mardi 30 mai 2017

Les blessures Vertes, édition 2016-17

Les blessures ont plombé une deuxième saison consécutive des Verts - quelles leçons on peut en tirer ?

Il y a un an, à la fin de la saison précédente, un article avait énuméré toutes les blessures des joueurs Stéphanois, avec comme résumé cette phrase "la saison qui vient de se finir aurait pû être plus réussie si on avait eu moins de joueurs blessés". Malheureusement pour l'ASSE, cette phrase est de nouveau valide après la dernière saison... Espérons que ça ne sera pas le cas pour la saison prochaine, mais avant cela, peut-être que quelques renseignement peuvent être tirés de ce qui s'est passé les derniers 10 mois.

Tableaux récapitulatifs


Comme une image vaut mille mots, le tableau ci-dessous essaye de résumer la disponibilité des principaux joueurs de champ utilisés lors des 53 matchs de la saison 2016-17 (cliquez sur l'image pour l'agrandir) :


Les données ont été collectées à la main, en se basant sur la composition du groupe de 18-20 pour chaque matchs et les inestimables potins - espérons qu'il n'y a pas trop d'erreurs. La légende est assez simple : en vert les matchs démarrés en titulaire (T), en jaune les matchs dans le groupe, soit sur le banc (B), soit en remplaçant (S) et en rouge les matchs manqués suite à une blessure (I). Il reste des matchs sans code de couleur, pendant lesquels le joueur n'était pas dans le groupe, soit suite à une suspension (R), soit à la CAN (N), soit tout simplement au repos, écarté (Roux, Dabo, Tannane, Polomat) ou pas encore arrivé au club (Veretout, Saivet et Lacroix en août). A noter qu'après les longues blessures, certains joueurs (Lemoine, Polomat, RPG, Tannane) ont joué quelques matchs avec la réserve pour retrouvé le rythme - un cas représenté par une case vide, car la blessure était finie, mais le joueur pas encore dans le groupe pro.



Pour aider avec l'analyse de ce tableau, voici une petite synthèse :



La troisième colonne représente pour un joueur le pourcentage des matchs démarrés en tant que titulaire par rapport au nombre des matchs où il a été dans le groupe. Ceci permet de voir que certains joueurs ont été des titulaires indiscutables, pendant que d'autres ont plus souvent démarré sur le banc. Ainsi, si on considère les joueurs "s'il est apte (dans le groupe) il y a 3/4 chances qu'il soit titulaire", on obtient cette équipe type (avec Pogba possible en latéral gauche, vu le grand nombre d'absences de MBengué) :

Ruffier - Malcuit, KTC, Perrin, MBengué - Selnaes, Veretout, Saivet - Hamouma, Beric, KMP


La dernière colonne représente le pourcentage pour un joueur des matchs où il était blessé (y inclut les matchs passés avec la réserve après une longue blessure) par rapport au nombre des matchs où il était disponible (sans compter donc les matchs où il était pas au club ou à la CAN). Ceci permet de voir les vrais joueurs fragiles (avec MBengué et Söderlund en tête), mais aussi les vraies machines, joueurs rarement blessés malgrès le gros nombre des matchs joués/demarrés. Veretout est impressionant avec ses zéro blessures, mais KTC et KMP sont pas mal aussi. Surtout que ces trois joueurs sont ceux qui comptent le plus d'apparitions dans le groupe...


Pour donner une image complète, on peut citer les chiffres de Ruffier aussi : titulaire à 100% des matchs quand il était apte (41), il en a manqué 9 (17%) sur blessure et 3 sur suspension.


Des interprétations


A partir de ce tableau et de ces chiffres, chacun peut analyser et se faire une idée de qui est le plus fragile et quel secteur a été le plus touché. Voici quelques petites choses intéressantes qu'on peut relever, on attend d'autres dans les commentaires sur le forum :

  • des joueurs se sont blessés tout de suite après le retour d'une blessure, ce qui fait penser à un retour trop anticipé, la faute du staff médical, au joueur ou au staff sportif trop pressé en manque de solutions ?
    • Pogba qui revient contre Nantes après 4 matchs blessé, se blesse de nouveau, manque 4 autres matchs, revient contre PSG et Monaco et se blesse/part en vacance de nouveau
    • Malcuit qui revient contre Metz après 2 matchs blessé, se blesse de nouveau, manque 2 autres matchs
    • MBengué qui revient à Paris après 3 matchs blessé, se blesse de nouveau et manque 6 autres matchs
    • Söderlund, qui est blessé presque chaque fois qu'il fait 2-3 apparitions dans le groupe
  • Quelques joueurs ont tenu jusqu'à la double contre Manchester et ont lâché après, soit fatigué, soit par manque de motivation : Pogba, Malcuit, Selnaes et Hamouma ont été blessés les deux matchs suivants (les 4 pour le premier)
  • Pour les 9 matchs que Perrin a manqué sur blessure, Pogba a été blessé pendant... 7, une charnière Perrin-KTC étant plus complémentaire de ce point de vue aussi, les deux sont moins souvent blessés en même temps...
  • Hamouma et Tannane ont rarement été alignés ensemble quand ils étaient aptes. Si le premier a été blessé surtout avant janvier et le deuxième après, il y a quand-même 16 matchs entre août et décembre quand les deux ont été dans le groupe - seulement 5 titularisations ensemble...


Conclusions


Il y a un an on croyait qu'on ne peut pas faire pire en terme des blessures... mais on a réussi - ou au moins on s'est situé au même niveau. La malchance ne peut pas être la seule explication, d'ailleurs Rocheteau disait qu'une enquête interne a été effectuée par le club, espérons que les conclusions leur permettront de s'améliorer dans le futur. Des raisons d'optimisme pour la saison prochaine existent, plusieurs choses changeant avec une saison sans Coupe d'Europe, donc une préparation plus dans la normalité, pour un pic de forme plus tard, mais aussi des matchs plus espacés, surtout à l'automne. D'autres changements peuvent jouer aussi, comme un nouveau staff, avec potentiellement une nouvelle méthode de travail, mais aussi le départ possible de quelques joueurs réputés "fragiles". 

lundi 29 mai 2017

La Rochelle - RCT, 15-18

L'avant-match


L'adversaire du RCT en demi-finale du Top 14 est la révélation de la saison, La Rochelle, équipe qui a tout écrasé sur son passage lors de la phase régulière. Malgré le match pas loin de leurs bases, les Toulonnais ne partent clairement pas favoris, surtout avec les nombreux absents de la dernière semaine (Chilachava, Desboulbés, Trihn-Duc, Nonu). Mais, après tout, les deux confrontations de cette saison ont été décidés sur la sirène (nul à La Rochelle, défaite à Toulon), donc bien équilibrées... et le RCT a beaucoup progressé depuis. 

Le match...


... a tenu ses promesses, un vrai match de phase finale de Top 14, sans essais, mais avec beaucoup d'intensité physique. La Rochelle a démarré plus fort, avec la possession et des attaques incessantes, mais les Toulonnais ont tenu bon. 3-3 à la 24ème, le score a été serré tout au long de la 1MT, basculant 9-6 en faveur des Rochelais sur la sirène. Après la pause, par contre, les Rochelais sont revenus avec des intentions, très pénibles dans les rucks, très violents dans les impacts et à la 46ème le break avait été fait, 15-6.

Le tournant du match a été sans doute le carton rouge pour La Rochelle à la 51ème, sévère par rapport à l'intention, mais logique vu le règlement. 15-9 sur la faute et la remontée du score par le RCT commence. Une domination très importante lors de la dernière demi-heure, mais avec des trop nombreuses occasions gâchées, en général par des en-avants (voire plus bas). L'égalisation intervient à la 70ème suite à une pénalité obtenue par le RCT sur une mêlée introduction adverse (!) et les 10 dernières minutes sont très disputées, avec deux pénalités lointaines ratées par les Rochelais. Et bien sûr le drop du minot, sur la sirène.

L'action


A la 62ème, après une mêlée sur leur ligne de 40m, les Rochelais ont du mal à franchir et à sortir. Ils reculent peu à peu et choisissent de se dégager au pied :


Tuisova (14) et Guirado sont à la réception du ballon, qui est ensuite sorti par Tilous-Borde (9) vers le large, où il y a un surnombre Toulonnais :


Malgré les trois-quarts à sa gauche, Bastareaud (13) choisit d'essayer de franchir - il n'y arrive pas, mais le ballon est sorti rapidement :


Chiocci (1) arrive à casser un plaquage et avance 10m avant d'être mis au sol, et cette fois-ci le surnombre est à droite :


Tilous-Borde (9) saute son demi d'ouverture, Belleau (10) pour donner le ballon à Guirado (2) qui, en sprintant, élimine l'avant-dernier défenseur. Même si la plupart de ses coéquipiers au large son des avants, le surnombre est impressionant :


Tout ce qui reste à faire est une simple passe pour éliminer le dernier défenseur et envoyer Tuisova (14) sprinter jusqu'à la ligne d'essai... Sauf que la passe est mal assurée, dans le dos de la course de l'ailier et finalement le ballon finit en touche, introduction La Rochelle. Un essai à ce moment de la partie aurait plié la rencontre et le drop sur la sirène n'aurait pas été nécessaire... mais peut-être que la victoire aurait été moins belle ainsi.

La suite


La saison du RCT continue, avec une nouvelle finale du Top 14 à la clé. Une finale ne se joue pas, se gagne... surtout contre Clermont. Honnêtement, une défaite ne gâchera pas le plaisir retrouvé en cette fin de saison, inespéré il y a quelques mois. Les Toulonnais ont redonné de la fierté à leur supporteurs, et c'est le plus important, bien plus qu'un trophée après cette saison en dents de scie.

mardi 23 mai 2017

RCT - Castres, 26-22 (Delboulbés, Halfpenny)

Avant-match


Match de phase finale, le deuxième quart-de-finale disputé par RCT cette saison. A domicile, contre un adversaire qui a été battu à Mayol seulement quelques semaines plus tôt. Par contre, la dernière victoire a été facilitée par une large domination en conquête (et gâché par le jeu au pied défaillant de Trihn-Duc). Il est fort probable que le Castres des phases finales sera plus adroit et donc le match moins déséquilibré.

Le match...


... est très disputé, depuis le début, avec des impacts très durs et des rucks très disputés. L'essai Toulonnais à la 18ème a été la conclusion d'une énorme action et la suite logique d'une large possession du RCT (72% dans les premières 20 minutes). Malheureusement, à chaque fois que le RCT marquait, une erreur était commise et 3 points offerts à l'adversaire. Ce qui faisait que le score à la pause a été de seulement 13-9, avec les Castrais bien accrochés, en plus d'avoir joué contre le vent.

Le début de la 2MT est très mitigé, avec beaucoup de jeu au pied, avec un pénalité obtenue par le RCT sur mêlée... et le ballon perdu dans la touche qui a suivi. Pour le quart d'heure qui a suivi, le RCT a connu un gros passage au vide... un essai refusé (pas très clair) pour Castres, un carton pour Gill, puis un autre pour Mitchell assorti d'un essai de pénalité. Menés 13-19, les Toulonnais se sont révoltés et à la 63ème ils ont marqué un autre magnifique essai, à 14 contre 15. Ils ont ensuite su aggraver le score, aggravant l'écart. Et même si dans les 5 dernières minutes Castres a beaucoup essayé dans les 22m Toulonnais, la défense a tenu bon et la qualification a été assurée.

L'action


Tout part d'une touche Toulonnaise à l'entrée des 40m adverses, à la 63ème minute, quand le RCT était mené de 3 points et avait un joueur en moins :


Kruger (4) attrape le ballon lancé par Guirado (2), un maul se forme, mais il n'avance pas, alors Tilous-Borde (9) sort le ballon, essaye de s'échapper, mais il est plaqué sur la ligne des 40m :


Libération difficile, mais Trihn-Duc (10) parvient à sortir le ballon et à lancer Taofifénua (5) pour un premier impact, puis Gill (7) pour un deuxième. On n'avance pas trop...


... jusqu'à quand Tilous-Borde lance Bastareaud (13) qui casse plusieurs plaquages et finit par être difficilement mis au sol sur la ligne des 22m:


Un essai de casser la ligne de Trihn-Duc, puis de Tilous-Borde, puis de Smith (6), on n'avance pas :


Vermeulen (8) avance un peu, Kruger, non, mais on a resserré la défense et les trois-quarts se préparent :


Un dernier point de fixation de Chiocci (17) plus tard et on est prêts sur la largeur :


En sachant que Mitchell (11), l'ailier de ce côté, est toujours exclu, c'est magnifique ce que Nonu (12), Tuisova (14) et Halfpenny (15) ont réalisé en trois contre trois :


La suite


Et oui, il y aura bien une suite, la saison n'est pas finie ! Qui l'aurait cru, il y a quelques mois, que le RCT jouera une demi-finale, presque à domicile ? Ça devient vraiment du bonus à partir de maintenant, le contrat est rempli - en tant que vrais champions, les joueurs voudront jouer la finale, mais La Rochelle est vraiment un adversaire exceptionnel. Sans expérience des matchs de phase finale, par contre, ce qui peut jouer dans notre avantage...

Nancy - ASSE, 3-1 (Nordin)

Fin de saison, enfin !


Dernière analyse tactique de la saison 2017-18, qui est enfin finie, et ce n'est pas trop tôt. 

A la différence des certains joueurs qui portent le mythique maillot Vert, cette rubrique n'est pas partie en vacances avant la fin du championnat. Le match contre Nancy de la dernière journée mérite son analyse, même s'il n'y a pas vraiment de renseignement tactique à en tirer, vus les changements prévus à l'inter-saison. Cette analyse sera donc à l'image de la plupart des joueurs Stéphanois à Nancy - là pour faire acte de présence, mais sans conviction.

Un 5-4-1 avec un Nordin actif, mais seul


En prenant en compte les trop nombreuses absences dans la défense des Verts, le staff n'a pas eu autre choix que d'aligner une défense à 5 - avec Nordin et Polomat en joueurs de couloir, Veretout et le jeune débutant Nadé en défense centrale autour de Lacroix, qui a toujours été présent pour ces matchs à pénurie de défenseurs (comme en septembre-octobre). Ce qui a donné donc un 5-4-1, même système utilisé contre Monaco 3 jours plus tôt :


Le joueur Stéphanois le plus en vue lors de ce match a été le jeune Nordin, très actif dans son couloir. Il a touché 75 ballons, seulement Veretout et Lemoine ont fait plus, en étant très propre : avec 94% des passes réussies, il est le Stéphanois qui en a réussi le plus (sauf Söderlund qui a réussi toutes les 5 passes qu'il a tenté). Et il a été aussi le plus dangereux, en tirant deux fois (KMP un tir, Hamouma et Beric... aucun). Malheureusement pour lui, il a souvent été seul dans son couloir, sans soutien, comme dans cet exemple :


Une passe en profondeur de Nancy arrive dans les bras de Ruffier, qui lance Nordin, qui remonte avec le ballon dans son couloir. Il ne s'agit pas d'un contre, le bloc adverse est en place, on voit bien les 4 défenseurs, le triangle pointe basse au milieu et le milieu excentré qui suit Nordin. Seulement nos trois joueurs sont présents, par contre, ce qui laisse un énorme sur-nombre défensif pour Nancy :


Ainsi, nos trois offensifs sont tous pris par un défenseur chacun, laissant trois adversaires pour entouré le pauvre Nordin et le bloquer complètement. Parfois il a réussi de s'en défaire grâce à ses dribbles et sa vitesse, parfois non, mais quand les attaques dépendent seulement des exploits individuels d'un jeune de 18 ans, on ne peut pas espérer grande chose...

Le match dans une action


En fait, le match proposé par les Verts peut être résumé par une seule action. A la 40ème, on commence une attaque placée, qui part de Ruffier, qui donne le ballon à Lacroix :


Le jeu est envoyé dans le couloir droit de Nordin, via Lemoine. Nordin avance, mais comme il n'a pas des solutions, il revient, en re-donnant le ballon à Lacroix, via Lemoine toujours. Lacroix envoie le jeu à gauche cette fois-ci, avec le jeune Nadé :


Avant de continuer, ça vaut le coup de bien remarqué le positionnement de Hamouma - très central, vraiment dans l'axe du centre du terrain, sur une ligne horizontale de séparation. Trois secondes plus tard, Nadé est bloqué, n'a pas d'options, et fait demi-tour avec le ballon :


Entre temps, Hamouma n'a pas bougé. Deux secondes plus tard, le ballon tourne toujours via Lacroix, de nouveau vers la droite (Veretout) et encore une fois Lemoine :


Hamouma n'a toujours pas bougé. Enfin, l'action continue avec plusieurs un-deux réalisés par Veretout et Lemoine. Des nombreuses passes dans un petit périmètre, c'est du jeu qu'on aimerait voir... sauf que là ça ne sert à rien, il n'y a quasiment aucun mouvement de ces deux joueurs, aucun adversaire à éliminer. C'est juste que aucun des deux avait envie d'être celui qui prend un risque :


Après 9 secondes de "combinaisons Lemoine-Veretout", Hamouma a bougé de quelques mètres. Et surtout il profite des appels autour de lui pour ce retrouver tout seul. Veretout a perdu au jeu contre Lemoine, c'est lui qui doit prendre le risque - il tente une passe pour Hamouma...


... mais il glisse et rate sa passe. Après la récupération, le ballon est dégagé par la défense :


Lacroix s'impose de la tête, Veretout reçoit le ballon, il combine avec... Lemoine, qui cette fois-ci le donne à Clément...


... et c'est son tour de glisser en faisant la passe.

Voilà pour (l'autre) résumé du dernier match de la saison.

Conclusions


S'il n'y a pas de renseignement à tirer de ce match, cette fin de saison, la mentalité des certains joueurs et la capacité au club de gérer ce genre de transition son inquiétantes. Ce n'est pas évident de renverser cette courbe négative que le club a pris le dernier temps. Et tout se jouera lors du prochain mois, entre maintenant et la reprise fixée le 26 juin. Le choix du nouveau staff, avec la politique sportive et le choix de l'effectif qui en découlent, seront déterminants. La saison prochaine, peut-être même les suivantes, dépendra bien sûr du mercato et de la préparation estivale, physique et tactique. La saison 2016-17 est le parfait exemple de ce qu'un mercato et une préparation ratés peuvent donner. Mais ces choses-là viendront après et elles seront conditionnées par ce mois qu'on a devant nous... 

jeudi 18 mai 2017

Monaco - ASSE, 2-0

Le béton contre Monaco


Trois jours après un 5-0 à la maison, en jouant chez une équipe au moins aussi forte, prête à fêter son titre, on peut comprendre que le staff Stéphanois a préféré éviter un autre score fleuve. Alors le choix tactique a été assez simple : bétonner au maximum avec un bloc ultra-défensif placé en 5-4-1 :


Le choix n'a pas été seulement de mettre beaucoup de monde dans l'axe, mais aussi d'utiliser un certain profil de joueurs : après la sortie sur blessure de Maiga, les 4 au milieu étaient tous des axiaux, aucun joueur de couloir parmi eux. La raison est simple, le jeu Monégasque est très axial, comme on peut le voir sur l'image ci-dessous, avec un 4-4-2 où les deux excentrés jouent dans l'axe :


Cette tactique de bétonnage a été plutôt efficace, les adversaires se créant moins des situations franches qu'à leur habitude.


Quand on abandonne (ou on n'arrive pas avoir) la possession - seulement 33% en 1MT, le seul espoir pour se créer des occasions sont les contres. Malheureusement, on ne peut pas dire qu'on a été très bons dans cet exercice, les joueurs de Monaco étant quand-même exceptionnels dans leur défense après une perte de balle. Un exemple parmi tant d'autres, à la 25ème :


Aidé par Clément, KTC récupère le ballon dans notre surface. Il combine avec Lemoine, qui l'envoie vite vers l'avant, via Clément jusqu'à Saivet. On ne balance pas loin devant, on essaye de s'en sortir proprement et même de se projeter vite. Sur l'image précédente on voit 7 Monégasques autour de notre surface, mais sur la suivante on voit qu'il y avait 9 dans nos 30m :


Avec autant de joueurs montés, c'est clair qu'il y avait un coup à jouer en contre. Malheureusement, tous nos joueurs étaient dans nos 30m aussi. Saivet n'a pas d'options en profondeurs, alors il écarte sur le côté, dans la course de Nordin. Le tout est bien fait, le jeune attaquant (latéral dans ce match) essaye de monter avec le ballon :


Mais si une partie des adversaires a reculé, les autres sont restés haut et ils enferment Nordin sur son côté, en lui bloquant toute possibilité de passe. Il revient donc et donne le ballon à Lemoine, qui lui le redonne :


L'étau adverse continue à serrer et à enfermer le porteur de balle dans un coin - la solution passe par KTC et Ruffier, mais le contre a été éteint avant qu'on sort de notre moitié...

Et finalement ce sont nos adversaires qui nous ont donné des leçons de contre - presque paradoxalement vu leur appétit pour la possession du ballon. Plusieurs actions dans les deux matchs, Paris et Monaco, ont suivi le même schéma et ont amené la moitié des 7 buts encaissés : ballon perdu par les Verts dans la moitié adverse et projection très rapide vers notre but, avec des passes en profondeur pour la vitesse de leurs attaquants :


De son couloir, Nordin joue vers l'axe, via Lemoine jusqu'à Veretout. Les adversaires sont en place, même si la ligne des 4 milieux contient des défenseurs (on n'avait pas des attaquants de couloir, leurs milieux n'étaient pas nécessaires sur les côtés). Le bloc adverse se resserre autour du porteur de balle, Veretout :


Il essaye de passer balle au pied entre les deux axiaux adverses, mais il est dépossédé et 2 secondes plus tard l'attaquant adverse se retrouve en face-à-face contre Ruffier pour l'ouverture du score.



La différence de niveau entre l'ASSE et ces deux équipes est incontestable. Contre Monaco, un plan de jeu assez bien préparé nous a permis de les contenir. Mais ils ont bien profité de nos erreurs, tout en ne nous laissant aucune chance de profiter de leurs. Contre Paris, ni le plan de jeu initial, ni celui vite préparé à la pause, n'ont marché, tout simplement parce qu'ils demandaient que nos joueurs se donnent à fond - ce qu'ils n'avaient apparemment pas trop envie. Et donc le score a été logiquement plus lourd. Ces équipes se nourrissent du manque de maîtrise de leurs adversaires. Et comme on peut difficilement associer le mot maîtrise avec les Verts de cette fin de saison, prendre autant de buts devient une normalité.

Ça sera différent pour le dernier match de la saison, à Nancy, équipe obligée de gagner, mais sans être habituée à produire du jeu offensif. Pour finir ce triste mois de mai, les Verts n'auront qu'à prendre exemple de ce qu'ils ont subi pendant ces deux matchs : profiter au maximum du manque de maîtrise adverse et punir l'adversaire dès qu'il commet une erreur. En partant bien sûr de l'hypothèse que les joueurs voudront finir la saison avec un peu de fierté...

ASSE - PSG, 0-5

Quand l'adversaire est nettement supérieur, c'est grâce au mental ou à une approche tactique pertinente qu'on peut obtenir un résultat. Et ce sont exactement les ingrédients qui ont manqué aux Verts contre Paris et Monaco.

La giffle contre Paris


Il est impossible de parler de schéma tactique ou plan de jeu contre Paris, tellement les Verts n'y étaient pas. C'était un match de gala, un match de fête, un match d'adieu... mais ça n'a pas été visible dans le comportement des joueurs sur le terrain. A un tel point, que ça a été très difficile de deviner le système de jeu Stéphanois. Les Verts des dernières semaines défendaient en 4-1-4-1 avec Selnaes entre les lignes, avec Saivet (ou Pajot) à côté de Veretout dans la ligne des milieux et avec Beric seul devant. Contre Paris, le choix a été de faire un marquage individuel sur les trois milieux axiaux adverses. On ne peut donc pas parler de défense en 4-1-4-1 ou 4-4-2 : tout simplement on ne défendait pas en bloc, on faisait un pressing haut (en suivant ces axiaux).

Si on regarde un exemple à la 13ème minute, les Parisiens essayent de passer à gauche, ils n'y arrivent pas, alors le milieu central revient en arrière :


Le ballon est envoyé d'un milieu à un autre et les nôtres commencent à les serrer. Le jeu adverse est basé sur un grand nombre des passes entre les milieux, éventuellement incluant un défenseur ou un attaquant dans les combinaisons :


Veretout, Saivet et Selnaes sont chacun à côté d'un milieu adverse. Et quand un d'entre eux se retourne pour chercher des solutions, il est suivi de près par notre milieu :


Nos milieux inter-changent parfois, mais la règle est toujours maintenue : chaque milieu axial adverse doit avoir un des nôtres sur le dos :


Cette manière de défendre, en marquage individuel sur les milieux axiaux, peu marcher à une seule condition : que les un-contre-uns ne soient pas gagnés trop facilement par les Parisiens. Malheureusement ça n'a pas été le cas, le milieu adverse, bien aidé par les défenseurs quand il fallait se sortir de leur propre moitié, a largement pris le dessus sur le nôtre. Nos axiaux ont beaucoup couru, mais dans le vide et à chaque fois qu'ils étaient dépassés, un décalage se créait.

En phase de possession, les Verts des dernières semaines recentraient les ailiers pour laisser les couloirs aux latéraux. C'est difficile de dire si ça a été le cas contre Paris, on n'a rien pu construire, étant complètement privés de ballon - avec seulement 21% de possession en 1MT, le seul jeu qu'on a pu pratiquer a été celui de contre - et même celui-là sans réussite.



En 2MT, pour mieux contrer le jeu Parisien (basé lui aussi sur des ailiers axiaux et latéraux offensifs), le choix du staff Stéphanois a été de passer dans un 3-5-2, ou plus précisément un 3-4-1-2 avec Corgnet en soutien de Hamouma et Beric. Trois centraux pour les trois attaquants adverses, des joueurs de couloirs en 1-contre-1, une réponse tactique tout à fait appropriée, presque la même utilisée au match aller. Par contre, pour que ce système marche, il faut bien le travailler et il faut avoir des joueurs qui en ont envie de jouer.

A titre d'exemple, l'action du 3ème but, à la 72ème :


Les milieux adverses combinent - un d'entre eux s'était projeté dans le dos de Malcuit, mais suivi par son adversaire direct, Veretout, alors il revient pour recevoir le ballon. Corgnet et Veretout se retrouvent en 2-contre-2 contre deux milieux adverses :


Malcuit tient son couloir, où le latéral gauche adverse propose une solution et c'est la même chose de l'autre côté où KMP attend un éventuel appel de son latéral. Sur cette image on voit bien les trois attaquants adverses, très axiaux et donc l'intérêt d'avoir trois centraux. Les axiaux adverses combinent et font des appels...


... sans être suivis par Veretout et Corgnet. Un d'entre eux reçoit le ballon entre les lignes, l'autre l'accompagne, nos milieux trottinent derrière et le décalage est créé. KTC doit sortir pour couvrir, laissant ses compères en sous-nombre dans l'axe. Le jeu continue entre les mêmes deux milieux :


et même si le centre est repris par l'avant-centre situé entre Perrin et Pogba, il y avait deux autres adversaires au deuxième poteau, libres. Sur cette image on voit Veretout qui avait lâché l'affaire, mais Corgnet n'est même plus visible...

Défendre en 3-5-2 contre Paris peut avoir du sens... mais ça crée des duels en un-contre-un, largement gagnés par l'adversaire. Pire, il semble que cette tactique n'a pas été préparée et a été probablement décidée à l'arrache pendant la pause. Cette précipitation visible dans le manque d'alignement entre les défenseurs, responsable des deux derniers buts et d'autres occasions concédées. Par exemple, le 4ème but :


On voit bien le 3-4-1-2 Stéphanois, mais aussi le positionnement d'un ailier adverse, qui n'est pas dans l'axe, mais dans le dos de Malcuit. Qui devait le prendre, KTC - laissant chaque central en duel direct avec un adversaire - ou Malcuit - comme dans une défense à 4 ? Peu importe, aucun dès deux l'a fait et la qualité de la passe, pile dans l'appel ne nous a laissé aucune chance.



Bref, les joueurs n'y étaient pas, le match n'a pas été préparé, la différence de niveau n'a pas été comblée, même pas partiellement, et la fête a été gâchée.

dimanche 14 mai 2017

Les guerriers du pilou-pilou, 2017-18 (2)

A l'heure actuelle, si on regarde la liste des joueurs officiellement sous contrat avec le RCT après juillet 2017, on obtient (en italique les contrats espoir, en gras les nouveaux) :

  • Fresia, Chiocci, Delboulbés, Vernet
  • Guirado, Etrillard, Soury, Alkhazahvili
  • Van der Merwe, Chilachava, Saulo, Setiano
  • Manoa, Taoffifenua, Gorgodze, Rebbadj, Cramond (?)
  • Gill, Vermeulen, Ollivon, Fernandez-Lobbé (?), Lakafia, Isa, Monribot, Davis
  • Tilous-Borde, Escande, Méric
  • Trinh-Duc, Bernard, Wisniewski
  • Nonu, Bastareaud, RadradraMcAllister, Buliruarua, Vodo
  • Habana, Tuisova, Ashton, NakosiMüller, Blanc
  • Bonneval

Qu'est-ce qu'on peut en déduire ? Il manque clairement :
  • un talonneur - on ne peut pas faire une saison avec seulement deux confirmés, dont un souvent avec la sélection
  • un 2ème ligne - comme Kruger s'est imposé le dernier temps, le prolonger ?
  • un demi-mêlée = si on ne recrute pas, il faudra faire très confiance à Méric, Tilous-Borde se faisant vieux
  • un arrière = les prolongations de O'Connor et/ou Halfpenny sont l'option envisagée. A moins qu'on décide de placer Bernard en 15...


Ce qui ferait donc deux équipes-types :



tout en gardant en option Delboulbés, Fernandez-Lobbé (?), Meric, Bernard, etc.

mardi 9 mai 2017

ASSE - Bordeaux, 2-2 (Beric, Pajot)

Ça commence à prendre forme


Un retour en images sur les détails qui font que la nouvelle tactique des Verts commence à les faire ressembler de plus en plus à une vraie équipe de foot, et non seulement 11 joueurs perdus sur le terrain.


Le match contre Bordeaux a confirmé la nouvelle approche tactique Verte pour cette fin de saison, la même vue contre Rennes ou à Guingamp. Un 4-3-3 avec un Selnaes en pointe basse au milieu, des ailiers rentrant dans l'axe et laissant les couloirs pour les latéraux. On a aussi pu remarquer à nouveau que certains joueurs sont libres d'inter-changer, quand un dézonne, un autre prend sa place dans le système. Et comme le cadre tactique est maintenant clair, on peut s'intéresser de plus près à des détails : des combinaisons, des appels sans ballon ou du pressing coordonné. Ce sont ces détails qui donnent l'impression qu'une équipe joue vraiment au foot, et les Verts commencent à ressembler à une équipe de nouveau. Ça commence à prendre forme et ce match a été riche en exemples...


On combine...


Sur la gauche, à la 37ème. Une touche Bordelaise est jouée vers les milieux, qui essayent de combiner :


Hamouma surgit, récupère le ballon...


... fait un grand pont sur un adversaire et donne la balle à KMP. Maiga fait un appel en partant de loin...


... et il est servi dans sa course par KMP, son centre court retrouve Hamouma, qui s'était projeté entre le latéral (sorti sur le côté pour Maiga) et les centraux (occupés par Beric et Pajot).



Sur la droite, à la 46ème. Un long dégagement adverse est récupéré par Perrin, qui lance tout de suite Selnaes :


Le Norvégien prolonge jusqu'à Hamouma...


... qui remet à Veretout, qui lance Beric, venu décrocher :


Malcuit fait un appel en partant de loin, il est servi dans la course par Beric, à qui il remet le ballon...


... et qui lance dans la surface Veretout, qui s'était projeté entre les défenseurs attirés par Beric et ceux occupés par KMP.


Dans l'axe, à la 45ème. Sur une touche de Maiga, les Bordelais sont en place :


Nos milieux centraux sont tous pris par leur adversaire direct, KMP, Beric et Hamouma ont chacun un défenseur. KMP reçoit le ballon, son contrôle orienté lui permet de se retourné face au jeu :


Hamouma et Beric font des appels complémentaires et le premier dévie la passe de KMP dans la course de Beric pour le premier but Stéphanois.


Qu'est-ce que ces trois actions ont en commun ? Du jeu de passe dans des petits périmètres, un peu partout sur le terrain et beaucoup de mouvement, des appels intelligents et coordonnés. Il faut l'avouer, on n'avait plus trop l'habitude cette saison.


... on fait tourner le ballon...


Si les exemples précédents sont un peu sortis de leur contexte, regardons une action un peu plus longue et construite. A la 56ème, Hamouma se dépêche de jouer une touche pour Malcuit, mais comme il n'y a pas de solutions, le ballon est transmis via Veretout et Hamouma vers la défense pour construire proprement :


Perrin envoie le jeu sur le côté opposé, à Maiga. Mais avant de s'intéresser à la suite, l'image suivante montre parfaitement la disposition tactique des deux équipes :


On observe bien le 4-1-4-1 Bordelais, notre côté gauche avec KMP et Maiga, notre triangle au milieu avec Selnaes, Pajot et ... Hamouma, et le côté droit avec Malcuit et Veretout. Maiga remet à Perrin, qui, pas attaqué, avance avec le ballon :


Finalement il est pris par l'avant-centre adverse qui l'avait suivi, alors il fait demi-tour. Entre temps KMP avait quitté son couloir pour aller dans l'axe, formant ainsi un petit losange avec Beric, Pajot et Hamouma. Perrin remet le ballon à Selnaes...


... qui envoie de nouveau le jeu sur le côté droit, via Veretout jusqu'à Malcuit. Le losange offensif est toujours là, mais pas pour longtemps :


KMP, parti de son couloir gauche, fait un appel dans le dos du latéral gauche adverse et il est bien servi par Malcuit dans la surface :


Malheureusement les appels de Beric, Hamouma et Pajot ne sont pas coordonnés, il n'y a personne au 2ème poteau, pourtant désert, alors KMP centre fort par terre, le ballon est dévié, mais pas contrôlé par Beric.

Une longue possession Stéphanoise, pendant laquelle le ballon a été déplacé d'un côté à l'autre et retour


... et on fait du pressing


A la 67ème, on essaie de relancer proprement. Perrin donne le ballon à Ruffier, pressé par l'avant-centre adverse. Les Bordelais ont choisit de nous chercher haut, avec pas moins de 7 joueurs dans notre moitié :


Nos centraux s'écartent, les latéraux montent, Selnaes se trouve tout seul dans l'entre-jeu. Il reçoit le ballon, mais un milieu adverse monte vite le presser, alors il repasse par Perrin...


... qui redonne à Selnaes, cette fois-ci tourné vers l'avant, et on s'est défait du pressing adverse. Sur l'image ci-dessus on peut de nouveau voir le triangle pointe-basse du milieu, avec... KMP à la place de Pajot. Ce dernier était monté plus haut, pour son jeu de tête sur un éventuel ballon long. D'ailleurs, il est visible à côté d'Hamouma sur la capture suivante :


Selnaes essaie de casser la ligne avec une passe pour Hamouma, passe qui aurait créé une belle situation, mais malheureusement elle est trop forte et on perd le ballon :


Les Bordelais repartent vite en attaque, pour profiter de notre déséquilibre défensif, mais Veretout ne lâche pas l'ailier adverse, le presse et le fait ralentir et tergiverser, suffisamment pour que notre bloc se replace :


Et sur cette image on peut remarquer comment le trio du milieu Bordelais (un attaquant avait échangé avec un milieu) et renfermé par 5 de nos joueurs, le porteur de balle est amené vers l'axe et le pressing commence, initié par Selnaes, suivi par Pajot...


... ce qui oblige les adversaires à reculer, de plus en plus, suivis sans relâche par nos joueurs :


Les mêmes 5, plus Beric, sont maintenant en train de presser haut, et même si le défenseur central adverse essaie d'écarter sur un côté, le pressing ne s'arrête pas...


... et on finit par récupérer le ballon, 20 secondes après l'avoir perdu.

Sur la même action on a pu voir une construction propre, avec le jeu de passe calme de Perrin et Selnaes pour se défaire du pressing adverse, mais aussi une pression porte dès la perte du ballon, avec des joueurs qui harcèlent l'adversaire, qui le font reculer et éventuellement nous rendre le ballon. 

Conclusions


Le résultat n'est toujours pas au rendez-vous, et on ne passera pas une 5ème saison européenne consécutive. Mais ce que le staff et les joueurs proposent depuis trois matchs est quand-même rassurant pour le futur. On s'est retrouvé un système de jeu, un 4-3-3 avec des ailiers axiaux et des latéraux offensifs. Les joueurs respectent bien le système, tout en étant libres de dézonner, inter-changeant souvent leurs postes. Et surtout, sur ce qu'on a pu voir contre Bordeaux, les joueurs commencent à jouer collectivement, en combinant dans des petits périmètres, et ils font beaucoup des courses, soit pour proposer des solutions quand on a la possession, soit pour récupérer le ballon quand on l'a pas. Bref, les fondations sont plus solides que ce que le mois de mars pouvait indiquer et il y a vraiment un potentiel intéressant dans ce groupe, même s'il sera partiellement changé pendant l'inter-saison.