions et les occasions qui en ont découlé, comme par exemple Roux à la 6ème, Veretout à la 23ème ou 51ème, on a tendance de dire que oui.

Malheureusement, on n'a pas su convertir les occasions créés. Et sur une erreur à l'heure de jeu, Nice a ouvert le score, changeant complètement la donne et leur tactique. Les Verts se sont retrouvés dans la situation de devoir faire le jeu et se jeter en attaque. Non seulement on n'était pas préparés avec un plan de jeu différent, mais on s'est surtout découvert, permettant par la suite à l'adversaire de se créer plusieurs occasions franches en contre. C'était quasiment mission impossible, Galtier le déclarant en assez clairement en conférence de presse : "Notre plan du jeu aurait pu être payant si nous avions ouvert le score. La logique est que l’équipe qui a ouvert le score a gagné."

Conclusions


Ce match des Verts sera probablement plein de renseignements pour le staff Stéphanois. On a su mettre en place une tactique qui a bien muselé une des équipes le plus en forme du championnat. Et on avait un plan de jeu qui a failli faire mouche, gâché seulement par le manque de réalisme offensif, toujours cette foutue inefficacité. Et quand le plan a été rendu obsolète par un fait de jeu, on n'a pas su mettre en place un autre, plus adapté à la nouvelle situation. On avait donc bien préparé ce match, mais pas jusqu'au bout, et c'est là la leçon la plus importante à tirer...

dimanche 20 novembre 2016

Castres - RCT, 34-17 (Orioli)

L'avant-match


Toujours un match de doublon, sauf que par rapport à la semaine dernière on a perdu de plus Chiocci (sélectionné) et Tillous-Borde et O'Connor (blessés). On a récupéré Fernandez-Lobbé et Mermoz, mais c'est surtout les ailiers/arrières qui nous font défaut, Goromaru n'arrive pas à faire oublier Halfpenny, et quand on joue avec des centres à l'aile (Yobo, Mermoz pour plus de la moitié du match), ça ne peut être que très dur contre une équipe presque au complet et invaincue à domicile.

Le match


Démarre avec un beau jeu au pied des toulonnais, qui trouvent des angles, récupèrent leurs chandelles, ça promet... puis beaucoup des ballons perdus d'un côté comme de l'autre. Et quand des exploits arrivent, comme les percées de Vermeulen puis de Nonu à la 7ème, la suite est gâchée, dans ce cas par un Goromaru peu inspiré. Les choix d'Escande au pied sont catastrophiques, la pénalité jouée vite à la 17ème, puis le ballon rendu à l'adversaire et l'essai pris en contre étant simplement incroyable... Bis répétita à la 45ème, après une grosse séquence défensive et ballon récupéré, dégagement plein axe et essai en contre. Il n'est pas surprenant qu'il ait été changé dès la 47ème, ce n'était pas son jour, tout comme Goromaru, très timide en défense comme en attaque. 

On ne peut pas vraiment parler de défense côté toulonnais, le nombre des plaquages manqués parle tout seul : 67% ! Ça a été catastrophique surtout sur les trois quarts, où Yobo (3 plaquages ratés sur 3), Goromaru (2 sur 3), Mermoz (3 sur 6) ou Nonu (5 sur 7) ont vraiment souffert. Ce qui se traduit aussi par 34 défenseurs battus et 22 offloads pour les Castrais, du jamais vu à ce niveau. Au point où, quand Castres envoie le ballon à l'aile après un lancement de jeu simple (une mêlée à la 53ème), ils n'ont pas besoin d'un surnombre ou des décalages : un 2 contre 2 suffit si un des deux toulonnais est Yobo (3ème essai du CO dans cet exemple).

Quant à l'attaque... on l'attend toujours. Il y a eu 3 longues possessions toulonnaises, à la 7ème (sur la ligne de 50m, sans avancer, finie par un en-avant), à la 38ème après un coup d'envoi récupéré (ci-dessous) et à la 57ème, toujours après un coup d'envoi récupéré, quand on a réussi à avancer un peu à l'impact et on a récupéré une pénalité, convertie via une touche et un maul dans le seul essai toulonnais du match. Très peu pour un match avec beaucoup de temps de jeu, 37 minutes plus les 2 minutes après la sirène, quand les deux équipes ont cherché l'essai du bonus, qui a fini du côté castrais. Ce qui était normal, vu le chaos - à chaque fois qu'il y avait désordre, ça tournait à leur avantage, comme contre le SF. On ne sait pas attaquer dans l'ordre et on se fait punir à chaque fois qu'il y a désordre...


L'action


A la 38ème, le coup d'envoi est très bien frappé par Bernard et le ballon peut être récupéré par un troisième ligne (on a refait ce bel envoi plusieurs fois dans le match). On part donc avec une attaque à construire dans leur camp :


Escande (9) joue avec les gros, positionnés en premier rideau, pour un premier point de fixation :


Et sort après le ballon pour Bernarnd (10), qui joue avec Mermoz (13), qui avait de la profondeur. Malgré les soutiens des autres trois-quarts autour, celui ci va tout droit - un autre point de fixation et on repart dans l'autre sens :


Les gros sont toujours en premier rideau et Escande leur donne le ballon pour commencer une longue séquence de pilonnage avec Fresia, Etrillard :


Puis Taofifénua, Gill, Taofifénua, Fresia, Etrillard... Toujours un jeu à une passe, toujours au défi physique, jamais avec une passe après contact, jamais en cassant un plaquage... et jamais en gagnant le moindre mètre. Ça a par contre l'avantage de serrer un peu la défense et de permettre aux trois-quarts se positionner pour un schéma d'attaque :


Parfait, le rôle des avants est fini, maintenant c'est à nos arrières d'en profiter. Escande pour Bernard, pour Mermoz... qui va de nouveau tout droit, sans la moindre passe, sans la moindre combinaison.

Alors sur le point de fixation (toujours aucun mètre gagné), Escande repart avec les gros :


Une autre séquence de pilonnage, mais cette fois-ci un jeu à 0 passes, Vermeulen et Fernandez-Lobbé cherchent le défi et laissent Bernard se mettre en position de drop :


Pour conclure ainsi 1'40 minutes passées entre les 22 et les 30 mètres adverses, sans avancer avec les gros, sans produire une attaque digne de ce nom avec les trois-quarts.

La suite


On attendait un jeu toulonnais plus intéressant, plus beau à voir. Pas forcément plus efficace, il ne faut pas trop demander. Mais en attaque on ne montre toujours rien, on envoie les gros au défi physique et on ne construit pas derrière. Et quand on combine avec des grosses vides en défense, ça devient vraiment inquiétant. Les deux semaines de travail qui suivent seront cruciales : soit on élève notre niveau et on gagne des matchs importants en décembre et janvier, soit on revoit nos ambitions à la baisse, très à la baisse.

lundi 14 novembre 2016

RCT - Stade Français, 31-12 (Bastareau, Chiocci, Gill, Nonu)

Pour ce match doublon, joué le même weekend qu'un match international, les toulonnais sont privés de pas mal des joueurs. Avec les blessés (en italique), on a de quoi faire une belle équipe des absents :

Saulo, Guirado, Chilachava - Manoa, Gorgodze - Fernandez-Lobbé, Ollivon, Smith
Pélissié, Trihn-Duc - Habana, Carraro, Giteau, Tuisova - Halfpenny

C'est surtout en troisième ligne qu'on est mal (Fernandez-Lobbé, Davis, Smith, Ollivon, Manoa, Gorgodze tous absents), ce qui explique le placement de Kruger en 6. A noter également le retour de blessure de Taofifénua et Mitchell, au bon moment.

Le match


Après la déroute en conquête de la semaine dernière, il était clair que les avants toulonnais avaient à cœur de montrer un autre visage. Et l'entame de match en est le parfait exemple : après le coup d'envoi, une première touche toulonnaise, puis une deuxième, puis une pour le SF dans leurs 5m et de nouveau une pour le RCT, ça fait 3 minutes qu'on joue, le tout sur les touches. La dernière est transformée dans un ballon porté, pénalité pour le RCT, jouée en touche (4 minutes qu'on joue), de nouveau un ballon porté et essai ! 4 touches sur 4 dans les premières minutes et essai en ballon porté, les gros sont présents.

Le match continue à sens unique, avec un autre essai sur ballon porté et un 3ème suite à une belle action collective après une touche (100% sur ses propres lancés), le tout assorti d'un 3/3 au pied par Bernard, la soirée est belle... sauf que le relâchement nous coûte cher. On perd O'Connor sur blessure, on encaisse deux essais et surtout le jeu se débride - et dès que c'est le chaos, c'est le SF qui en profite. Rien ne change après la pause, à la 55ème minute il n'y avait toujours plus d'action construite correctement, on était tombés dans nos travers.

Heureusement, on marque un 4ème essai (toujours en partant d'une touche), le bonus offensif est en vue. Surtout qu'à la 70ème on campe dans nos 5m, mêlée après mêlée, pas propres, mais finalement une qui nous offre une pénalité. Touche, en-avant parisien, mêlée, pénalité de nouveau, touche trouvée sur la ligne des 22, on s'approche et le bonus peut être envisagé. Sur l'attaque qui suit Goromaru se débarrasse du ballon au pied (son choix de jeu privilégié il semble) et sur la dernière attaque du match Müller n'arrive pas à se saisir le ballon et à l'aplatir dans l'en-but. Un final dans la lignée de se match, mise à part la première demi-heure d'une belle qualité.

L'action collective


À la 16ème, une touche parisienne dans leurs propres 22 est cafouillée et le ballon récupéré par les toulonnais. Tillous-Borde (9) le sort pour une première percussion de Taofifénua, épaulé par Chiocci (1) et Etrillard (2) :


Ballon libéré pour une deuxième vague des gros, van der Merwe et Gill et après Tillous-Borde le sort pour le premier groupe, replacé et prêt à repartir au combat :


Le nouveau point de fixation serre la défense, il est temps de jouer au large. Le demi de mêlée pour son demi d'ouverture (Bernard, 10) qui n'essaie pas de jouer avec les deux centres qui l'entourrent (Bastareaud 13 et Nonu 12), ni à l'aile où Goromaru (15) se proposait entre l'ailier Mitchell (11) et lui:


Heureusement que le ballon vit - Bastareaud le prend des mains de Bernard avant qu'il soit mis au sol, Nonu continue en faisant la même chose, mais il finit par être mis au sol et Tillous-Borde inverse le jeu :

Bernard et Bastareaud étaient déjà replacés, le premier caché derrière ses deux 2èmes lignes, donc le 9 le trouve en passant par le relais de Suta (4). Le demi d'ouverture envoie plus au large, vers Vermeulen (8) :


Celui-ci choisit le défi, serrant la défense et laissant de la place pour ses deux ailiers, les deux placés de ce côté. Malheureusement son offload n'est pas très propre et le ballon arrive difficilement à O'Connor (14). Celui-ci est plaqué (jeu déloyal) et Tillous-Borde inverse de nouveau :


Il choisit une longue passe sautée pour Bastareaud qui avance avec le ballon, puis le donne à Nonu qui échoue dans son 2 contre 2 (avec Goromaru) à l'aile gauche. Point de fixation, jeu inversé (de 9 au 10 en passant par un relais) et Bernard trouve Mitchell :


Ça-y-est, le balayage gauche-droit, les passes après contact, les libérations rapides ont porté leurs fruits, un magnifique surnombre reste à jouer... sauf que Mitchell ne passe pas le ballon et se fait rattrapé. Plusieurs pilonnages des gros plus tard, on arrive à quelques centimètres de l'en-but :


Tillous-Borde choisit d'envoyer une 3ème fois pendant cette action le groupe avec Taofifénua en fer de lance, mais celui ci commet un en-avant au contact. Dommage, c'était une belle action construite, malgré plusieurs choix discutables à des moments clés.

La suite


Des nouveaux blessés (O'Connor), des anciens qui ne reviennent pas, au contraire (Tuisova sera opéré finalement), des nouveaux sélectionnés (Chiocci), pour le match suivant à Castres ça va pas être facile d'avoir une feuille de match digne de ce nom. Et ça sera le dernier match "test", après c'est les grosses échéances de décembre-janvier qui arrivent.

dimanche 13 novembre 2016

Inefficacité offensive

Il faut trouver nos avant-centres !



L'impression laissée par les Verts lors des derniers matchs est celle d'une équipe qui joue bien au ballon, mais qui n'est pas dangereuse offensivement. Est-ce que c'est vrai et, si oui, c'est quelque chose de nouveau ou cette situation date depuis un moment ?

Dans les dernières analyses de match, on a pu apercevoir un beau jeu collectif, mais qui n'a pas abouti à une grosse occasion, comme par exemple contre Dijon, contre Qabala et à Caen, à Bakou ou à Metz. Comme même Galtier pointe le bilan insuffisant des attaquants, il est temps d'essayer de comprendre le pourquoi du comment, grâce aux données statistiques du site whoscored.com. On a ainsi comparé les matchs de L1 de la saison passée avec ceux de cette saison (12, presque un tiers), en essayant de voir une éventuelle évolution dans les tirs ou passes effectués par les Verts. Ce qui nous intéresse le plus c'est l'animation offensive, pas l'efficacité sur CPA, donc les corners, touches ou coups de pied arrêtés ne sont pas comptés. La question qu'on se pose est simple : est-ce qu'on arrive à trouver, dans le jeu, nos attaquants dans des bonnes positions pour tirer ?

Centres et passes


Si on regarde d'abord les centres effectués dans le jeu (donc pas les corners et les coups francs), ainsi que les passes clés (passes - centres inclus - qui sont suivies par un tir, mais pas sur CPA ou touche), on se rend compte que cette saison on est légèrement mieux que la saison dernière :


Avec 5,5 centres réussis par match, l'ASSE est deuxième de la L1 cette saison (après Caen) - on était 10èmes la saison précédente. Si on se compare à la saison précédente, en prenant en compte les joueurs qui ont joué au moins un quart des matchs à un poste, on est en progression :


Les chiffres affichés à un poste représentent la moyenne des joueurs listés à ce poste (on a pris seulement les joueurs ayant joué au moins 10 matchs la saison dernière ou 3 cette saison - un quart des matchs donc). On centre mieux de la droite que de la gauche et Veretout fait mieux à lui tout seul que le trio du milieu de la saison passée ensemble. Quant aux passes clés, la différence est moins évidente :


A noter que la moyenne du "10" est baissée par Corgnet et Cohade, Eysseric étant à 2,1 passes clés par match. Par contre, on voit clairement que cette saison il y a moins des passes clés venant de l'axe et plus des côtés - normal vu le système utilisé.

Bref, le système de jeu n'est pas relevant, cette année comme celle d'avant, on a des centres qui trouvent nos joueurs dans la surface et des passent qui amènent des tirs. Mais si les centres arrivent à un de nos joueurs, est-il vraiment en position de tirer ? Et s'il le fait, a-t-il la possibilité de bien le faire ? 

Tirs


Si on regarde le nombre de tirs effectués par l'ASSE, on voit qu'on suit le même rythme que la saison dernière - normal vu le nombre relativement constant des centres et passes clés :


Par contre, on cadre un peu moins, mais sans que ça soit relevant (un tir cadré de moins tous les deux matchs). Ce qui reste quand même surprenant, vu qu'on tire plus souvent de la surface qu'avant. Après, si on s'intéresse à l'animation offensive, les tirs suite à des CPAs ne sont pas intéressants - dans le jeu on est légèrement moins bien qu'avant, mais pas trop loin.

Cette sensation de manque de progression est d'ailleurs illustrée par le nombre des buts marqués, quasiment identique en championnat (1,1 par match en 2015-16, 1,15 par match cette saison). Mais la situation n'est plus du tout la même si on regarde en détail la contribution de chaque joueur :


Nos 5 joueurs offensifs cette saison cadrent moins que les 6 d'avant... mais pas à cause des milieux axiaux (les deux de cette année font aussi bien que les trois d'avant). Si à l'aile droite Hamouma et Tannane ont quasiment la même moyenne qu'avant (au fait, Hamouma cadre un peu plus et Tannane un peu moins), à gauche il y a une grande différence. KMP, par exemple, cadrait 0,5 tirs / match la saison dernière (ce qui est peu), mais il cadre seulement 0,1 tirs par match cette saison ! C'est encore pire pour nos avant-centres, qui cadrent beaucoup moins des tirs qu'avant. Si en pourcentage c'est plutôt pareil (Beric - autour de 50% de ses tirs sont cadrés, Söderlund - autour de 25%, Roux - de 40% avant à 25% maintenant), c'est surtout qu'ils tirent moins souvent qu'avant. 

Donc même si l'équipe tire autant qu'avant, nos avant-centres le font moins. C'est encore plus intéressant si on regarde les tirs dans le jeu :


Rien qu'à lui, Beric a perdu un tir dans le jeu en moyenne entre la saison précédente et celle-ci, Roux presque pareil.

Conclusions


Même si on centre et on fait des passes clés autant qu'avant, même si l'équipe tire au but autant qu'avant, on a un problème : nos avant-centres sont moins trouvés en position de tir. Et quand on sait que Beric marque un but tous ses 2,4 tirs en L1 (ce qui est énorme), c'est encore plus dommage. Pour finir, une dernière analyse - le nombre des ballons touchés par l'avant-centre titulaire dans la surface et dans le jeu lors des matchs de championnat cette saison :


Avec l'utilisation de ces ballons par l'avant-centre : les tirs effectués, les autres ballons bonifiés (une passe, un dribble) et pas bonifiés (contrôle raté, hors-jeu, faute commise, etc.). Le déchet est normal, mais avec seulement 3 ballons touchés en moyenne par l'attaquant de pointe lors d'un match, il est plutôt clair d'où vient notre inefficacité offensive. A titre de comparaison, lors de la réception de Reims l'année dernière, Beric a touché 9 ballons dans la surface, dont 5 tirs et 3 passes...

Bref, malgré une belle circulation du ballon et des jolis mouvements, les Verts n'arrivent pas à trouver leur avant-centre souvent et dans des bonnes conditions - ce qui ne transforme donc pas ce jeu collectif dans des occasions de but et laisse une impression d'inefficacité offensive.


Edit : rajout de la saison 2012-13


Comme demandé, voilà une comparaison avec la saison 2012-13.

En nombre de centres réussis dans le jeu, c'est plutôt pareil et en nombre des passes clés (toujours dans le jeu), on en faisait plus :


Quand on regarde dans le détail les 6 éléments susceptibles de centrer dans le jeu, on réussis 1,2 centres de plus qu'il y a 4 ans. Pas forcément grâce aux ailiers, mais plus avec les latéraux :


Et pour les passes clés, nos 6 éléments font 1,2 / match de moins qu'avant, presque chaque poste faisant un tout petit peu plus, spécialement les ailiers :


Et quand on sait que les passes clés contiennent des centres dans le jeu, ça veut tout simplement dire que cette saison (et celle d'avant), on se base beaucoup plus sur des centres que sur des passes normales. Même en supposant qu'un centre réussi (ballon touché par le coéquipier) est suivi par un tir (loin d'être le cas), ça veut dire qu'il y a 4 ans on avait 3 tirs / match qui ne venait pas d'un centre... et ce chiffre cette saison est de 0,6.



En parlant de tirs, on tirait un peu plus, autant de la surface que maintenant, mais on cadrait mieux et plus souvent dans le jeu :


Et quand on regarde en détail les 5 éléments offensifs susceptibles de tirer le plus souvent :


On cadrait avec 5 autant que les 6 joueurs de la saison 2015-16, plus qu'avec les 5 de cette saison. Avec Aubameyang qui surperformait et KMP/Nordin qui souperforment, c'est pas surprenant.

Même Brandao cadrait plus des tirs que nos avant-centres actuels, mais tout simplement parce qu'il avait plus de ballons :

Dans le jeu, on tirait (avec Brandao ou Aubam qui jouait souvent en avant-centre) 2,9 fois en moyenne.... plus de 3 fois plus souvent que cette saison. Et je finis avec ce chiffre qui dit tout...



samedi 12 novembre 2016

Lyon - RCT, 27-13 (Tillous-Borde)

Premier match de la série de trois "plus simples", avec des doublons et donc un effectif amoindri. Heureusement pour le RCT, Chilachava, Gorgodze, Habana n'étaient pas encore avec leurs équipes nationales, même si finalement ça n'a pas servi à beaucoup. 

La conquête 


On attendait de voir pendant ce match la patte de Mike Ford, une animation offensive digne de ce nom... on n'a rien vu, parce que tout simplement pour attaquer il te faut des ballons, il te faut une conquête propre pour lancer les attaques. Et la conquête toulonnaise dans ce match a été horrible, probablement le pire de ce qu'on a vu le dernier temps. Si en mêlée ça a été n'importe quoi des deux côtés (60% des mêlées gagnées sur l'introduction), en touche les toulonnais se sont complètement ratés, avec seulement 64% de lancers réussis.

L'exemple-type se passe à la 37ème. Mêlée pour le RCT à 35m de l'en-but adverse. Grosse poussée des toulonnais, la mêlée adverse recule sur plusieurs mètres :


Avantage qui ne profite pas, on revient à la pénalité. Joueurs, les toulonnais choisissent la touche, trouvée à hauteur des 15m. Lancé d'Orioli, capté par Gorgodze, le maul est formé et avance bien, poussant les avants lyonnais à la faute :


Pénalité de nouveau, le capitaine adverse est averti verbalement : encore une faute et ça sera carton jaune. Forts, retrouvés, les avants toulonnais choisissent de nouveau la touche, cette fois-ci à 5m de l'en-but :


Mais le lancement d'Orioli pour Gorgodze et facilement lu par l'adversaire qui capte le ballon et Michalak peut se dégager au pied - touche de nouveau pour le RCT, mais à environs 30m maintenant. On a bien reculé, mais on peut recommencer... sauf que le lancer d'Orioli pour Gorgodze est de nouveau lu et sous pression le dernier échappe le ballon :


Sur le ruck formé Chilachava a l'idée de déblayer en venant sur le côté, pénalité pour les lyonnais qui trouvent une touche dans nos 22m. Sur le lancer, Suta à l'idée de pousser sur le porteur :


Pénalité pour le LOU et carton jaune pour Suta... le tout parti d'une belle mêlée, un beau maul, arrivés dans les 5m adverses et puis des lancés ratés et de l'indiscipline.

Le reste du match


Rien d'intéressant dans cette pauvre prestation toulonnaise - on a abordé le match contre le vent, avec l'intention de les obliger de jouer au pied et avoir des bons ballons de relance. Ça n'a pas trop marché et les lyonnais ont fait preuve d'un réalisme glacial dans le jeu au pied. Chaque ballon toulonnais perdu se transformait dans une grosse occasion pour le LOU, en général suite à un coup de pied très bien dosé dans notre dos. On rajoute à ça l'envie, qui était clairement lyonnaise - par exemple les 7 premières minute de la 2MT on n'est pas sortis de nos 22m - et le résultat est clair, sans appel.

Les matchs suivants seront intéressants, sans beaucoup des joueurs, mais avec une envie de montrer qu'on vaut mieux que ça. Quant à la qualité du jeu, on va toujours devoir attendre...