mardi 25 avril 2017

ASSE - Rennes, 1-1 (Beric)

Ça bouge de partout !


Le jour et la nuit - telle est la différence entre la partition tactique récitée par les Verts contre Rennes et celle des derniers matchs.


C'est dommage que ce match a été disputé dans un contexte particulier, avec le huis clos et le message que les Ultras ont passé à la Ligue. C'est aussi dommage pour le résultat et pour la course à l'Europe qui ne nous concerne presque plus. Parce qu'au niveau des intentions dans le jeu, c'était un match presque inespéré. Pas dans l'absolu, pas en se rapportant à d'autres équipes. Mais en se rapportant à l'ASSE des dernières semaines, la prestation des Stéphanois contre Rennes n'a rien à voir. Une approche tactique complètement différente et assez variée, qu'on essayera de déchiffrer par la suite.

4-1-4-1 ou 4-3-3 ?


Comme le titre l'indique, les Verts ont mis de côté le 4-2-3-1 / 4-4-2 utilisé depuis mi-janvier, avec des résultats intéressants au début et insatisfaisants ensuite. Pour ce match, ils sont revenus à un système de jeu, le 4-3-3, aussi appelé 4-1-4-1. Pourquoi deux noms différents ? Parce que tout dépend de qui a le ballon.

En phase défensive, le bloc est organisé en deux lignes de 4 avec un joueur ("sentinelle") entre elles et un autre ("avant-centre) laissé presser seul les défenseurs adverses :


Par rapport aux matchs précédents, la différence est claire : on place Selnaes entre les lignes et on ne presse plus à 2 (Saivet et Beric). Par contre, quand une attaque est construite à partir de la défense, les trois milieux axiaux se positionnent dans un triangle à pointe basse, c'est pour cela qu'on appelle ce système un 4-3-3 aussi :


Cette capture d'écran est intéressante parce qu'on peut remarquer plusieurs différences de "rôle" par rapport à la précédente. Corgnet n'est plus un ailier gauche, mais un relayeur droit, l'excentré droit n'est pas Hamouma, mais Veretout, Hamouma étant en position d'avant-centre et Beric en ailier gauche. On reviendra plus tard à ces changements entre les joueurs - l'important pour l'instant est d'être clair sur le système de jeu utilisé.

Quel type de 4-3-3 ?


Le système de jeu ne fait pas tout, l'important c'est l'animation offensive mise en place à partir de lui. Il existe plein des tactiques différentes basées sur un 4-3-3, et celle choisie par les Verts est assez intéressante :


Pour faire très court, les ailiers (Corgnet et Hamouma) ne sont pas ailiers, mais ils jouent très axiaux, les couloirs sont pour les deux latéraux, très offensifs. Quant au triangle au milieu, Selnaes, la pointe basse, descend entre les deux centraux pour relancer. Sur cette capture d'écran on peut voir comment le bloc Rennais (en 4-4-2 et positionné très haut) est bien embêté par les mouvements Stéphanois. Leur côté droit est en sous-nombre, le latéral doit choisir entre Corgnet et RPG : il ne peut pas être aidé par un central, parce que Hamouma et Beric sont les deux dans l'axe) et s'il est aidé par le milieu droit, c'est Saivet qui est libre. 

Mettre les ailiers dans l'axe et les latéraux en ailiers, ce n'est pas une innovation tactique, mais c'est assez peu commun d'attaquer avec les deux latéraux en même temps, il ne reste plus grand monde derrière. C'est pourtant ce que les Verts ont fait, en affichant en même temps une maîtrise technique assez inhabituelle, en ne s'exposant pas souvent aux contres. Une capture d'écran à la 69ème montre par exemple la forte présence offensive des Stéphanois et la circulation du ballon d'un côté à l'autre :


On connaît donc le système utilisé (4-3-3) et le type d'animation offensive (ailiers recentrés, latéraux offensifs), mais quid du type de jeu produit ? Plusieurs aspects sautent aux yeux en regardant la rencontre. Le bloc Rennais étant très haut en 1MT, beaucoup des ballons ont été joués dans le dos de la défense, en profondeur. Soit des passes longues à partir de la défense (principalement KTC), soit à partir des milieux (comme dans un exemple plus bas). Aussi en 1MT, les Verts ont mis une pression assez forte sur les adversaires, l'intensité dans les duels et le pressing obligeant les Rennais de perdre le ballon rapidement. Mais encore, les joueurs Stéphanois ont proposé beaucoup de mouvement. Non seulement Hamouma et Corgnet dans leur jeu de rentrer dans l'axe et faire des appels entre les lignes. Mais aussi Beric qui a souvent décroché pour toucher un grand nombre des ballons un peu partout, sur les côtés, entre les lignes, etc. 

Des joueurs interchangeables


Les déplacements des Verts restent probablement la chose la plus impressionnante dans le jeu produit. Les joueurs donnaient l'impression d'avoir une grande liberté de mouvement, mais en même temps dès qu'un joueur sortait de sa "zone", un autre prenait sa place - le système de jeu continuait à être respecté, tout en laissant les joueurs inter-changer. On a souvent pu voir les Verts défendre en bloc, mais dans la ligne des 4 milieux Corgnet ou Hamouma se retrouvaient en axiaux et Saivet ou Veretout en excentrés - peu importe qui y était, le positionnement était respecté. D'ailleurs, la deuxième image dans cette analyse, plus haut, en est un très bon exemple : une attaque en 4-3-3, mais avec des joueurs "pas à leur place".

Un autre bon exemple intervient peu avant à la 39ème, quand les Rennais essaient de construire en partant de la défense - le bloc Stéphanois est en place en 4-1-4-1 avec Corgnet et Hamouma qui avaient changé d'aile :


Dès que le ballon franchit la ligne médiane, le piège du pressing s'active, 4 Stéphanois entourent le milieu qui reçoit le ballon et qui s'en débarrasse en le mettant en touche :


La touche est jouée par Malcuit vers KTC, on repart proprement par la défense :


KTC joue avec Selnaes, dans son rôle de pointe basse du milieu, qui joue avec Perrin :


Le Capitaine joue avec Saivet, qui lui redonne le ballon et ensuite on passe par Ruffier - une mise en place classique d'une attaque placée. Sauf que maintenant tout change :


Selnaes et Saivet ont inter-changé, c'est le dernier qui est la pointe basse responsable de la relance. Corgnet est dans l'axe, entre les lignes, attirant ainsi l'attention du milieu axial adverse et RPG fait un appel dans son couloir gauche, attirant avec lui le milieu latéral et laissant donc le côté libre. Saivet joue avec Veretout, qui descend avec le ballon :


Il n'est pas beau notre triangle pointe basse sur cette image ? Selnaes est tout seul et il tourne la tête pour prendre l'information. Et quand il reçoit le ballon de Veretout...


... il lance en profondeur Hamouma, qui centre pour Beric et l'ouverture du score. Une action qui illustre les différents aspects tactiques Stéphanois (pressing, jeu en profondeur dans le dos de la défense et beaucoup de mouvement), mais qui surtout représente un sacré travail d'équipe. Une action collective, pendant laquelle les seules joueurs qui n'ont pas touché le ballon (après la touche de Malcuit) ont été Corgnet et RPG, mais qui y ont contribué par leur déplacements. Bref, des joueurs qui jouent ensemble, une équipe.

Conclusions


Après la semaine dernière, c'est tellement beau de voir les Verts jouer collectivement ! Non seulement en se faisant des passes, mais en jouant un pour l'autre, avec une grande liberté de mouvement, tout en gardant une structure. Un joueur n'est pas cantonné à sa place sur le terrain, il est libre, mais en même temps quand il quitte sa zone, un autre le remplace. Et surtout, des joueurs à qui on donne la possibilité de jouer sur leur points forts. Des latéraux techniques et rapides qui sont utilisés en ailiers. Saivet en milieu relayeur, pas en 10. Hamouma et Corgnet en électrons libres. A Beric on n'envoie plus des ballons à disputer de la tête contre les défenseurs, mais des ballons soit en profondeur, soit des passes courtes pour qu'il participe à la construction du jeu. Et Selnaes qui organise le jeu depuis une position reculée et à qui on donne la possibilité de prendre l'information avant de recevoir le ballon pour mieux le faire.

Tout n'est pas parfait, loin de là, même si on s'intéresse seulement à la qualité du jeu produit, sans se soucier de l'efficacité ou du résultat. Si on regarde le chemin qui reste à parcourir, la route est longue, on n'est pas devenu Nice ou autre d'une semaine à l'autre. Mais si on regarde derrière nous, pas plus loin que les journées précédentes, on n'est plus au même stade triste d'un jeu inexistant. Et surtout, essayer de produire du jeu d'une telle manière, c'était quasiment inespéré il y a seulement quelques jours...

samedi 22 avril 2017

L'objectif des toulonnais (3)

Les résultats des matchs en retard connus, il reste deux matchs pour toutes les équipes qui luttent pour les phases finales du Top 14. Quelles sont les chances du RCT d'y participer et éventuellement de recevoir en barrage ?

Comme prévu, les 3 premières places sont hors de portée, à 9-10 points du RCT. Il y a 8 équipes qui se battent pour les 3 places restantes, mais le RCT a presque fait le break, avec 7 points de plus que la 7ème place, Stade Français et Lyon.

Lors des deux derniers matchs du RCT, à Bordeaux et la réception de Pau :
  • 1 ou 2 points peuvent suffire pour finir baragiste
  • une victoire signifie une place de baragiste peu importe les résultats des autres équipes
  • pour la 4ème place, par contre, une victoire peut suffire, mais pas sûr
Pour la 4ème place, le RCT à l'avantage devant Castres (3 points derrière) et Racing (4 points). Une victoire, 4 points de plus, et les autres seront dans l'obligation de gagner deux fois : Castres contre Toulouse et à Brive, Racing au Stade Français et contre Bordeaux. Peut-être peu probable pour le Racing, mais l'hypothèse d'une double victoire Castraise est envisageable.

Et comme à égalité des points, Castres a l'avantage, 5 points, voire même 6, peuvent ne pas suffire au RCT pour assurer la 4ème place.

En conclusion, si on gagne pas à Bordeaux, on aura la pression lors du dernier match contre Pau et on dépendra aussi des autres résultats pour jouer un barrage à domicile.

mardi 18 avril 2017

Marseille - ASSE, 4-0

Une tactique la fin de saison


Il est difficile d'analyser tactiquement la déroute à Marseille, mais on peut au moins s'en baser pour souligner un besoin de changement dans l'approche tactique des Verts pour le reste de la saison.

Il est quasiment impossible de sortir une analyse tactique du jeu Stéphanois lors de ce match. Tout d'abord, parce que probablement il n'y avait pas de tactique et ensuite parce que pour en avoir une, il faut une équipe de foot. Non seulement 11 joueurs mis sur le terrain et qui ne font aucun effort de jouer ensemble. Par contre, en conférence de presse après le match, Galtier a souligné que son équipe a joué jusqu'à l'ouverture du score, donc le début du match peut donner une idée des intentions tactiques des Verts - on dit bien intentions, par ce que le résultat est assez clair pour tout le monde.

Les 20 premières minutes


Le début du match a été assez édifiant en ce qui concerne le plan de jeu des Verts : défendre, subir, et espérer quelque chose en contre. Le premier but n'a pas trop changé la donne, mais le deuxième si - avec le break fait, Marseille n'a plus eu besoin de forcer. Les joueurs Stéphanois ont du prendre le jeu à leur compte et ils ont échoué complètement, tout en se faisant prendre en contre.

Pour mieux illustrer les approches tactiques pendant les premières 20 minutes, un exemple. Après une long phase de possession Marseillaise, interrompue seulement par le dégagement de la tête de KTC, le ballon se trouve sur l'aile droite :


On remarque le bloc Stéphanois en 4-4-2, assez haut et compact, mais aussi la position des deux ailiers adverses - et surtout leur position même pas 20 secondes plus tard quand le ballon arrive sur l'aile gauche :


Ce placement de 5 joueurs (les deux excentrés, deux axiaux et le latéral) dans un petit périmètre sur un côté (surtout le gauche) a été la tactique offensive privilégiée par les Marseillais lors de la 1MT - en 2MT ça a été plus des ballons de contre que des attaques placées. Comme notre bloc a bien coulissé et on est en supériorité numérique à cet endroit du terrain, le ballon est renvoyé de nouveau à l'autre aile via la défense, mais il revient 30 secondes plus tard : 


Avec toujours la même configuration. Les 5 joueurs Marseillais bougent beaucoup et se font des passes dans ce petit périmètre. Ça ne passe pas à chaque fois, mais assez souvent - d'ailleurs le premier but a été marqué exactement grâce à ce petit jeu. Dans le cadre de cet exemple, le décalage est fait, mais il n'y a pas de but :


Le centre d'un ancien Vert est dévié par un autre, mais MBengue parvient à dégager le ballon. Le duel aérien est gagné par Saivet...


... qui remet à Hamouma... 


... qui lance Beric en profondeur. Excentré, l'avant-centre attend, puis élimine le défenseur central... 


... et centre en retrait, pas pour Saivet qui avait été pris par l'autre central, mais pour KMP, très libre. Malheureusement sa frappe est contrée par le latéral adverse.

Sur un simple exemple, on voit bien le plan de jeu des deux équipes. Pour les Verts, se contenter de défendre dans un bloc plutôt compact, laissant la possession aux adversaires (62% sur cette période) et agir en contre. Pour les Marseillais, avoir des longues phases de possession et essayer de défaire le bloc grâce à un jeu collectif dans des petits périmètres. Le résultat dit tout sur qui a eu raison de qui.

Choix tactique en fonction des joueurs disponibles


Cet exemple permet aussi d'illustrer pourquoi quand on parle de tactique, le système de jeu n'est pas forcément important. Marseille a joué dans un système 4-3-3 plutôt classique, mais l'animation offensive aperçue dans les images précédentes (et lors des deux premiers buts, et lors d'autres occasions en 1MT) est moins habituelle. Le système est une chose, mais les joueurs ont une grande liberté de déplacement en phase de possession de balle. Enfin, liberté c'est trop dit, il est fort probable, vue la répétition, que placer 5 joueurs dans un petit périmètre est un choix délibéré et qu'il a été longuement répété.

Toutes les équipes qui jouent en 4-3-3 n'attaquent pas comme ça. Et c'est plutôt normal, parce qu'il te faut une forte maitrise technique pour mettre cette tactique en place. Ce qui nous amène au fait qu'une tactique est très dépendante du type de joueur disponible. Chaque joueur a des points forts, des caractéristiques qui le rendent relativement meilleur que d'autres. Mettre une tactique en place revient à la fin à mettre les joueurs en disposition d'utiliser leurs points forts et en général il est préférable de choisir une tactique adaptée aux joueurs disponibles que de forcer les joueurs dans une tactique ou un rôle qui ne leur convient pas.

Pour revenir à l'application de ce principe à l'ASSE, on a pu voir plusieurs exemples, positifs ou négatifs, cette saison. Par exemple, Tannane est un ailier gaucher qui aime porter le ballon, provoquer balle au pied et qui a un bon tir de loin - ce sont ces points forts. Malcuit est un latéral avec un bon talent offensif, très rapide et capable d'éliminer en dribblant. Les associer dans le couloir droit, demander à Tannane de rentrer dans l'axe et libérer le couloir pour la montée de Malcuit, voilà un exemple de mise en place d'une animation offensive adaptée aux profils disponibles.

Un autre exemple est l'approche tactique de placer un joueur en soutien de l'avant-centre, un peu en retrait (un 9 1/2 ou un 10), vu que notre avant-centre touchait que trop peu des ballons en première partie de saison. Par contre, quand en janvier, à cause des blessures, de la CAN ou des mises à écart, les seuls profils disponibles ont été Veretout (contre Angers) ou Dabo (à Auxerre), ça n'a pas du tout fonctionné. Parce qu'on a forcé des joueurs d'entrer dans un rôle qui n'est pas le leur, dans lequel ils ne pouvaient pas s'appuyer sur leurs points forts. Veretout a été changé à la pause, Dabo à la 65ème (et a joué seulement 13 minutes avec l'équipe première depuis) et Hamouma a pris leur place de 9 1/2 lors de ces matchs. Voilà un exemple où des profils qui ne correspondent pas sont forcés dans une animation offensive prédéfinie.

Conclusions


Le résumé de ces longs paragraphes est qu'une animation offensive ne dépend que très peu du système de jeu, mais énormément des profils des joueurs disponibles - il faut mettre en place une tactique adaptée à leurs points forts et ne pas les forcer dans une animation qui ne leur correspond pas. Et il y a deux raisons pour en parler après le match à Marseille.

Premièrement, la fin de saison approche vite et bientôt commencera le mercato, la période pendant laquelle le principe ci-dessus est moins valable. Si on a une idée très claire de comment on veut qu'une équipe doit jouer, il faut recruter les profils des joueurs qui en correspondent. On se doit d'adapter la tactique aux joueurs disponibles, mais le mercato est le seul moment quand on peut adapter les joueurs disponibles à la tactique. Autrement dit, il faut que les grandes lignes tactiques de la saison prochaine soient déjà tracées si on veut aboutir à un mercato qui a du sens.

Deuxièmement, quand on parle des points forts d'un joueur, c'est plutôt à un instant T. Les joueurs connaissent des hauts et des bas et même si le profil intrinsèque d'un joueur ne change pas, un coup de moins bien peut le rendre moins adapté à une tactique particulière. Cet aspect est clairement visible pour les Verts en ce moment. Depuis le 2017 et jusqu'au match à Manchester, les Stéphanois ont obtenu des résultats grâce à un 4-2-3-1 basé sur un fort pressing et en mettant de l'impact dans les duels. Ils bougeaient beaucoup sans ballon pour le couper les angles de passe et pour le récupérer, mais aussi en phase de possession pour proposer des solutions. Ce n'est plus les cas maintenant. Pour des différentes raisons, certains joueurs ne mettent plus les ingrédients nécessaires pour que cette tactique fonctionne. Ni défensivement, mais surtout offensivement. On est clairement dans la situation où la tactique ne correspond pas à ce que ces joueurs peuvent (ou veulent ?) faire de mieux. Alors, il y a deux solutions : soit on change de tactique, soit on change des joueurs - on a un effectif assez large pour pouvoir en trouver ceux qui sont toujours motivés. 

A titre d'exemple, on joue avec des joueurs avec un bon jeu de tête et on balance des longs ballons sans arrêt. Ou avec des joueurs très rapides, on abandonne la possession et on joue les contres. Il existe bien sûr d'autres exemples moins simplistes. Mais si le match à Marseille a servi à quelque chose, c'est de confirmer une fois pour toutes que l'animation offensive actuelle (où on place un joueur entre les lignes, on cherche à le trouver pour qu'il combine ensuite avec les ailiers ou qu'il sert l'avant-centre dans la surface) n'est plus adaptée aux titulaires habituels.

lundi 17 avril 2017

RCT - Castres, 23-14 (Tuisova, Habana)

L'avant-match


La réception de Castres est très importante. Non seulement pour la lutte pour la 4ème place, mais aussi psychologiquement. Le RCT a commencé à montrer ses vraies couleurs la semaine dernière, il faut confirmer et montrer que ce n'était pas juste un accident. Le retour parmi les titulaires de Taofifénua, Tuisova ou Ollivon approche le XV de la Rade de l'équipe-type, l'excuse des blessés ne sera pas recevable en cas de mauvais pas.

Le match...


... commence avec les Toulonnais retranchés dans leur camp, sans possession, en défendant bien, en résistant parfois aux 5m et en ne bonifiant pas les pénalités obtenues (soit touche trop courte, soit pas trouvée, soit 3 points tentés de plus de 50m). C'est seulement à partir de la 10ème qu'on touche le premier ballon dans la moitié adverse, en attaquant surtout grâce aux impacts des gros, Bastareaud et Tuisova. Et à la 20ème, Tuisova récupère un ballon dans nos 40m et lance une attaque, une très longue attaque, avec des Toulonnais qui avancent presque à chaque impact et le même Tuisova est à la conclusion pour le premier essai. 12 minutes plus tard, campés de nouveau dans nos 22m, on subit, sans faire des fautes et Habana intercepte un ballon pour un contre solitaire de 80m.

20-0 à la pause, score très flatteur pour une équipe qui a subit par moment, mais qui a été très réaliste. La deuxième période est similaire à la première, mais sans le réalisme. Le RCT a continué à subir et a encaissé deux essais, mais le break était déjà fait. Il faut dire que Castres a eu trois essais refusés (justement) à la video et a joué vite 3 pénalités dans nos 22m, précipitation qui n'a rien donné. De l'autre côté, les avant Toulonnais ont été monstrueux, avec pas moins de 11 ballons perdus par les Castrais en conquête directe. Malheureusement, on n'a pas su bonifier les pénalités obtenues sur mêlée adverse et les touches volées à cause d'un jeu au pied défaillant. Des très nombreuses touches n'ont pas été trouvées ou l'ont été, mais trop courtes, ce qui nous a empêché de sortir de notre camp.

L'action


On joue la 64ème minute et les Castrais, menés de 16 points, choisissent la touche après avoir obtenu une pénalité sur nos 22m après une faute au sol de Bastareaud (13) :


Alignement complet à 5m, on peut craindre un maul, mais les avants Toulonnais choisissent de sauter et Kruger (4) intercepte le ballon adressé au premier sauteur :


Etrillard (2) aplatit dans l'en-but, mais comme le ballon avait été rentré par Kruger, c'est une mêlée pour Castres à 5m. Elle est écroulée la première fois, mais la deuxième...


... les Toulonnais poussent très fort, juste après introduction, en faisant reculer d'un mètre le pack adverse avant qu'il s'écroule et l'arbitre accorde une pénalité pour le RCT. Et voilà comment, après une situation dangereuse dans nos 5m, après une touche et puis une mêlée adverses, on récupère le ballon. Sauf que...


... Trihn-Duc (10) ne trouve pas la touche, de nouveau, et la pénalité du RCT devient un ballon de relance pour Castres. Grosse conquête, jeu au pied défaillant - le résumé du match, en quelque sorte.

La suite


Le prochain match arrive dans deux semaines, laissant la place aux demi-finales de coupe d'Europe auxquelles les Toulonnais ne sont plus invités depuis deux ans. Ces deux semaines seront cruciales pour la préparation des deux derniers matchs de Top 14, matchs que les Toulonnais pourront envisager avec un peu moins de pression après les deux dernières victoires. Le nombre des points nécessaires pour accrocher un barrage à domicile dépendra des matchs en retard (dans une semaine), et des autres équipes, mais pour une fois le RCT passera une trêve avec de la sérénité.

jeudi 13 avril 2017

RCT - Toulouse, 33-23 (Guirado, Nonu)

L'avant-match


Un autre changement de staff pour le RCT, où, clairement, tout est différent. Après la défaite à Clermont, il ne reste plus que le Top 14 pour les Toulonnais et la feuille de route est connue d'avance : il faut gagner à domicile, en commençant donc avec un Stade Toulousain en chute libre.

Le match...


... commence avec une grosse occupation Toulousaine, pendant les premières 6 minutes, le ballon n'est pas passé la ligne médiane dans leur camp. Mais après le RCT est sorti, pour obtenir cadeau un essai de pénalité assorti d'un jaune pour l'arrière adverse. Et à la fin des 10 minutes en supériorité numérique, un deuxième essai, des gros sur un maul après plusieurs touches à 5m. Il faut souligner que la conquête en touche à été Toulonnaise (y compris les ballons portés qui suivaient), mais les mêlées clairement Toulousaines, avec pas moins de 2 pénalités contre le RCT en 1MT. L'occupation et la possession ont été pour le Stade, avec des longues attaques, dont une qui a fini par passer avant la pause.

Après la pause le RCT inverse le rapport des forces en mêlée (pénalité obtenue, 3 points à la 48ème), reste maître en touche (touche volée à la 50ème), mais subit toujours les longues attaques Toulousaines. Mais on résiste plutôt bien, comm à la 61ème, après 3:11 minutes et 20 temps de jeu, seulement 3 points pour le Stade. Le match est plié suite à un bel essai de Nonu (voire plus bas) à la 66ème et la fin de match ne donne plus rien d'intéressant, le RCT n'arrivant pas à marquer un essai de plus pour le bonus offensif, mais le ST en marque un sur la sirène, sans incidence comptable.

L'action


A la 66ème, après une mêlée dans notre camp, Nonu dégage au pied jusqu'aux 22m adverses, l'arrière Toulousain dégage aussi au pied, trouve pas la touche, et Trihn-Duc (10). Il passe le ballon à Tuisova (14) qui est mis au sol, mais pas avant de donner le ballon à Ollivon (8) :


Il avance de quelques mètres et après le ruck le ballon est envoyé avec les avants et Trihn-Duc jusqu'à   l'aile de Habana (11) :


Il est mis au sol sur la ligne des 22m et il est temps de partir vers la droite :


Après trois points de fixation de Vermeulen (5), van der Merwe (3) et Chiocci (1), on est toujours sur les 22m, la défense est toujours disposée sur la largeur et on a un beau groupe d'avants prêts à aller à l'impact :


Ils y vont, d'abord Kruger (4), puis Chiocci (1) de nouveau, et finalement Tilous-Borde (9) sort le ballon pour Trihn-Duc (10) :


Les trois-quarts sont tous à droite, mais la défense est en place. Alors, quand Nonu (12) reçoit le ballon, il décide de change de sens. Il contourne tout le monde, passe entre deux défenseurs, élimine aisément l'ailier adverse et aplatit. Un très bel essai, grâce à l'exploit de Nonu, mais aussi à une belle préparation de toute l'équipe. Le genre d'action qu'on n'a que très peu vu les derniers mois.

La suite


Un concurrent pour les phases finales écarté, le deuxième arrive le weekend prochain, est c'est Castres, notre principal prétendant à un barrage à domicile. De plus, une équipe plus en forme que Toulouse, contre qui une défaite sera synonyme d'obligation de victoire à Bordeaux. Bref, un match comme une finale pour la 4ème place.

mardi 11 avril 2017

ASSE - Nantes, 1-1 (Corgnet)

Produire du jeu


Retour sur quelques aspects du jeu proposé par les Verts et les Canaris lors de leur dernière opposition.

On ne parlera pas d'Europe, c'est promis. Si la qualification sera au rendez-vous, elle passera par des résultats, mais pas forcément par la manière - même si c'est toujours préférable de joindre les deux. D'ici la fin de la saison, dans ces analyses on ne regardera pas les résultats, mais la qualité du jeu produit, les choix tactiques et les différentes options prises lors de chaque match qui reste avant l'été. Le but est simple - comprendre l'identité de cette équipe Stéphanoise et pouvoir ainsi voir la saison prochaine si elle a changé et si oui, grâce à qui ou à quoi. En commençant donc avec le match contre Nantes - quelles ont été les différentes options offensives envisagées par les Verts ?

Attaquer avec les latéraux


Pour l'exemple, on n'utilisera pas une attaque Stéphanoise, mais une Nantaise. Ça ne veut pas dire que nos latéraux ne sont pas montés dans le camp adverse - ils l'ont fait, parfois apportant un réel danger. Ça a été le cas plus de Pierre-Gabriel en 1MT et plus de MBengue en 2MT - ce partage de période vient moins de la fatigue que du style de jeu de l'ailier partenaire. Hamouma est un ailier qui est très attiré par l'axe, laissant le couloir pour le latéral, pendant que KMP et surtout Jorginho sont plus collés à la ligne de touche. Et comme après l'entrée du dernier, Hamouma a joué tout le temps à gauche, il n'est pas surprenant de voir MBengue plus offensif que Pierre-Gabriel à ce moment là. 

Bref, revenons à une attaque Nantaise avec des latéraux offensifs, le tout résumé dans une seule capture d'écran : 


Il y a plusieurs choses à remarquer sur cette capture d'écran. Nantes joue avec deux avant-centres qui font des appels complémentaires, un en profondeur, un entre les lignes. Les deux milieux excentrés sont très axiaux, serrant au maximum notre bloc. Sur cette image ils sont entre les lignes, sur d'autres actions ils sont sur la ligne des défenseurs, mais quasiment tout le temps, à l'intérieur de nos latéraux - c'est comme ça que le but Nantais a été créé d'ailleurs. Bloc serré, déplacements sans ballons, le tout pour un but : libérer les couloirs pour les latéraux. Si celui suivi par KMP n'a pas encore démarré sa course, celui de Hamouma a démarré son sprint avant que le ballon arrive au milieu latéral qui va le servir - cette action a été clairement travaillée avant le match.

Ce genre d'action n'a rien de révolutionnaire, mais des courses verticales, une grosse débauche d'énergie pour faire des appels dans le vide et des passes effectuées dans le bon tempo, le tout contraste beaucoup avec le jeu proposé par les Verts cette saison. Et c'est probablement là l'origine du sentiment de frustration partagé par des nombreux supporters.

Relancer proprement


Mais revenons à nos Verts, pas aux adversaires, et à comment ils ont construit les attaques. Si on regarde d'abord la première relance, la première période a été assez surprenante par son approche :


A plusieurs reprises, un des deux milieux axiaux, Selnaes ou Veretout, est allé se placer très haut, avec les quatre offensifs. Ce n'est pas juste une impression visuelle, l'équipe est coupée en deux. Le ballon circule entre les défenseurs et le gardien, mais il n'est pas facile de le faire parvenir dans la moitié adverse.


Et vu qu'aucun des 5 joueurs qu'on place dans l'attaque ne décroche, pour leur donner le ballon, il y a que deux options. Soit on balance un long ballon vers eux, soit on essaye de le relayer via un milieu axial, Veretout dans cet exemple. La deuxième option est risquée, c'est ce que les Nantais attendent, en se positionnant autour de notre milieu, près à surgir dès qu'il reçoit le ballon. Et comme on ne prend pas des risques, l'option "ballons longs par les défenseurs" a été notre choix de construction privilégié. Au fait, pour être complet, il existe une autre possibilité - avoir un des centraux monter avec le ballon - c'est ce que KTC a fait dans la suite de cet exemple, mais il n'est pas Dieu et il a perdu le contrôle, mettant ainsi son équipe en danger.

Jouer entre les lignes


En deuxième période, surtout après le positionnement de Saivet à côté de Veretout et de Corgnet en soutien de Beric, le jeu est parvenu plus facilement jusqu'à nos 4 de devant. Au fait, plutôt jusqu'à Corgnet et Beric et moins jusqu'aux ailiers. Une stat surprenante est donnée par le nombre des ballons joués par Hamouma et Jorginho après l'entrée du dernier (65ème) et jusqu'à la sortie du latéral droit adverse (85ème) qui a entraîné un léger changement tactique chez les Nantais. Pendant ces 20 minutes de forte possession Stéphanoise (61%) nos deux ailiers ont touché 4 ballons chacun, même Beric en a touché plus. Et sur ces 4 ballons, un hors-jeu pour chaque et au moins Jorginho a réussi a bonifier deux des ballons en faisant des passes - pour Hamouma ça a été que des dribbles ratés ou pertes de ballon. Bref, on a joué un bon moment sans ailiers et pourtant on a été dangereux.

Un exemple est la plus collective attaque Stéphanoise de tout le match, à la 61ème, quand KMP était encore sur le terrain. Hamouma est dépossédé du ballon à la hauteur de la ligne médiane...


... mais le ballon arrive jusqu'à Saivet, qui lance tout de suite Corgnet entre les lignes et celui-ci remet en retrait à Veretout. Le milieu axial avance un peu avec le ballon, le donne à RPG qui avait pris le couloir droit et le reçoit de nouveau :


Il s'appuie sur KMP, qui retrouve Corgnet entre les lignes, qui le remet dans la course de KMP qui centre à terre pour l'appel de Beric qui est devancé de très peu par le gardien adverse. Le tout à une touche de balle, rapide, collectif et... rare, trop rare.

Balancer des longs ballons et des centres


Si on ne joue pas trop avec nos ailiers (surtout dans la configuration Hamouma à gauche et Jorginho à droite), si notre relance était quasi-inexistante et seulement quelque rares exemples de jeu collectif peuvent être trouvés, comment on a attaqué ? La réponse est dans le titre de cette section, en usant et abusant des longs ballons de Pogba et surtout KTC et des centres des latéraux. Assez simple et pas très efficace en général, même s'il existe bien un contre-exemple :


RPG effectue une touche en retrait vers KTC. Saivet lui fait signe de la main de jouer avec Ruffier ou Pogba derrière, mais KTC préfère une longue transversale vers MBengue. C'est plutôt un bon choix, le latéral adverse est occupé avec Hamouma et le milieu est trop rentré dans l'axe. MBengue a donc le temps pour lever la tête, attendre des mouvements dans la surface, éviter le retour du milieu...


... et ajuster un bon centre au deuxième poteau, où Corgnet et Jorginho ont un seul défenseur contre eux. On avait placé 4 joueurs dans la surface (les 4 offensifs) et les 4 défenseurs n'ont pas réussi à faire face. Simple et efficace, deux longs ballons et une égalisation. Qui a besoin d'un jeu léché et collectif ?

Conclusions


On avait des grands espoirs dans cette trêve de trois semaines, vu qu'on avait fini la période d'avant un peu sur les rotules. Les joueurs ont eu une semaine pour récupérer physiquement et surtout mentalement et le groupe a eu deux semaines pour répéter des gammes et produire un jeu de qualité grâce au collectif. Vu ce que ça a donné, heureusement qu'il y a eu ces trois semaines, imaginez un peu le jeu des Verts sans la préparation pendant la trêve... Mais bon, ce n'était qu'un match, peut-être que le prochain nous offrira une approche différente, grâce par exemple au retour de quelques joueurs comme Perrin dans l'axe (et Pogba à gauche) ou Pajot dans l'entre-jeu.

mardi 4 avril 2017

Clermont - RCT, 29-9

L'avant-match


Après 5 mois (9 matchs consécutifs) à l'extérieur sans victoire, comment le RCT peut espérer s'imposer à Clermont lors de ce quart de finale européen ? Quand on rajoute la différence de qualité du jeu produit par les deux équipes, même le retour de quelques joueurs clés (mais des nombreux absents quand-même) n'arrive pas à faire croire que les Toulonnais aient des chances de qualification.

Le match...


... a été une preuve de plus de l'incapacité du RCT à produire du jeu cette saison. Il peut se résumer à une grosse défense des Toulonnais, sans rien produire, en étant plutôt solides dans le combat, mais pas plus. Les joueurs du RCT n'étaient clairement pas sereins, à l'image de la passe d'Escande dans le dos de Deboulbés, mais ils ont réussi à scorer à chaque fois qu'ils entraient dans le camp adverse et à ne pas encaisser des points pendant les trop nombreux temps faibles. Même si Halfpenny n'a pas été très fiable au pied, le buteur Clermontois non plus, alors le score de 9-9 à la 57ème semblait porteur d'éspoir. Il était clair que le RCT n'allait pas construire, n'allait pas marquer un essai, mais les Clermontois semblaient s'être mis au niveau du RCT, donc tout restait possible.

Malheureusement, être retranché dans son camp pendant tout le match (66% d'occupation pour Clermont !) porte des risques, et il suffit d'un faux-pas - ou de la fatigue - pour encaisser un essai. A partir de la 60ème, les Toulonnais ont du sortir et produire du jeu, mais ils étaient clairement incapables de le faire, comme dans l'exemple plus bas. Et quand on plus on se met à rater les propres lancés - touche interceptée à la 72ème, en avant suite à une autre à la 73ème - on se prive des rares rampes de lancement de jeu qu'on a eu. Le deuxième essai encaissé en contre sur la sirène est annectodique, le mal était déjà fait et la qualification complètement méritée par Clermont.

L'action


Quelques minutes après l'essai Clermontois, le RCT obtient une pénalité dans ses 22m et Trihn-Duc trouve la touche - un alignement complet dans le camp adverse pour lancer une attaque est revenir au score :

Pas de ballon porté, Tilous-Borde (9) sort pour Trihn-Duc (10), mais Habana (11) prend le ballon et s'empare dans la défense. Ballon sorti rapidement, en passant par Nonu (12) et Bastareaud (13) qui crée un autre point de fixation, puis Smith (6) un autre et on a balayé le terrain :


On n'a pas avancé, la défense adverse reste très bien en place, les trois-quarts Toulonnais se préparent pour une attaque. Le ballon est donné à Vermeulen (8) qui n'arrive pas à franchir, puis à Nonu qui n'avance pas non plus :


Le ballon est péniblement sorti par Tilous-Borde pour Trihn-Duc qui est tout de suite chassé est mis à terre. Les Toulonnais arrivent à le sécuriser, Vermeulen essaye de franchir encore, sans succès et on a reculé de 15m :


Tilous-Borde sort le ballon, regarde à droite, regarde à gauche, ne sait clairement pas quoi faire, alors il dégage loin, en catastrophe, en se débarrassant tout simplement du ballon :


C'était un ballon très facile pour l'arrière adverse qui a quelques secondes pour préparer sa relance, Tuisova (14) et Smith (6) étant loin. Il joue aussi au pied, mais sa chandelle est très bien tapée :


Enfin, pas si bien tapée que très mal réceptionnée, le ballon rebondit entre Tilous-Borde et Trihn-Duc et Halfpenny (15) arrive à couvrir en extremis - sous la pression du 15 adverse il concède néanmoins une pénalité dans nos 22m. La pénalité est ratée, mais pendant les 4 minutes suivantes on ne sort pas de nos 22m, en réussissant même à raté un lancé propre à 10m de notre en-but. Et finalement le ASM arrive à concrétiser via un drop qui fait le break au score et scelle ainsi le sort de la partie.

Et c'est comme ça qu'on passe d'une attaque lancée dans le camp adverse pour revenir au score à une pénalité, puis un drop, dans nos 22m...

La suite


C'est bon, la Coupe d'Europe est finie, même si les mauvaises langues peuvent dire qu'elle n'a jamais commencé cette saison, c'était tout simplement la 4ème défaite en 7 matchs européens... Retour au Top 14 maintenant, avec un faible espoir qu'au moins une place dans les premiers six reste possible. Le RCT a les cartes en main, ça nécessite même pas une victoire à l'extérieur, mais les quatre matchs qui restent sont contre des équipes assez fortes pour être inquiet. A ce moment de la saison, il n'y a plus que le résultat qui compte, pour le jeu, on se revoit la saison prochaine. Surtout avec un groupe en auto-gestion, avec l'entraîneur en chef écarté...